Les projets des États-Unis de sortir du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI), à la perspective de déploiement de missiles en Europe, vont à l’encontre des lois internationales. L’éventuel retrait des USA du FNI pourrait déclencher une nouvelle course aux armements, a averti le vice-ministre russe des Affaires étrangères.
Cité par l'agence de presse russe TASS, Sergueï Riabkov a annoncé lors d’une conférence de presse ce lundi que « Moscou se prépare à l’hypothèse du pire scénario », autrement dit, au déploiement de missiles américains dans le continent européen.
Le président américain, Donald Trump a annoncé le 20 octobre son intention de retirer les États-Unis du Traité FNI, accusant Moscou de le violer et soupçonnant la Chine de développer activement des armes. Le vice-ministre russe des Affaires étrangères ainsi que le signataire historique russe de ce document, Mikhaïl Gorbatchev, ont averti Washington du danger de cette initiative, évoquant la possibilité d'une riposte.
« Nous ne voulons pas décevoir, une nouvelle fois, nos alliés; c’est pourquoi notre stratégie militaire sera fondée sur l’hypothèse du pire scénario. Nous riposterons au plus haut niveau, avec le maximum d’efficacité et le minimum de dépense », a précisé M. Riabkov.
La Russie ne néglige pas le fait que le déploiement en Europe de missiles américains puisse placer le continent tout entier en première ligne dans l'hypothèse d'un conflit d'envergure entre les États-Unis et la Russie, tandis que le territoire américain resterait relativement préservé.
« Le déploiement de missiles Mk-41 qui entrent dans la composition du système de défense Aegis Ashore transgresse le Traité FNI. Ce système permet aux États-Unis d’employer des missiles de croisière de moyenne portée et d’autres armes offensives », a-t-il ajouté.