L’ambassade des États-Unis à Ankara a été prise pour cible ce lundi matin 20 août par des individus à l’identité inconnue. À 5h00 du matin (heure locale), cinq balles ont été tirées depuis une voiture en direction de la cabine de police devant l’ambassade. L’attentat n’a fait aucune victime. La police d’Ankara a ouvert une enquête pour trouver les auteurs de l’attentat. L’incident a convaincu les analystes qui parlent, depuis quelque temps, de la menace que représente la Turquie au Moyen-Orient, surtout pour l’Arabie saoudite et Israël et à plus grande échelle pour les États-Unis.
Les Américains doivent se concentrer plus sur la Turquie que sur l’Iran. L’analyste Martin Jay, du journal électronique International Policy Digest, basé à Séoul, l’a indiqué, dans un article étudiant la menace sérieuse que représente la Turquie pour les États-Unis et leurs alliés au Moyen-Orient.
« L’annonce faite par Trump, fin juillet, selon laquelle il serait heureux de rencontrer les dirigeants iraniens, a choqué le monde entier et a certainement pris Israël au dépourvu. Mais les Américains doivent plus se focaliser sur la Turquie que sur l’Iran. Et comme l’ex-conseiller de Trump, Steve Bannon l’a dit, une fois, que le président turc Recep Tayyip Erdogan était l’homme le plus dangereux du monde, il faut prendre, actuellement, en considération que ce pays est devenu très indomptable (rebelle). Erdogan attendait qu’avec l’arrivée au pouvoir de Trump, il pourrait établir des relations plus étroites avec les États-Unis par rapport à l’époque d’Obama, mais les récents événements, survenus pour le supposé pasteur américain Andrew Brunson, emprisonné en Turquie, ont fait sombrer les rêves de la Turquie. Les États-Unis ont, aussitôt, imposé des sanctions à la Turquie. Erdogan a riposté en menaçant de boycotter les produits américains. Les relations turco-américaines se sont, de plus en plus, détériorées après le refus du gouvernement américain de livrer les F-35 à Ankara. »