Le coup ultra médiatique du président turc qui s'est refusé à recevoir le conseiller américain pour la sécurité nationale, John Bolton va-t-il apaiser la colère de l'État syrien et de ses alliés? Alors qu'à Idlib, on assiste toujours à des querelles de clocher entre al-Qaida (Al-Nosra) et les terroristes proches d'Ankara et que les agences d'information font état de "l'échec" des négociations entre le Front national de libération (al-Jabhat al-Wataniya al-Tahrir) et le Front al-Nosra (Hayat Tahrir al-Cham, HTC), al-Nosra a lancé, mardi 8 janvier dans la matinée, un assaut contre le sud d’Idlib, quitte à occuper six villages. À y voir de près, les terroristes d'al-Nosra occupent peu à peu le terrain perdu et se positionnent face à l'armée syrienne et à ses alliés, à Idlib, à l'ouest d'Alep et à Hama.
Les soi-disant affrontements entre HTC d'une part et al-Jabhat al-Wataniya al-Tahrir, affilié à l’Armée syrienne libre (ASL), soutenu par la Turquie, d'autre part, sont entrés dans leur huitième jour. En effet, Hayat Tahrir al-Cham occupe une grande partie du Rif occidental du gouvernorat d’Alep, là où l'armée syrienne et la Résistance déploient le gros de leurs forces. À la lumière des récents événements, HTC a envoyé ses éléments vers la province d’Idlib, au sud-ouest d’Alep, afin de pouvoir l’occuper dans sa totalité.