Hémorragie inédite au sein de l'opposition en Syrie: les sources d’information font état de la multiplication des démissions dans le camp anti-Assad.
George Sabra et Suheir al-Atassi sont membres de la Coalition nationale syrienne (CNS), principale formation de l'opposition créée le 11 novembre 2012 à Doha au Qatar, sous la pression des États-Unis, de la France et des monarchies du golfe Persique. Elle a pour but de coordonner les opposants au gouvernement de Damas au moyen d’opérations en Syrie ainsi que dans des pays tiers.
Ces démissions interviennent au moment où les membres de la coalition devaient se réunir pour examiner les dernières évolutions du pays et élire leur président, leur secrétaire général et le corps de direction.
Elaph, un journal en ligne arabe indépendant, fondé par un homme d'affaires saoudien et basé en Grande-Bretagne, rapporte citant al-Atassi que l’actuelle stratégie politique pour résoudre la crise syrienne s’adapte de plus en plus avec les initiatives russes.
Cet anti-Assad syrien se dit également préoccupé par le fait que la solution politique à la crise syrienne soit freinée par un cycle de guerre dans lequel plusieurs parties et personnalités tentent de s'imposer et de défendre leurs propres intérêts.
Délaissé petit à petit par la communauté internationale, l’intéressé reconnaît que sa coalition s’est décomposée et s’est divisée en petits groupes qui ne s’entendent pas et se mettent des bâtons dans les roues. La survie de la coalition étant menacée, al-Atassi a préféré démissionner.
Par ailleurs, George Sabra s'est dit déçu par le bilan de son camp qu'il considère comme « désengagée ».
Ce n’est pas la première fois que des membres de l'opposition syrienne expriment ouvertement leurs désaccords. Il y a quelques mois que le chef de la CNS, le dissident et ex-député Riad Seif, a annoncé sa démission pour « raison de santé ».