C’est le troisième coup et de loin le plus fort : après la défaite de l’opération commando israélienne à Gaza, le 11 novembre, précédé du tir de 500 missiles contre Israël, puis le début d’une chasse sans réelle issue aux tunnels du Hezbollah, le régime de Tel-Aviv fait face à une crise sans précédent. Gaza a retrouvé la Cisjordanie dans la lutte armée contre le régime occupant. Le cabinet israélien survivra-t-il à ce troisième choc ? Au sein du cabinet l’heure est aux accusations mutuelles, au règlement de compte. Rien ne dit que le Premier ministre puisse cette fois se tirer du pétrin dans lequel il s’est mis au lendemain de l’attaque aux missiles de Gaza, laquelle a provoqué le départ de Lieberman. Les différends se multiplient donc au sein du cabinet israélien et cette fois, au sujet du poste de Renseignement. Nombreux sont les ministres qui estiment que le Premier ministre Benjamin Netanyahu n’était pas en mesure d’assumer ce poste, troisième, d’ailleurs, après ceux du Premier ministre et de ministre des Affaires militaires. Plusieurs ministres ont rejoint, dimanche, les protestations critiquant la politique sécuritaire de Netanyahu. Les analystes n’excluent pas un effondrement du cabinet israélien.
Nombre de ministres du cabinet israélien ont participé, dimanche 16 décembre, aux manifestations organisées par les colons contre les politiques du Premier ministre Benjamin Netanyahu. Parmi eux se trouvaient aussi le ministre israélien de l’Éducation et la ministre de la Justice. Ils se sont rassemblés devant la résidence du Premier ministre dimanche aux côtés des manifestants, pour critiquer sa politique de sécurité, après une série d’attaques qui ont visé des civils et des soldats israéliens en Cisjordanie.