تقي زاده

تقي زاده

Molavi Ale Dad Rasuli Zadeh, imam de la prière du vendredi de Mizân dans la région de Sarbâz (Sistan

Baloutchistan), a déclaré que la décision de Trump de reconnaitre la ville de Qods comme capitale du régime sioniste, avait rempli les cœurs des musulmans de colère et de douleur.

«Ces Arabes musulmans qui dansent au son des États-Unis

et se réjouissent, ne respectent aucune valeur islamique et ne pensent qu’à leurs intérêts. Les groupes de Daesh au début, ont pris de l’ampleur grâce à leur slogan de lutte contre Israël, mais par la suite tout le monde a compris leurs mensonges. Il est

regrettable que des gens qui se présentent comme des musulmans ne réagissent pas et si nous avions dans le monde de l’islam, plus de gens comme Hadj Qasem Soleimani, Israël n’oserait pas s’opposer aux musulmans bien que Hadj Qasem Soleimani soit capable

d’en venir à bout à lui seul», a-t-il dit

Exemple d’un faux débat, animé par une télévision et un journaliste qui masquent leurs liens à leurs auditeurs, la question du lieu du jugement des jihadistes français vise en réalité à préparer l’effacement des témoignages du rôle militaire de la France contre la Syrie. Sous réserve d’acceptation par ses alliés, elle prépare la reconnaissance d’un État de pacotille, le « Rojava », sur le modèle du « Kosovo ».

Questionnés sur le soutien apporté jadis par la Turquie et la France aux jihadistes en Syrie, le président turc a accusé le journaliste de France2 qui l’avait interrogé de parler comme un terroriste güleniste, tandis que le président français a refusé de commenter la politique de ses prédécesseurs.

Le président français, Emmanuel Macron, a reçu le 5 janvier 2018 à l’Élysée, son homologue turc, Recep Tayyip Erdoğan.

Du point de vue d’Ankara, cette rencontre devait permettre à la Turquie de resserrer ses liens avec l’Union européenne en évitant de passer par son partenaire traditionnel, l’Allemagne, avec qui ses relations se sont tendues.

Surtout, Ankara souhaitait s’accorder avec Paris sur ses futurs projets. Le Royaume-Uni a confié à la Turquie la gestion du dispositif des jihadistes, qui sont désormais financés par le Qatar. Le président Erdoğan mène deux objectifs de politique extérieurs : 
- D’abord obtenir le soutien des nationalistes kémalistes en réalisant le serment national du Parlement ottoman ; raison pour laquelle l’armée turque occupe illégalement le Nord de Chypre, le Nord de la Syrie et le Nord de l’Iraq [1]. 
- D’autre part, poursuivre les guerres par jihadistes interposés, en déplaçant le centre du combat de la Syrie vers la Corne de l’Afrique et la péninsule arabique ; c’est pourquoi il a discrètement acheminé au cours des six derniers mois 1 500 soldats en Somalie et 35 000 au Qatar. Il en déplace d’autres au Soudan et s’apprête à faire de même à Djibouti.

Du point de vue de Paris, il s’agissait de renouer les engagements mutuels, secrètement pris en 2011 par MM. Juppé et Davutoğlu avec l’accord de Londres, pour notamment créer un nouvel État au Nord de la Syrie où la Turquie puisse expulser ses Kurdes [2]. Cet accord avait été unilatéralement rompu par le président Hollande après la bataille d’Aïn al-Arab (dit « Kobané » selon la terminologie de l’Otan), provoquant une vive réaction turque : les attentats perpétrés par Daesh, le 13 novembre 2015 [3]. Il n’est pas nécessairement contradictoire avec les options actuelles du Royaume-Uni et de la Turquie.

Connaissant les réticences du Parlement à une telle aventure, le président Macron a choisi de rendre les choses inévitables en ouvrant à l’avance un dossier secondaire.

Le retour des jihadistes

Interviewé par Jean-Jacques Bourdin, sur RMC et BFM TV, le 4 janvier 2018, le secrétaire d’État et porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, a déclaré que les jihadistes faits prisonniers en Syrie par la Coalition internationale contre Daesh (c’est-à-dire par les troupes commandées par le Pentagone) pourront être jugés au Nord de la Syrie « si les institutions judiciaires sont en capacité d’assurer un procès équitable » avec « des droits de la défense respectés ».

 

Benjamin Grivaux est un ancien collaborateur de Dominique Strauss-Kahn. Très proche d’Emmanuel Macron, il participa à toute sa campagne électorale. Son épouse, avocate, a rédigé la partie judiciaire du programme du candidat Macron.

 

Peu après, le même Jean-Jacques Bourdin interviewait Khaled Issa, représentant du « Rojava » à Paris. Celui-ci confirmait que son « gouvernement » est prêt à juger des ressortissants français. Au détour d’une phrase, il lâchait que la décision de les juger sur place ou de les « extrader » serait prise en définitive, non par la France, mais de manière globale pour tous les jihadistes quelle que soit leur nationalité, par la Coalition internationale.

 

Le lendemain, 5 janvier, Jean-Jacques Bourdin, toujours lui, interviewait la Garde des Sceaux, Nicole Belloubet. Elle déclare : « Il n’y a pas d’État que nous reconnaissons, mais il y a des autorités locales, et nous pouvons admettre qu’elles puissent procéder à des opérations de jugement ».

Durant ces trois entretiens, jamais, absolument jamais, Jean-Jacques Bourdin n’a demandé à ses invités si les arrêts qui pourraient être prononcés au « Rojava » seraient reconnus par la Justice française (Non bis in idem). Faute de quoi, les prévenus devraient être rejugés et purger une seconde peine pour les mêmes faits s’ils revenaient en France.

Lorsqu’il interviewa la Garde des Sceaux, Jean-Jacques Bourdin la questionna sur d’autres sujets. Il créa la surprise en évoquant des points sur lesquels la Chancellerie n’a pour le moment pas communiqué. Il ne précisa pas comment il avait eu accès à ces informations confidentielles.

Jean-Jacques Bourdin est l’époux d’Anne Nivat, une reporter de guerre, violemment anti-Russe et notoirement proche de la Direction générale du Renseignement extérieur (DGSE). BFM TV appartient au groupe de Patrick Drahi et Bruno Ledoux. Ce dernier a aimablement fourni les locaux de la représentation du « Rojava » à Paris.

Benjamin Griveaux et Nicole Belloubet ont soigneusement évité de répondre aux questions du journaliste en employant les mots « Kurde », « Kurdistan » et « Rojava ». Ils n’ont évoqué que les « autorités » (sic) du Nord de la Syrie.

Vers une violation caractérisée du Droit

Si la décision de faire juger des Français par le « Rojava » venait à être prise elle violerait :

-  le Traité franco-syrien reconnaissant les juridictions de la République arabe syrienne comme seules légitimes sur le territoire syrien.

-  La Convention européenne des Droits de l’homme et de sauvegarde des libertés fondamentales
• Son article 6 précise que pour que la Justice soit équitable, il faut notamment un tribunal établi par la loi et une décision qui soit exécutoire. Le « Rojava » ne disposant pas de prisons, seules la relaxe ou la peine de mort (qui n’existe pas dans les pays du Conseil de l’Europe) pourront être prononcées. Bien sûr, rien n’empêchera de recourir à d’autres peine et de recycler discrètement les prévenus pour qu’ils combattent sur d’autres théâtres d’opération. 
• Son article 7 pose le principe selon lequel on ne peut prononcer de peine sans loi (Nullum crimen, nulla poena sine lege). Or, il n’existe pas de Code pénal kurde.

-  La Déclaration des Droits de l’homme et du citoyen de 1789, placée en préambule de la Constitution française dont l’article 7 stipule que ceux qui sollicitent, expédient, exécutent ou font exécuter des ordres arbitraires doivent être punis.

-  La Constitution française dont 
• L’article 55 stipule que les Traités bilatéraux régulièrement appliqués par les autres parties signataires s’imposent toujours à la France, ce qui est le cas des Traités franco-syriens. 
• L’article 68 pose la responsabilité pénale des membres du gouvernement et celle du président de la République pour tout « manquement à ses devoirs manifestement incompatibles avec l’exercice de son mandat ».

Effacer les témoignages

Avant de s’engager dans une voie qu’il sait profondément contraire au Droit, le gouvernement français a utilisé les médias pour créer la phobie du « retour des jihadistes ». Pourtant, aucun autre pays concerné par le même phénomène n’a entamé de débats sur ce thème. Rien ne distingue ces prévenus d’autres assassins que jugent les tribunaux réguliers et qui purgent normalement leurs peines.

L’opinion publique ayant été aveuglée, le gouvernement tente de dégager sa propre responsabilité et celle de ses prédécesseurs. Certains des prévenus ne manqueraient pas d’évoquer durant les audiences publiques leurs liens avec la DGSE et le rôle du ministère des Armées dans cette guerre.

Le gouvernement Macron-Philippe marche ainsi sur les pas de ses prédécesseurs [4]. On se souvient par exemple de la manière dont le gouvernement Sarkozy-Fillon est parvenu à faire disparaître les témoignages des soldats français libérés par la Syrie dans le cadre de l’accord de paix de l’Émirat islamique de Baba Amr. Aucun média français n’a repris cette information, malgré les articles des médias arabes, en mars 2012, lors de la restitution de ces prisonniers à l’amiral Édouard Guillaud à la frontière syro-libanaise.

Vers la reconnaissance automatique du « Rojava »

Le principe de la chose jugée rendra automatique la reconnaissance du « Rojava » comme État souverain et indépendant.

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Le Haut-commissaire français de la colonisation de la Syrie (mandat de la SDN) recrute avec l’aide des Turcs 900 hommes de la tribu kurde des Millis pour réprimer la rébellion nationaliste arabe à Alep et Raqqa. Ces mercenaires combattront en tant que gendarmes français sous ce qui deviendra le drapeau de l’actuelle Armée syrienne libre (Télégramme du 5 janvier 1921).
Source : Archives de l’armée de Terre française.

Historiquement, les Kurdes sont un peuple nomade, comme les Gitans en Europe, mais dans une version guerrière. Ils circulaient dans la vallée de l’Euphrate et pouvaient éventuellement traverser le nord de l’actuelle Syrie [5]. À la fin de l’Empire ottoman, certains d’entre eux furent recrutés pour participer à l’extermination des chrétiens en général et des Arméniens en particulier [6]. En récompense de leurs crimes, ils reçurent les terres des Arméniens qu’ils avaient tués et se sédentarisèrent. Durant la colonisation française, des Kurdes de la tribu des Millis furent recrutés pour écraser le nationalisme arabe à Raqqa et Alep, puis ils quittèrent la Syrie lorsqu’elle devint indépendante.

Le « Rojava » a été créé sur des terres arabes où les Kurdes ne sont présents de manière continue que depuis la répression dont ils furent collectivement victimes lors de la guerre civile turque des années 1980. Les populations musulmanes et chrétiennes qui y vivaient ont été expulsées durant la guerre contre la Syrie et ne pourront pas y retourner en tant que citoyens.

Le « Rojava » a été confié au PYD, un parti jadis marxiste-léniniste pro-soviétique, subitement devenu anarchiste pro-US [7]. Malgré les prétentions de ses communicants, il conserve une hiérarchie extrêmement structurée, un culte totalitaire de son fondateur, et une discipline de fer. Tout au plus, les postes à responsabilité sont-ils devenus paritaires : un homme et une femme l’occupent chaque fois. Cette nouvelle organisation s’applique aussi à l’état-major, alors que les femmes sont rares dans sa milice ; en tous cas plus rares que dans les armées mixtes de la région, Tsahal et l’Armée arabe syrienne.

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Publiée par Robin Wright neuf mois avant l’offensive de Daesh en Irak et en Syrie, cette carte présente les frontières du « Rojava » et du « Califat ». Selon la chercheuse du Pentagone, elle rectifie celle publiée en 2005 par Ralf Peters pour le remodelage du Moyen-Orient élargi.

Le Pentagone avait prévu, en 2013, de soutenir le plan franco-turc dans le cadre du remodelage du Moyen-Orient élargi. Il aurait simultanément organisé la création d’un « Sunnistan » à cheval sur l’Iraq et la Syrie (plan Robin Wright). Cependant, il abandonna les deux projets lorsque le président Trump décida d’anéantir Daesh, ne considérant plus la question kurde que comme un justificatif de la présence des GI’s en Syrie. Il conviendra donc de ramener également les États-Unis au plan initial.

Par ailleurs, compte tenu de l’échec l’an dernier de la création par Israël d’un autre État kurde, cette fois au Nord de l’Iraq [8], Paris et Ankara doivent anticiper l’opposition de l’Iran, de l’Iraq, de la Syrie, et d’une manière plus générale de presque tout le monde arabe.

Ankara, qui souhaitait activement en 2011 la création d’un pseudo-État kurde au Nord de la Syrie, y est opposé si la nouvelle entité est sponsorisée par les États-Unis (qui ont tenté d’assassiner par trois fois le président Erdoğan et ont financé un parti kurde pour lui faire perdre la majorité au Parlement). Lors de sa conférence de presse commune avec le président Macron, Recep Tayyip Erdoğan a indiqué sa ligne rouge : prévenir toute possibilité pour le PKK —que la France aussi qualifie d’« organisation terroriste »— de créer un corridor lui permettant d’importer des armes depuis la Méditerranée vers l’Anatolie du Sud-Est. Dès lors, la question se limite à s’assurer que les conflits entre le PKK et le « Rojava » aboutissent à une rupture définitive et que le nouvel État n’ait pas accès à la Méditerranée ainsi que cela était prévu dans le plan initial.

[1] « La stratégie militaire de la nouvelle Turquie », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 11 octobre 2017.

[2] « L’inavouable projet d’un pseudo-Kurdistan », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 7 décembre 2015.

[3] « Le mobile des attentats de Paris et de Bruxelles », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 28 mars 2016.

[4] « Formation de soldats français à l’encadrement de Daesh », Réseau Voltaire, 24 octobre 2016.

[5] Sur les Kurdes, lire l’enquête en trois parties de Sarah Abed, Traduction Jean-Marc Chicot et Marc Grossouvre, Réseau Voltaire, septembre 2017.

[6] « La Turquie d’aujourd’hui poursuit le génocide arménien », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 26 avril 2015.

[7] « Les Brigades anarchistes de l’Otan », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 12 septembre 2017.

[8] « Kurdistan : ce que cache le référendum », par Thierry Meyssan, Al-Watan (Syrie) , Réseau Voltaire, 26 septembre 2017.

Selon le quotidien turc Daily Sabah, suite à la décision de Donald Trump de reconnaître Qods comme la capitale d’Israël, l’UE a annoncé son intention d’accueillir un forum international sur la crise au Moyen-Orient à la fin du mois de janvier.

Le forum serait présidé par Federica Mogherini, chef de la politique étrangère de l’Union européenne, et Eriksen Sorest, ministre norvégien des Affaires étrangères.

Aucun autre détail n’a encore été fourni sur l’ordre du jour précis de cette réunion et le lieu où elle se tiendra

Il convient de noter que l’Union européenne, qui s’oppose à la décision de Donald Trump sur la relocalisation de l’ambassade des États-Unis à Qods, a prévenu la Maison-Blanche des conséquences de cette mesure.

En visite à Moscou, le ministre iranien des Affaires étrangères a été reçu, ce mercredi 10 janvier, par son homologue russe pour discuter essentiellement de l’accord nucléaire signé en juin 2015 entre l’Iran et les 5+1.

Lors de cette rencontre, le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a déclaré que les États-Unis poursuivaient leurs politiques subversives en se cachant derrière l’accord nucléaire.

M. Zarif a ajouté que l’Iran, la Russie et d’autres signataires de l’accord nucléaire devraient se livrer à une coopération sérieuse pour qu’ils puissent maintenir ce document.

De son côté, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a déclaré que son pays partageait l’idée de l’Agence internationale de l’énergie atomique à propos du respect par l’Iran de l’accord nucléaire.

Sergueï Lavrov a estimé que les interactions entre l’Iran et la Russie en matière d’accord nucléaire étaient de nature « importante ».

À sa descente d’avion à Moscou, le chef de la diplomatie iranienne a déclaré, devant un parterre de journalistes, que la République islamique d’Iran et la Russie entretenaient des relations stratégiques.

« La Russie est un voisin important et un membre de poids du groupe 5+1 qui a joué un rôle majeur lors des négociations nucléaires. Elle a toujours soutenu les intérêts de la République islamique d’Iran », a indiqué Mohammad Javad Zarif.

Il s’agit de la 21e visite du haut diplomate iranien en Russie. 

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a réagi à la récente résolution du Congrès américain en lien avec les émeutes en Iran.

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a déclaré en réaction à la récente résolution du Congrès américain et en lien avec les émeutes en Iran : « La résolution du Congrès américain est à rejeter d’un trait, car elle ne saurait être acceptée. »

Bahram Ghasemi a ajouté que des actions telles que l’adoption de cette résolution et les déclarations et actions hostiles de l’administration américaine contre la grande nation iranienne sont motivées par l’arrogance des dirigeants américains qui se croient au-dessus de tout et que ce genre d’attitudes est bien connu de la nation iranienne qui n’y succombera jamais.

« Ce genre de résolutions théâtrales et répétitives est l’essence même de l’administration américaine et la nation iranienne en a été témoin à maintes reprises au cours de ces dernières décennies. En criant des slogans faux, l’Amérique veut se poser en “défenseur du peuple iranien” alors qu’elle continue d’imposer ses sanctions injustes aux Iraniens en leur interdisant en plus l’entrée sur le sol américain. Mais il faut que les autorités américaines sachent que la nation iranienne regarde de près toutes les actions américaines, qu’elle n’est pas dupe et qu’elle y répondra de manière appropriée le moment venu », a poursuivi Ghassemi.

Le ministère iranien du Renseignement a démantelé une cellule liée à une organisation contre-révolutionnaire.

Le ministère du Renseignement a annoncé ce mercredi dans un communiqué que ses agents avaient réussi ces derniers jours à identifier et arrêté trois individus liés à une organisation contre-révolutionnaire ainsi que des éléments terroristes liés aux récents troubles dans plusieurs villes iraniennes.

Ces individus étaient impliqués dans les violences qui ont eu lieu en marge des rassemblements des protestataires et se sont rendus coupables de troubles, de destruction des biens publics, de port d’armes et d’actions contre l’ordre public.

Ces derniers jours, les agents du renseignement iranien ont identifié et arrêté des terroristes qui se sont infiltrés sur le territoire iranien via la frontière de Sardasht (Ouest). Plusieurs armes automatiques et une quantité de munitions ont été également saisies par les forces du ministère du Renseignement.

La question de l'unité n'est pas une question tactique basée sur les intérêts politiques. L'unité est le critère de la formation de l'identité de la société islamique, a déclaré le secrétaire général du Conseil mondial du rapprochement des écoles islamiques. 
 
La question de l'unité islamique est abordée dans la Constitution iranienne. Cette question n'est pas une question tactique basée sur les intérêts politiques. Le noble coran lie l'identité de la société islamique à la question de l'unité islamique, a dit l'ayatollah Araki, secrétaire général du Conseil mondial des rapprochements islamiques dans une réunion sur l'unité islamique à Chabahar.

L'unité est le critère pour la formation de l'identité de la société islamique. Dans la société divine, inviter au bien et interdire le mal est l'invitation et l'interdiction de Dieu, a-t-il indiqué.

Les divergences existantes sont des divergences au niveau de la compréhension des questions religieuses. Le conflit est le seule critère qui montre la dispersion, a-t-il suivi.

Selon les versets et les citations religieuses, l'unité est la source de la bénédiction et la dispersion entraîne le châtiment divin, a-t-il ajouté.
Le directeur du nucléaire iranien a annoncé lundi que l'Iran pourrait reconsidérer sa coopération avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), l'agence de surveillance du nucléaire de l'ONU, si les Etats-Unis échouaient à honorer les engagements contractés dans le cadre de l'accord sur le nucléaire de 2015, a rapporté le quotidien Iran Daily. 
 
Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araqchi, a quant à lui déclaré lundi que Washington avait déjà tenté de détruire l'accord sur le nucléaire l'an dernier, et pourrait bien y parvenir dans les prochains jours.

Si le gouvernement américain décide de se retirer de l'accord sur le nucléaire, "la communauté internationale et notre région en seront les grands perdants, car c'est une expérience internationale réussie qui prendra fin", a-t-il ajouté.

Le 13 octobre, le président américain Donald Trump a annoncé qu'il avait décidé de ne pas renouveler la certification accordée à l'Iran pour son respect des termes de l'accord sur le nucléaire iranien signé en 2015. Cette décision n'a pas formellement conduit au retrait des Etats-Unis de l'accord, mais a ouvert une période d'examen de 60 jours, pendant laquelle le Congrès devra décider s'il veut ou non réimposer des sanctions contre l'Iran - ce qui reviendrait de fait à enfreindre les engagements pris par les Etats-Unis dans le cadre de cet accord.

Au cours des deux derniers mois, le Congrès américain n'a cependant avancé aucune résolution destinée à réimposer des sanctions à l'Iran. En l'absence de décision de la part du Congrès, la balle repasse dans le camp de M. Trump, qui devrait décider d'ici la mi-janvier s'il impose ou non des sanctions contre l'Iran.

L'accord sur le nucléaire iranien a été signé entre l'Iran et six grandes puissances mondiales - le Royaume-Uni, la Chine, la France, la Russie, les Etats-Unis et l'Allemagne - en juillet 2015. Il a permis de désamorcer la crise du nucléaire iranien, et de consolider les efforts internationaux de non-prolifération.
La réunion du dialogue de l'unité a débuté ses travaux dans la zone franche de Chabahar en présence des oulémas chiites et sunnites. 
 
La réunion est organisée conjointement par la section de la culturelle du Conseil mondial du rapprochement des écoles islamiques, l'ONG Dialogue de la paix pour tous et en coopération avec la gouvernance de la zone Chabahar.

La réunion est centrée sur la question de l'influence des convergences des écoles pour diminuer l'extrémisme et les conflits religieux dans la région. Elle est commencée aujourd'hui dans la salle des conférences de la zone Chabahar.

L'ayatollah Araki, secrétaire général du Conseil mondial du rapprochement des écoles islamiques, et Abdo al-Rahman Chabahari, imam de la ville Chabahar font partie des personnalités qui prendront leur discours dans la réunion.

Les participants à la réunion ont visité une exposition des livres du rapprochement islamique et œuvres artisanaux de construits par les habitants de la région.
Le Leader de la Révolution islamique, l'Ayatollah Khamenei, a reçu en audience les habitants de Qom, ville qui abrite l'une des principales écoles théologiques du monde. Cette rencontre a eu lieu à l'occasion du soulèvement de la population de cette ville le 9 janvier 1978 contre le régime de Shah. 
 
La révolte a fait suite à la publication d'un pamphlet dans l'un des journaux de grand tirage de l'époque, pamphlet qui visait le défunt fondateur de la Révolution islamique, l'imam Khomeini.

Au cours de cette rencontre, l'Ayatollah Khamenei a souligné le grand bouleversement que fut la révolution islamique en Iran, "révolution qui a privé l'ennemi de ses tentacules politiques en Iran" : " Les agissements ennemis dont nous sommes témoins depuis 40 ans, constituent en effet une contre-attaque à ce premier grand bouleversement qui a déraciné l'ennemi. Cet ennemi qui ne cesse de multiplier les attaques, bien que ses tentatives se heurtent à chaque fois à un grand rempart, celui du large soutien populaire et national (dont bénéficie la révolution islamique)".

L'Ayatollah Khamenei est revenu sur les troubles de la fin décembre 2017 en Iran qui sont loin " d'être une simple protestation sociale", identique à "celles qu'on voit ailleurs" et de poursuivre :" Notre nation a prouvé aux Américains , aux Britanniques et à leurs éléments à l'étranger qu'ils ne peuvent rien contre sa révolution, ni maintenant, ni dans le futur".

Le Leader de la Révolution a évoqué plus loin la distinction qui est faite entre " les revendications légitimes et justes de la population" et " les violences gratuites, la casse et la destruction"  : " Que les gens se rassemblent quelque part pour exprimer leur mécontentement et revendiquer leurs droits, est une chose, mais que certains veuillent en tirer profit pour insulter le Coran, l'islam ou mettre le feu au drapeau national et aux mosquées, c'en est une autre".

"Les Iraniens se sont opposés en masse dès le début des troubles à ces violences. La ténacité des agitateurs les a poussés à descendre dans la rue, depuis cette date et presque tous les jours. Cela a été le cas dans toutes les grandes villes, Qom, Hamadan, Kermanchah, Ispahan, Tabriz, Shiraz... Cette vaste mobilisation n'a de paire dans aucun autre pays du monde. 40 ans après la victoire de la Révolution islamique les Iraniens se mobilisent avec le même enthousiasme, le même sens de responsabilité qu'aux premiers jours de la révolution...car il y a là une vraie bataille, bataille de tout un peuple contre ses ennemis, bataille de l'Islam contre l'anti-islam, une bataille qui se poursuivra encore".

L'Ayatollah Khamenei a souligné la "responsabilité" de toutes les instances dirigeantes du pays dans les difficultés économiques que connait la population avant d'affirmer: " Des revendications devraient être exprimées et entendues et les problèmes doivent être réglés. Ceci dit, que les fauteurs de trouble incendient, cassent ou insultent la religion ou l'Ordre islamique, cela ne peut être spontané. Un triangle a agi dans l'ombre de ces agissements et de façon bien organisée".

Basé sur des "renseignements fiables", le Leader de la RI a expliqué ensuite : "Il s'agit d'un plan auquel travaillent depuis des mois Américains et Sionistes et qui prévoit d'embraser les petites villes du pays avant de s'approcher du centre. L'une des cotes de ce triangle se place sur le littoral sud du golfe Persique dont les pays possèdent l'argent. Les Américains ne mettront pas la main à la poche tant qu'il y a ces émirats dépensiers. Quant à la troisième cote, ce sont les terroristes du groupuscule des Monafeghin ( Mojaheddin du peuple, NDLR). Cela fait d'ailleurs des mois que ces terroristes s'affichent avec les Américains. Leur mission?  Choisir des éléments en Iran, en faire des meneurs et les charger de lancer des appels au rassemblement, sous labelle bien séduisant de "non au chômage, non à la cherté de vie". Les Iraniens ont d'abord suivi le mouvement mais dès que les violences ont éclaté, ils ont séparé leur chemin".    

Et l'Ayatollah Khamenei de s'adresser aux Etats-Unis en ces termes : " Les Etats-Unis sont en colère. Pas seulement contre moi, mais contre vous, contre le peuple et le gouvernement iranien, contre la révolution iranienne. Pourquoi? parce que nous les avons vaincus. De là ce discours délirant tenu par le président américain qui prétend que le peuple iranien a peur de son gouvernement. Et bien non! il n'en a pas peur, puisque l''État iranien est l'émanation de son peuple. Pourquoi avoir peur d'un État qui n'aurait jamais pu voir le jour, si ce n'était pas le soutien de son peuple.

Ailleurs, Trump prétend que l'Iran a peur de l'Amérique. Si l'Iran avait craint l'Amérique, les Iraniens n'auraient pas pu l'expulser d'abord de l'Iran en 1979 puis du Moyen-Orient en 2017! "