Dans le dernier rapport trimestriel du Lead Inspector General for Overseas Contigency Operation (LIG-OCO) sur l’état d’avancement de l’opération dite « Inherent Resolve », nom de code de l’intervention de l’armée américaine contre Daech en Syrie et en Irak, il est écrit que le Pentagone ne détient aucune preuve valable qui prouverait que les forces iraniennes et leurs alliés auraient attaqué les positions américaines en Syrie.
Le rapport s’est largement concentré sur l’Iran, le mentionnant 105 fois en 130 pages. Cependant, tout en accusant Téhéran de représenter une menace croissante pour les forces américaines, le rapport admet que le ministère de la Défense n’a « aucun document » qui prouverait que des troupes iraniennes ou des milices alliées à l’Iran ont réellement attaqué les États-Unis en Syrie.
Contrairement à l’Iran et à la Russie, la présence des États-Unis en Syrie est illégale. Damas a, à plusieurs reprises, condamné la présence américaine et demandé le retrait des troupes US de son territoire.
Pourtant, Washington n’a fait que changer de position : tantôt, Donald Trump a annoncé au mois de mars le retrait des forces américaines de Syrie, tantôt, son conseiller à la sécurité nationale John Bolton a déclaré en septembre que les troupes des États-Unis ne quitteront pas la Syrie tant que les troupes iraniennes seront déployées à l’étranger.
L’Iran va maintenir sa présence militaire en Syrie malgré les pressions insistantes des États-Unis, a affirmé l’attaché militaire iranien à Damas, Abolqassem Alinejad.
En vertu d’un accord de coopération militaire signé lors de la visite à Damas du ministre iranien de la Défense Amir Hatami, l’Iran s’est engagé à soutenir le président syrien Bachar al-Assad face aux groupes de l’opposition.
Walid al-Mouallem, ministre syrien des Affaires étrangères, a déclaré à ce sujet que les conseillers militaires iraniens travaillaient aux côtés de l’armée syrienne et que la propagande des médias occidentaux quant à une présence strictement militaire de l’Iran en Syrie était mensongère.
Contrairement aux États-Unis, à la Turquie et à la France, la présence iranienne a reçu l’aval du gouvernement syrien.