La France réalise un peu tard que les jihadistes qui ont mené des attentats sur son sol et que d’autres qui en préparent de nouveau sont soutenus par des États étrangers, alliés militaires au sein de l’Otan. Le refus d’en tirer des conclusions en matière de politique étrangère rend peu utile le projet de loi visant à lutter contre l’islamisme.

تقي زاده
Pourquoi Abou Dhabi veut-il faire implique Moscou dans le conflit du Yémen?
Mettre la Russie face à la Résistance au Yémen? En Syrie, cette approche qui a été celle d'Israël n'a pas réussi. Et au Yémen, Ben Zayed va t il réussir où Netanyahu a échoué?
Ces derniers temps, les Émirats arabes unis tentent de changer la donne au Yémen en préparant le terrain à l’engagement de nouveaux acteurs étrangers dans le conflit yéménite.Cette semaine, l’ambassadeur des Émirats arabes unis à Moscou a essayé d’organiser plusieurs réunions entre les autorités russes et une délégation yéménite du Conseil de transition du Sud soutenu par Abou Dhabi en visite dans la capitale de la Russie.Ces analystes estiment que les Émirats souhaitent que la Russie s’engage davantage dans les affaires du Yémen.Le chef du Conseil de transition du Sud, Aïdarous al-Zoubaïdi, qui a rencontré à Moscou le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov, a voulu obtenir la faveur des Russes en leur proposant la construction de plusieurs bases militaires russes dans le sud du Yémen.
Qu'est-ce qui pousse la Chine et la Russie à tenir des manœuvres conjointes avec le CGRI?
A l'annonce de la tenue fin février de la seconde manœuvre militaire navale tripartite Iran-Russie-Chine, le porte-parole du Pentagone, John Kerbi a choisi la stratégie de minimisation, faisant semblant que ce qui se passe entre l'Iran et la Russie depuis la visite ce dimanche de l'émissaire du Leader iranien à Moscou ne lui intéressait guère: " Ce sont des choses normales qui ne pourraient entraver nos activités dans l'océan Indien où les Etats Unis cherchent à assurer la liberté de navigation et de trafic maritime". Pas de souci donc! Et pourtant il le faudrait : il y a quelques jours le ministre iranien de la Défense, invité à la réunion annuelle des ministres des pays riverains de l'océan Indien, a plaidé en faveur d'une nouvelle reconfiguration de la force dans cet océan, "propre à barrer la route aux ingérences américaines et israéliennes" : "une refonte qui tienne compte des puissances émergentes et qui remette en cause en effet l'ordre unipolaire"
La France face au jihadisme de son allié turc
- Un mois avant les attentats de Paris-Saint Denis, le président Erdoğan tenait meeting électoral à la frontière germano-française, à Strasbourg, comme chez lui. La foule scande : « senin askerleriniz, komutanımız sensin » (Nous sommes tes soldats. Tu es notre commandeur).
Le président Emmanuel Macron et le gouvernement de Jean Castex ont rédigé un projet de loi afin de combattre l’instrumentation politique de la foi musulmane. Ce texte est en cours de discussion au Parlement.
Il s’articule autour de quatre idées fortes, dont l’interdiction du financement des associations cultuelles par des États étrangers. Chacun a bien conscience qu’il s’agit là de la tête de l’islamisme, mais personne n’ose nommer ces États : la Turquie et le Qatar, téléguidés par le Royaume-Uni et les États-Unis. En effet, lutter contre l’islamisme en France a de nombreuses et brutales conséquences en politique étrangère. Aucun parti n’ose aborder ce problème rendant inopérants tous les efforts menés dans cette lutte.
La France a déjà connu cette hésitation face à l’islamisme au milieu des années 90. À l’époque, le Royaume-Uni et les États-unis soutiennent les jihadistes en Algérie contre l’influence française. Londres offre également l’asile politique à ces « démocrates » qui luttent contre un régime militaire. Le ministre de l’Intérieur, Charles Pasqua, se lance alors dans une épreuve de force qui le conduira à faire abattre les membres d’un commando du Groupe islamique armé (GIA) qui avaient détourné un avion d’Air France et à expulser le chef de poste de la CIA à Paris (par ailleurs compromis dans une affaire d’espionnage économique). La question fut ainsi réglée pour 20 ans.
La Direction générale de la Sécurité intérieure (DGSI) a inspiré un dossier de presse, dans le Journal du Dimanche du 7 février 2021, sur la manière dont « Erdoğan infiltre la France ». Notez bien : le journal ne met pas en cause la Turquie, mais le seul président Erdoğan. De même, dans un premier temps au moins, il ne cite ni le Qatar, ni le Royaume-Uni, ni les États-Unis. Surtout, il cite la Millî Görüş qu’il accable, sans noter que c’était la milice du Premier ministre Necmettin Erbakan et que le président Erdoğan en fut un des chefs. Enfin, il omet d’aborder le rôle présumé des services secrets turcs dans les attentats du 13 novembre 2015 (le Bataclan).
C’est ce thème que nous allons développer en rectifiant de nombreux préjugés.
- Didier Lemaire, professeur de philosophie en région parisienne (en France, on enseigne la philosophie en classe de terminale), a été menacé par des islamistes parce qu’il ose débattre de l’islam politique. Il a été placé sous protection policière.
Islam : foi et politique
Mahomet était à la fois un prophète, un chef de guerre et un prince. L’islam qu’il a fondé était à la fois un rite particulier du christianisme [1], sa politique face aux tribus de la péninsule arabique et le droit qu’il a promulgué. Personne n’a été capable à sa mort de distinguer son héritage spirituel de son action politique et militaire. Au contraire, ses successeurs politiques (en arabe : « Califes ») ont hérité de son autorité en matière religieuse, bien qu’ils n’aient aucune connaissance théologique et que parfois même ils ne croyaient pas en Dieu.
Aujourd’hui les musulmans vivant en Europe aspirent à faire le tri dans cet islam, à n’en conserver que la partie spirituelle et à abandonner les aspects datés, notamment la Charia. Au contraire, le président Erdoğan, qui souhaite officiellement être déclaré Calife des musulmans, le 29 octobre 2023 (centenaire de la République turque), fait tout pour s’y opposer.
Il s’agit donc d’un combat entre deux civilisations. Non pas entre la culture européenne et celle de la Turquie, mais la civilisation contemporaine contre une autre, disparue il y a déjà un siècle.
- L’ancien Premier ministre islamiste Necmettin Erbakan et ses gardes du corps. On remarque à droite de la photo Recep Tayyp Erdoğan.
Erdoğan : un voyou islamiste devenu président
Le président Erdoğan n’est pas un politicien comme les autres. Il a commencé sa carrière comme un voyou qui faisait le coup de poing dans les rues de la capitale. Il est entré en politique dans les années 70 en adhérant à une milice islamiste, l’Akıncılar, jusqu’à rejoindre celle créée lors de la chute du Premier ministre Necmettin Erbakan en 1997, la Millî Görüş. Cette organisation de nervis était financée par l’Iraq du président Saddam Hussein et placée sous le contrôle du Grand maître de l’Ordre soufi des Naqchbandis, le général Ezzat Ibrahim Al-Douri, futur vice-président iraquien.
- En Afghanistan, Gulbuddin Hekmatyar avec à ses pieds Rachid Ghanoucchi (à gauche sur la photo) et Recep Tayyip Erdoğan (à droite).
L’Anglo-Tunisien Rachid Ghanoucchi, une des grandes figures de la Confrérie des Frères musulmans, a déclaré : « Dans le monde arabe de ma génération, lorsque les gens parlaient du mouvement islamique, ils parlaient d’Erbakan. Lorsqu’ils parlaient d’Erbakan, c’était de la manière dont ils parlaient d’Hassan al-Banna et de Sayyed Qutb ». Aussi, bien que le mouvement islamiste soit divisé d’un point de vue organisationnel entre d’un côté les Frères musulmans et de l’autre les Naqchbandis, ils forment sans aucun doute une seule et unique idéologie.
C’est au nom de la Millî Görüş que Recep Tayyip Erdoğan a joué un rôle efficace dans les guerres d’Afghanistan aux côtés de Gulbuddin Hekmatyar et dans les guerres de Tchétchénie aux côtés de Chamil Bassaïev. Une fois devenu président il s’est imposé comme le chef de ce courant durant la guerre de l’Otan en Syrie. Il est aujourd’hui à la fois le leader des Frères musulmans (implantés au Moyen-Orient élargi et en Europe) et des Naqchbandis (implantés surtout en Bosnie-Herzégovine, dans le Daghestan russe, en Asie du Sud et au Xinjiang chinois).
Les réseaux islamistes
La transformation de l’Ordre des Naqchbandis et la création de la Confrérie des Frères musulmans sur le modèle de la Grande Loge Unie d’Angleterre ont été pilotées par le Royaume-Uni dans le contexte du « Grand jeu » qui l’opposait à l’empire russe et de la conquête coloniale du Soudan. Aujourd’hui encore, le MI6 opère un contrôle direct de ces deux organisations. Les donateurs changent (Arabie saoudite d’abord, puis Qatar et Turquie), mais jamais le donneur d’ordre.
Avant la Première Guerre mondiale, les Britanniques utilisèrent l’université Al-Azhar du Caire pour unifier le monde musulman derrière une unique version du Coran (il y en avait une quarantaine à l’époque). Il s’agissait d’exclure du texte les passages utilisés par la cruelle secte soudanaise du Mahdi contre l’Empire britannique. Le Grand imam d’Al-Ahzar fut envoyé convertir les musulmans soudanais au « vrai » islam qui venait de naître.
- Article de Sayyed Qutb, paru dans al-Taj al-Masri (la « Couronne d’Égypte »), le 23 avril 1943 : « Pourquoi je suis devenu franc-maçon ». Par la suite les Frères musulmans dénoncèrent la franc-maçonnerie en général et effacèrent la carrière de leur maître à penser.
La première forme de la Confrérie des Frères musulmans fut fondée par l’Égyptien Hassan el-Banna. Elle avait été imaginée dans le prolongement de l’investissement britannique dans l’islam. La seconde forme de la Confrérie fut organisée après la Seconde Guerre mondiale et l’exécution d’Hassan el-Banna, directement par le MI6. Rapidement, les États-Unis y introduirent un intellectuel maçonnique athée, Sayyed Qutb. Celui-ci se convertit à l’islam qu’il conçut comme une arme pour prendre le pouvoir. Il créa une idéologie binaire (eux et nous, l’interdit et l’autorisé) et prêcha le jihad. Progressivement, sous contrôle des Britanniques et avec le financement de l’Arabie saoudite (Ligue islamique mondiale), la Confrérie s’étendit à la totalité de ce que nous appelons aujourd’hui le Moyen-Orient élargi. Ils prirent le pouvoir au Pakistan rendant possible la guerre de la CIA contre les Soviétiques en Afghanistan. Puis, ils se transformèrent en une véritable armée et se battirent en Bosnie-Herzégovine aux côtés du Pentagone. Ils interviennent aujourd’hui dans plusieurs conflits, notamment au Sahel, en Libye, en Syrie, en Iraq, au Yémen et en Afghanistan [2].
L’Iran de Rohollah Khomeiny repose également sur une conception de l’islam politique. L’ayatollah avait rencontré Hassan el-Banna au Caire, non pas pour se rallier à lui, mais pour se partager le monde musulman avec lui. Le Guide de la Révolution actuel, Ali Khamenei, a traduit deux livres de Sayyed Qutb qu’il dit admirer. Il invite systématiquement les Frères aux congrès qu’il organise sur l’islam, mais les deux groupes ne manquent jamais une occasion de médire l’un de l’autre en privé. Une sorte de paix armée s’est établie entre eux.
Les Européens en général et les Français en particulier commencent juste à s’intéresser à l’islam politique qu’ils ne parviennent pas à distinguer de la spiritualité musulmane malgré les travaux de Louis Massignon.
La Turquie et l’Otan
Revenons à la Turquie. Les États-Unis l’ont inclue dans l’Otan parce qu’elle était frontalière de l’Union soviétique. Ils ont pu apprécier la valeur de ses soldats durant la guerre de Corée, sans lesquels ils auraient essuyé une honteuse défaite. Ils ont eux-même organisé une migration de travail des citoyens turcs en Allemagne de l’Ouest afin de stabiliser sa population dans le camp atlantiste. En outre, les Turcs kurdes ayant créé le PKK avec l’aide des Soviétiques, les autorités d’occupation US en Allemagne pouvaient les surveiller directement.
Par la suite, lorsque l’Union soviétique s’est dissoute, les États-Unis ont relâché leur pression. Les travailleurs turcs ont commencé à déborder d’Allemagne de l’Ouest vers d’autres pays frontaliers, dont la France.
- La chancelière Angela Merkel manifeste contre le terrorisme au bras d’Aiman Mazyek, secrétaire général du Conseil central des musulmans. Cette organisation impulsée par les membres en exil des Frères musulmans syriens et dirigée par la Millî Görüş, rassemble diverses associations dont l’Atib (Union des associations culturelles turco-islamiques en Europe) ; un cache-sexe des Loups Gris.
Durant la Guerre froide, les États-Unis avaient installé le quartier général européen des Frères musulmans à Munich, puis à Genève autour de Saïd Ramadan (époux de la fille d’Hassan el-Banna et père de Tariq et Hanni Ramadan). Après chaque coup d’État manqué au Moyen-Orient, l’Otan faisait accorder l’asile politique par l’Allemagne ou la France. De sorte que ces deux pays ont historiquement élevé leurs ennemis en leur sein. Charles Pasqua fut le premier à s’opposer à cette alliance de dupes. Les dossiers alors accumulés par les Renseignement généraux français ont été récemment compilés par Jean-Loup Izambert [3].
- Bekir Altaş, l’homme d’Erdoğan en Europe, contrôle la diaspora depuis Cologne, sous la protection de l’Otan. À la tête de la Millî Görüş, il a organisé les attaques contre les Arméniens en France durant la guerre du Haut-Karabagh et fait échouer la Charte de la laïcité.
Avec le virage islamiste imposé à la Turquie par Recep Tayyip Erdoğan, l’agence des biens religieux (Diyanet) a considérablement développé son emprise sur la diaspora. Elle a multiplié le nombre des imams mis à disposition et s’est appuyée sur la Millî Görüş, et plus récemment sur les Loups Gris (une autre milice turque, également liée à l’Otan, mais désormais interdite en France [4]).
Erdoğan et les attentats de 2015 et 2016 à Paris et Bruxelles
Les enquêtes sur les attentats de Paris-Saint Denis et de Bruxelles-Zaventem, en 2015 et 2016, n’ont pas été réalisées comme des actions de combattants isolés. Selon les enquêteurs français et belge, il s’agissait d’opérations de type militaire. La question est donc quelle armée les a organisées ?
Les enquêteurs ont montré que les deux groupes étaient très étroitement liés. Il s’agit donc du même donneur d’ordre.
Quatre jours avant les attentats de Bruxelles-Zaventem, le président Erdoğan a explicitement menacé l’Union européenne en général et la Belgique en particulier d’un attentat [5]. Le lendemain de ce bain de sang, la presse favorable au président ne cachait pas sa joie [6].
Il ne fait donc guère de doutes qu’il a identiquement souhaité les attentats de Paris-Saint Denis, la France ayant trahi ses engagements pour la Turquie en Syrie [7].
- Photo de vidéosurveillance de l’aéroport de Bruxelles-Zaventem. On y voit trois membres du commando, dont le mystérieux « homme au chapeau ». déjà présent lors des attentats de Paris.
Comme toujours, le seul jihadiste identifié comme ayant appartenu à la fois au commando de Paris et à celui de Bruxelles (Mohammed Abrini, « l’homme au chapeau ») a été identifié comme étant un informateur des services secrets britanniques [8].
Vous avez dit « financement des jihadistes opérant sur le sol français » ?
[1] C’est ainsi qu’il fut présenté lorsque les Omeyyades arrivèrent à Damas, avant que le Coran ne soit transcrit par écrit.
[2] Voir l’histoire mondiale des Frères musulmans en six parties, par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 21 juin 2019.
[3] 56— tome I : L’État français complice de groupes criminels, 56 — tome II : Mensonges et crimes d’État, IS édition (2015 et 2017).
[4] « Les Loups gris tentent des pogroms antiarméniens en France », « La France va interdire les Loups Gris turcs », Réseau Voltaire, 30 octobre et 3 novembre 2020.
[5] « Erdoğan menace l’Union européenne », par Recep Tayyip Erdoğan, Réseau Voltaire, 18 mars 2016.
[6] « La Turquie revendique le bain de sang de Bruxelles », par Savvas Kalèndéridès, Traduction Christian Haccuria, Réseau Voltaire, 24 mars 2016.
[7] « Le mobile des attentats de Paris et de Bruxelles », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 28 mars 2016.
[8] “First Isis supergrass helps UK terror police”, Tom Harper, The Times, June 26th, 2016. « Terror suspect dubbed ’the man in the hat’ after Paris and Brussels attacks becomes British police’s first ISIS Supergrass », Anthony Joseph, Daily Mail, June 26th, 2016.
Zarif : la finalisation de l'accord Iran-Chine pour 25 ans n'est pas loin
"Je crois que nous ne sommes pas loin de la finalisation de l'accord", a-t-il ajouté.
Interrogé sur le rôle de l'Iran dans le Caucase, M. Zarif a souligné les pressions exercées par les Etats-Unis et les tentatives de contournement de l'Iran dans cette région, affirmant que l'une des propositions faites par l'Iran et la Chine dans l'accord de 25 ans, du moins pour l'instant, est que l'Iran fasse partie des voies de transit dans la région.
Tous les voisins devraient adopter une approche gagnant-gagnant, a-t-il dit, ajoutant que l'Iran peut maintenant travailler avec un consortium pour établir une route dans le Caucase afin d'y instaurer le calme.
"Notre vision stratégique de la région doit être inclusive, et non basée sur l'omission. L'Iran est indispensable à la région. Personne ne peut omettre l'Iran dans les équations régionales", a souligné M. Zarif.
Il a également exprimé l'espoir que la coopération entre les six parties du consortium empêcherait la répétition des conditions précédentes.
Dans un tweet publié vendredi, l'ambassadeur d'Iran à Pékin a déclaré que le 50ème anniversaire des liens diplomatiques avec la Chine serait accompagné de bonnes nouvelles sur les relations entre les deux nations.
En 2020, l'Iran et la Chine ont élaboré un plan de coopération économique sur 25 ans.
Cette redoutable découverte "militaire" qui fait que Biden a lâché Israël au Golan
Le vieux successeur de Donald Trump, Biden, qui se refuse obstinément depuis son investiture le 20 janvier au terme d'un spectaculaire hold-up électoral de donner un coup de fil au Premier ministre sioniste, un PM mort de peur à l'idée d'être largué par les "goys démocrates" alors qu'Israël patauge en pleine crise politique, militaire, économique et géostratégique, est tout sauf un imbécile : le lundi 9 février, presque au moment où Netanyahu s'entretenait au téléphone avec le président russe de l'Iran et de la Syrie, façon de se faire une idée de l'impact géostratégique de la lettre que le Leader iranien vient d'adresser au chef du Kremlin et où il est question de penser le Moyen Orient post -USA avec tout ce que cela comporte en termes de risques pour l'action militaire israélienne en Syrie, au Liban et ailleurs dans le golfe Persique, Biden faisait savoir sur CNN et par la voix de son secrétaire d'État Blinken qu'une "souveraineté israélienne" au Golan occupé n'a ni tête ni queue et que cette zone ultra-stratégique, "bien que vitale pour la sécurité d'Israël" n'appartient pas à l'entité sioniste. Double coup "fatal" en l'espace d'à peine quelque heures !
Opération commando contre la base aérienne de Nevatim au Néguev; Israël a peur d'être largué par Moscou
Dans la nuit de lundi à mardi, le 9 février, alors même que les manifestants criaient "Netanyahu, corrompu, démission!", le PM sioniste, de moins en moins visible en public par crainte de froisser le nouveau chef de la Maison Blanche, a appelé au téléphone le président Poutine pour parler l'Iran et la Syrie. Les sources bien informées ne vont pas par quatre chemin pour affirmer que l'intéressé, littéralement paniqué à l'idée d'une alliance renforcée Téhéran-Moscou en Syrie, maintenant que les va-en-guerre démocrates se sont emparés de la Maison Blanche, et qu'ils ont décidé d'ériger leur première base aérienne à Deir ez-Zor tout en se payant le luxe de manipuler les Kurdes de Syrie contre l'Etat syrien, la Russie et les populations de l'est de l'Euphrate, aurait demandé l'alignement russe sur Tel-Aviv, soit la fin de la "neutralité de Moscou" face à l'Iran et au Hezbollah ou ce qui revient au même, le "soutien russe aux raids au missiles et aux frappes sionistes lancés contre le territoire syrien, au nom d'"une campagne de guerre dans la guerre" qui pour avoir lamentablement échoué, n'a toujours pas perdu son attrait pour une Armée israélienne en lambeaux.
Le général Austin a peur des missiles «syriens»?
Le Pentagone accuse la Russie de vouloir éterniser sa présence en Syrie afin de défier la position des États-Unis en Asie de l’Ouest.
« La concurrence entre les grandes puissances intensifie le niveau de risque et d’incertitude dans une partie du monde déjà risquée et incertaine : le Moyen-Orient », a déclaré le chef du Commandement central américain.
5eme phase "terrestre" de manoeuvre Grand prophete 15 en moins de 20 jours
La force terrestre du CGRI tiendra plus tard cette semaine la phase terrestre de l’exercice « Le Grand prophète 15 » dans le sud-ouest du pays. Certains analystes estiment que ces manœuvres ont inquiété encore plus les Israéliens, car ils voient leur avenir en danger et incertitude.
Le commandant des forces terrestres du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) a annoncé le début (vidéo ci-jointe) de la phase terrestre de l’exercice « Grand prophète-15 » du CGRI dans le sud-ouest du pays au cours du week-end.
Simultanément au 42e anniversaire de la victoire de la Révolution islamique, le général de brigade Mohammad Pakpour, commandant des forces terrestres du CGRI, a annoncé la tenue de la phase terrestre de la manœuvre « Le Grand prophète-15 » plus tard cette semaine.
En déconfiture dans le golfe Persique, l'US Navy se venge en mer de Chine
Depuis l’arrivée au pouvoir du démocrate Joe Biden, la tension s’exacerbe entre Pékin et Washington. La nouvelle équipe de la Maison-Blanche durcit le ton contre Pékin, l’accusant d’étendre sa suprématie dans la région de la mer de Chine méridionale. Elle a dans ce sens commencé une nouvelle tentative de défier la marine chinoise, en faisant de multiples exercices militaires dans la région non loin des eaux territoriales chinoises. Pékin ne garde pas le silence et met en garde l’US Navy contre tout agissement provocateur dans la région.
La marine américaine continue de défier Pékin dans la région stratégique de la mer de Chine méridionale et a dans ce sens a mené un exercice avec deux bâtiments d’assaut.
Selon l’US Navy, les porte-avions, l’USS Theodore Roosevelt et l’USS Nimitz, se sont entraînés à accroître l’interopérabilité entre les groupes de navires américains ainsi que les capacités de commandement et de contrôle.
En réponse à la circulation successive de navires de guerre et d’avions militaires américains, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Wang Wenbin, a averti que de telles actions n’étaient pas dans l’intérêt de la paix et de la stabilité de la région.
L'Iran et la Russie pensent à une coopération de 20 à 50 ans
En visite à Moscou, le président du Parlement iranien dit que la nouvelle administration US n’est pas en mesure de prendre de décisions sur les questions majeures. Il a par ailleurs qualifié de satisfaisante sa visite en Russie.
Le président du Parlement iranien a souligné que le but de sa visite en Russie était d’élever le niveau des relations bilatérales à un niveau stratégique. Il a déclaré : « La condition de cette coopération à ce niveau est le développement des relations bilatérales à tous les niveaux. »
Dans un entretien avec la chaîne Russia 24, au troisième et au dernier jour de sa visite en Russie, le président du Parlement iranien, Mohammad Baqer Qalibaf, a qualifié de « satisfaisante » la coopération Téhéran-Moscou dans les domaines sécuritaire et politique et économique, avant de préciser : « Lors de ce voyage, nous visons à élever le niveau des relations actuelles à celui de relations stratégiques. »