
تقي زاده
L'Iran dans la mer Baltique!
Après avoir traversé la Manche au prix de provoquer la panique de la marine de Sa Majesté, la 77e flotte de la marine iranienne atteint la mer Baltique! Il est vrai que depuis sa mission éclair en Atlantique où l'US Navy le soupçonnait de vouloir livrer des missiles et vedettes au Venezuela, l'axe atlantiste ne peut ne pas être indifférent à un duo Makran-Sahand qui entre sans escale dans son troisième mois de sa mission qui semble le conduire désormais à Saint Saint-Pétersbourg.
Le ministère danois de la Défense s'y intéresse aussi.
Un destroyer iranien et un énorme navire de soutien ont été aperçus en train de traverser la mer Baltique jeudi, apparemment, en route vers la Russie pour un défilé militaire qui aura lieu le 25 juillet, a annoncé le ministère danois de la Défense.
Selon l’agence de presse russe Sputnik, l'armée de l'air royale danoise a photographié le nouveau destroyer iranien Sahand et le navire de renseignement Makran voyageant près de l'île danoise de Bornholm.
« On s'attend à ce qu'ils se rendent au défilé naval annuel à Saint-Pétersbourg », a écrit le ministère sur Twitter.
Le Sahand devrait participer au défilé dimanche, selon IRNA, entre autres navires, dont le nombre total atteindra 54.
Selon certaines informations, en mai, les deux navires ont quitté le port iranien de Bandar Abbas. Sur le pont du Makran, sept navires iraniens d'attaque rapide auraient été vus. Les médias américains ont largement rapporté plus tôt que la destination finale des navires pourrait être le Venezuela, citant des sources anonymes. Les navires, cependant, ont fait le tour du Cap de Bonne-Espérance en Afrique et ont continué vers le nord lors d'un voyage exceptionnellement prolongé de la marine iranienne.
Dimanche, le 325e anniversaire de la flotte russe sera commémoré par un défilé naval sur la Neva à Saint-Pétersbourg. Avec les navires russes, des navires de guerre iraniens, indiens et pakistanais devraient transiter lors du défilé, selon le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou.
Plus tôt cette semaine, l'ambassade iranienne en Russie a annoncé que l'amiral Hossein Khanzadi, commandant de la marine du pays, assisterait au défilé naval russe à Saint-Pétersbourg après avoir reçu une invitation du ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou.
Mais pourquoi cette focalisation sur la flotte iranienne ? L'OTAN semble inquiète de la perspective des coopérations navales Iran- Russie. Au fait le Sahand n'est pas un destroyer banal. Il est outillé pour faire face à une éventuelle guerre électronique.
Sahand est une frégate de classe « Mowj » de la flotte sud de la marine de la République islamique d'Iran.
Sahand a été équipé d'un système d'arme de défense ponctuelle fabriqué localement surnommé « Kamand ». Le système d'armes rapprochées Kamand peut détruire toute cible approchant du destroyer à une distance/altitude de 2 à 4 kilomètres (1,2 à 2,5 mi) en tirant entre 4 000 et 7 000 coups par minute. Sahand est armé de missiles anti-navires de croisière et dispose d'un pont d'hélicoptère et de systèmes de guerre électronique.
Sahand a deux fois la puissance défensive et offensive de Jamaran, avec des tubes lance-torpilles améliorés, divers types d'armes anti-aériennes et anti-surface, des missiles sol-air et sol-sol et un système de défense ponctuelle. Sahand est équipé d'un système anti-sous-marin et d'un système furtif, et bénéficie d'une plus grande maniabilité et d'une portée opérationnelle accrue. Le navire a quatre moteurs puissants, une amélioration par rapport au destroyer Jamaran.
Sahand est capable de naviguer sur des eaux turbulentes et des océans lointains pendant 150 jours tout en étant accompagné d'un navire de soutien. Elle a été dévoilée au public fin novembre 2012. Le navire est entré en service le 1er décembre 2018.
En juin 2021, Sahand, accompagné de Makran (porte-hélicoptères et base flottante), ont été les premiers navires de la marine iranienne à atteindre l'Atlantique sans pour autant s'amarrer dans un port international, selon des sources iraniennes officielles.
Selon des responsables iraniens, le matériau utilisé pour construire ce navire est un matériau spécial doté d'une capacité d'évasion radar, et ce navire de guerre est équipé de systèmes électroniques et de défense modernes et actualisés.
De plus, la construction de la frégate Sahand a pris un cinquième du temps de construction du destroyer Jamaran.
Comme promis la marine iranienne étend son champ d'action.« La marine du CGRI est prête à défendre fermement la République islamique d'Iran et les idéaux de la révolution islamique avec son plus grand pouvoir et sa puissance », a déclaré le contre-amiral Tangsiri, à l'occasion de l'anniversaire de la visite historique du Leader de la Révolution islamique au quartier général du commandement naval du CGRI à Bandar Abbas le 23 juillet 2011.
Il a souligné que maintenant, 10 ans se sont écoulés depuis la visite historique de l'Ayatollah Khamenei qui a apporté de nombreuses bénédictions et réalisations à la marine du CGRI, dont la plus importante est le renforcement de l'esprit spirituel et révolutionnaire parmi les marins, et la pleine indépendance de la République islamique d'Iran en mer.
« Aujourd'hui, la sécurité des îles et des frontières maritimes dans le sud et le nord du pays s'est intensifiée sous les auspices de la sage direction de l'Ayatollah Khamenei, une manière que la Force navale du pays, s'appuyant sur l'aide de Dieu Tout-Puissant, est pleinement préparée à défendre de toute leur force les idéaux et les valeurs sublimes de la Révolution islamique dans les eaux régionales et lointaines », a-t-il ajouté.
Eilat: Israël saigne grave!
Gaza du mois de mai n'a pas fini de faire saigner Israël. Près de deux mois après que le port d'Ashkelon, d'Ashdod tout comme le site gazier offshore Tamer ou encore des pipelines Ashkelon-Eilat ont été pris pour cible des vagues continues de missiles et de roquettes et de drones palestiniens, Israël est sur le point d'enterrer ses rêves gaziers et avec eux des mois de bluffs au sujet de sa présence permanente dans le golfe Persique par Émirats interposés...
Ce pipeline pour lequel les Émirats ont trahi la Palestine en signant des accords d'Abraham n'est plus, Israël ayant renoncé à transiter le pétrole du golfe Persique via Eilat. Pourquoi ? Pour cause des missiles palestiniens, mais aussi yéménites.
Malgré les avertissements d'un haut responsable émirati sur les conséquences de l'annulation de l'accord pétrolier israélien avec Abou Dhabi, des sources en hébreu ont rapporté que Tel-Aviv avait décidé de réviser l'accord.
Le journal israélien Haaretz a rapporté aujourd’hui que le Premier ministre Naftali Bennett et le ministre israélien des Affaires étrangères Yaïr Lapid réexaminaient l'accord pétrolier avec les Émirats arabes unis.
Suite à la normalisation des relations entre Tel-Aviv et Abu Dhabi, un accord pétrolier a été signé entre les deux parties permettant à Abu Dhabi d'exporter son pétrole à travers la Palestine occupée.
Selon le journal Al-Araby Al-Jadeed qui a cité Haaretz, la nouvelle ministre israélienne de l'Énergie, Karine Elharrar, a déclaré publiquement que l'accord n’était pas dans l’intérêt d'Israël et n’avait aucun bénéfice pour le peuple et l'économie israélienne et qu'en cas d'annulation, il n’y aurait aucune conséquence pour la partie israélienne.
Le rapport indique également que la décision du cabinet de Tel-Aviv de réviser l'accord a été prise lorsque la ministre israélienne de l'Environnement, Gila Gamliel, s'est opposée à l'accord et l'a rejeté.
Selon le rapport, une enquête menée par le ministère israélien de l'Environnement montre que le transfert de pétrole des Émirats arabes unis à travers les ports d'Eilat et d'Ashdod endommagera gravement l'environnement de la région.
Selon Haaretz, il a été également décidé d'organiser une réunion spéciale sur cette question, avec la participation des ministères israéliens de l'Environnement, des Affaires étrangères, des Finances, de l'Énergie et de la Justice.
Cela intervient alors qu’un haut responsable émirati avait déclaré auparavant à Israel Hayom que si Tel-Aviv annulait l'accord, cela pourrait conduire à une dégradation des relations entre les deux parties.
Le responsable émirati avait également déclaré qu’une éventuelle annulation de l’accord pourrait mettre en danger les accords de normalisation connus également comme « les accords d’Abraham ».
En septembre 2020, les Émirats arabes unis et le régime sioniste, ont signé un accord de normalisation par la médiation de l'ex-président américain, Donald Trump et ont officiellement établi leurs relations diplomatiques.
Riyad attaque l'armée irakienne!
La frontière syro-irakienne est impénétrable et le Pentagone dont le porte-parole John Kirby n’a pas osé reconnaître ce jeudi le nombre exact du contingent US en Syrie affirmant même à la presse et au risque de se rendre ridicule aux yeux du monde entier ceci « Je ne sais pas exactement, je vais le demander et vous dire après ! », en sait quelque chose :
la première semaine de juillet a provoqué un séisme dans les rangs des troupes US en Syrie orientale avec en toile de fond des attaques aux missiles et aux drones de la Résistance reliant la lutte anti-occupation US irakienne à cette même lutte en Syrie et l’Amérique a bien compris qu’un palier a été franchi : la Résistance est passée du stade défensif au stade offensif : de la mission de faire uniquement face aux tentatives d’infiltration des agents takfiristes, la Résistance passe à l’attaque contre les vrais sponsors des terroristes. Quelle autre alternative reste aux Yankee ? Réactiver la frontière saoudienne à titre de base arrière des infiltrations terroristes. Mais est-ce bon choix? Les Hachd ne font pas distinction quand il s’agit de défendre la sécurité irakienne.
Des sources irakiennes ont rapporté que des terroristes takfiristes avaient attaqué l'armée et les Hachd tribales dans le point le plus éloigné de la province d'al-Anbar, près de la frontière saoudienne.
Selon l’agence de presse iranienne Tasnim, une source de sécurité irakienne a rapporté ce vendredi 23 juillet que Daech avait attaqué les forces irakiennes à la frontière avec l'Arabie saoudite.
« Des terroristes de Daech s’en sont pris aux forces irakiennes à al-Rutba, à la frontière avec l'Arabie saoudite. L'attaque a été menée avec une arme à moyenne portée, au cours de laquelle un poste de sécurité dans le quartier d'al-Taba’at de la ville d'al-Rutba, à l'extrême ouest de la province d'al-Anbar, a été pris pour cible par Daech », a ajouté cette source.
La source de sécurité irakienne a poursuivi que « deux forces de sécurité irakiennes ainsi qu’un membre des Hachd tribales ont été tués dans cette attaque ».
Elle a ajouté que dans cette attaque de Daech, deux membres de l'armée irakienne avaient également été grièvement blessés et emmenés à l'hôpital d’al-Rutba. La source a précisé que l'un des terroristes de Daech avait été abattu lors de ces affrontements.
Au fil des ans, l'Arabie saoudite a tenté d'entrer en Irak par les portes de l'économie et de conclure des contrats dans ce domaine.
En effet, l'Arabie saoudite cherche à exploiter le besoin de reconstruction de Bagdad après des décennies de tyrannie et de terrorisme ; le terrorisme, dont l'Arabie saoudite elle-même était un grand partisan.
Ces conditions ont créé l'opportunité d'une importante présence économique saoudienne en Irak. Étant donné la dévastation que Daech a infligée à l'ouest de l'Irak, des provinces telles que Salah al-Din, al-Anbar et Ninive ont besoin de plus d'investissements dans la reconstruction. En conséquence, l'Arabie saoudite considère la composition démographique de ces provinces, à prédominance sunnite, comme une opportunité de présence économique et d'investissement.
En octobre dernier, des informations ont été publiées selon lesquelles l'Arabie saoudite aurait investi 2,9 milliards de dollars dans divers projets en Irak.
Mais les analystes ont interprété ces « mesures de Riyad » comme une menace pour la sécurité nationale de l'Irak.
Des experts irakiens ont averti que Riyad soutenait le projet américain de « démembrement de l'Irak », soulignant que ces investissements représentaient une menace pour la sécurité de l'Irak.
Abbas al-Ardawi, analyste politique irakien, estime que les zones dans lesquelles l'Arabie saoudite a l'intention d'investir se trouvent dans le sud et l'ouest de l'Irak, qui constituent la frontière entre les noyaux du groupe terroriste Daech, l'armée américaine et les forces de sécurité irakiennes.
Un autre expert en sécurité irakien, Haitham al-Khazali, a averti que l'investissement que l'Arabie saoudite cherchait à faire dans certaines parties de l'Irak n'était qu'un plan américain visant à séparer l'Irak de ses voisins et à transformer ces zones en bases pour des attentats à la voiture piégée et le recrutement de terroristes.
Parallèlement à la reprise des relations diplomatiques entre l’Irak et l’Arabie saoudite, des experts irakiens ont averti que les Saoudiens cherchaient, sous prétexte de l’ouverture d’une ambassade, à établir des bases et centres militaires au cœur de Bagdad pour ainsi reprendre leurs objectifs terroristes.
Selon les experts, l'Arabie saoudite a envoyé des terroristes ou du moins a fermé les yeux sur leur flux en Irak.
Le dernier cas d'actes terroristes saoudiens en Irak remonte à deux attentats sanglants perpétrés par Daech dans le centre de Bagdad le 21 janvier dernier, qui ont fait 32 morts et plus de 100 blessés. Selon les services de sécurité irakiens, les kamikazes avaient une identité saoudienne et des traces saoudiennes sont clairement visibles.
La paix sera inaccessible tant que Ghani sera au pouvoir, selon les Talibans
Selon Shaheen, les talibans déposeront les armes lorsqu'un gouvernement négocié, acceptable pour toutes les parties au conflit, sera installé à Kaboul et que le gouvernement de Ghani aura disparu.
Shaheen a qualifié les pourparlers de bon début. Mais il a déclaré que les demandes répétées du gouvernement pour un cessez-le-feu pendant que Ghani reste au pouvoir revenaient à exiger une reddition des talibans. "Ils ne veulent pas de réconciliation, mais ils veulent se rendre", a-t-il déclaré.
Avant tout cessez-le-feu, il doit y avoir un accord sur un nouveau gouvernement "acceptable pour nous et pour les autres Afghans", a-t-il ajouté. Ensuite, "il n'y aura pas de guerre".
Shaheen a déclaré que sous ce nouveau gouvernement, les femmes seront autorisées à travailler, à aller à l'école et à participer à la vie politique, mais qu'elles devront porter le hijab, ou foulard. Il a ajouté que les femmes ne seront pas obligées d'être accompagnées d'un parent masculin pour quitter leur domicile, et que les commandants talibans des districts nouvellement occupés ont ordonné que les universités, les écoles et les marchés fonctionnent comme avant, y compris avec la participation des femmes et des filles.
M. Shaheen a déclaré qu'il n'était pas prévu de faire une poussée militaire sur Kaboul et que les talibans s'étaient jusqu'à présent "abstenus" de prendre les capitales provinciales. Mais il a prévenu qu'ils pourraient le faire, étant donné les armes et les équipements qu'ils ont acquis dans les districts nouvellement capturés. Il a affirmé que la majorité des succès remportés par les talibans sur le champ de bataille sont le fruit de négociations et non de combats.
"Les districts qui nous sont tombés dessus et les forces militaires qui nous ont rejoints ... l'ont été grâce à la médiation du peuple, grâce à des pourparlers", a-t-il déclaré. "Ils (ne sont pas tombés) à la suite de combats ... il aurait été très difficile pour nous de prendre 194 districts en seulement huit semaines".
"Vous savez, personne ne souhaite une guerre civile, y compris moi", a déclaré Shaheen.
Des dizaines de morts alors que les forces yéménites avancent vers Jizan
Selon le rapport, l'armée yéménite et les comités populaires ont ciblé les positions des mercenaires de la coalition saoudienne autour d'une montagne à Jizan. Au cours de l'opération, les forces yéménites ont réussi à prendre le contrôle de plusieurs centres affiliés à la coalition saoudienne dans la montagne.
Un certain nombre de mercenaires de la coalition dirigée par l'Arabie saoudite ont été tués et plusieurs autres ont été blessés au cours de l'opération. Parmi les personnes tuées se trouvaient plusieurs ressortissants soudanais, ont rapporté des sources médiatiques yéménites.
Des sources de sécurité au Yémen ont également indiqué que les forces du pays ont réussi à capturer un certain nombre de mercenaires de la coalition saoudienne au cours de leur opération à Jizan.
Pendant ce temps, les opérations yéménites contre les mercenaires saoudiens se poursuivent également dans d'autres régions.
Le leader reçoit la deuxième dose du vaccin COVID-19 fabriqué en Iran
Il convient de noter que le Leader de la Révolution islamique avait reçu la première dose d'un vaccin COVID-19 de fabrication locale le vendredi 25 juin.
Après avoir reçu la deuxième dose de vaccin COVID-19 fabriqué localement, le Leader de la Révolution islamique a exprimé sa satisfaction quant aux efforts inlassables du personnel médical dans tout le pays dans la lutte contre la pandémie de COVID-19, en particulier les scientifiques et les chercheurs qui ont fait tous leurs efforts pour produire un vaccin COVID-19 fabriqué localement et a recommandé à tous les milieux de respecter strictement les protocoles et les directives sanitaires afin de se débarrasser de la maladie.
S'agissant des mutations consécutives des souches de COVID-19 répandues dans le pays et de leurs effets dangereux, il a une nouvelle fois appelé tous les milieux à respecter strictement les protocoles sanitaires.
Si les gens acceptent la difficulté d'une observation complète des directives sanitaires, la maladie sera certainement déracinée et les dommages seront évités, a souligné le leader.
Le Hadj : manifestation d'une corrélation entre religion et politique
L'importance du Hadj réside dans le fait qu'il constitue le plus grand rassemblement de musulmans autour de la Kaaba, symbole du monothéisme. Les rites du Hadj sont basés sur ce qui est arrivé au Prophète Abraham (psl), qui est connu comme le héros du monothéisme dans le Coran.[1] Par conséquent, le Hadj est le plus grand rassemblement de musulmans et le plus grand symbole et manifestation du monothéisme. Sur cette base, une analyse des rites du Hadj dépend de l’étude de deux questions : 1) le monothéisme et 2) le rassemblement des musulmans pendant le Hadj. Le présent Op-Ed examine le Hadj principalement sur la base du premier aspect, puis aborde brièvement le second.
Le monothéisme est principalement considéré et discuté comme une croyance et une conscience théorique par les savants musulmans ; la conscience humaine et la connaissance de l'origine de la Création. En conséquence, la question essentielle en ce qui concerne le monothéisme est généralement la conscience humaine. Tout être humain sait consciemment (par sa conscience) que ses connaissances des problèmes n'ont pas toutes la même importance ; certaines sont plus importantes et d'autres moins importantes. Les types de connaissance qui ne font aucune différence dans son chemin de vie n'auront aucune importance pour lui. Bien qu'au-delà de la portée du présent article, pour le dire brièvement, il est clair que tout changement dépend d'abord d'une connaissance et d'une compréhension exactes et, d'autre part, de sa juste mise en pratique. Sur cette base, dans les hadiths islamiques, la connaissance a été divisée en bénéfique et non bénéfique et dans certains hadiths, la connaissance non bénéfique est considérée comme la connaissance qui n'est pas mise en pratique par l'être humain.[2]
La connaissance du monothéisme n'est pas une exception dans ce cas. La connaissance humaine sur l'origine de la Création ne sera bénéfique que lorsque le but (de la vie) et le chemin pour atteindre ce but seront clarifiés et déterminés pour les êtres humains par cette connaissance monothéiste, conduisant les humains à entrer dans cette voie sur la base de leur libre arbitre. Par conséquent, dans le monothéisme islamique, les aspects théoriques et pratiques ne sont pas du tout séparés mais étroitement liés l’un de l’autre.
Maintenant, la question est de savoir quel type d'action la vision monothéiste requiert. On peut répondre à cette question en examinant le sens profond et authentique du monothéisme. Pour le dire brièvement, la vision monothéiste consiste à considérer l'origine de la création comme une seule et unique. Sur cette base, il y a deux concepts au cœur de la vision monothéiste : la qualité de Créateur et l'unité du Créateur. Le premier concept introduit la relation entre Dieu et l'homme comme la relation entre la créature et le Créateur ; cette relation est pratiquement évoquée dans le cadre de l'adoration et de l'obéissance humaine à Dieu : « O hommes ! Adorez votre Seigneur, qui vous a créés » [3] — qui a été présenté comme le but de la création de l'homme et des djinns : « Je n'ai créé les djinns et les humains que pour qu'ils M'adorent. » [4]
Cependant, le deuxième concept, qui est à la base du monothéisme, sans lequel le statut de Dieu le Tout-Puissant n'est pas reconnu, est la question de l'unité de Dieu et la négation du polythéisme. Comme la croyance en la création de Dieu se reflète pratiquement dans la servitude humaine envers Dieu, l'unité du Créateur se reflète également dans l'exclusivité de la servitude et de l'obéissance à Dieu le Tout-Glorieux dans les actions humaines. La négation d'adorer et d'obéir à quiconque/à quoi que ce soit d'autre que le seul et unique Dieu est manifestement exprimée dans la principale phrase islamique « Il n'y a de dieu qu'Allah » (« La illaha illa-Allah »). En effet, dans le monothéisme, liberté et servitude se rejoignent ; liberté de l'homme vis-à-vis quiconque/quoi que ce soit sauf Dieu et en même temps servitude et obéissance au seul et unique Créateur. Ici, l'accent est mis sur ce point essentiel que la servitude humaine et l'obéissance à tout être sont réalisées par son obéissance aux ordres de cet être et, en revanche, la libération humaine de l'esclavage d'un être exige sa désobéissance à cet être. En d'autres termes, la servitude envers tout être signifie accepter la domination de cet être.
Par conséquent, le monothéisme théorique exige l'obéissance à Dieu et l'acceptation de sa domination et simultanément la négation de l'obéissance à tout sauf Dieu et le rejet de leur domination. Étant donné que dans les communautés humaines, le meilleur exemple de pratique du leadership et de la domination sont les gouvernements, le résultat pratique le plus évident du monothéisme est la négation des gouvernements qui ne représentent pas les principes divins. Cependant, ce qu'est un gouvernement divin et qui est responsable de son établissement et de l'exécution de ses lois ne rentre pas dans le cadre du présent article, mais on peut brièvement affirmer qu'un gouvernement divin est celui dont les lois sont conformes aux ordres de Dieu et basé sur les révélations divines. Ces lois sont principalement adoptées par les prophètes et leurs successeurs et lorsque les prophètes ou leurs successeurs ne sont pas présents, elles sont exécutées par ceux pour lesquels les qualifications et conditions requises pour la légitimité de leur souveraineté ont été énoncées dans les hadiths ; ces qualifications incluent être connaisseur et bien informé des lois divines et être juste et vertueux.
Dans le Saint Coran, la contradiction entre la servitude envers Dieu, qui est le résultat direct du monothéisme, et l'acceptation de la domination de pouvoirs non divins a été clairement soulignée : « Certainement Nous avons envoyé dans chaque communauté un Messager, [pour leur dire] : "Adorez Dieu et écartez-vous du Taghut (faux dieux)". » [5] La gouvernance islamique est mise et contradiction avec la domination des fausses divinités. Considérant que, d'une part, l'existence d'un gouvernement est essentielle pour gérer une société, et que d'autre part, la gouvernance de fausses divinités est illégitime, la seule option restante serait le gouvernement religieux.
Bien sûr, les fausses divinités sont de différents types et elles peuvent être évitées de différentes manières selon les conditions et le niveau de pouvoir de la communauté monothéiste. Des concepts tels que l’Hégire (l'émigration des fidèles), le Djihad et la révolution peuvent être interprétés dans ce cadre et tout musulman devrait agir de ces manières autant qu'il le peut.
En conséquence, il existe un lien clair entre le monothéisme et la question du pouvoir régnant sur la société. D'autre part, le concept de politique renvoie principalement à la question du pouvoir en place et à la manière dont la société est gouvernée et gérée. Par conséquent, le monothéisme, qui est la base de l'Islam, est directement lié à la politique. Cela a été souligné par l'imam Khamenei de différentes manières. Par exemple, il a déclaré :
« L'Islam est une religion monothéiste et le monothéisme signifie la liberté de la servitude, de l'obéissance et de la soumission à n'importe quoi et à n'importe qui en dehors de Dieu ; cela signifie briser les chaînes de domination des systèmes humains dominants ; cela signifie briser le poids de la peur du diable et des puissances matérielles ; cela signifie s'appuyer sur des pouvoirs infinis que Dieu a mis dans le cœur de l'homme et a demandé à l'homme de les utiliser comme un devoir inviolable ; cela signifie la confiance en la promesse de Dieu de rendre les opprimés victorieux sur des oppresseurs et sur l'arrogance s'ils se soulèvent, se battent et résistent contre eux… ».[6]
Parmi les manifestations les plus évidentes du monothéisme se trouve le Hadj abrahamique. La plupart des rites du Hadj renvoient à l'un des événements liés à la prophétie du prophète Abraham (psl). Dans le Saint Coran, Abraham (psl) non seulement ne s'est pas cédé au polythéisme et à la domination des polythéistes, mais a essayé de libérer les autres du polythéisme et de l'idolâtrie et de mettre fin au règne illégitime de Nimrod. En fait, si le combat monothéiste d'Abraham contre Nimrod et l'ignorance de l'idolâtrie avaient été basés sur un compromis avec Nimrod et la souveraineté de ses disciples, comment pourrions-nous justifier le bellicisme de Nimrod contre Abraham ? Dans ce cas, cette action d'Abraham (psl) pourrait-elle signifier autre chose qu'une tentative de transformer une communauté et un système polythéistes en un système monothéiste, qui est de toute évidence une action politique ?
L'imam Khamenei, dans un contexte monothéiste, envisage une relation entre le Hadj et la politique : « Le Hadj est au centre de la connaissance islamique et révélateur d'une politique générale de l'Islam pour gérer la vie humaine. Le Hadj est une manifestation du monothéisme, du rejet et de la lapidation de Satan et une répétition du slogan d'Abraham (psl) selon lequel « Je répudie les polythéistes » [7] et [8]. Le guide suprême de la Révolution islamique décrit ensuite la cérémonie du Hadj comme la « scène de l'unité de la nation islamique basée sur le monothéisme et la haine des polythéistes et la négation et le rejet de toutes les idoles. Une idole est tout ce qui remplace Dieu et transforme la wilayat (règle) de Dieu en la sienne et prend la force et la volonté des humains sous contrôle, qu'il s'agisse de pierre, de bois ou des pouvoirs sataniques dominateurs et despotiques ou les préjugés injustes à l'ère de l'ignorance : « Au-delà de la vérité qu'y a-t-il donc sinon l'égarement ? » [9] et [10]. L'imam Khamenei, conclut alors qu'une véritable servitude envers Dieu le Tout-Puissant n'est réalisable qu'en se tournant simultanément vers Dieu le Tout-Puissant et en niant toutes les fausses divinités. [11]
Ce qui distingue le Hadj des autres rites religieux, c'est le grand rassemblement qui s'y déroule et, comme cela a déjà été mentionné, c'est très important. Le grand rassemblement des musulmans et leur unité autour du pivot du monothéisme est en soi une source de puissance et de grandeur pour les musulmans. Dans ses déclarations sur le Hadj, l'Imam Khamenei souligne que : « Quiconque voit le monothéisme – le slogan de la spiritualité et de l'unité des musulmans – dans le Hadj, comprend que ce grand rassemblement est pour montrer la grandeur de l'Islam et du monothéisme aux mécréants. » [12] Et il est évident que le pouvoir résultant de l'unité et du rassemblement est considéré comme un enjeu politique : « Ce dont nous avons besoin aujourd'hui dans le Hadj en termes d'affaires politiques est exactement basé sur les enseignements islamiques ; la création de l'unité est une question politique, une question islamique, un acte de culte ; « Attachez-vous, tous ensemble, à la corde d'Allah, et ne vous divisez pas [en sectes]. » [13] et [14].
Par conséquent, à la fois conceptuellement et formellement, le Hadj est étroitement lié à la politique ; son concept indique la négation des fausses divinités et la nécessité d'être obéissant au gouvernement divin et sa forme en termes de rassemblement et d'unité des musulmans conduit au pouvoir politique. L'effet de cette unité et de ce rassemblement sur la gloire et le pouvoir des musulmans sera maximisé s'il s'accompagne d'une connaissance et d'une reconnaissance de la réalité politique du monothéisme.
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[1] Saint Coran 2 : 258 ; Saint Coran 14 : 25 ; Saint Coran 19 : 42-45 ; Saint Coran 21 : 52-67 ; Saint Coran 26 : 70-82 ; Saint Coran 29 : 17, Saint Coran 43 : 26-27 et Saint Coran 60 : 4.
[2] Tohfatul-Oghul, p. 70 ; Nahj-ul-Balaghah (Sobhi Saleh), lettre no. 31 ; Kanz al-Foad, tome 1, p. 385 ; Oyun al-Hekam-e wa al-Mawaiz, p. 341 ; Ghurar al-Hikam wa Durar al-Kalim, p. 463 et 793.
[3] Saint Coran 2 : 21.
[4] Saint Coran 51 : 56.
[5] Saint Coran 16 : 36.
[6] Message à l'occasion du premier anniversaire de la disparition de l'Imam Khomeiny (31 mai 1990).
[7] Saint Coran 9 : 3.
[8] Message aux pèlerins du Hadj (5 juillet 1989).
[9] Saint Coran 10 : 32.
[10] Message aux pèlerins du Hadj (5 juillet 1989).
[11] Message aux pèlerins du Hadj (5 juillet 1989).
[12] Discours lors d’une réunion avec les organisateurs du Hadj (5 avril 1995).
[13] Saint Coran 2 : 103
[14] Discours lors d’une réunion avec les organisateurs du Hadj (3 juillet 2019).
La philosophie de l'Aïd al-Adha
La philosophie de l'Aïd al-Adha
Syrie: les F-16 visés par la Russie?
C’est de loin le premier raid US dans le nord-est de la Syrie sous le nez et la barbe des Russes. Presque simultanément au second raid aérien israélien contre la Syrie ce jeudi, les Américains ont mené une frappe au missile contre une maison du village de Kharbeh Jamous à Hassaké où la population est en ébullition contre l’occupation et les FDS, ses mercenaires. Ce raid perpétré à quelques kilomètres de la base aérienne russe à Qamishli semble ne pas être anodin.
La veille, la Russie s’en est prise violemment à Israël qu’elle a mis en garde contre ses raids anti-Syrie et pour la première fois a évoqué la destruction en plein vol des avions israéliens qui viseraient la Syrie. Vadim Kulit, chef-adjoint du Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie a parlé des Pantsir et des Buk, mais surtout de l’interception des F-16 israéliens dans le ciel d’al-Tanf, et ce, au mépris de cette soi-disant entente Israël-Russie qui a servi depuis des années des raids anti-syriens en toute impunité... La Russie et les USA vont-ils vers un crash qui demande à ce que les clivages soient bien éclaircis et qu’il n’y ait plus d’ambiguïté ?
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, le 20 juillet, des avions de combat des Forces aérospatiales russes ont effectué plus de 50 frappes aériennes contre des cellules terroristes de Daech dans la région centrale de la Syrie.
« Six avions de chasse russes ont pris pour cible des positions de Daech, dont des grottes et des bunkers dans la campagne orientale de Hama, le désert de Maadan à Raqqa, le désert oriental de Homs ainsi que les environs de Jabal al-Bishrī à la frontière administrative entre Raqqa et Deir ez-Zor. À la suite des frappes aériennes russes, Daech a subi de lourdes pertes humaines », a rapporté la même source.
Les cellules de Daech s’efforcent depuis un certain temps d’étendre leur influence au centre de la Syrie. Au cours des derniers mois, des terroristes ont lancé des dizaines d’attaques contre les forces gouvernementales et les civils dans l’est de Homs, l’est de Hama, le sud d’Alep, le sud de Raqqa et l’ouest de Deir ez-Zor.
Les forces gouvernementales syriennes, soutenues par les Forces aérospatiales russes, poursuivent leurs opérations contre les cellules de Daech sur plusieurs lignes de front dans la région centrale de la Syrie. Récemment, des renforts considérables ont été déployés dans la région pour soutenir les nouvelles opérations contre Daech.
Les récentes opérations de ratissage et les frappes aériennes russes ont infligé de lourdes pertes humaines et matérielles aux cellules de Daech dans la région centrale de la Syrie. Or, les terroristes y restent actifs, ce qui renforce cette idée que les terroristes auraient reçu le soutien de forces affilées aux États-Unis basées dans la région sud-est d’al-Tanf.
En Syrie, la chasse des éléments terroristes de Daech se poursuit alors que des sources syriennes ont rapporté que trois personnes avaient été tuées dans une frappe de drone américain contre une maison dans le nord-est de la Syrie.
Selon la chaîne d’information syrienne Al-Ekhbariya, des avions de chasse américains ont visé une maison du village de Kharbeh Jamous, située dans l’est de la province d’al-Hassaké.
Selon le rapport, trois personnes ont été tuées dans l’attaque. Cependant, aucun détail n’a été divulgué sur l’identité des personnes tuées.
Quelques instants après la publication du rapport, l’agence de presse officielle syrienne (SANA) a également confirmé le rapport.
Les forces américaines, ainsi que des milices kurdes connues sous le nom de Forces démocratiques syriennes (FDS), ont occupé des zones riches en pétrole dans l’est de la Syrie.
Les forces américaines sont stationnées dans plusieurs bases militaires en Syrie, dont les plus importantes se trouvent à proximité du champ pétrolier d’al-Omar et du champ gazier de Conoco dans les provinces de Deir ez-Zor et de Homs dans le sud-est de la Syrie.
Selon des sources officielles syriennes, les États-Unis ont jusqu’à présent fait passer en contrebande des centaines de pétroliers transportant du carburant ainsi que des produits agricoles syriens vers leurs bases en Irak.
Bab el-Mandeb: les marines US ciblés
Comme par miracle, les Américains en sont depuis quelques heures à plaider en faveur de la "paix" au Yémen ! Et pourtant cette semaine ils ont commencé à évacuer leurs troupes basées en Afghanistan vers le Sud yéménite où ils occupent des bases par Émirats interposés et d'où ils envoient terroristes et formateurs vers al-Bayda afin de faire enliser Ansarallah et l'empêcher de gagner la sprinte finale à Maarib.
Au fait al-Bayda a été ces deux dernières semaines le théâtre du premier face-à-face US Army/Ansarallah, une armée américaine, désespérée de Riyad et se faisant aider par des terroristes daechistes ou d'Al- Qaïda venus d'Irak et de la Syrie. Mais la guerre d'al-Bayda, l'Amérique l'a perdue en à peine 72 heures en dépit des semaines de préparatifs et à l'heure qu'il est, Ansarallah continue à avancer. Après cette première défaite US, les USA ont-ils une quelconque chance de prendre pignon sur rue au Yémen et d'y dresser des bases en lieu et place de celles perdues en Afghanistan? Rien qu'un regard rétrospectif sur ce qui s'est passé ces dernières semaines sur le front de guerre nous pousse à répondre par NON.
Le département américain de la Défense a reconnu en effet que les troupes américaines sur le terrain avaient soutenu la coalition dirigée par les Saoudiens autour de Moukalla, port stratégique sur la côte ouest en 2016. Mais cette semaine il y a eu de nouveaux renvois de troupes. Pourquoi?
Les combattants d’Ansarallah au Yémen ont annoncé avoir abattu le mardi et mercredi 22 juin un drone-espion américain dans la province centrale de Maarib, le deuxième en deux jours. Le porte-parole des forces armées yéménites, le général de brigade Yahya Saree a tweeté que deux drones Scan Eagle avaient été abattus alors qu'il menaient des activités hostiles dans le district d'al-Mashjah, dans l'ouest de Maarib. Signe d'un vrai défi aerien contre la coalition.
Dans la foulée, le Conseil des ministres du gouvernement de salut national a salué l'opération d'al-Nasr al-Mobin ( al-Bayda) menée par les combattants yéménites contre des éléments d'Al-Qaïda soutenus par la coalition dirigée par l'Arabie saoudite dans la province d’al-Bayda.
Lors d’une réunion du 14 juillet, le Conseil a affirmé que l'opération avait renforcé la confiance du peuple yéménite dans son armée et les combattants d’Ansarallah face à la tentative de la coalition et de ses éléments terroristes de saper la détermination du peuple yéménite.
Le cabinet a souligné que cette opération, qui s'inscrit dans le cadre d'une série de victoires qualitatives et stratégiques pour l'armée et les Comités populaires, (surnommés également Ansarallah) a clairement révélé l'étendue de l'harmonie et de la cohésion étroite entre la coalition et les terroristes d'Al-Qaïda, de Daech, appuyés par des armes et des frappes aériennes saoudiennes.
Le Conseil a salué aussi les tribus d’al-Bayda pour leur soutien aux combattants yéménites ayant réussi à dissuader les forces de la coalition et les éléments terroristes. Or al-Nasr al-Mobin, a changé le rapport de forces en faveur de l'axe de Résistance dans les régions d'al-Wadiyah, d'al-Bayda, de Maarib et d'al-Jawf.
Avec toutes ces évolutions les USA pouvaient-ils ne rien faire? Des derniers rapports indiquent que les troupes américaines ont pénétré la base d'al-Anad. Cette base est une pomme de discorde entre les forces du Conseil de transition du Sud affilié aux Émirats arabes unis et les mercenaires du gouvernement démissionnaire de Mansour Hadi soutenu par l'Arabie. Mais que cherche Washington ?
*Contrôle du réseau des ports de la mer d'Oman et de la mer Rouge ; Les îles et les ports yéménites revêtent une importance toute particulière pour les États-Unis en raison de leur domination sur le détroit de Bab el-Mandeb, la mer Rouge et la corne de l'Afrique. L'île de Mayyun (Périm) est située à environ 3,5 km au sud-ouest du Yémen. Les ports de Mokka, d'Aden, de Shahan et l'île de Socotra portent une importance toute particulière en termes de contrôle du réseau commercial maritime. Les Américains ont également posé leur griffe sur l’archipel Hanish, qui surplombe le port de Hudaydah et le détroit de Bab el-Mandab.
*Créer un nouveau front contre Ansarallah et l'axe de Résistance
Couper l'influence stratégique de l'Iran du golfe Persique à la mer Rouge et à la Méditerranée font partie des principaux objectifs des États-Unis de vouloir s’implanter dans la région. La domination sur le port stratégique de Hudaydah, l'île de Socotra, l'archipel Hanish et le détroit de Bab el-Mandeb bloquera également le lien logistique entre Ansarallah et l'axe de Résistance. La surveillance des renseignements par les Émirats arabes unis et Israël au Yémen, en Érythrée et en Somalie complètent également l'agenda.
La pénétration des États-Unis dans la région vise également à contrôler le fossé créé entre Riyad et Abou Dhabi et à empêcher Ansarallah de faire une progression vers le sud.
* Créer une rupture dans la route commerciale est-ouest
Les rives est et ouest de la mer Rouge fonctionnent de plus en plus comme une arène politique et sécuritaire commune dans laquelle les États-Unis ont des intérêts importants, notamment la libre circulation de 700 milliards de dollars de commerce et la concurrence pour l'influence de puissances extérieures comme la Chine et l’Iran. Le contrôle de cette route logistique dans la guerre commerciale contre la Chine est une nécessité incontournable pour les États-Unis. Washington considère également les actions de Pékin dans la mer Rouge et la corne de l'Afrique comme une grave menace. L'installation de la première base navale offshore de la Chine à la porte sud de la mer Rouge à Djibouti et l'emplacement de la côte yéménite le long de la route de la soie expliquent l’importance stratégique du Yémen. Aux marges désertiques du Baloutchistan dans le Sud-Ouest du Pakistan, la Chine développe d’importantes infrastructures portuaires à Gwadar. Ces aménagements s’intègrent dans ses stratégies de nouveau corridor sino-pakistanais CPEC par l’Himalaya et la nouvelle Route de la soie qui consistent à maîtriser les itinéraires terrestres et maritimes entre l’Asie orientale, le Proche-Orient et l’Europe. Dans ce contexte, le partenariat géostratégique avec le Pakistan, qui confère à la Chine une ouverture sur la mer d’Oman, prend tout son sens. Contraintes multiformes dans une région périphérique, longtemps restée sous-développée et instable.
* Main mise sur des ressources pétrolières du Yémen
Compte tenu de la progression d'Ansarallah sur le front de Maarib, les États-Unis cherchent à utiliser l'option militaire pour contrôler les ressources pétrolières. La relocalisation des troupes sur la côte yéménite, tout en facilitant les opérations en mer Rouge, dans le golfe d'Aden et en Afrique, complète l'objectif de Washington de prendre le contrôle des ressources stratégiques de la région. Comme la Syrie, les Américains cherchent à prendre le contrôle des ressources pétrolières de Maarib, Shebwa, al-Mahra et Hadramaout dans le sud du Yémen.
Mais est-ce gagné?
Marines et GI's ont perdu à al Bayda en 72 heures. Rien ne dit qu'ils pourraient se maintenir plus longtemp si Ansarallah mettait les attaquer par air et mer.
« La coalition dirigée par l'Arabie reçoit un coup dur à al-Bayda au Yémen », Ansarallah
Le porte-parole d’Ansarallah a déclaré que la coalition dirigée par l'Arabie saoudite avait essuyé un coup dur à al-Bayda au milieu des gains territoriaux réalisés par les combattants yéménites.
« Une fois de plus et grâce à Dieu, l'ennemi reçoit un coup douloureux à al-Bayda » , s’est félicité mercredi Mohammed Abdulsalam dans un tweet.
« Les États-Unis se réveilleront sous l'impact d'une plus grande déception à al-Bayda », a-t-il assuré.
Les combattants yéménites ont pris le contrôle de grandes parties de deux grands districts de la province centrale du pays d'al-Bayda. Eg ils avancent toujours.