La conférence des dirigeants des tribus syriennes, à l’est d’Alep, peut être un prélude à la formation d’un corps composé de « paramilitaires » d'origine tribale en complémentarité avec l'armée syrienne pour contrer les velléités séparatistes, le long de la côte orientale de l’Euphrate, depuis le sud de Hassaké jusqu’à l’est de Deir ez-Zor où les réserves de gaz et de pétrole sont abondantes.
L’éditorialiste du quotidien Rai al-Youm, Abdel Bari al-Atwan a évoqué le sujet dans un article qui s’interroge sur la possibilité d’une guerre de « guérilla contre les États-Unis et leurs alliés».
« Lorsque le président syrien Bachar al-Assad a souligné que la prochaine cible de l’armée syrienne constituait les zones du nord et de l’est de la Syrie, qui sont sous contrôle des Forces démocratiques syriennes, soutenues par les 2.000 militaires américains déployés dans la zone, beaucoup ont été surpris de cette proposition dans la mesure où les yeux étaient plutôt virés vers le sud de la Syrie, plus précisément vers Quneitra, Deraa et al-Tanf, aux frontières communes Irak/Syrie/Jordanie.
Il y a trois jours, le président al-Assad a déclaré, lors d’une interview télévisée avec Russia Today, que son gouvernement suivrait, d’abord, la méthode de dialogue avec les Forces démocratiques syriennes et leurs alliés des tribus arabes, car elles sont des Syriens, mais si le dialogue butait à l’échec, le gouvernement procéderait, alors, à l’option militaire.