Pour Max Abrahms, membre du think tank américain CFR (Council on Foreign Relations), la stratégie d’Israël face à la République islamique d’Iran n’est pas une stratégie de dissuasion.
« L’objectif des dirigeants israéliens est de fuir en avant en provoquant l’Iran, car ils savent qu’ils n’ont aucun mécanisme politique leur permettant de résoudre leurs différends avec un Iran qui développe de plus en plus son influence régionale », a déclaré Max Abrahms dans une interview donnée à l’agence iranienne ILNA.
« Dans de telles circonstances, les dirigeants israéliens se demandent : “Pourquoi ne pas provoquer une confrontation avec l’Iran à un moment opportun ?” », explique M. Abrahms.
D’après Max Abrahms, le régime israélien estime que le moment est arrivé pour intensifier les provocations anti-iraniennes.
« Israël croit avoir de bonnes raisons pour agir maintenant. Depuis 2003, l’Iran n’a pas cessé de renforcer sa suprématie dans la zone du golfe Persique et dans l’ensemble de la région. Dans le même temps, les relations entre Israël et les États-Unis n’ont jamais été aussi étroites que sous la présidence de Donald Trump. Avant lui, aucun autre président américain n’a jamais été si proche des Israéliens. »
Abrahms estime qu’en 2006, les États-Unis ne sont pas intervenus directement dans la guerre qu’Israël avait déclenchée contre le Hezbollah libanais. Il dit : « Si Israël entame aujourd’hui une guerre contre l’Iran ou un conflit militaire majeur contre le Hezbollah, les États-Unis de Trump ne resteront pas les bras croisés. Dès que Israël lancera une offensive militaire contre l’Iran, Washington déclarera la guerre à Téhéran. »