« Au Kirghizstan, a-t-elle ajouté, nous ne savons pas trop comment réagir avec les extrémistes qui reviennent de pays en guerre et avec leur famille. Dernièrement, le groupe religieux Yaghin Enkar a été interdit par le gouvernement, alors qu’aucun signe d’extrémisme n’était visible dans ce groupe, à mon avis, c’était une décision un peu précipitée, et il aurait été possible de discuter, et cette décision a poussé les membres à des actions violentes.»
La professeure de l’université de Slavonik a souligné : « L’islam au Kirghizstan, n’a pas évolué et nous sommes à un stade d’absence de réflexion et de progrès culturels malgré le développement de la société islamique à ses débuts. Je suis pour un enseignement religieux à l’école, mais cela nécessite un programme, et aussi un programme de prévention contre les extrémismes.»
Elle a ajouté : «Le salafisme au Kirghizstan, est considéré comme une menace mais personne n’a de solution. A mon avis, le gouvernement devrait l’intervenir, il n’est pas normal que quelqu’un risque la prison pour une simple critique du gouvernement, alors que d’autres créent des mosquées et encourage la haine sans aucune poursuite judiciaire. Au sujet de Fethullah Gülen, son problème est avec la Turquie, je considère que ce mouvement est sans danger et ses idées dans de nombreux domaines, sont acceptées au Kirghizstan.»
« Le conseil des muftis ne soutient qu’un seul groupe au lieu de travailler à l’union, et ne donne aucune information en russe, ce qui est une erreur. Toutes les écoles devraient être représentées, ce qui n’est pas le cas. Tous les groupes ne se sentent pas représentés par ce conseil et il se peut que dans l’avenir, la notion de mufti s’élargisse aux autres groupes», a-t-elle déclaré.