Du point de vue militaire, le sort de la province syrienne d’Idlib sera déterminé après le sommet russo-turco-iranien de Téhéran, d’après le vice-ministre russe des Affaires étrangères.
L’agence de presse iranienne IRNA rapporte les déclarations du vice-Ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, dans son tout récent entretien accordé à l’agence de presse russe ITAR-TASS.
Le raid aérien russe de mardi soir à Idlib marque-t-il le début d’une opération militaire contre le dernier fief des terroristes en Syrie ? C’est en ces termes que le diplomate russe a répondu à cette question : « Nos alliés occidentaux savent bien que sans l’élimination des terroristes à Idlib, la situation en Syrie ne retrouvera pas son état normal. »
Sergueï Riabkov s’est voulu rassurant sur le fait que le bilan de la Russie dans le cadre de la lutte contre le terrorisme en Syrie a été positif. « La Russie essaie d’agir de sorte qu’il y ait un minimum de pertes civiles », a précisé le vice-ministre russe des Affaires étrangères.
Riabkov a également ajouté que ces derniers temps, la Russie avait presque tous les jours averti contre le danger d’un usage de matières chimiques par les groupes terroristes actifs dans la province d’Idlib, dans le nord-ouest de la Syrie.
Y a-t-il des contacts entre la Russie et les États-Unis à ce sujet ? À cette question, le vice-ministre russe des Affaires étrangères a répondu positivement, ajoutant que son pays restait en contact avec les États-Unis, sur les plans militaire et diplomatique.
Le sommet russo-turco-iranien au sujet de la Syrie est prévu le vendredi 6 septembre à Téhéran, avec Idlib pour thème axial.
Cela fait deux semaines que la Russie a exprimé ses vives inquiétudes quant à une nouvelle mise en scène chimique des groupes terroristes à Idlib, en connivence avec les services de renseignement britanniques et sous leur direction.
Pour leur part, les États-Unis ont accusé le gouvernement syrien de vouloir mener une attaque chimique dans la province d’Idlib, mettant en garde contre de sérieuses mesures de représailles.