En référence aux violations des accords internationaux par l’administration Trump, M. Rohani dit que l’administration américaine actuelle semble être déterminée à ne tenir compte d’aucun accord international.
« Comment l’Iran pourrait-il conclure un accord avec les politiques de violation des États-Unis ? », s’est interrogé le président iranien en réaction aux demandes américaines sur la conclusion d’un nouvel accord avec Téhéran, jugeant le retrait unilatéral des États-Unis du Plan global d’action conjoint (PGAC) illégal.
« L’ironie est que les États-Unis ne cachent même pas leur plan pour renverser le même gouvernement qu’ils invitent aux pourparlers », a-t-il indiqué.
M. Rohani a noté que les États-Unis ont non seulement violé eux-mêmes l’accord nucléaire de 2015, mais qu’ils invitent de surcroît d’autres pays à le violer et à ne pas respecter leurs engagements. Il a précisé que les sanctions illégitimes des États-Unis contre l’Iran avaient un impact sur d’autres pays et sur le commerce mondial.
Le président Rohani a également réitéré que la politique étrangère de l’Iran avait toujours été basée sur la défense du multilatéralisme.
Il dit que la politique américaine contre l’Iran était mal avisée dès le début, ajoutant que les Iraniens ont prouvé à travers l’histoire qu’ils ne céderont jamais à la pression.
Rappelant la récente attaque terroriste contre un défilé militaire dans la ville iranienne d’Ahwaz, le président Rohani a déclaré que les Iraniens étaient victimes de terroristes soutenus par certains pays occidentaux. « Les chefs de certains groupes terroristes anti-Iraniens vivent dans des pays occidentaux. »
En ce qui concerne la Syrie, M. Rohani a rappelé la position iranienne qui consiste à son opposition contre toute intervention étrangère dans les affaires internes syriennes.
« La guerre de trois ans au Yémen ne peut être résolue que par des pourparlers inter-yéménites », a estimé M. Rohani.
Évoquant la violente répression de l’armée israélienne contre les Palestiniens, le président iranien dit que les crimes israéliens contre les Palestiniens ne seraient pas possibles sans l’aide des États-Unis.
Il a enfin conclu son discours en disant que l’Iran ne cherchait pas la guerre.