تقي زاده

تقي زاده

Alors que les États-Unis ont accusé vendredi le Hezbollah d’avoir introduit et stocké des produits chimiques, tels que du nitrate d’ammonium, dans plusieurs pays d’Europe, dont la France, le Royaume-Uni, la Grèce, et l’Italie, Paris a déclaré qu’« aucun élément tangible ne permet de confirmer une telle allégation en France aujourd’hui à notre connaissance ».

La France a répondu vendredi aux accusations lancées jeudi par le coordinateur américain pour le contre-terrorisme, Nathan Sales, sur la présence de « caches de nitrate d’ammonium » du Hezbollah dans plusieurs pays européens.

Qu'est qui a poussé cette semaine le duo US/Israël à reconnaître avoir projeté d'assassiner le président Assad et le secrétaire général du Hezbollah? Il y a quelques jours, Trump affirmait lors d'un entretien avoir projeté d’assassiner Bachar Assad mais que son ex-secrétaire à la Défense, Mattis l'en avait empêché arguant que cela "compliquerait trop la situation". Vendredi 18 septembre, le commandant du Front Nord, le général Baram a repris presque la même rhétorique soulignant que l'entité sioniste était capable d'éliminer physiquement Nasrallah mais qu'il refuse pour l'heure de le faire. A peine une semaine après l'annonce de la "normalisation", les Américains et leurs acolytes sioniste et golfiens commencent-ils à réaliser l'impossible tâche qu'ils se sont fixés à savoir "briser l'axe de la Résistance" en introduisant le "facteur sioniste dans le golfe Persique". Rai al -Youm y répond : "Que Trump menace d'assassiner Assad ou qu'Israël dise chercher à éliminer Nasrallah, tout ceci ne renvoie qu'à une chose : l'axe US-Israël est militairement dans l'impasse et ce, malgré la fanfaronnade de ces derniers jours autour de l'aspect militaire du traité d'Abraham.. 

 

Il y a effectivement un mouvement de balançoire : depuis que la Turquie otaniste a commencé à saigner à Idlib, ayant perdu une dizaine de soldats rien que ces dix derniers jours par de mystérieuses attaques menées à l'aide de missiles antichars AT13 Metis-M, de fabrication russe et qu'elle commence à émettre des signes d’essoufflement en disant "oui et non" au demande de retrait de la Russie de ses pseudo bases d'observation dans le nord syrien, le Pentagone a compris que le "scénario turc" a fait son temps, Ankara ayant échoué à mettre en place une DCA propre à battre les aviations russes et syriennes au nord de la Syrie et créé par la même occasion une zone no-fly au grand dame de la base aérienne russe de Qamichli qui, rappelons-le, abrite non seulement des hélicoptères promptes à chasser les blindés américains mais encore les batteries de missiles S-400. 

 

Cet archipel de Socotra que les Emirats arabes unis occupent depuis plus d'un an et où ils disent, peut être un peu trop confiants, vouloir érigé une base de renseignement à l'intention de l'ami sioniste, se place au beau milieu des routes maritimes de la mer Rouge étendue depuis le golfe Persique à l’océan Indien. La presse israélienne ne cesse d'y voir ces derniers jours "un atout stratégique majeur", face à l'Iran, surtout si par riposte à une attaque américaine, l’Iran venait à fermer le détroit d’Hormuz. Ce bout de terre de 133 kilomètres de longueur, une quarantaine de kilomètres de largeur pour une superficie de 3 579 km², peut-il devenir une base US/OTAN/Israël ? Pas si sûr: c'est depuis 2017 que les Emirats et Israël travaillent à ce projet qui n'a pas trop avancé. Le méga obstacle? la Résistance. Mais désormais, la perspective d'ériger un gendarme sioniste au carrefour ultra stratégique qu'est Socotra risque de buter sur un autre écueil de taile: la Chine.

samedi, 19 septembre 2020 15:53

Tel-Aviv à la portée des missiles iraniens?

Capable de porter des coups fatals à l’ennemi sur le sol, dans l’aire et en mer, les missiles balistiques comptent parmi les armes les plus efficaces sur les champs de bataille.

Dezfoul est l’un des missiles balistiques de fabrication iranienne dévoilé en février 2019. Appartenant à la famille des missiles Fateh, Dezfoul ressemble largement aux missiles Fateh-110 et Zolfaqar bien que sa portée de 1 000 kilomètres le distingue de ces deux engins.  
La tête du missile Dezfoul est plus incurvée par rapport à celle du missile Zolfaqar, et ce, pour réduire la température que dégage un missile supersonique. Quant à ses ailes, elles ont été conçues de manière à lui donner plus de stabilité dans les grandes vitesses.

Les systèmes de défense aérienne russes contrôlent scrupuleusement le mouvement de tous les chasseurs F-35 et F-22 au-dessus de la Méditerranée, de l'Afrique et du Moyen-Orient.

Selon le site web militaire russe, Avia.pro, le déploiement des radars trans-horizons russes, Rezonans-NE, en Afrique et au Moyen-Orient permet à l'armée russe de suivre avec une précision de plusieurs mètres les chasseurs F-35 et F-22 qui apparaissent dans la zone. L'une des stations radar "Rezonans-NE" est déployée sur le territoire égyptien et la seconde sur le territoire iranien. Sans oublier la station radar "Container" qui située à Mordovie en Russie, permet à l'armée russe d'utiliser librement des systèmes de défense aériens contre tout ennemi dans cette région.

Dans un communiqué sur la normalisation des relations EAU/Bahreïn avec le régime israélien, le ministère russe des Affaires étrangères a souligné la position de Moscou dans la résolution du conflit israélo-palestinien conformément au droit internationalement reconnu.

Selon l'agence de presse Novosti, le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré dans un communiqué que malgré la normalisation des relations EAU/Bahreïn avec Israël, le problème palestinien reste aigu.

H. A. Hellyer, spécialiste des relations internationales, a déclaré : « L’annonce de relations diplomatiques partielles ou complètes, entre certains pays arabes et Israël, ne conduira pas à son acceptation par les nations arabes.»
Selon cet expert de Carnegie Endowment for International Peace,  sans un accord avec les Palestiniens, les accords de normalisation avec les pays arabes resteront nuls.
 
Il a dit : «Les engagements d'Israël dans les accords de normalisation avec les Émirats arabes unis et le Bahreïn, sont également inconnus. La normalisation des relations entre certains régimes arabes et le Israël, n’est qu’une mesure diplomatique.
 
 Au cours du dernier mois, deux États arabes du Golfe Persique, les Émirats arabes unis et le Bahreïn, ont annoncé la normalisation de leurs relations avec Israël, devenant les quatrième et cinquième pays (après l'Égypte, la Jordanie et la Mauritanie), à reconnaître Israël depuis l'occupation des territoires palestiniens en 1948. La plupart des politiciens et des médias occidentaux, en particulier à Washington, ont favorablement réagi à cette nouvelle. Il a même été suggéré que le président américain, Donald Trump, puisse obtenir le prix Nobel de la paix pour cette action. 
 
En Palestine, cependant, les problèmes du siège de la Bande de Gaza, de l'expansion des colonies israéliennes en Cisjordanie, et du refus de trouver une solution au problème des réfugiés palestiniens demeurent des blessures évidentes. Dans ces territoires et selon les organisations israéliennes, palestiniennes et internationales des droits de l'homme, les forces israéliennes violent régulièrement les droits de l'homme. 
 
La grande majorité de la communauté internationale et des spécialistes du droit international considèrent cette occupation et les discriminations à l’encontre des citoyens palestiniens dans les territoires occupés, comme illégales. L'initiative de « paix arabe », lancée par l'Arabie saoudite en 2002, unanimement soutenue par tous les membres de la Ligue arabe, a raté, avec la poursuite de la plus longue occupation militaire du monde et de la crise des réfugiés. En fait, l'Office de secours des Nations Unies aux réfugiés de Palestine au Proche-Orient, opère dans la région depuis 1949. 
 
La normalisation ne se produira que quand Israël se retirera des zones contestées. De plus, les engagements d'Israël dans les accords de normalisation avec les Émirats arabes unis et Bahreïn, ne sont pas clairs et aucun engagement ne garantit l'abolition du plan d'annexion d’autres territoires aux territoires occupés. La normalisation ne consiste pas seulement à établir des relations diplomatiques entre les pays. Ce n'est qu'une partie du processus de normalisation et les relations d'Israël avec de nombreux pays arabes, étaient déjà normalisées dans une certaine mesure. Le Maroc, Oman, le Qatar et la Tunisie ont déjà des bureaux commerciaux en Israël. 
 
Doha a même accueilli un bureau commercial israélien pendant un certain temps, qui avait même une mission diplomatique. Mais personne ne pouvait vraiment prétendre qu'il s'agissait d’une normalisation complète. Aucune de ces mesures n'avait été couronnée de succès et aucune normalisation n'avait eu lieu entre les nations arabes et Israël. La normalisation n'est pas seulement un échange de haut niveau, entre fonctionnaires, mais une relation entre les peuples. 
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Des décennies après l'accord de paix égyptien, cette normalisation populaire n'a pas été réalisée et les relations au niveau culturel, sont restées assez froides. Ce fut le même chose, pour les accords de paix jordaniens, signés en 1994. Suite à l'annonce des mesures de normalisation, des manifestations contre la décision du gouvernement ont eu lieu à Manama, et des politiciens bahreïnis et des représentants de la société civile ont fait des déclarations. Une opposition à la normalisation s’est soulevée dans tout le Golfe Persique, et a qualifié cette politique de trahison. 
 
Quand le secrétaire d'État américain, Mike Pompeo, s'est rendu au Soudan, il a promis de soutenir le gouvernement de transition soudanais en échange de la normalisation de ses relations avec Israël, proposition que les dirigeants du gouvernement de transition soudanais ont catégoriquement rejetée. Les dirigeants du gouvernement de transition du Soudan savaient bien que le peuple soudanais punirait toute action dans ce sens. C'est une leçon à laquelle tout le monde devrait prêter attention. 
 
L'approfondissement des normes démocratiques dans la région, exige qu’Israël respecte le droit international dans ses relations avec les Palestiniens. Il est vrai qu'en 2020, la cause palestinienne n'est plus au centre des préoccupations de nombreux pays arabes plus impliqués dans les troubles qui sévissent chez eux, mais lors des soulèvements, les gens ont souvent agité le drapeau palestinien. Cela signifiait la centralité symbolique de la cause palestinienne, et la liait aux revendications révolutionnaires arabes. 
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Israël souhaite une normalisation complète des relations dans la région, mais agit d'une manière qui rend une véritable normalisation impossible. Israël a déclaré explicitement qu’il n’était pas déterminé à mettre un terme au plan d’annexion et encore moins à se retirer des territoires occupés. Il est peu probable qu'une véritable normalisation avec les Arabes, soit possible dans un tel contexte. Le moyen le plus réaliste pour une normalisation des relations avec Israël n'est pas d'établir des centres diplomatiques dans des villes éloignées de Tel Aviv, mais de parvenir à un accord, juste et équitable, avec le peuple palestinien, dans l'ensemble des territoires occupés, loin de la politique et des déclarations tumultueuses de Donald Trump. »
samedi, 19 septembre 2020 15:35

Les USA au bord de la guerre civile

Dans le présent article, l’auteur cherche à attirer notre attention sur un fait difficile à concevoir pour les Occidentaux : le peuple états-unien vit une crise de civilisation. Il est si profondément divisé que l’élection présidentielle ne vise pas seulement à élire un chef, mais à déterminer ce que doit être le pays (empire ou nation ?). Aucun des deux camps n’est capable d’accepter de perdre, tant et si bien que chacun pourrait avoir recours à la violence pour imposer son point de vue. 

Alors que l’élection présidentielle approche aux États-Unis, le pays se divise en deux camps qui se soupçonnent mutuellement de préparer un coup d’État. D’un côté le Parti démocrate et les républicains hors parti, de l’autre les jacksoniens qui sont devenus la majorité au sein du Parti républicain sans en partager l’idéologie.

Souvenez-vous, déjà en novembre 2016, une société de manipulation des médias dirigée par le maître de l’Agit-Prop, David Brock, récoltait plus de 100 millions de dollars pour détruire l’image du président-élu avant qu’il ne soit investi [1]. Depuis cette date, c’est-à-dire avant qu’il n’ait pu faire quoi que ce soit, la presse internationale décrit le président des États-Unis comme un incapable et un ennemi du peuple. Certains journaux ont même appelé à l’assassiner. Durant les presque quatre années suivantes, sa propre administration n’a cessé de le dénoncer comme un traître stipendié par la Russie et la presse internationale l’a violemment critiqué.

Actuellement, un autre groupe, le Transition Integrity Project (TIP), planifie des scénarios pour le renverser à l’occasion de l’élection de 2020, qu’il la perde ou qu’il la gagne. Cette affaire est devenue nationale depuis que la fondatrice du TIP, le professeur Rosa Brooks, s’est fendue d’un long article dans le Washington Post dont elle est une contributrice attitrée [2].

Le TIP a organisé quatre jeux de rôle en juin dernier. Il a simulé divers résultats pour anticiper les réactions des deux candidats. La totalité des participants étaient des démocrates et des républicains (idéologiquement parlant et non pas « républicains » au sens de l’appartenance au parti), aucun n’était jacksonien. Sans surprise, ces personnalités considèrent toutes que « L’administration Trump a régulièrement sapé les normes fondamentales de la démocratie et de l’état de droit. Elle a adopté de nombreuses pratiques corrompues et autoritaires ». Elles ont donc conclu que le président Trump tenterait un coup d’État et ont imaginé qu’il était de leur devoir de concevoir préventivement un coup d’État « démocratique » [3].

C’est une caractéristique de la pensée politique contemporaine de s’afficher en faveur de la démocratie, mais d’en refuser les décisions qui vont à l’encontre des intérêts de la classe dirigeante. Au demeurant, les membres du TIP admettent volontiers que le système électoral US qu’ils défendent est profondément « antidémocratique ». Rappelons que la Constitution n’attribue pas l’élection présidentielle aux citoyens, mais à un collège électoral composé de 538 personnes désigné par les gouverneurs. La participation des citoyens qui n’était pas prévue lors de l’indépendance s’est progressivement imposée dans la pratique, mais uniquement à titre indicatif pour les gouverneurs. Ainsi, en 2000, lors de l’élection de George W. Bush, la Cour suprême de Floride avait rappelé qu’elle n’avait pas à connaître le souhait des citoyens de Floride, mais uniquement celui des 27 électeurs désignés par leur gouverneur de Floride.

Contrairement à une idée répandue, la Constitution des États-Unis ne reconnaît pas de souveraineté populaire, mais uniquement une souveraineté des gouverneurs. En outre, le Collège électoral conçu par Thomas Jefferson ne fonctionne plus correctement depuis 1992 : le candidat élu ne dispose plus de la majorité des souhaits des citoyens dans les États qui font basculer l’élection [4].

Le TIP a mis en lumière à peu près tout ce qui pourrait avoir lieu durant les trois mois qui séparent le scrutin de l’investiture. Il admet qu’il sera très difficile d’établir les résultats compte tenu du recours au vote par correspondance en période d’épidémie. Le TIP n’a volontairement pas exploré l’hypothèse que le Parti démocrate annonce l’élection de Joe Biden malgré un dépouillement insuffisant et que la présidente de la Chambre des Représentants, Nancy Pelosi, lui fasse prêter serment avant que Donald Trump ait pu être déclaré perdant. Dans un tel cas de figure, il y aurait deux présidents rivaux, ce qui marquerait le début d’une Seconde Guerre civile.

Cette éventualité encourage certains à envisager de faire sécession, de proclamer unilatéralement l’indépendance de leur État. C’est particulièrement vrai sur la côte Ouest. Pour prévenir ce processus de délitement, certains prônent de diviser la Californie afin de donner plus de membres du Collège électoral à sa population. Cependant cette solution est déjà une prise de position dans le conflit national car elle privilégie la représentation populaire au détriment du pouvoir des gouverneurs.

En outre, j’avais évoqué, en mars dernier, la tentation putschiste de certains militaires [5] à laquelle plusieurs officiers supérieurs ont fait référence par la suite [6].

Ces différents points de vue attestent de la crise profonde que traversent les États-Unis. L’« empire américain » aurait dû se disloquer après la dissolution de l’Union soviétique. Il n’en fut rien. Il aurait dû se réinventer avec la globalisation financière. Il n’en fut rien. Chaque fois, un conflit (la division ethnique de la Yougoslavie, les attentats du 11 septembre) est venu raviver le mourant. Il ne sera plus possible très longtemps de repousser les échéances [7].

 
 
 

Documents joints

 

[1] « Le dispositif Clinton pour discréditer Donald Trump », par Thierry Meyssan, Al-Watan (Syrie), Réseau Voltaire, 28 février 2017.

[2] “What’s the worst that could happen ? The election will likely spark violence — and a constitutional crisis”, The Washington Post, September 3, 2020.

[3Preventing a disrupted presidential election and transition, Transition Integrity Project, August 3, 2020.

[4Presidential elections and majority rule, Edward B. Foley, Oxford University Press, 2020.

[5] « Des putschistes à l’ombre du coronavirus », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 31 mars 2020.

[6] « Le Pentagone contre le président Trump », Réseau Voltaire, 11 juin 2020. Do we risk a miltary coup ?, by Colonel Richard H. Black, August 24, 2020.

[7] « Les États-Unis vont-ils se réformer ou se déchirer ? », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 25 octobre 2016.

samedi, 19 septembre 2020 15:26

Les versets concernant Imam Ali

L’Imam Ali (Paix sur Lui) dans le Saint Coran

Quelques-uns uns parmi les versets Coraniques qui concernent l’Imam Ali (Paix sur Lui) :

1- «Vous n'avez pas de Maître en dehors d'Allah et de Son Prophète, et de ceux qui croient : ceux qui s'acquittent de la Prière, ceux qui font l'aumône tout en étant incliné humblement. Ceux qui prennent pour Maîtres Allah, Son Prophète et les Croyants : voilà ceux qui forment le parti d'Allah, et qui seront les vainqueurs ! » (Sourate AL-MÂ'IDAH, 5 : 55-56)

Selon al-Zamakh-charî, dans "Al-Kach-châf" :

«Il [ce Verset] a été révélé à propos de Ali (qu'Allah ennoblisse son visage) lorsqu'un mendiant l'a sollicité pendant qu'il était en position d'Inclination dans sa Prière, et qu'il a laissé tomber pour lui sa bague sans interrompre sa Prière.
al-Zamakh-charî, "Al-Kach-châf", tafsîr Sourate al-Mâ'idah, V.55.

Citant al-Kalbî, et parlant des circonstances de la Révélation de ce Verset al-Wâhidî a écrit :

«La fin de ce Verset concerne Ali (que la Satisfaction d'Allah lui soit acquise), car il a donné sa bague à un mendiant pendant qu'il se trouvait dans la phase d'Inclination de sa Prière. »

Al-Wâhidî, "Les Circonstances de la Révélation", Sourate al-Mâ'idah, Verset 55.

Un grand nombre d'ouvrages de tafsîr et de hadith ont affirmé que ce Verset a été révélé à propos de Ali.

Le Verset de la Wilâyah (55) est très important par le fait que l’Imam Ali est désigné directement comme étant le maître des croyants après Allah et Son Prophète (Paix sur Lui et sur sa Famille). Le verset suivant (56) stipule clairement que lui et ceux qui le prennent comme Maître (après Allah et Son Prophète) forment le Parti d’Allah.

2- «Tu n'es qu'un Avertisseur. Un Guide est donné à chaque peuple ». (Sourate Al-RA'D, 13 : 7)

Il est dit à ce propos que le Prophète (Paix sur Lui et sur sa Famille) a posé sa main sur sa poitrine et a dit : «Je suis un Avertisseur, et le Guide de tout peuple ». Puis, pointant sa main vers l'Imam Ali (Paix sur Lui), il a ajouté :

«Tu es celui qui guide, ô Ali ! C'est par toi que seront guidés les Croyants après moi. »

Voir : "Mustadrak al-Çahîhayn", tome III, p. 129 ; "Kanz al-'Ummâl", tome VI, p. 157. Voir aussi al-Tabarî, dans son "Tafsîr" ; al-Râzî dans son "Al-Tafsîr al-Kabîr" ; al-Çiyûtî dans "Al-Dur al-Manthûr".

Et qui pouvait mieux guider les croyants après le Prophète (Paix sur Lui et sur sa Famille) que l’Imam Ali (Paix sur Lui) ? Quand on voit les bavures et les dérapages commis après la mort de notre Prophète (Paix sur Lui et sur sa Famille).

Le cheikh Ibn Hanbal a dit : « Le califat a embelli les trois premiers successeurs du Prophète (Paix sur Lui et sur sa Famille), tandis que l’Imam Ali (Paix sur Lui) a embelli le califat »

3- «Quant à ceux qui croient et qui accomplissent des bonnes œuvres, voilà le meilleur de l'humanité ! » (Sourate AL-BAYYENAH, 98 : 7)

Selon des Hadiths concordants, le Prophète (Paix sur Lui et sur sa Famille) dit à l'Imam Ali (Paix sur Lui), à ce propos : «C’est toi et tes partisans (tes Chi'ites) ».

Relaté par Ibn Jarîr al-Tabarî dans son "Tafsîr", al-Çiyûtî dans "Al-Dur al-Manthûr" (citant plusieurs chaînes, et y ajoutant cette remarque :

«Lorsque les Compagnons du Prophète voyaient venir Ali vers eux, ils disaient : "Voilà le meilleur de l'humanité."», cité aussi dans "Al-Çawâ'iq al-Muhriqah", p. 96, al-Chablanjî dans "Nûr al-Abçâr", pp. 70, 101.

Pourtant le meilleur de l’humanité et ses partisans ont été maudits et insultés sur les ‘’Minbars’’ tout au long du califat ommeyade ! Au passage, je voudrais souligner que toute sa descendance (qui est également celle du Prophète (Paix sur Lui et sur sa Famille)) a été massacrée tout au long de l’histoire par le califat en place (ommeyade et ‘abbasside). (Il faut lire l’histoire).

D’ailleurs, jusqu’à ce jour, ceux qui l’aiment sont persécutés, insultés, maudits, …

Il suffit d’exprimer la moindre appréciation ou réflexion a son sujet pour susciter des réactions de méfiance et même de brutalité.

Il est impossible de citer tous les récits et Hadiths relatant les mérites de l’Imam Ali mais que dire de plus d’une personne dont le Prophète (Paix sur Lui et sur sa Famille) a dit, alors que des tentatives pour la conquête de Khaybar avaient échouées : « Demain, je donnerai l’étendard à un homme qui aime Allah et son Prophète ; et qui est aimé par Allah et son Prophète ; et Il ne reviendra que victorieux ».

Ce Hadith suffit à lui seul à démontrer l’excellence de cet être. Le Saint Prophète a déclaré publiquement le sentiment d’amour qu’inspire Ali (Paix sur Lui) à Allah et au Prophète (Paix sur Lui et sur sa Famille) ! ! !
Quel sentiment doit-il donc nous inspirer ? ? ? Et pourtant …

Ô ! Notre bien-aimé Prophète d ‘Allah (que la Paix soit sur toi et sur ta Famille) tu as dit vrai quand tu as surnommé ton Frère l’Emir des Croyants.
Quelques questions en guise de conclusion

Pourquoi y-a-t-il eu après la mort du Prophète (Paix sur Lui et sur sa Famille) (et il y a toujours) autant de divergences concernant le statut de l’Imam Ali (Paix sur Lui) ?

Pourquoi les savants musulmans, les prêcheurs, les imams de mosquées … négligent-ils le rappel des mérites de l’Imam Ali (Paix sur Lui) ?

Serait-ce pour le faire oublier dans l’esprit des musulmans ? Pourquoi donc ? ? ? Alors que les musulmans sont en manque de références ! ! !

Craignent-ils de susciter des réactions qui pourraient remuer les erreurs commises dans le passé historique des musulmans ? ? ?

Pourtant toute erreur est réparable à partir du moment où on a le courage de l’assumer. Est-ce que la Ummah ne s’en porterait pas mieux ? ? ? Le plus grave n’est-il pas de persister dans l’erreur ? ? ?

Enfin, j’invite le lecteur à méditer soigneusement sur ce sujet et, je tiens à préciser que pour ce modeste travail toutes les références sont de source Sunnite.