Sourate at-Takâthur (102) (2)*
*-La Multiplication-*
*التكاثر*
*بِسْمِ اللهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيم،*
*Par le Nom de Dieu,*
*le Tout-Miséricordieux,*
*le Très-Miséricordieux,*
*أَلْهَاكُمُ التَّكَاثُرُ (1)*
*1. La multiplication [en biens, enfants..] vous a distraits,*
*حَتَّى زُرْتُمُ الْمَقَابِرَ (2)*
*2. jusqu'à ce que vous visitiez les cimetières.*
*كَلَّاسَوْفَ تَعْلَمُونَ (3)*
*3. Mais non ! Vous saurez bientôt !*
*ثُمَّ كَلَّاسَوْفَ تَعْلَمُونَ (4)*
*4. Puis, non ! Vous saurez bientôt !*
*كَلَّا لَوْ تَعْلَمُونَ عِلْمَ الْيَقِينِ (5)*
*5. Non ! Si vous saviez de science certaine.*
*لَتَرَوُنَّالْجَحِيمَ (6)*
*6. Certes, vous verrez, sûrement, la Fournaise.*
*ثُمَّ لَتَرَوُنَّهَا عَيْنَ الْيَقِينِ (7)*
*7. Puis, vous la verrez sûrement, d’un œil certain.*
*ثُمَّ لَتُسْأَلُنَّ يَوْمَئِذٍ عَنِ*
*النَّعِيمِ (8)*
*8. Puis, certes vous serez sûrement interrogés, ce jour-là, sur le bien-être.*
*Reprise de la sourate en nous aidant de l’explication des mots de sh. Hassan al-Mustafawî dans son « Tahqîq fî kalimât al-Qurân al-karîm » puis de l’interprétation de cette sourate par* *s. TabâTabâ’i dans son « Tafsîr al-Mîzan », sh. Makârem Shîrâzî dans son « Amthal », d.*
*Mahmoud Bostani dans son « Tafsîr al-binâ’î lil-Qorân al-karîm », sh. al-Hawîzî dans son « Tafsîr Nûr ath-Thaqalayn » et sh. Habîb al-Kâzhîmî dans son « Flambeau éclairant »*
*ÉTUDE LEXICALE DE LA SOURATE(1)*
*w« alhâ-kumu »*
*(أَلْهَاكُمُ) 4e f.*
*dérivée de (lahû) dont l’idée fondamentale unique est ce qu’il y a en lui en penchant et plaisir, sans regarder l’atteinte d’un résultat :* *placer qqun dans la distraction, le penchant, le plaisir, distraire qqun en l’occupant à des choses qui procurent du plaisir (comme les biens et les enfants) un attachement à elles, qui prennent du temps pour leur gestion, leur administration, leur multiplication et qui rendent leur maître distrait, préoccupé à autres choses qu’à celles essentielles, et qui l’orientent vers des choses dépourvues de résultat réellement profitable.*
*(cf. p375)*
*w« at-takâthuru »*
*(التَّكَاثُرُ)*
*nom d’action de la 6e f. dérivée (indiquant la permanence et la réciprocité avec choix) du verbe (kathara) (dont l’idée fondamentale unique est le contraire du peu (al-qillat), le fait d’être en grand nombre, la multitude) :*
*la permanence dans le fait de (se) multiplier*
*dans ce qui se rattache à ce monde (comme l’argent, les biens, les passions/instincts, le nombre de gens), de rivaliser avec celui qui a plus, en sorte de surenchère.*
*De ses effets, un sentiment de supériorité et la vantardise.*
*(cf. p350)*
*w« zurtumu »*
*(زُرْتُمُ) :*
*^verbe (zâra) à la 2e p. du pl., au temps du passé,* dont l’idée fondamentale unique est un changement de l’apparence en profondeur avec une normalisation de l’apparence, dans le sens de l’orientation vers le contraire de l’apparence.*
*Ici, la visite des cimetières en tant qu’elle est contraire au cours apparent de leur vie.*
*(cf. p172)*
*w« al-maqâbira »*
*(الْمَقَابِرَ)*
*pl.de(maqbarat)* *nom de lieu dérivé de (qabar) dont l’idée fondamentale unique est le fait de dissimuler en recouvrant de tous les côtés, matériellement ou moralement.*
*De ses corroborations (al-qabr), la tombe (où l’on enterre le mort, en le recouvrant de tous les côtés) et (al-maqbarat) lieu des tombes, le cimetière.*
*Donc ici, les cimetières.*
*(cf. p324)*
*w« ta3lamûna »*
*(تَعْلَمُونَ)*
*verbe (3alima)*
*(dont l’idée fondamentale unique est la présence et l’englobement de qqch, variant selon les formes et les limites)*
*à la 2e p. du pl., savoir.*
*Il se distingue d’(al-ma‘rifat) (qui est le savoir accompagné de la distinction et de la connaissance des particularités) et d’(al-yaqîn) (qui est le savoir arrivé à la limite de l’assurance et de la tranquillité, la certitude).*
*–« ‘ilma »*
*(عِلْمَ)*
*son nom d’action : savoir, science, le contraire de l’ignorance (al-jahl).*
*(cf. pp278-279)*
*w« al-yaqîn »*
*(الْيَقِينِ)*
*nom dérivé de (yaqana) dont l’idée fondamentale unique est le savoir fixe dans l’âme, exempt de tout doute, ayant atteint l’assurance, la tranquillité de l’âme : la certitude.*
*(cf. pp457-458)*
*w« taraûnna »*
*(تَرَوُنَّ)*
*du verbe (râ’a) (dont l’idée fondamentale unique est le fait de voir, de façon absolue, par quel que soit le moyen *((les yeux, le cœur, la vision spirituelle, l’imagination comme durant les rêves, la réflexion en composant avec la raison, les images et les sens))*
*à la 2e p. du pl.,voir.*
*Et le (nûn) renforcé à la fin pour la confirmation.*
*(cf. p141)*
*w« al-jahîm »*
*(الْجَحِيم) :*
*nom-adjectif (sous la forme (fa3îl) indiquant une qualité fixée en soi), dérivé de (jahama) dont l’idée fondamentale unique indique la grande température, la fournaise et la combustion.*
*En fonction de cette considération, le mot employé dans le noble Coran (jahîm) est appliqué au feu en combustion et à l’endroit où le feu est en combustion.*
*(cf. p63)*
*w« ‘ayn »*
*(عَيْن) :*
*nom dont l’idée fondamentale unique est ce qui sort d’un point, coulant de lui, en soi (comme l’eau qui sort et coule de la source, le rayon de lumière du soleil, le rayon de la vue de l’œil).*
*De ses corroborations, l’œil, les yeux, source de la vue (extérieure et intérieure).*
*(cf. pp286-287)*
*w« la-tus’alunna »*
*(لَتُسْأَلُنَّ)*
*verbe (sa’ala) à la 2e p.* *du pl. au passif, dont l’idée fondamentale unique est la demande d’une chose à quelqu’un, interroger qqun.*
*Et ce qui est demandé est plus général que d’être une demande d’information, d’argent, d’un savoir, d’un don ou autre chose, comme un acte* *(de faire qqch).*
*Le « la » au début et « n »* *supplémentaire à la fin, affixes pour la confirmation.*
*Le verbe est suivi de la préposition (‘an) pour indiquer l’origine et la dissociation de qqch, sur qqch, à propos de qqch.*
*(cf. p175)*
*w« an-na‘îm »*
*(النَّعِيم)*
*nom-adjectif (sous la forme (fa3îl) indiquant une qualité fixée en soi), dérivé du verbe (na3ama) (dont l’idée fondamentale unique est le bien-être dans la vie et le bon état, le contraire de la misère* *(al-boes)) :*
*le bien-être et le bon état en soi, sans tenir compte de l’origine ni de son arrivée.*
*(cf. p412)*
*COMPLÉMENTS D’INFORMATION*
*1-Quelles sont les circonstances (ou causes) de la descente (révélation) de cette sourate ?*
*La majorité des commentateurs considèrent que cette sourate a été révélée à La Mecque en allusion au comportement de deux tribus de Qureysh (bani Abd Manaf et bani Saham)*
*qui rivalisaient entre elles pour savoir laquelle des deux avait le plus de biens, était la plus nombreuse, au point de se rendre dans les cimetières pour compter les morts.*
*Certains savants, comme sh. at-Tabursî dans son Majma‘ al-Bayân, dirent qu’elle a été révélée à Médine et qu’elle fait allusion au comportement de deux tribus d’al-Ansâr ou de deux tribus juives.*
*Cependant, le plus probable est qu’elle a été révélée à La Mecque pour sa grande ressemblance avec les sourates mecquoises.*
*2-Quelles sont les faveurs de réciter cette sourate ?*
*«Il est rapporté du Messager de Dieu(s), de l’Imam as-Sâdeq(p) :*
*« Celui qui récite cette sourate avant de dormir, sera à l’abri de l’épreuve de la tombe. »(2)*
*«Il est rapporté du Messager de Dieu(s) :*
*« Dieu ne fera pas le compte des bienfaits dont Il a pourvu en ce monde celui qui récite cette sourate et il lui sera donné la récompense de celui qui aurait lu 1000 versets. »(3)*
*«Il est rapporté de l’Imam as-Sâdeq(p) : « [La récompense] de la récitation de cette sourate dans les [prières] obligatoires et recommandées équivaut à celle du martyre d’un martyr. »(4)*
*le Tout-Miséricordieux,*
*le Très-Miséricordieux,*
*أَلْهَاكُمُ التَّكَاثُرُ (1)*
*1. La multiplication [en biens, enfants..] vous a distraits,*
*حَتَّى زُرْتُمُ الْمَقَابِرَ (2)*
*2. jusqu'à ce que vous visitiez les cimetières.*
*كَلَّاسَوْفَ تَعْلَمُونَ (3)*
*3. Mais non ! Vous saurez bientôt !*
*ثُمَّ كَلَّاسَوْفَ تَعْلَمُونَ (4)*
*4. Puis, non ! Vous saurez bientôt !*
*كَلَّا لَوْ تَعْلَمُونَ عِلْمَ الْيَقِينِ (5)*
*5. Non ! Si vous saviez de science certaine.*
*لَتَرَوُنَّالْجَحِيمَ (6)*
*6. Certes, vous verrez, sûrement, la Fournaise.*
*ثُمَّ لَتَرَوُنَّهَا عَيْنَ الْيَقِينِ (7)*
*7. Puis, vous la verrez sûrement, d’un œil certain.*
*ثُمَّ لَتُسْأَلُنَّ يَوْمَئِذٍ عَنِ*
*النَّعِيمِ (8)*
*8. Puis, certes vous serez sûrement interrogés, ce jour-là, sur le bien-être.*
*Reprise de la sourate en nous aidant de l’explication des mots de sh. Hassan al-Mustafawî dans son « Tahqîq fî kalimât al-Qurân al-karîm » puis de l’interprétation de cette sourate par* *s. TabâTabâ’i dans son « Tafsîr al-Mîzan », sh. Makârem Shîrâzî dans son « Amthal », d.*
*Mahmoud Bostani dans son « Tafsîr al-binâ’î lil-Qorân al-karîm », sh. al-Hawîzî dans son « Tafsîr Nûr ath-Thaqalayn » et sh. Habîb al-Kâzhîmî dans son « Flambeau éclairant »*
*ÉTUDE LEXICALE DE LA SOURATE(1)*
*w« alhâ-kumu »*
*(أَلْهَاكُمُ) 4e f.*
*dérivée de (lahû) dont l’idée fondamentale unique est ce qu’il y a en lui en penchant et plaisir, sans regarder l’atteinte d’un résultat :* *placer qqun dans la distraction, le penchant, le plaisir, distraire qqun en l’occupant à des choses qui procurent du plaisir (comme les biens et les enfants) un attachement à elles, qui prennent du temps pour leur gestion, leur administration, leur multiplication et qui rendent leur maître distrait, préoccupé à autres choses qu’à celles essentielles, et qui l’orientent vers des choses dépourvues de résultat réellement profitable.*
*(cf. p375)*
*w« at-takâthuru »*
*(التَّكَاثُرُ)*
*nom d’action de la 6e f. dérivée (indiquant la permanence et la réciprocité avec choix) du verbe (kathara) (dont l’idée fondamentale unique est le contraire du peu (al-qillat), le fait d’être en grand nombre, la multitude) :*
*la permanence dans le fait de (se) multiplier*
*dans ce qui se rattache à ce monde (comme l’argent, les biens, les passions/instincts, le nombre de gens), de rivaliser avec celui qui a plus, en sorte de surenchère.*
*De ses effets, un sentiment de supériorité et la vantardise.*
*(cf. p350)*
*w« zurtumu »*
*(زُرْتُمُ) :*
*^verbe (zâra) à la 2e p. du pl., au temps du passé,* dont l’idée fondamentale unique est un changement de l’apparence en profondeur avec une normalisation de l’apparence, dans le sens de l’orientation vers le contraire de l’apparence.*
*Ici, la visite des cimetières en tant qu’elle est contraire au cours apparent de leur vie.*
*(cf. p172)*
*w« al-maqâbira »*
*(الْمَقَابِرَ)*
*pl.de(maqbarat)* *nom de lieu dérivé de (qabar) dont l’idée fondamentale unique est le fait de dissimuler en recouvrant de tous les côtés, matériellement ou moralement.*
*De ses corroborations (al-qabr), la tombe (où l’on enterre le mort, en le recouvrant de tous les côtés) et (al-maqbarat) lieu des tombes, le cimetière.*
*Donc ici, les cimetières.*
*(cf. p324)*
*w« ta3lamûna »*
*(تَعْلَمُونَ)*
*verbe (3alima)*
*(dont l’idée fondamentale unique est la présence et l’englobement de qqch, variant selon les formes et les limites)*
*à la 2e p. du pl., savoir.*
*Il se distingue d’(al-ma‘rifat) (qui est le savoir accompagné de la distinction et de la connaissance des particularités) et d’(al-yaqîn) (qui est le savoir arrivé à la limite de l’assurance et de la tranquillité, la certitude).*
*–« ‘ilma »*
*(عِلْمَ)*
*son nom d’action : savoir, science, le contraire de l’ignorance (al-jahl).*
*(cf. pp278-279)*
*w« al-yaqîn »*
*(الْيَقِينِ)*
*nom dérivé de (yaqana) dont l’idée fondamentale unique est le savoir fixe dans l’âme, exempt de tout doute, ayant atteint l’assurance, la tranquillité de l’âme : la certitude.*
*(cf. pp457-458)*
*w« taraûnna »*
*(تَرَوُنَّ)*
*du verbe (râ’a) (dont l’idée fondamentale unique est le fait de voir, de façon absolue, par quel que soit le moyen *((les yeux, le cœur, la vision spirituelle, l’imagination comme durant les rêves, la réflexion en composant avec la raison, les images et les sens))*
*à la 2e p. du pl.,voir.*
*Et le (nûn) renforcé à la fin pour la confirmation.*
*(cf. p141)*
*w« al-jahîm »*
*(الْجَحِيم) :*
*nom-adjectif (sous la forme (fa3îl) indiquant une qualité fixée en soi), dérivé de (jahama) dont l’idée fondamentale unique indique la grande température, la fournaise et la combustion.*
*En fonction de cette considération, le mot employé dans le noble Coran (jahîm) est appliqué au feu en combustion et à l’endroit où le feu est en combustion.*
*(cf. p63)*
*w« ‘ayn »*
*(عَيْن) :*
*nom dont l’idée fondamentale unique est ce qui sort d’un point, coulant de lui, en soi (comme l’eau qui sort et coule de la source, le rayon de lumière du soleil, le rayon de la vue de l’œil).*
*De ses corroborations, l’œil, les yeux, source de la vue (extérieure et intérieure).*
*(cf. pp286-287)*
*w« la-tus’alunna »*
*(لَتُسْأَلُنَّ)*
*verbe (sa’ala) à la 2e p.* *du pl. au passif, dont l’idée fondamentale unique est la demande d’une chose à quelqu’un, interroger qqun.*
*Et ce qui est demandé est plus général que d’être une demande d’information, d’argent, d’un savoir, d’un don ou autre chose, comme un acte* *(de faire qqch).*
*Le « la » au début et « n »* *supplémentaire à la fin, affixes pour la confirmation.*
*Le verbe est suivi de la préposition (‘an) pour indiquer l’origine et la dissociation de qqch, sur qqch, à propos de qqch.*
*(cf. p175)*
*w« an-na‘îm »*
*(النَّعِيم)*
*nom-adjectif (sous la forme (fa3îl) indiquant une qualité fixée en soi), dérivé du verbe (na3ama) (dont l’idée fondamentale unique est le bien-être dans la vie et le bon état, le contraire de la misère* *(al-boes)) :*
*le bien-être et le bon état en soi, sans tenir compte de l’origine ni de son arrivée.*
*(cf. p412)*
*COMPLÉMENTS D’INFORMATION*
*1-Quelles sont les circonstances (ou causes) de la descente (révélation) de cette sourate ?*
*La majorité des commentateurs considèrent que cette sourate a été révélée à La Mecque en allusion au comportement de deux tribus de Qureysh (bani Abd Manaf et bani Saham)*
*qui rivalisaient entre elles pour savoir laquelle des deux avait le plus de biens, était la plus nombreuse, au point de se rendre dans les cimetières pour compter les morts.*
*Certains savants, comme sh. at-Tabursî dans son Majma‘ al-Bayân, dirent qu’elle a été révélée à Médine et qu’elle fait allusion au comportement de deux tribus d’al-Ansâr ou de deux tribus juives.*
*Cependant, le plus probable est qu’elle a été révélée à La Mecque pour sa grande ressemblance avec les sourates mecquoises.*
*2-Quelles sont les faveurs de réciter cette sourate ?*
*«Il est rapporté du Messager de Dieu(s), de l’Imam as-Sâdeq(p) :*
*« Celui qui récite cette sourate avant de dormir, sera à l’abri de l’épreuve de la tombe. »(2)*
*«Il est rapporté du Messager de Dieu(s) :*
*« Dieu ne fera pas le compte des bienfaits dont Il a pourvu en ce monde celui qui récite cette sourate et il lui sera donné la récompense de celui qui aurait lu 1000 versets. »(3)*
*«Il est rapporté de l’Imam as-Sâdeq(p) : « [La récompense] de la récitation de cette sourate dans les [prières] obligatoires et recommandées équivaut à celle du martyre d’un martyr. »(4)*