Pour le président russe, le retrait de Washington du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI) ne resterait pas sans réponse.
Le président russe, Vladimir Poutine a déclaré, mercredi 21 novembre, que son pays ne serait pas entraîné dans une nouvelle course aux armements, et promis une réponse « inévitable » et « appropriée » au retrait des États-Unis du FNI.
Bien que le retrait des États-Unis du Traité ABM sur la limitation des systèmes antimissiles balistiques soit une « erreur stratégique » du Pentagone, la Russie reste toujours ouverte au dialogue avec les Américains sur l’interdiction de missiles de moyenne portée, a fait savoir Vladimir Poutine lors d'un discours tenu à l’occasion d’une réunion avec des responsables gouvernementaux à Sotchi. Le traité est l’un des éléments essentiels du désarmement nucléaire.
Ce traité est d'une importance majeure a estimé le président russe qui exige des États-Unis d'assumer leur retrait.
« Ce n'est rien d'autre qu'une nouvelle course aux armements», a-t-il insisté, tout en soulignant que les systèmes antimissiles balistiques russes étaient plus efficaces que les complexes américains.
Poutine a prévenu que la menace russe ne serait pas « creuse ».
« J'aimerais vous rappeler que, lorsque les États-Unis se sont retirés unilatéralement du traité ABM, nous avons dit honnêtement et franchement que nous riposterions et nous l’avons fait».
Réfutant les dires sur une nouvelle course aux armements du Kremlin, il a précisé que la Russie était aujourd'hui, en possession de nouvelles armes « invincibles », hypersoniques ou sous-marines et de fabrication locale qui sont aptes à contrer toute nouvelle menace américaine.
Poutine a également appelé les autorités gouvernementales et militaires russes à « prendre des mesures strictes» pour répondre au retrait de Washington de l'accord ABM.
Il a insisté sur le fait que son programme est axé sur le « développement équilibré » des forces navales, terrestres et aériennes russes.
Poutine, mettant l’accent sur la modernisation des équipements militaires russes, a déclaré s'attendre à ce que les forces russes, avec leur expérience des opérations en Syrie, adoptent de nouvelles techniques militaires pour ainsi se former davantage.
Le président russe a exprimé l'espoir que le « bon sens » et la « responsabilité mutuelle » formeront la base du dialogue entre les deux parties sur la stabilité stratégique et le renforcement du système de sécurité collective, qui est nécessaire depuis longtemps.
Le président américain, Donald Trump, a accusé la Russie, le 27 octobre, d'avoir violé le Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI), signé en 1987 entre les États-Unis et l’ex-Union soviétique, menaçant de retirer son pays de l’accord.