L’éditorialiste de Rai al-Youm Abdel Bari Atwan a estimé, dans un article, que les résultats des élections de mi-mandat aux États-Unis d’une part, et la montée des tensions dans les relations entre Moscou et le régime israélien de l’autre, sont dans l’intérêt du front de la Résistance au Moyen-Orient.
« Cette semaine, l’orgueil et l’audace de Donald Trump et de Benjamin Netanyahu sont partis en fumée : les résultats des élections de mi-mandat aux États-Unis ont exaspéré Trump, tandis que Netanyahu, qui souhaitait mettre fin aux différends avec Moscou et rétablir les coordinations avec la partie russe en Syrie, a été humilié par le président russe Vladimir Poutine qui a rejeté sa demande de rencontre en marge de la commémoration de fin de la Première Guerre mondiale à Paris », a écrit Abdel Bari Atwan.
L’éditorialiste de Rai al-Youm rappelle qu’après le crash d’un Il-20 de l’armée russe, dont la responsabilité a été attribuée à Tel-Aviv par Moscou, le président Poutine a autorisé la livraison, en moins de deux semaines, de systèmes balistiques S-300 à l’armée syrienne. D’après Atwan, cet événement pourrait mettre définitivement un terme à la suprématie des forces aériennes israélienne dans l’espace aérien de la Syrie, là où les avions israéliens avaient mené quelque 210 frappes aériennes dans différentes régions du pays.
L’auteur souligne que Ksenia Svetlova, membre de la commission de la politique étrangère et de la défense au Parlement israélien, a avoué le 5 novembre que l’armée israélienne n’avait mené aucune opération aérienne dans l’espace aérien de la Syrie depuis la livraison des systèmes russes S-300 à l’armée syrienne. Elle a avoué ainsi que l’équilibre des forces a perceptiblement changé.
Ces derniers jours, les autorités israéliennes ont pourtant menacé d’intervenir pour bombarder les batteries S-300 syriennes, qu’ils considèrent comme une menace vitale contre la sécurité d’Israël, quand bien même ces bombardements mettraient en péril la vie des conseillers militaires russes sur le terrain.