Une guerre désastreuse attend Israël

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Une guerre désastreuse attend Israël

Les médias israéliens se sont principalement concentrés la semaine dernière sur les questions relatives à l’Iran, tandis que les crises et les menaces n’ont pu venir à bout des désaccords internes du régime et de ses affaires de corruption.

Voici un tour d’horizon de la presse israélienne durant la semaine passée. Le journal Yediot Aharonot s’est penché sur les sanctions contre l’Iran, le gel de sa coopération avec plusieurs entreprises françaises et sur la réunion du Conseil européen en Bulgarie. L’UE cherche à sauver l’accord sur le nucléaire iranien (PGAC), mais le rétablissement des sanctions américaines contre l’Iran laissera filer davantage de sociétés européennes du pays. 

Cependant, le journal reconnaît que certains des dirigeants européens, y compris le président français Emmanuel Macron, encouragent leurs entreprises à maintenir leurs relations commerciales avec l’Iran, malgré les sanctions américaines. 

Évoquant les élections en Irak, le journal rapporte que le Premier ministre irakien Haïder al-Abadi, en prenant ses distances avec les Hachd al-Chaabi et leur liste, a considérablement réduit sa cote de popularité. Par ailleurs, le jeune Moqtada Sadr, homme politique doué d’un certain charisme, a réussi à obtenir une grande victoire avec sa nouvelle coalition composée de politiciens chiites et de communistes.

Yediot Aharonot aborde également la Marche du grand retour des Palestiniens et écrit : « Nous devrions nous attendre à des jours plus durs, et chaque semaine, les forces de sécurité et les militaires israéliens seront confrontés à des scénarios encore plus tragiques. » 

Le quotidien Israel Hayom évoque les sanctions décrétées à l’encontre du secrétaire général du Hezbollah libanais et de son dauphin le cheikh Naïm Qassem par les États-Unis et les régimes saoudien et bahreïni.

Il écrit que le Trésor des États-Unis a sanctionné Seyyed Hassan Nasrallah et le cheikh Naïm Qassem, mais qu’en ralliant cette mesure, l’Arabie saoudite et Bahreïn ont ajouté les noms d’autres personnalités du Hezbollah libanais sur la liste noire. 

Citant un banquier européen, le journal affirme qu’après le retrait américain du PGAC, la coopération commerciale avec l’Iran ou l’investissement dans ce pays ressemblerait à un « suicide ». Dans un autre passage, il cite le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, qui a estimé que les États-Unis avaient agi « trop précipitamment ».

Selon un éditorialiste au journal Haaretz, si Israël entre en conflit avec l’Iran, la région entière sera plongée dans le feu de la guerre. « Nombreux sont ceux qui veulent pousser Netanyahu à déclencher une guerre. Ses partisans sont aveugles et rien ne peut apaiser la fureur de Netanyahu », peut-on lire dans le journal. 

Il conclut qu’« il n’y aura plus de victoires décisives comme nous en avons vu au cours des 50 dernières années. Si nous entrons en guerre, cette dernière sera longue et désastreuse ». 

Dans une autre analyse, Haaretz écrit que l’ouverture de l’ambassade américaine à Qods prouve que Trump est le seul protecteur de Netanyahu et son seul soutien pour étouffer dans l’œuf la vague de protestations contre la tuerie des Palestiniens rassemblés dans la bande de Gaza. Trump a dit que la relocalisation de l’ambassade américaine aiderait à l’instauration de la paix dans le monde : c’est sans doute la boutade la plus drôle qu’on ait jamais entendue. 

Après les événements de la bande de Gaza et le transfert de l’ambassade américaine à Qods, qui a mis le feu aux poudres, viendra le temps d’ouvrir une enquête criminelle, ajoute le journal.

Le journal Maariv a porté un regard particulier sur plusieurs questions, notamment sur la Marche du grand retour, en soulignant que Tel-Aviv avait deux options : réduire la pression et le blocus de Gaza ou se préparer à mener une guerre. Des signaux montrent que nous nous dirigeons vers une « intifada armée », lit-on dans le journal, qui appelle les responsables du régime israélien à renverser le Hamas pour que Gaza repasse sous le contrôle de l’armée israélienne. 

Un autre analyste de Maariv estime également que les conditions à Gaza devraient changer en faveur du régime d’Israël. Un autre propose de considérer la Turquie comme un ennemi d’Israël.

Faiblesse devant l’arme la plus simple 

Selon Tasnim News, le site d’information Hidabroot passe en revue les faiblesses du régime israélien : « Nous prétendons vaincre les puissances régionales, nos chasseurs-bombardiers traversent l’espace aérien de différents pays, nous construisons des murs de séparation et produisons des systèmes de défense très avancés, mais nous sommes démunis face aux quelques cerfs-volants piégés des Palestiniens à Gaza. Nous nous laissons abattre très simplement, alors restons vigilants… Il n’est pas nécessaire d’être un voyant ou un génie pour savoir que la guerre n’est pas terminée. L’Iran n’a pas été atteint par nos attaques. Le Hezbollah se remet aussi des souffrances endurées pendant la guerre de 33 jours. Ne nous croyons donc pas invincibles. » 

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