Bien que les États-Unis entravent l’acheminement des aides au camp de réfugiés de Raqban et à Raqqa, l’armée syrienne contrôle déjà 65 % du territoire à Yarmouk, un camp dans la banlieue sud de Damas, a annoncé vendredi le porte-parole du ministère russe de la Défense Igor Konachenkov.
Ces six dernières années, la région de Yarmouk est devenue un fief des terroristes de Daech, qui y étaient arrivés après la défaite des groupes armés dans plusieurs régions syriennes. « L’armée a chassé Daech de la partie ouest de Yarmouk. Elle est sur le point d’achever ses opérations. Les militaires syriens contrôlent déjà 65 % du territoire de cette localité », a noté dans un communiqué M. Konachenkov, qui ajoute que « la fin des opérations signifie le nettoyage total de Damas et la domination de l’armée sur la capitale ».
« L’aide octroyée par l’Occident aux extrémistes et à l’opposition syrienne est de 34 fois plus importante que celle accordée aux autres régions de la Syrie », a affirmé le ministère russe de la Défense.
Les forces américaines empêchent l’acheminement des aides humanitaires au camp de Raqban où 59 000 Syriens, femmes, enfants et personnes âgées confondus, ont un besoin urgent de soins.
Le commandement de l’armée américaine pour le Moyen-Orient n’a toujours pas donné les garanties du transfert en toute sécurité des convois humanitaires de l’ONU et du Croissant-Rouge à al-Tanf et insiste sur le fait qu’ils seront destinés aux groupes opérant sous les ordres de l’armée US.
Les habitants de Raqqa, ville syrienne libérée du joug des terroristes en octobre 2017, attendent toujours que des aides leur parviennent.
D’autre part, le ministère russe de la Défense a annoncé que les experts de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) ont terminé leur mission en Syrie. Ils avaient été dépêchés le mois dernier dans la ville de Douma, théâtre d’une attaque chimique présumée, pour y prélever des échantillons.
Pour Moscou et Damas, l’attaque présumée de Douma n’était qu’une mise en scène orchestrée par les groupes terroristes au moment où les forces de l'armée syrienne avaient repris la quasi-totalité de la Ghouta orientale.
« Les officiers de la base de Hmeimim et les bataillons de la police militaire russe étaient à la disposition des experts de l’OIAC. Toutes les conditions nécessaires étaient réunies pour que les experts aient accès aux sites qui faisaient l’objet de leurs recherches », a affirmé Igor Konachenkov, porte-parole du ministère russe de la Défense.
L’équipe de l’OIAC a eu accès à deux chambres et à un laboratoire occupés par les terroristes et a prélevé des échantillons, visité l’hôpital de Douma et interrogé des Syriens.