L’initiative américaine, qui se cache sous le nom de « déclaration de principes », assujettit le gouvernement Assad à la rupture des relations avec l’Iran s’il désire bénéficier du soutien des États-Unis.
Le nouveau paquet de proposition des États-Unis, autrement dit « déclaration de principes », stipule que l’administration Trump acceptera de soutenir le gouvernement syrien si celui-ci remplit les conditions évoquées dans ce document, dont et surtout la rupture des relations entre la Syrie et l’Iran.
Le texte exige également que le gouvernement syrien soumette sa Constitution à des amendements de sorte que les prérogatives du président soient largement restreintes au profit de celles du Premier ministre. Le gouvernement syrien est, de même, appelé à « démanteler toutes ses armes de destruction massive », à faire subir à ses services de sécurité des modifications importantes et à organiser des élections libres sous la supervision des Nations unies. La teneur de cette « déclaration de principes » demande une réflexion plus profonde. Le premier point à prendre en considération est que le contenu ne constitue pas une nouveauté. Là, ce qui attire l’attention est le moment où a été mis en avant ce paquet de propositions. Cette « déclaration de principes » a été remise à l’émissaire spécial de l’ONU pour la Syrie juste au moment où le gouvernement syrien est à deux pas de la libération entière de ses territoires. Il paraît que la victoire de l’armée syrienne face aux terroristes et la récupération, par le gouvernement syrien, de sa souveraineté ont poussé les États-Unis à reconnaître, malgré eux, une réalité qu’est « la Syrie indépendante ». Ils pourraient même aller plus loin en acceptant, de justesse, l’appartenance de cette « Syrie indépendante » à l’axe de la Résistance, juste sous le nez d’Israël.