Le ministre iranien des Affaires étrangères a déclaré que « le soutien politique de l’Europe au PGAC ne suffit pas et l’UE devrait prendre des mesures plus concrètes si elle veut maintenir sa coopération économique avec l’Iran et augmenter ses investissements dans le pays ».
L’Union européenne veut sauver l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien. Et pour ce faire, l’Espagnol Miguel Arias Cañeta, le commissaire européen à l’Énergie, a rencontré le chef de la diplomatie iranienne ce dimanche 20 mai. Il doit présenter les mesures décidées par l’UE, notamment la « loi de blocage ».
La Commission européenne a lancé vendredi la procédure officielle visant à activer la « loi de blocage » afin de contrecarrer les effets extraterritoriaux des sanctions américaines pour les entreprises européennes voulant investir en Iran.
Rappelant la situation après le départ des États-Unis, le commissaire européen à l’Énergie a déclaré : « L’unification des pays européens pour préserver les acquis de l’accord nucléaire est de plus en plus importante. L’Union européenne a la volonté d’appliquer le PGAC et de favoriser la coopération entre les entreprises européennes et l’Iran. »
Le retrait des États-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien a causé des problèmes pour l’Europe, mais le message de l’UE est de continuer la coopération avec l’Iran, a-t-il ajouté.
Le ministre iranien des Affaires étrangères a également déclaré : « Avec le retrait des États-Unis, les attentes de l’opinion publique de l’Union européenne ont augmenté. Dans la conjoncture actuelle, le soutien politique de l’Europe au PGAC ne suffit pas et l’UE devra prendre des mesures plus concrètes si elle veut maintenir sa coopération économique avec l’Iran et augmenter ses investissements dans le pays. »
Il a ajouté : « L’engagement de l’Union européenne en faveur du maintien de l’accord ne correspond pas au possible gel de la coopération des grandes entreprises européennes avec l’Iran. »