Le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères a fait part de nouveaux partenariats économiques avec l’Iran en vue de faire face aux sanctions américaines.
Le chef du département de contrôle des armes et de la non-prolifération au ministère russe des Affaires étrangères, Vladimir Yermakov, a annoncé que l’Iran et la Russie s’uniraient face Washington si le président américain, Donald Trump, se retire du Pan global d’action conjoint (PGAC), a rapporté Fars News.
« Comme il n’existe aucune restriction à nos coopérations économiques avec l’Iran, la formation d’un front économique commun par les deux pays est plus facile », a déclaré Yermakov en réponse aux menaces de Trump.
« Nous continuons de développer nos relations bilatérales dans tous les secteurs, comme ceux de l’énergie, des transports et de la technologie, et en matière de produits pharmaceutiques », a-t-il précisé.
« Si les États-Unis violent l’accord international validé par le Conseil de sécurité des Nations unies, ils devront en assumer les conséquences », a déclaré cette haute autorité du ministère russe des Affaires étrangères, citée par le Jerusalem Post.
Et Vladimir Yermakov d’ajouter : « Les autorités iraniennes et russes ont mené des discussions pour la création d’une force conjointe appelée l’axe de la Résistance, afin de contrer les sanctions américaines. »
Et ce, alors qu’un haut diplomate russe a déclaré pour sa part que l’Iran n’avait jamais eu l’intention de se doter d’une bombe nucléaire et a estimé que les jours du Plan global d’action conjoint étaient comptés.
Vladimir Chizhov, représentant russe auprès de l’Union européenne, a prédit, dans un entretien exclusif accordé à la radio Die Deutsche Welle, que le Plan global d’action conjoint n’avait plus que quelques jours à vivre.
En réponse à une question sur les dangers que représente un retrait américain de l’accord nucléaire, il a déclaré :
« C’est quelque chose de dangereux, et je crains que cela ne se propage au-delà de la question de l’accord de l’Iran.
Ce Plan global d’action conjoint était le fruit des efforts déployés par six pays et l’Union européenne, en tant que coordinateur, pour parvenir à un accord sur la suspension des activités du programme nucléaire iranien d’une part et la levée des sanctions imposées à l’Iran de l’autre.
Ce fut un grand succès diplomatique pour tout le monde, y compris les États-Unis, qui ont activement participé aux pourparlers, et maintenant je crains qu’il ne reste à cet accord que quelques jours à vivre. Par conséquent, si les États-Unis y mettent fin, on pourra dire avec certitude que ce pays aura violé l’accord adopté à l’unanimité par le Conseil de sécurité des Nations unies. »
La France, l’Allemagne et le Royaume-Uni, les trois pays européens signataires de l’accord nucléaire, peinent depuis quelque temps à convaincre Trump de rester dans le Plan global d’action conjoint.