La Chine pourrait avoir l’arme navale la plus puissante du monde d’ici 2025, selon un rapport du renseignement américain.
« La Chine est sur le point de tester un canon électrique à puissance électromagnétique (railgun en anglais) qui peut être monté sur un navire et qui est capable de frapper une cible à plus de 200 km, à une vitesse de 1,6 km par seconde », selon le magazine américain The National Interest citant des sources anonymes.
« En perspective, un canon, tiré depuis Washington, pourrait atteindre Philadelphie en moins de 90 secondes », indique le rapport.
Le canon électrique est une arme à projectile accéléré par une force électromagnétique, semblable à celle qui fait tourner le moteur homopolaire.
Les canons électriques utilisent de l'énergie électromagnétique à la place de la poudre pour propulser leurs cartouches. Le principe de cette arme consiste à faire circuler un courant électrique très intense couplé à un champ magnétique entre deux rails parallèles qui conduisent l'électricité.
En théorie, un canon électrique devrait être beaucoup moins cher qu’un missile Tomahawk de 1,4 million de dollars qui offre une plus grande portée mais qui peut aussi être abattu ou bloqué. Un navire de guerre pourrait également transporter un grand nombre de petits projectiles railgun à grande vitesse.
Les services de renseignement américains possèdent apparemment des informations remarquablement spécifiques comme quoi chaque round de railgun chinois coûte entre 25 000 $ et 50 000 $.
« Le railgun chinois a été constaté pour la première fois en 2011 et a subi des tests en 2014 », ont déclaré des sources au magazine américain The National Interest.
« Entre 2015 et 2017, l'arme a été calibrée pour frapper des cibles à des distances étendues, ce qui augmente sa létalité. En décembre 2017, l'arme a été montée avec succès sur un navire de guerre et a commencé à être testée en mer, un exploit qu'aucun autre pays n'a accompli », ajoute le rapport.
Les États-Unis ont travaillé sur son propre railgun pendant plus d'une décennie. Le projet a été lancé en 2005 par l’Office of Naval Research (ONR). Le but était de développer une arme avec une vitesse initiale de 32 mégajoules et une portée de cent milles.