Le chef d’état-major interarmées turque le général Hulusi Akar, s’est réuni avec des responsables militaires américains, qataris et espagnols dans la base aérienne d’Incirlik, ont annoncé les médias turcs. Cette réunion vient d'avoir lieu alors que de nouveaux armements franco-américains arrivent dans le nord syrien. S'agit-il d'une démarche anti-Ankara ou d'une initiative bien coordonnée avec les autorités turques?
Le général Hulusi Akara s’est rendu au 10e commandement de la base de ravitaillement à Adana, alors qu’il était accompagné du commandant de la Force terrestre, le général Yasar Guler, et le commandant de la Force aérienne, le général Hasan Küçükakyüz.
La rencontre intervient simultanément à l’expédition d’armes et d'équipements militaires par l’armée turque à destination du nord de la Syrie. Des convois d'armements américains et français sont également dans les régions kurdophones de la Syrie.
Les médias turcs ont annoncé que l’Armée syrienne libre (ASL), déployée à Tal-Riffat dans le Rif d’Alep dans le nord de la Syrie, attendaient les ordres de l’armée turque pour se lancer dans une opération militaire contre l'armée syrienne. Il semblerait que la Turquie et ses alliés américains et français au sein de l'OTAN se prépare à faire face à l'armée syrienne qui se dirigerait sans aucun doute vers Idlib, une fois la région de Deraa, totalement libérée.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a réitéré, samedi 7 juillet, la "ferme volonté d’Ankara "de poursuivre les opérations militaires jusqu’au "nettoyage définitif" du mont Qandil et Sinjar dans le nord de l’Irak. Les opérations de l'armée turque devraient aussi, selon Erdogan, d'étendre de Tal-Abyad jusqu’à Qamichli en Syrie. La présence kurde n'est-elle pas plutôt un prétexte à la fois pour Américains et Turcs de provoquer un démembrement de la Syrie et de l'amputer de ces régions kurdophones?, s'interrogent les analystes.