Tous les milieux d’études stratégiques de l’Occident sont d’avis que « les intérêts stratégiques de l'Iran et d'Israël sont foncièrement et profondément contradictoires ». Mais les intérêts israéliens s'opposent aussi à ceux de la Russie de Poutine.
Pourtant les commentateurs croient que le régime israélien n’est pas en mesure de réaliser, seul, ses menaces contre l’Iran. À cet effet, il cherche à profiter du potentiel de Washington et de ses alliés arabes en allumant le feu des différends qui opposent ces derniers à Téhéran.
Le régime de Tel-Aviv a su bien saisir l’occasion avec l’arrivée au pouvoir de Mohammed ben Salmane (MBS) en Arabie saoudite pour faire aligner Riyad sur ses intérêts. Ce n’est pas sans raison si MBS ne cesse d’afficher publiquement, son souhait de normaliser avec Israël lors de ses interviews et ses rencontres officielles avec les autorités occidentales. Mais cela ne suffit vraisemblablement pas.
Certes, l’Arabie saoudite partage des intérêts avec Israël. Mais les ambitions d'Israël sont bien plus importantes qu'une simple coopération tactique avec les Saoudiens. Le régime occupant cherche à faire entrer l’Iran dans une guerre l'opposant aux alliés arabes de Tel-Aviv.
À cette fin, le régime de Tel-Avive exploite tout son potentiel propagandiste et diplomatique et ne lésine sur rien pour préparer et alimenter des complots visant à déclencher une guerre entre l’Iran et les pays arabes riverains du golfe Persique : semer la discorde entre l’Iran et ces derniers et plus passablement figure en bonne place au menu des méthodes largement utilisées par Israël.
La Syrie transformée en ligne de front Israël/Iran?
Il est vrai que le régime de Tel-Aviv a peur de la présence de l’Iran en Syrie.
La présence iranienne en Syrie fort exagérée par le régime israélien répond à une demande de Damas et elle se maintiendra tant que l'État syrien le souhaitera. Cette présence se limite d'ailleurs à la mission de conseillers militaires dans les rangs de l’armée syrienne.
Il s’agit d’une présence légale destinée à contribuer à la lutte anti-terrorisme, contrairement à la présence américaine qui se fait sans l'autorisation du gouvernement syrien.