Le conseiller à la Sécurité nationale de la Maison Blanche, John Bolton, s’est rendu le samedi 5 janvier en Israël, pour rassurer, apparemment, l’allié israélien du soutien de son pays face à la présence iranienne dans la région, après le « retrait » de troupes US de Syrie. Mais quel était le vrai objectif de la visite de Bolton à Tel-Aviv ? Il voulait informer son allié régional de l’inquiétude de Washington par rapport à la présence et l’investissement de la Chine en Israël et leurs effets négatifs sur les intérêts régionaux de Washington.
En effet, les États-Unis s’inquiètent beaucoup du renforcement des liens entre la Chine et Israël dans le domaine commercial et technologique. Les Américains ont exprimé ces dernières semaines leur vive inquiétude au sujet d’un accord qui confiera au Shanghai International Port Group la responsabilité du terminal à conteneurs du port de Haïfa à partir de 2021.
Haïfa, la plus grande ville portuaire d’Israël a régulièrement accueilli des exercices navals américano-israéliens et des navires américains. Cependant, l’accord de 2015 entre le ministère des Transports israélien et la société chinoise jette un doute sur l’avenir du partenariat américano-israélien. Les Américains ont peur que l’influence de la Chine dans un lieu d’une telle importance stratégique, non loin d’une base navale israélienne, mette en danger les moyens de renseignement israéliens et empêchent les navires militaires américains de faire tout arrimage à Haïfa.
Plus tôt, l’amiral à la retraite Gary Roughead, ancien chef des opérations navales américaines, avait averti qu’un port géré par les Chinois pourrait obliger la marine à amarrer ses navires de guerre ailleurs.