تقي زاده

تقي زاده

Une maquette d'une installation nucléaire israélienne a été détruite par le Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) d’Iran lors d'exercices militaires. La cible a été anéantie par de multiples missiles balistiques et drones-kamikazes dans le cadre d'une opération hybride drone-missile que les experts occidentaux n'ont évoqué que de manière tronquée. Ainsi les drones ont été décrits et analysés, les missiles à moyenne et courte portée aussi mais pas ces missiles balistiques iranienne de facture nouvelle qui était eux aussi de la fête mais que les Occidentaux ont volontairement ignorés pour cause de trace "hypersonique".  

vendredi, 07 janvier 2022 10:31

Les Yankee en débandade en Syrie orientale

C'est comme si le ciel tombait sur la tête des Américains : 11 frappes aux missiles ou aux drones plus les raids à l'explosif contre pas moins de quatre convois logistiques et tout ceci en à peine 72 heures! Les champs pétrolifères de Deir ez- Zor ont tremblé tous les quatre heures : des missiles tactiques visiblement de type Fajr 5 se sont abattus toutes les quatre heures à al-Omar principal site de détournement du pétrole syrien puis cet après midi contre Connoco déjà attaqué lundi et mardi...le porte-parole du Pentagone John Kirby reconnaissait ce jeudi matin que le Pentagone s'attendait à partir du 31 décembre à une multiplication des attaques en Irak, ce qui veut dire que le Pentagone s'est laissé totalement surpris en Syrie. Il y a deux ans le président Assad avait affirmé que son pays mettrait à la porte l'Amérique peut-être pas avec son armée en raison de la réticence russe mais à l'aide de la force populaire syrienne. Et bien le voilà ce jour arrivé. Fin novembre, l'armée syrienne et la Résistance ont lancé le processus de réconciliation qui a déjà rallié 25 000 jeunes des tribus y compris d'anciens alliés des USA. A quoi rime cet état ? La fréquence des attaques anti US augmentera dans les jours à venir. Les Yankee pourront tenir longtemps? Les sources d'information font état de la fuite des Yankee et leur départ précipité d'al-Tanf vers la Jordanie voisine...par crainte d'avoir à faire face aux missiles ou pire aux drones tueurs de la Résistance.

Selon des sources syriennes, les Américains ont retiré une grande partie de leurs forces de la base d’al-Tanf, une garnison dans le désert du sud de la Syrie.

Cette base a été lancée en 2016 par les Américains au nom de la soi-disant lutte occidentale anti-Dache.

Damas dénonçant l’intervention « illégitime » n’a cessé de protester contre la violation de son territoire et déclarer que des troupes américaines n’avaient aucune raison d’être là.

S’intéressant aux évolutions, Al-Watan a rapporté que la coalition américaine a maintenu une partie de ses forces dans cette base et cela dans des abris spéciaux, mais a transféré la plupart de ses militaires vers la Jordanie.

vendredi, 07 janvier 2022 10:28

2eme crash d'hélicoptère évité de justesse

À peine 48 heures après le crash d’un hélicoptère de combat israélien au large de Haïfa crash que plus d’une source affirme avoir été provoquée par une interférence étrangère, une cyberattaque crash qui a aussi été fatale pour deux officiers supérieurs de l’armée de l’air, un nouvel incident d’hélico se produit en Israël. Lieu d’incident reste inconnu et les sources sionistes ont une féroce censure n’ont publié aucune image au contraint du crash de Haïfa qui avait été filmé et où l’appareil s’était transformé en une boule de feu avant de s’abîmer en mer. À Haïfa les observateurs n’avaient pas écarté que l’appareil ait été heurté par un drone qui en aurait aussi haché le C2, ce qui pourrait être confirmé par ce nouvel incident. Le ciel du nord d’Israël vient-il d’être infiltré par ceux-là que Tel-Aviv frappait et menaçait tous les jours ? Déjà, les hélicoptères israéliens évitent le ciel de Gaza par crainte d’avoir à subir les Kornet palestiniens.

Le Channel 12 du régime sioniste a fait état de l’atterrissage d’urgence d’un hélicoptère Apache de l’armée israélienne en raison d’une erreur technique présumée. 

Le rapport affirme qu’aucun des membres d’équipage de l’hélicoptère n’a été blessé lors de l’incident.

Les sources officielles de l’armée sioniste n’ont pas encore réagi à cette nouvelle. Cependant, un porte-parole de l’armée israélienne n’a pas exclu la possibilité d’une cyberattaque.  

 
vendredi, 07 janvier 2022 10:26

Des agents pro-Émirats chassés à Shabwa

Selon la chaîne de télévision yéménite Al-Masirah, le général de brigade Yahya Saree a annoncé que la DCA de l’armée yéménite et des Comités populaires d’Ansarallah a abattu un drone « CAIG Wing Loong II » appartenant aux Émirats arabes unies (EAU) en pleine mission dans l’espace aérien d’Aseelan (Usaylan) dans la province de Shabwa.

Selon des sources militaires yéménites, un des commandants supérieurs des forces d’« Amaliqah » a été tué à Shabwa.

Une source militaire yéménite a rapporté que le commandant de la 2e brigade des forces dirigées par les Émirats arabes unis (Amaliqah) au Yémen a été tué, qualifiant la perte de « coup dur » pour les EAU.

Il s’agit d’un dénommé « Samih Jaradeh al-Sabihi ». Il a été tué lors d’une opération de tireurs d’élite yéménites dans la province de Shabwah.

Selon la source militaire, Samih Jaradeh était l’un des commandants de terrain les plus actifs d’Amaliqah dirigé par les groupes salafistes actifs au Yémen, et son assassinat est une lourde perte infligée aux Émirats qui est l’un des piliers de la coalition d’agression militaire commandée par l’Arabie saoudite et qui soutient depuis 2015 le gouvernement démissionnaire yéménite face aux forces populaires d’Ansarallah.

La mort de ce haut commandant intervient au lendemain de la saisie d’un navire militaire émirati par les forces conjointes yéménites. Yahya Saree, porte-parole des forces armées yéménites, a annoncé mercredi 5 janvier la saisie d’un navire militaire des Émirats arabes unis au large d’al-Hudaidah, affirmant qu’il transportait des armes.

Saluant l’opération, le porte-parole du mouvement Ansarllah, Mohamed Abdessalam, a qualifié de « réussite victorieuse » et de « sans précédent » la saisie du navire militaire des EAU. Il a déclaré que l’opération a été menée dans le cadre de la lutte et des représailles contre l’agression de l’Arabie saoudite et de ses alliés.

vendredi, 07 janvier 2022 10:24

Comment Israël a-t-il perdu sa dissuasion?

Afin d’éviter un conflit militaire avec la Résistance palestinienne, le régime sioniste a décidé de libérer, mardi 4 janvier, Hisham Abou Hawash, prisonnier en grève de la faim pendant 143 jours.

Selon les médias sionistes, les menaces de la Résistance ont contraint les responsables du régime sioniste à libérer Abou Hawash par crainte d’une nouvelle confrontation avec la Résistance palestinienne.

Six Palestiniens se sont évadés en été 2021 de la prison israélienne de Gilboa en creusant un tunnel. Suite à cette évasion historique, Israël les a arrêtés et a infligé de graves tortures aux évadés palestiniens remis en détention. Ils ont été soumis à la torture, ont été maintenus dans des positions douloureuses et dans l’isolement prolongé. Ces individus ont subi des conditions de détention épouvantables, ils ont été privés de visites familiales et ont été soumis aux interrogatoires interminables.  

Suite à cette brutale action israélienne, 1400 prisonniers palestiniens ont entamé une grève de la faim collective le 10 septembre 2021.

La Russie et la Chine viennent de demander par écrit aux Etats-Unis de respecter la Charte des Nations Unies et la parole qu’ils ont donné. Cette démarche, dénuée de toute agressivité, remet en question non seulement les fonctionnements de l’Onu, de l’Otan et de l’Union européenne, mais presque toutes les avancées US depuis la dissolution de l’URSS. Elle est évidemment inacceptable pour Washington. Mais l’hyper-puissance US n’est plus ce qu’elle était. Elle va devoir amorcer son retrait.

 

Le monde actuel est dirigé par les États-Unis d’Amérique et l’Otan qui se présentent comme les seules puissances globales alors que la Fédération de Russie et la République populaire de Chine sont plus puissants qu’eux, aussi bien sur le plan économique que sur le plan militaire.

Le 17 décembre 2021, Moscou a rendu public un brouillon de Traité bilatéral avec Washington apportant des garanties à la paix [1], ainsi qu’un brouillon d’accord pour le mettre en œuvre [2]. Ces documents ne sont pas dirigés contre les États-Unis, ils visent uniquement à leur faire appliquer la Charte des Nations Unies et à respecter leur propres engagements.

Le 23 décembre, lors de la conférence de presse annuelle du président Poutine, une question de la journaliste Diana Magnay de Sky News a donné lieu à une algarade. Vladimir Poutine lui a répondu sèchement que les remarques de la Russie sur le comportement US dataient de 1990 et que Washington non seulement n’en tenait pas compte, mais persistait à aller de l’avant. Désormais, les armes de l’Otan étaient sur le point d’être déployées en Ukraine ce qui constituerait un fait inacceptable pour Moscou [3]. Jamais un dirigeant russe ne s’était exprimé ainsi. Il faut bien comprendre qu’installer des missiles à quatre minutes de vol de Moscou pose une menace extrême et constitue une cause de guerre.

Le 30 décembre, une conversation téléphonique a été organisée entre les présidents Biden et Poutine. La partie états-unienne a émis des propositions pour résoudre la question ukrainienne, tandis que la partie russe a ramené la discussion sur les violations US de la Charte des Nations unies et de la parole donnée.

Les États-Unis envisagent de montrer leur bonne foi en n’accueillant pas l’Ukraine au sein de l’Otan. C’est une manière de voir qui ne répond que marginalement à la question posée et qui n’est susceptible de prévenir la guerre qu’accompagnée de mesures de retrait.

À l’évidence, nous entrons dans une période d’affrontement extrême qui durera plusieurs années et pourra à tout instant dégénérer en Guerre Mondiale.

Dans cet article, nous allons examiner ce conflit dont on ignore tout en Occident.

1- L’EXTENSION DE L’OTAN AUX FRONTIÈRES DE LA RUSSIE

Durant la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis ont délibérément fait peser l’effort maximum sur l’Union soviétique. Entre 22 et 27 millions de Soviétiques sont morts (soit 13 à 16 % de la population) contre 418 000 États-uniens (soit 0,32 % de la population). Lorsque cette boucherie s’est terminée, les États-Unis ont constitué une alliance militaire en Europe occidentale, l’Otan, à laquelle l’URSS a répondu en créant le Pacte de Varsovie. Rapidement, l’Otan s’est révélée être une fédération violant le principe de souveraineté des États énoncé par l’article 2 de la Charte des Nations unies [4], ce que des pays du Tiers-Monde dénoncèrent en 1955 lors de la Conférence de Bandoung [5]. En définitive, l’URSS viola également la Charte des Nations unies en adoptant la Doctrine Brejnev en 1968 et en l’imposant aux membres du Pacte de Varsovie. Lorsque l’URSS fut dissoute et que certains de ses anciens membres créèrent une nouvelle alliance militaire, le Traité de Sécurité collective, ils choisirent d’en faire une confédération dans le respect de la Charte des Nations unies.

Pour être clair sur ce que signifient fédération et confédération, prenons un exemple : durant la guerre de Sécession, les Nordistes formaient une fédération car les décisions de leur gouvernement s’imposaient à tous ses États membres. Au contraire, les Sudistes formaient une confédération car chaque État membre restait souverain.

L’Otan étant une organisation fédérale, Washington et Londres qui la dirigent sont intervenus dans la totalité des États membres. L’Alliance atlantique a organisé des opérations terroristes en Italie allant jusqu’à assassiner le président du Conseil Aldo Moro (opération Gladio). Elle a organisé un coup d’État en Grèce pour renverser le régime démocratique ou financé l’Organisation de l’Armée Secrète (OAS) qui perpétra une quarantaine de tentatives d’assassinat du président Charles De Gaulle [6].

Lorsque le Mur de Berlin et le Rideau de Fer tombèrent, en 1989, les Allemands souhaitèrent réunifier leur nation en un seul pays. Cependant cela signifiait l’extension de l’Otan au territoire de la République démocratique allemande. Dans un premier temps, les Soviétiques s’y opposèrent. On envisagea alors une réunification avec neutralisation du territoire de la RDA. En définitive le Premier secrétaire, Mikhaïl Gorbatchev, accepta l’extension de l’Otan par la réunification des deux Allemagnes à la condition que l’Alliance ne cherche pas à s’étendre à l’Est.

Le chancelier ouest-allemand, Helmut Kohl, son ministre des Affaires étrangères Hans-Dietrich Genscher, et le président français, François Mitterrand, soutinrent ensemble la position russe : l’Otan devait s’engager à ne plus s’élargir à l’Est. Le président états-unien, George H. Bush Sr, et son secrétaire d’État, James Baker, multiplièrent les déclarations publiques et les engagements en ce sens devant tous leurs interlocuteurs [7].

Dès que l’URSS fut dissoute, trois pays neutres adhérèrent à l’Union européenne, l’Autriche, la Finlande et la Suède. Or, l’UE et l’Otan sont une seule et même entité, l’une civile et l’autre militaire, toutes deux basées à Bruxelles. Selon le Traité sur l’Union européenne modifié par le Traité de Lisbonne (article 42, paragraphe 7), c’est l’Otan qui assure la défense de l’Union européenne que ses membres soient aussi membres de l’Otan ou non. De facto, ces pays neutres ne le sont plus vraiment depuis leur adhésion à l’Union européenne.

En 1993, le Conseil européen de Copenhague annonça que les pays d’Europe centrale et orientale pourraient adhérer à l’Union européenne. Dès lors le processus d’adhésion à l’Otan des anciens membres du Bloc soviétique se déroula sans encombre, hormis les traditionnelles remarques russes.

Mais au cours des années 90, la Russie n’était plus que l’ombre d’elle-même. Ses richesses furent pillées par 90 personnes, que l’on nomma les « oligarques ». Le niveau de vie s’effondra et l’espèrance de vie des Russes s’abaissa brusquement de 20 ans. Dans ce contexte, personne ne prêta l’oreille à ce que disait Moscou.

En 1997, le sommet de l’Otan de Madrid appela les anciens pays du Bloc soviétique à rejoindre le Traité de l’Atlantique Nord. Après l’Allemagne de l’Est (1990), mais les cinq fois suivantes en violation de la parole donnée, ce furent en 1999 la République tchèque, la Hongrie et la Pologne ; puis en 2004 la Bulgarie, l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Roumanie, la Slovaquie et la Slovénie ; en 2009, l’Albanie et la Croatie ; en 2017 le Monténégro ; et encore en 2020, la Macédoine du Nord.

L’Ukraine et la Géorgie pourraient adhérer prochainement à l’Otan, tandis que la Suède et la Finlande pourraient abandonner leur neutralité théorique et rejoindre ouvertement l’Alliance atlantique.

Ce qui était inacceptable en 1990 l’est encore aujourd’hui. Il n’est pas concevable que des missiles de l’Otan soient à quelques minutes de vol de Moscou. La même situation s’était présentée en 1962. Les États-Unis avaient déployé des missiles à la frontière de l’URSS, en Turquie. En riposte, les Soviétiques avaient installé des missiles à la frontière états-unienne à Cuba. Le président US, John Kennedy, découvrit in extremis l’engrenage dans lequel le Pentagone avait placé les États-Unis. Il parvint à clarifier la situation grâce à son ambassadeur aux Nations unies. Le président du Comité des chefs d’état-major US de l’époque, le général Lyman Lemnitzer, était violemment anti-soviétique et entendait provoquer une guerre nucléaire. Heureusement son successeur actuel, le général Mark Milley, est beaucoup plus sage et entretient des relations courtoises avec ses homologues russes.

2- LES VIOLS DE LA CHARTE DES NATIONS UNIES

La Charte des Nations unies a été négociée par 50 États, en 1945, lors de la Conférence de San Francisco, avant même que les troupes soviétiques ne prennent Berlin et ne provoquent la capitulation du Reich nazi. Elle a été adoptée à l’unanimité. Depuis 147 autres États l’ont signée, soit aujourd’hui un total de signataires de 197 États.

La proposition russe du 17 décembre 2021 d’un Traité bilatéral USA-Russie pour sauvegarder la paix dispose en son article 2 que : « Les Parties veillent à ce que toutes les organisations internationales, alliances militaires et coalitions auxquelles participe au moins une des Parties adhèrent aux principes contenus dans la Charte des Nations Unies ». Pour les raisons que nous avons exposées plus haut, cela implique la transformation de l’Otan ou sa dissolution.

La même proposition dispose en son article 4 que les États anciennement membres de l’Union soviétique ne peuvent adhérer à l’Otan. Cela implique que l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie en sortent et que ni l’Ukraine, ni la Géorgie n’y entrent.

La proposition russe dispose en son article 7 l’interdiction de déployer des armes nucléaires en dehors de ses frontières. Cela implique le retrait immédiat des bombes atomiques illégalement stockées par exemple en Italie et en Allemagne en violation du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires de 1968.

En outre le respect de la Charte des Nations unies oblige à revenir au fonctionnement originel de l’Onu et à abandonner les pratiques illégales que cette organisation manigance depuis la dissolution de l’Union soviétique.

Insensiblement, l’Onu non seulement ne remplit plus ses objectifs statutaires, mais se transforme en agence d’application des décisions états-uniennes. À titre d’exemple, les Casques bleus, qui jadis étaient des « forces d’interposition » sont devenus depuis la dissolution de l’URSS des « forces de maintien de la paix ». Désormais ils ne se contentent plus d’intervenir lorsque deux Parties se font la guerre et parviennent à conclure un cessez-le-feu. Ils s’interposaient alors entre les uns et les autres, avec leur accord explicite, et veillaient au respect de leurs engagements. Aujourd’hui, ils n’ont que faire de l’accord des protagonistes, ni même de l’existence d’un accord entre eux. En pratique, durant la vingtaine d’années d’effondrement de la Russie, le Conseil de Sécurité avalisait une décision des États-Unis. Dans les faits, les Casques bleus étaient donc principalement au service du Pentagone.

L’exemple le plus criant est l’affaire libyenne. Les États-Unis ont organisé et financé de faux témoignages devant le Conseil des Droits de l’homme de l’Onu à Genève selon lesquels Mouamar Kadhafi bombardait son propre peuple [8]. Ces dépositions ayant été transmises au Conseil de Sécurité. Washington a obtenu une résolution permettant à l’Otan d’intervenir afin de « protéger la population » libyenne de son « dictateur ». Une fois sur place, l’Otan a interdit aux chefs d’États africains de venir vérifier sur place ce qui se passait, menaçant de les tuer tous. Puis elle a bombardé la Libye tuant environ 120 000 des personnes qu’elle était prétendument venue « protéger ». Enfin, elle a scindé le pays en trois et a installé des terroristes au pouvoir à Tripoli [9].

Dans le cas de la Syrie, une étape supplémentaire a été franchie. L’Onu, qui avait chargé la Ligue arabe de mener une enquête sur place pour vérifier les informations qui faisaient état d’une guerre civile, n’a pas posé de questions lorsque cette mission a été interrompue sans explications. C’est que les experts des vingt et un pays arabes avaient constaté dans un rapport préliminaire que les informations US étaient fausses [10]. Puis, les États-Unis ont nommé comme adjoint du secrétaire général Ban ki-Moon l’adjoint de la secrétaire d’État Hillary Clinton chargé du Moyen-Orient élargi, Jeffrey Feltman, qui a coordonné d’un point de vue économique, politique et militaire les opérations des Alliés dans cette guerre [11]. Des années plus tard, alors que ce Monsieur était parti depuis longtemps commettre d’autres crimes sous d’autres cieux, ses directives pour affamer la Syrie s’imposent toujours aux agences de l’Onu [12].

Ce qui nous conduit à aborder la question des agences de l’Onu. Nombre d’entre elles servent de couverture aux agissements des États-Unis. Par exemple, en cette période d’épidémie de Covid-19, chacun a remarqué que les cotisations des États membres à cette agence représentent moins de 20 % de son budget, tandis que les dons de la seule Bill and Melinda Gates Foundation en représentent à eux seuls 10 %. Dans les faits, certaines actions de l’OMS sont fortement influencées par des intérêts privés. Ou encore, le représentant permanent de la Russie au Conseil de sécurité, Vitali Tchourkine, a révélé qu’en 2012, le Haut-Commissariat pour les Réfugiés avait transporté par bateau de Libye vers la Turquie des centaines de jihadistes armés pour qu’ils forment la prétendue Armée syrienne libre.

Ce n’est pas tout. Le Conseil de sécurité a voté quantité de sanctions contre des États durant la période d’effacement de la Russie. De nombreux hauts-fonctionnaires de l’Onu constatent sur le terrain que ces sanctions provoquent des famines et tuent des populations civiles. Mais elles ont été votées et ne peuvent être levées que par un vote auquel les USA s’opposent. Ces prétendues « sanctions » ne sont pas des peines prononcées à la suite d’un jugement, mais des armes contre des peuples maniées au nom des Nations unies.

Comme Washington ne parvient plus à en faire adopter, il en décrète unilatéralement et contraint l’Union européenne, sa vassale, à les appliquer. Ainsi les Européens de l’Union assassinent des populations civiles, cette fois au nom de la « démocratie ».

3- LA STRATÉGIE RUSSO-CHINOISE

En Occident, on annonce ce qui devrait avoir lieu afin de s’attribuer la paternité de l’évènement. Souvent on ne fait rien pour qu’il advienne, on l’attend en s’en félicitant à l’avance. C’est ce que l’on appelle un « effet d’annonce ». Au contraire, en Russie et en Chine où l’on parle moins, on n’annonce que ce que l’on est sûr d’accomplir. Généralement d’ailleurs, les annonces sont des révélations de ce qui vient d’être fait.

Lorsque le président Poutine annonce qu’il va remettre les États-Unis à leur place, ce n’est pas négociable. La Russie sait que le président Joe Biden ne peut pas se retirer. Elle entend l’y contraindre, peut-être lentement, mais surement. Comme un joueur d’échecs, Moscou a anticipé les coups suivants. Il lui suffit de montrer sa force et éventuellement de frapper à la marge. Par exemple, l’armée russe pourrait faire une démonstration de ses missiles hypersoniques de manière à ce que chacun puisse constater qu’elle peut détruire n’importe quelle cible dans le monde. Ou encore, elle pourrait frapper les forces armées US sur un territoire qu’elles occupent illégalement.

Le 15 décembre 2021, Moscou et Beijing ont mis en scène leur alliance militaire. C’était deux jours avant la publication du brouillon de traité avec les États-Unis. Les présidents Vladimir Poutine et Xi Jinping se sont parlés en visio-conférence pour appuyer la proposition russe. La Chine a officiellement insisté sur la légitimité de cette exigence. S’il existe de nombreuses divergences sino-russes, voire même des points de conflit comme la Sibérie orientale, Moscou et Beijing sont condamnés à se soutenir mutuellement. Les deux pays ont subi les assauts des Occidentaux dans un passé pas si lointain. Ils ont expérimenté l’hypocrisie de ces partenaires et savent qu’ils ont besoin l’un de l’autre pour leur résister.

Au cours des dernières années, la Russie a acquis la maîtrise d’armes nouvelles. En 2014, elle a montré qu’elle pouvait neutraliser les communications et les commandes d’un destroyer états-unien, l’USS Donald Cook, équipé d’un système Aegis le reliant à tous les lanceurs de missiles US [13], voire d’un porte-avion comme l’USS Ronald Reagan [14]. Par la suite, elle a montré au Levant qu’elle pouvait étendre l’espace où elle neutralise toutes les communications et commandes de l’Otan sur un rayon de 300 kilomètres [15]. Actuellement, la Russie dispose d’une supériorité dans les conflits conventionnels.

La technique française des armes hypersoniques, longtemps inexploitée par l’Otan, a été perfectionnée par les Soviétiques, puis par les Russes [16]. C’est aujourd’hui l’arme décisive capable de frapper nucléairement n’importe quelle cible n’importe où sur Terre. Un lanceur traverse l’atmosphère, prend de la vitesse en tournant autour de la Terre, puis fonce sur sa cible en rentrant dans l’atmosphère. Sa vitesse est telle que nul ne peut l’intercepter. Cette arme rend le « bouclier anti-missiles » de l’Otan obsolète [17]. Actuellement, la Russie dispose d’une supériorité dans les conflits nucléaires [18].

Une version intermédiaire en a été fournie par Moscou à Beijing et probablement à Pyongyang. Le président adjoint du Comité des chefs d’état-major US, l’amiral Christopher Grady, a reconnu l’avance technologique russe et annoncé que les États-Unis travaillent d’arrache-pied pour rattraper leur retard. Même si le président Donald Trump a relancé la recherche militaire, il faudra de nombreuses années au Pentagone pour cela.

La guerre de Syrie a été l’occasion pour Moscou de tester une très grande quantité d’armes nouvelles dont certaines se sont avérées bien supérieures aux occidentales. Dans le même temps, l’échec du gigantesque programme du F-35, incapable de remplir tous ses engagements, atteste que la recherche militaire US est en panne. Cet avion multi-rôle est largement vendu aux Alliés, mais abandonné par l’US Air Force qui se replie sur la réédition de vieux F-16.

En outre, la Chine a développé une technique efficace de destruction de satellite qu’elle semble avoir partagé avec la Russie. La destruction d’un vieux satellite soviétique, le 15 novembre 2021, non loin de la station spatiale internationale a suscité une vive émotion au sein de l’Otan. Désormais la Chine et la Russie pourraient rendre l’ensemble des armées de l’Otan sourdes et aveugles en quelques heures.

 

[1Draft Treaty betweeen the USA and Russia on Security Guarantees”, Voltaire Network, 17 December 2021.

[2Draft Agreement on measures to ensure the security of Russia and NATO”, Voltaire Network, 17 December 2021.

[3Vladimir Putin’s annual news conference”, by Vladimir Putin, Voltaire Network, 23 December 2021.

[4« Charte des Nations unies », Réseau Voltaire, 26 juin 1945.

[5Voir les dix principes de la Conférence de Bandoung, qui servent de référence à notre travail, dans « À propos du Réseau Voltaire ».

[6NATO’s secret armies : operation Gladio and terrorism in Western Europe, Daniele Ganser, Routledge (2001). Version française : Les Armées secrètes de l’Otan, Daniele Ganser, Demi-Lune. Ce livre est disponible en épisode sur notre site.

[7« NATO Expansion : What Gorbachev Heard », National Security Archives, December 12, 2017.

[8Un document classifié que nous avons publié atteste que les membres du Conseil de Transition libyen étaient des salariés des États-Unis. S/AC.52/2011/NOTE.93.

[9« Comment les hommes d’Al-Qaida sont arrivés au pouvoir en Libye », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 6 septembre 2011.

[11« L’Allemagne et l’Onu contre la Syrie », par Thierry Meyssan, Al-Watan (Syrie), Réseau Voltaire, 28 janvier 2016.

[12« Paramètres et principes de l’assistance des Nations Unies en Syrie », par Jeffrey D. Feltman, Réseau Voltaire, 15 octobre 2017.

[13« Qu’est-ce qui a tant effrayé l’USS Donald Cook en Mer Noire ? », Réseau Voltaire, 14 septembre 2014.

[16« Les moyens russes de Défense hypersonique », par Valentin Vasilescu, Traduction Avic, Réseau Voltaire, 28 mai 2016.

[17« Le nouvel arsenal nucléaire russe rétablit la bipolarité du monde », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 6 mars 2018.

[18« Extraits du discours de Vladimir Poutine à l’Assemblée fédérale », par Vladimir Poutine, Réseau Voltaire, 20 février 2019.

lundi, 03 janvier 2022 21:43

Irak: l'OTAN criblée de missiles

Citées par le groupe international de l'agence de presse Fars, des sources d'information font état d'une attaque à la roquette contre une base militaire turque dans l'est de la province de Mossoul.

Le réseau d’information irakien, Saberin News, a rapporté qu’au moins 13 missiles Grad ont été tirés sur une base militaire turque à Mossoul.

Une colonne de fumée était visible au-dessus de la base turque de Zelikan à Mossoul, et certains rapports ont signalé que plusieurs soldats turcs ont été blessés.Environ 600 soldats turcs sont stationnés à la base de Zelikan à l'est de Mossoul, et pour des raisons de sécurité, le matériel militaire est transporté vers la base par la voie aérienne. La Turquie viole depuis longtemps l'intégrité territoriale du nord de l'Irak à majorité kurde sous prétexte de son offensive contre le Parti des travailleurs kurdes (PKK).

Le PKK, qui est en désaccord avec le gouvernement d'Ankara depuis 35 ans, est considéré comme un groupe terroriste par la Turquie, les États-Unis et l'Union européenne. Ankara accuse les milices du PKK d’être responsables de la mort de plus de 40 000 citoyens turcs, dont des femmes et des enfants. La Turquie a lancé plusieurs opérations militaires depuis avril dernier sous prétexte de combattre le PKK dans le nord de l'Irak. Elle est allée jusqu’à évoquer une éventuelle attaque contre la région de Sinjar, dans la province occidentale de Ninive, ce qui a suscité les vives réactions et l’ire de divers groupes politiques et militaires irakiens.

Selon le rapport de Middle East News, trois roquettes ont également endommagé une zone résidentielle au nord de la base turque, provoquant la peur et la panique. Le rapport indique que deux roquettes sont également tombées dans le village de Mahmoudiyeh près de la base sans faire des pertes en vie humaine.

Les forces de sécurité déployées dans la région ont pu découvrir le véhicule lance-roquette après l'attaque.

D'autre part, la Turquie continue de bombarder le nord irakien, dont le plus récent pilonnage a eu lieu hier dimanche pendant la nuit.

Plus de dix mortiers ont secoué un village dans la ville d’Al’Amadiya dans le nord de Dahouk provoquant la panique parmi les habitants de la région. Les chasseurs turcs ont bombardé des zones frontalières près de la ville de Sidkan dans la province d'Erbil, causant des dégâts matériels. Les avions turcs survolant à une extrêmement basse altitude ont effectué des bombardements intensifs sur les zones frontalières, déclenchant une vague de panique chez les habitants qui ont été forcés d'abandonner leurs domiciles et leurs biens, ont indiqué les sources.

Des témoins oculaires ont indiqué que les combattants turcs ciblaient des endroits censés être les bases du PKK, tout en confirmant que les citoyens de la région de Baradoust à Erbil, arrêtés par l'armée turque, se trouvent toujours en détention.

L’année 2020 a été marquée par une intensification progressive des raids turcs en Irak.

L’opération « Griffes du Tigre », lancée en juin dernier, visait, comme en Syrie voisine, à dégager la zone frontalière, en territoire irakien, de toute présence du PKK. Elle a été doublée d’un volet aérien, « Serres d’aigle », où se sont illustrés les drones turcs.

Bilan : des centaines de morts des deux côtés. Le gouvernement irakien a protesté à plusieurs reprises contre Ankara en raison des violations de son territoire faisant fi aux appels de protestations, le voisin turc poursuit son opération militaire dans le nord de l'Irak.

La Turquie considère le PKK comme une organisation terroriste et depuis les années 1980, les deux parties sont entrées dans une lutte armée.

Le secrétaire général du Hezbollah libanais, Seyyed Hassan Nasrallah, a prononcé un discours le lundi 3 janvier à l’occasion du deuxième anniversaire de la mort en martyr de l’ancien commandant de la force Qods du Corps des gardiens de la Révolution islamique, le général de corps d’armée Qassem Soleimani, et de son camarade de combat et numéro 2 des Unités de mobilisation populaire d’Irak, Abou Mahdi al-Mohandes.

Tout au début de son discours, Seyyed Hassan Nasrallah a tenu également à présenter ses condoléances à l’occasion de la mort en martyr de l’ancien ambassadeur d’Iran à Sanaa, Hassan Irlou, un homme qui a beaucoup aidé le Hezbollah libanais, selon les dires de son secrétaire général.

En ce qui concerne l’assassinat du général martyr Soleimani, Nasrallah a affirmé : « Nul besoin de mener une enquête pour déterminer les auteurs de ce “crime” ; les États-Unis l’ont officiellement revendiqué. Ce crime a certes des conséquences sur divers plans, notamment des conséquences militaires et ce sera toujours le cas à l’avenir. »

Nasrallah a rappelé qu’avant l’assassinat du général Soleimani, les Américains avaient commis d’autres crimes en Irak. « Tout le monde se souvient des crimes commis à la prison d’Abou Ghraib ; de même, le rôle de l’Amérique dans la création de Daech est indéniable et elle est complice dans tous les crimes de ce groupe terroriste », a-t-il ajouté.

« Washington a inventé Daech afin de faire revenir son armée en Irak ; l’Amérique est un criminel, un hypocrite dont l’Histoire n’a jamais eu de semblable », a indiqué Nasrallah, et d’ajouter : « l’Iran était la première partie à rester aux côtés du peuple irakien face à un Daech que les Américains avaient amené au pays. La sécurité dont jouit aujourd’hui l’Irak a été obtenue par le sang des martyrs. »

Ailleurs dans son discours, Nasrallah a affirmé qu’il serait injuste de faire un parallèle entre une Amérique criminelle et meurtrière, et l’Iran, qui a toujours soutenu l’Irak. « Idem pour toute sorte de comparaison entre l’Iran et l’Arabie saoudite ».

 

Lors d’une cérémonie organisée en ce lundi 3 janvier à Téhéran, à l’occasion du deuxième anniversaire de la mort en martyr du général Qassem Soleimani, ancien commandant de la force Qods du Corps des gardiens de la Révolution islamique, le président iranien Ebrahim Raïssi a fait allusion à l’initiative du leadership de la Révolution de parler avec une grande clairvoyance de « l’école de Hâdj Qassem Soleimani ». « Le Leader a présenté Hâdj Qassem, pas comme un individu, mais en tant qu’une culture, une voie et une école », a affirmé Ebrahim Raïssi. « Et l’école de Soleimani survivra malgré la terreur et les missiles », a affirmé le président Raïssi, ajoutant que l’école de Hâdj Qassem est « le prolongement de celle de l’Imam Khomeiny, le fondateur de la Révolution (Que son âme repose au paradis) et de l’Imam Khamenei (Leader de la Révolution islamique ».

« Hâdj Qassem croyait du fond du cœur que “nous le pouvons” ; dans la logique de Hâdj Qassem, il n’y avait aucune place pour des excuses du genre : “ cela n’est pas possible”, “il y a des obstacles et nous devons faire des compromis d’une manière ou d’une autre”. La résistance, l’art de connaître l’ennemi et de combattre l’ennemi avec zèle, tout cela constituait les principes de base de l’école de Hâdj Qassem. Il a su agir en s’imposant comme une école, une cause sublime.

Le général Soleimani était certes une figure militaire, mais il ne devait pas être considéré uniquement comme une figure militaire de haut rang. Évidemment, il maîtrisait l’art de reconquérir les terres occupées, mais Dieu lui avait accordé un art encore plus important ; celui de conquérir les cœurs ».

Dans la nuit du 2 au 3 janvier 2020, à 01h20 précise, trois drones de type MQ-9 américains appuyés par un vaste réseau de renseignement et opérationnels US/OTAN/Israël ont tiré deux missiles de type Hellfire sur deux véhicules qui venaient à peine de quitter le tarmac de l’aéroport de Bagdad avec à bord le commandant en chef de l’axe de la Résistance, le général Soleimani, le numéro deux de la Résistance irakienne, Hachd al-Chaabi, Abou Mahdi al-Mohandes et dix de leurs compagnons. Leur objectif étant d’abord de s’attirer au prix du sang des commandants de la Résistance la voix juive dans le camp de Trump puis de couper court sinon de contrer l’émergence de ce bloc nouveau-né sur les ruines de la Syrie et de l’Irak meurtris par Daech et qu’on baptise « axe de la Résistance ». En effet cet axe n’avait et n’a toujours rien du concept de bloc dans le sens occidental du terme où la dynamique centripète tourne autour d’un Suzerain et ses vassaux.