Alors même que des commentaires vont bon train sur un possible accord Poutine-Trump sur la Syrie au sommet de Helsinki, une information fait état de l'arrivée prochaine d'un escadron de F-35 US au Moyen-Orient. Les informations restent avares sur le pourquoi de ce déploiement.
La Russie aurait envoyé des propositions aux États-Unis pour faciliter le retour des réfugiés syriens, ce qui signifie que pour Moscou, le gros de la guerre en Syrie a pris fin. Le chef du centre de contrôle de la Défense nationale russe, Mikhail Mizintsev l'a d'ailleurs confirmé : Moscou a émis des propositions spécifiques aux États-Unis pour faciliter le rapatriement des déplacés syriens et leur installation dans différentes régions syriennes. Quelques 7 millions de Syriens ont fui le pays depuis le début du conflit en 2011, alors que plus de 1.700.000 personnes pourraient retourner dans leurs foyers.
La Russie aimerait surtout focaliser les efforts conjoints russo-américains dans le sud de la Syrie, à savoir aux portes de la Jordanie, là où le royaume hachémite a remis le contrôle du principal point de passage frontalier, Al Nassib, à l'Etat syrien. Si cette coopération US/Russie/Jordanie se mettent en place, cela reviendrait, affirment les sources syriennes, "à sécuriser l'autoroute M5, soit la principale artère économique qui relie le nord au sud de la Syrie" et ce, au grand bonheur du royaume jordanien dont l'économie chancelante a besoin d'un boostage effectif. Par ailleurs le retour des réfugiés syriens pourrait alléger le poids qu'ils représentent pour le royaume hachémite.
Mais les Américains vont-ils accepter l'offre russe qui fait logiquement suite à la défaite et au démantèlement des terroristes à Deraa?
Une information relayée par des sources françaises, fait état de l'arrivée prochaine des F-35B de l'US Navy au Moyen-Orient. Le Marine Fighter Attack Squadron, dont les F-35B sont habituellement basés à Yuma, en Arizona, aurait discrètement quitté le 10 juillet la base de San Diego après avoir pris place à bord du navire d’assaut amphibie USS Essex. Sa destination? La "zone d’opérations couverte" par le CentCom US au Moyen-Orient et en Asie centrale. Ce départ a été discret dans la mesure où il n’a été annoncé qu’une fois qu’il a eu lieu. Et les informations relatives à ce déploiement sont données au compte-gouttes par le Pentagone, lequel invoque des raisons liées à la « sécurité opérationnelle ».