Alors que les enquêteurs d’une mission indépendante de l’ONU viennent de rendre un rapport appelant à juger plusieurs responsables militaires birmans pour les massacres commis contre les Rohingyas, Facebook prend également sa part de responsabilité dans ce qui s’est passé au Myanmar. En effet, selon le rapport des Nations unies, le réseau social a joué « un rôle déterminant » dans la propagation du discours de haine. Il avait fallu attendre février dernier pour que Facebook se décide enfin à fermer la page du « nouvel Hitler birman », le moine bouddhiste Ashin Wirathu qui s’était donné pour mission de « protéger la religion bouddhiste. »
Alors que les hauts gradés militaires sont accusés par l’ONU d’« intentions génocidaires », c’est cette fois un des principaux chefs de l’armée qui a vu Facebook clôturer sa page. Outil de communication officiel de Min Aung Hlaing, sa page n’est désormais plus accessible aux utilisateurs. En tout, une liste de vingtaine de personnes ou organisations locales, que les experts internationaux « ont établie comme ayant commis ou permis de graves violations des droits de l’homme », ont été fermées. L’entreprise américaine avait avoué avoir été « lente » dans le dossier birman mais finit par agir un an après l’exode massif des Rohingyas vers la Birmanie.