تقي زاده

تقي زاده

lundi, 01 janvier 2018 10:23

LA SCIENCE

Le Saint Coran a provoqué une grande évolution culturelle. Ses premiers versets apportèrent la bonne nouvelle d’un grand pas en avant dans le monde scientifique. Sa révélation graduelle débuta par ordonner la lecture, exprimant le bienfait de l’enseignement ainsi que le rôle de l’écriture dans la transmission des connaissances et l’évolution de l’homme.

Le Prophète fiable (amine), grâce à l’inspiration d’Allâh, a beaucoup encouragé les musulmans à rechercher la science, à la diffuser et à l’enregistrer.

Les Imams du descendant du Prophète (psl) virent très tôt le danger provenant de l’interdiction de l’enregistrement des hadiths et la décadence qui allait toucher l’ensemble de la base idéologique de la société musulmane alors qu’elle venait à peine de sortir des ténèbres de l’ignorance. Ils commencèrent donc par enregistrer les hadiths et à encourager leurs disciples dans ce sens, malgré le défi que cela constituait vis à vis des gouvernements des Califes de l’époque. La protection de la charia et sa défense, ainsi que celle des sources de la science et de la sagesse du grand Prophète (pslf) se trouvaient être parmi les objectifs fondamentaux dont les Imams étaient chargés en tant que leaders de la Umma. L’activité culturelle des Imams (pse) englobait différentes sciences, divers domaines de connaissances. Après le Prophète (pslf), Ali, le Commandeur des croyants (as) fut l’initiateur de ce grand éveil scientifique de la Umma. Il fut le fondateur de ces sciences, de leurs principes et de leurs règles de base. Un bon nombre des grands savants confirment cette vérité. Sayyed Hassan Sadr, dans son œuvre « L’institution des sciences islamiques par les chiites » prouve cette vérité en détail et le professeur Abbās Mahmmud al-Aqqād, le grand auteur égyptien sunnite dit dans son livre « Le génie de l’Imam Ali » : « l’Imam Ali (psl) a ouvert les portes de trente-deux sciences différentes. Il a établi leurs principes et posé leurs bases ». Allāma ibn Šahr Āšub dit dans son livre al-Manāqib/les vertus : « Ali ibn Abi Talib, le Commandeur des croyants fut le premier à écrire, puis vinrent Salman, Abū Dharr, As*badj ibn Nubāta, ‘Ubaydu Allah ibn Abi Rāfi‘ ».

Quelques années plus tard, as-Sahifat us-Sad-djādia de l’Imam Ali ibn al-Hussein (psl) est écrit. Ce livre est l’une des œuvres les plus nobles et les plus brillantes sur les plans de l’éloquence pure, de l’éducation, de la morale et de la littérature musulmane.

Le président iranien Hassan Rohani a affirmé dimanche que son pays devait fournir "un espace" pour que la population puisse exprimer ses "inquiétudes quotidiennes", après des contestations. 
 
Ce religieux modéré a également condamné "la violence et la destruction de biens publics", lors de sa première réaction depuis le début jeudi de manifestations contre le pouvoir et la vie chère dans plusieurs villes iraniennes.
 
"Critiquer, c'est totalement différent que d'utiliser la violence (...)", a souligné Hassan Rohani en Conseil des ministres selon des propos rapportés par la télévision d'Etat.

"Nous accueillons positivement les critiques", a-t-il dit, ajoutant qu'il fallait "même créer les conditions pour la critique, les protestations légales, y compris des manifestations".

"Mais il faut faire attention à ce que ces critiques (...) permettent d'améliorer la situation du pays et la vie des gens", a-t-il souligné.

Que peuvent bien avoir en commun : l’AfD (Alternative pour l’Allemagne), Rodrigo Duterte, Mauricio Macri, Narendra Modi, Barack Obama, le Parti national écossais et Donald Trump ? Ils ont tous basé leur campagne électorale sur les conseils avisés de Mark Zuckerberg. En s’appuyant sur le cas des élections en Inde, Shelley Kasli révèle la manière dont Facebook manipule les processus démocratiques.

Un article récent de Bloomberg a révélé comment une cellule secrète de Facebook a permis la création d’une armée de Trolls [1] à la faveur de nombreux gouvernements de par le monde, y compris en Inde, sous forme de propagande numérique visant à manipuler les élections [2].

Sous les projecteurs, suite au rôle qu’a joué son entreprise Facebook comme plate-forme de propagande politique, son co-fondateur, Mark Zuckerberg, a riposté, déclarant que sa mission transcendait les clivages partisans.

Mais il se trouve, en réalité, que Facebook n’est pas un simple spectateur en matière politique. Ce qu’il ne dit pas, c’est que sa compagnie travaille activement en collaboration avec des partis et des dirigeants incluant ceux qui utilisent la plate-forme pour étouffer leur opposition —parfois avec l’aide de nombreux Trolls qui propagent des contrevérités et des idéologies extrémistes [3].

Cette initiative est menée depuis Washington par une équipe très discrète de Facebook, spécialisée dans les questions de politique globale, avec à sa tête : Katie Harbath, l’ancienne stratège numérique du camp Républicain qui a travaillé en 2008 sur la campagne présidentielle de l’ancien maire de New York, Rudy Giuliani, ainsi que sur les élections indiennes de 2014.

Depuis que Facebook a engagé Harbath pour diriger cette cellule secrète, trois années se sont écoulées, durant lesquelles son équipe a voyagé aux quatre coins de la planète (notamment en Inde). Elle a aidé des dirigeants politiques en mettant à leur disposition les puissants outils numériques de la compagnie prenant la forme d’une véritable armée de Trolls à des fins de propagande.

En Inde, et dans de nombreux autres pays, les employés de cette cellule se sont retrouvés de facto agents de campagnes électorales. Et une fois un candidat élu, il arrive à la compagnie de superviser des fonctionnaires ou de fournir une aide technique en matière de diffusion numérique lors de rencontres officielles entre chefs d’États.

Aux États-Unis, des employés de cette cellule ont travaillé sur le terrain durant la campagne de Donald Trump. En Inde, la compagnie a favorisé la présence sur le net du Premier ministre Narendra Modi, qui a aujourd’hui plus de fans sur Facebook que n’importe quel autre dirigeant politique mondial.

Au cours des meetings de campagne, on retrouve des membres de l’équipe de Katie Harbath aux côtés de responsables commerciaux du secteur publicitaire de Facebook ayant pour rôle d’aider la compagnie à profiter financièrement de l’attention particulière suscitée par les élections auprès des masses. Ils forment des politiques et des dirigeants à la création d’une page Facebook pour leur campagne qu’ils authentifient à l’aide d’une encoche bleue, à l’utilisation optimale de la vidéo afin de susciter l’adhésion, ainsi qu’au choix des slogans publicitaires. Une fois ces candidats élus, leur collaboration avec Facebook permet à la compagnie d’étendre de manière conséquente son influence sur le plan politique, comme la possibilité de contourner la loi.

Le problème est exacerbé lorsque Facebook se pose comme pilier de la démocratie de façon anti-démocratique. Freedom House, une pseudo-ONG basée aux États-Unis, militant pour la démocratie dans le monde [4], rapporte en novembre dernier qu’un nombre grandissant d’États « manipulent les réseaux sociaux afin de saper les fondements de la démocratie » [5]. Cela se traduit par des campagnes de diffamation, de harcèlement ou de propagande, discrètement soutenues par le gouvernement, visant à imposer sa version des faits, réduire la dissidence au silence et renforcer le pouvoir.

En 2007, Facebook a ouvert son premier bureau à Washington. L’élection présidentielle qui a eu lieu l’année suivante a vu l’avènement du premier « président Facebook » en la personne de Barack Obama, qui, avec l’aide de la plate-forme a pu atteindre des millions de votants au cours des semaines précédant les élections. Le nombre d’utilisateurs de Facebook a explosé concomitamment aux soulèvements des « printemps arabes » qui ont eu lieu au Moyen-Orient en 2010 et 2011, mettant en évidence l’immense influence qu’exerce la plate-forme sur la démocratie.

Au cours de la période où Facebook a choisi Katie Harbath, l’ancien soutien de Giuliani, pour diriger sa cellule politique, les élections devenaient un sujet incontournable sur les réseaux sociaux. Facebook a commencé progressivement à être impliqué dans des situations d’enjeu électoral partout dans le monde.

Facebook s’est associé à certains partis politiques parmi les plus controversés au monde tout en faisant fi du principe de transparence. Depuis 2011, la compagnie réclame auprès de la Commission électorale fédérale US une dérogation à la loi exigeant la transparence en ce qui concerne la promotion d’un parti politique, ce qui aurait pu l’aider à éviter la crise actuelle concernant des dépenses publicitaires russes en amont des élections de 2016.

Les relations entre la compagnie et les gouvernements restent compliquées. Facebook a été mis en cause par l’Union Européenne pour avoir laissé l’islamisme radical prospérer sur son réseau. La compagnie vient juste de publier son rapport de transparence expliquant qu’elle ne fournira aux gouvernements de données relatives à ses utilisateurs que si cette demande est légalement justifiée ; dans le cas contraire, elle n’hésitera pas à avoir recours à la justice [6].

Des armées de Trolls en Inde

Le marché indien est sans doute le plus porteur aujourd’hui pour Facebook, surpassant celui des États-Unis. Le nombre d’utilisateurs y croît deux fois plus vite ; sans tenir compte des 200 millions d’Indiens qui utilisent le service de messagerie WhatsApp, soit plus que partout ailleurs dans le monde.

À l’époque des élections indiennes de 2014, Facebook avaient déjà travaillé pendant plusieurs mois sur diverses campagnes. Modi a grandement profité du soutien de Facebook et de WhatsApp pour recruter des volontaires qui, à leur tour, ont répandu le message sur les réseaux sociaux. Depuis son élection, son nombre d’abonnés a augmenté de 43 millions ; deux fois plus que celui de Trump.

Dans les semaines qui ont suivi l’élection de Modi, Zuckerberg et sa directrice d’exploitation Sheryl Sandberg se sont tous deux déplacés en Inde dans le but de développer un projet controversé concernant un service internet gratuit qui, provoquant de vives protestations, a finalement dû être abandonné. Katie Harbath et son équipe sont aussi venus en Inde animer des cessions de formation auxquelles ont participé plus de 6 000 hauts-fonctionnaires.

À mesure que Modi voyait son influence grandir dans les réseaux sociaux, ses abonnés se sont lancés, sur Facebook et WhatsApp, dans une campagne de harcèlement de ses rivaux politiques. L’Inde est devenu un foyer de désinformation, avec notamment la propagation d’un canular qui a conduit à des émeutes causant la mort de plusieurs personnes. Le pays est aussi devenu un endroit extrêmement dangereux pour les partis d’opposition et les journalistes.

Cependant, il n’y a pas que Modi ou le Parti du peuple indien (BJP) qui ont été amenés à utiliser les services proposés par Facebook. La compagnie prétend mettre à dispositions les mêmes outils et services pour tous les candidats, quelle que soit leur orientation politique, ainsi qu’aux groupes de la société civile plus discrets.

Ce qui est intéressant, c’est que Mark Zukerberg lui-même veut devenir président des États-Unis et s’est ainsi déjà attaché les services de David Plouffe (conseiller de campagne de Barack Obama en 2008) puis de Ken Mehlman (conseiller de campagne de George Bush Jr en 2004). Il travaille actuellement avec Amy Dudley (ancienne conseill§re du sénateur Tim Kaine), Ben LaBolt (ancien attaché de presse de Barack Obama) et Joel Benenson (ancien conseiller de campagne d’Hillary Clinton en 2016) [7].

La manipulation des émotions par Facebook

Une étude parue en 2014 intitulée : La mise en évidence expérimentale d’un phénomène de contagion émotionnelle de grande ampleur via les réseaux sociaux [8] a étudié le ratio entre les messages positifs et négatifs vus par 689 000 utilisateurs Facebook. Cette expérience, qui s’est déroulée entre le 11 et le 18 janvier 2012, a tenté d’identifier des effets de contagion émotionnelle en modifiant le poids émotionnel des informations diffusées aux utilisateurs ciblés. Les chercheurs concluent avoir mis en évidence pour la première fois « la preuve que les émotions peuvent se propager à travers un réseau informatique, [même si] les effets liés à ces manipulations restent limités ».

Cette étude a été critiquée à la fois pour ses fondements éthiques et méthodologiques. La polémique s’intensifiant, Adam Kramer, un des principaux instigateurs de ces recherches et membre de l’équipe responsable des données de Facebook, a défendu cette étude dans un communiqué de la compagnie [9]. Quelques jours plus tard, Sheryl Sandberg, directrice d’exploitation de Facebook, a prononcé une déclaration [10], lors de son voyage en Inde. Au cours d’un événement organisé par la Chambre de commerce à New Delhi, elle a déclaré : « Cette étude s’est faite dans le cadre des recherches en cours menées par les entreprises pour tester différents produits, ni plus ni moins. La communication à ce sujet a été très mauvaise et nous nous en excusons. Nous n’avons pas voulu vous contrarier ».

Ainsi donc, pour quel nouveau produit révolutionnaire Facebook a-t-il conduit des expérimentations psychologiques visant à manipuler émotionnellement ses utilisateurs ? Ces produits révolutionnaires sont des armées de Trolls numériques à des fins de propagande qui diffusent des informations mensongères comme une trainée de poudre afin d’aider ses clients pendant les élections.

Peu après, le 3 juillet 2014, USA Today rapporte que le groupe EPIC, qui milite pour le respect de la vie privée des citoyens, a déposé une plainte officielle à la Commission fédérale du Commerce stipulant que Facebook a enfreint la loi en menant une recherche sur les émotions de ses utilisateurs sans leur consentement, ni même les informer [11]. Dans sa plainte, l’EPIC prétend que Facebook a trompé ses usagers en conduisant secrètement une expérience psychologique sur leurs émotions : « Au moment de l’expérience, Facebook n’a pas fait état dans sa politique d’utilisation des données que les informations concernant ses utilisateurs seraient amenés à être utilisées à des fins expérimentales. Facebook a aussi omis d’informer ses usagers que ces informations seraient communiquées à des chercheurs ». La majorité des cobayes pour ces expériences de manipulation émotionnelle étaient indiens [12].

La plupart d’entre nous ne prête pas vraiment attention à ce qui est posté sur les réseaux sociaux et la majorité de ce que l’on voit est plutôt inoffensif. Du moins, c’est l’apparence que cela prend à première vue. La vérité est que ce que nous postons sur le net a un impact effrayant. Selon une recherche récente menée conjointement par le Laboratoire national du Nord-Ouest pacifique et l’université de Washington, le contenu que l’on poste sur les réseaux sociaux pourrait être utilisé par un logiciel afin de prédire des événements futurs — peut-être même le prochain Premier ministre indien.

Dans un papier qui vient d’êre publié par ArXiv, une équipe de chercheurs a découvert que les réseaux sociaux peuvent être utilisés dans le but de « repérer et de prédire des événements dans le monde réel » [13]. L’analyse de Twitter peut prédire avec précision des troubles sociaux, par exemple, lorsque des personnes utilisent certain hashtags pour discuter certains problèmes avant que leur colère ne se répande dans le monde réel.

L’exemple le plus connu de ce phénomène est survenu lors des printemps arabes, lorsque des signes évidents de protestations et de soulèvements imminents ont été repérés sur le net les jours précédant la descente des gens dans les rues.

L’inverse est aussi vrai, signifiant que la colère peut aussi être générée par les réseaux sociaux et une fois qu’elle atteint un niveau optimal être déversée sur des événements de la vie réelle comme on peut le voir depuis au moins deux ans déjà en inde avec des cas de lynchages collectifs et autres.

Comment fonctionne l’industrie de la désinformation en Inde

En Inde, une gigantesque industrie de la désinformation a émergé, exerçant une influence bien supérieur au traditionnel discours politique et pouvant potentiellement devenir un problème sécuritaire à l’image des printemps arabes si elle n’est pas maîtrisée. Au moment où le débat sur le lynchage fait rage en Inde, il faut bien comprendre que de tels incidents n’auraient pas eu aussi rapidement un tel impact si la jeunesse n’avait eu accès à Facebook, Twitter, Youtube, et autres réseaux sociaux qui permettent à cette industrie de la désinformation de gérer et partager de faux montages vidéos et de la fausse information. Le phénomène de lynchage apparu depuis quelques années est une conséquence directe de cette industrie de la propagande qui se répand des réseaux sociaux vers le monde réel.

Ceci prend une tout autre ampleur maintenant qu’il a été révélé que Facebook & WhatsApp ont comploté avec l’establishment en créant « une armée de Trolls » à des fins de propagande numérique, engendrant des violences sur le sol indien. C’est un cas typique de terrorisme. Ce dernier est défini comme « l’utilisation systématique de la terreur ou de la violence par un individu ou un groupe à des fins politiques ». Dans le cas présent, ce terrorisme est perpétré par une compagnie étrangère (Facebook) sur le sol indien par le biais d’une guerre numérique de (dés)information. Qu’attendons-nous pour réagir à de tels actes ?

Une campagne de désinformation a été menée au cours des élections présidentielles états-uniennes. Elle fait parti intégrante de la campagne officielle elle-même menée en collaboration avec des entreprises de pointe. Cette même méthode a aussi été utilisée pour orienter le débat sur le Brexit. À l’heure où nous parlons, cette vaste entreprise de désinformation étend ses tentacules en Inde. De nombreux sportifs de renom, des célébrités, des économistes, des politiciens en ont déjà été victimes en disséminant du contenu fallacieux. C’est une dangereuse tendance qui devrait être surveillée de près par nos services de Renseignement afin de prévenir de futurs désastres.

Voici succinctement comment tout cela fonctionne. De nombreux sites et portails web de légitimité et financement divers reçoivent des publicités flottantes. Des contenus bien spécifiques sont créés pour différentes catégories de personne basés sur leur région, leur idéologie, leur âge, leur religion… qui sont mélangés à une vaste quantité de contenu érotique noyant le véritable objectif. Ce contenu fallacieux est ensuite injecté dans le réseau social et des groupes spécifiques sont ciblés par le biais d’outils analytiques développé par des entreprises de pointe. À mesure que cette fausse information se répand, elle acquiert petit à petit sa dynamique propre et finit par être reprise par une personnalité quelconque — célébrité, politicien et même parfois un journaliste. Ce qui advient ensuite est pure folie.

Que ce soit par choix ou par ignorance, les médias dominants commencent à diffuser ce tissu de mensonges, consacrant l’intégralité de leurs revues de presse à l’analyse de ces fausses informations : qui a dit quoi et pourquoi et bla bla bla... au lieu de chercher à vérifier l’authenticité de ces dernières. Du fait du caractère sensationnel de ces canulars et aussi parce qu’ils sont relayés par des personnalités influentes, cette vision faussée du monde va se répandre dans le monde réel, pour témoins les victimes de lynchage. Sans contrôle, ce phénomène de désinformation pourrait contaminer toute l’opinion publique. Nous arriverons à un moment où il sera quasiment impossible de distinguer le vrai du faux, le fait de la fiction, avec la société tout entière se radicalisant en différentes factions opposées sur la base de mensonges.

Facebook et les élections indiennes

À l’époque des élections indiennes de 2014, un article de presse titrait « Facebook peut-il influencer le résultat de l’élection indienne ? ». Sous ce titre figurait un iceberg — Si Facebook est en mesure de modifier de modifier nos émotions et de nous faire voter, de quoi d’autre est-il capable ? [14]

Étonnamment, la Commission électorale indienne elle-même a signé un partenariat avec Facebook portant sur le recensement des votants pendant le processus électoral [15]. Le Dr. Nasim Zaidi, commissaire en chef de la commission électorale (ECI), a déclaré : « Je suis heureux d’annoncer que la Commission électorale indienne va lancer une procédure spéciale destinée à enrôler les non-votants et plus particulièrement ceux qui n’ont jamais voté. Ceci représente un pas en avant vers la réalisation de la devise de l’ECI “Aucun citoyen laissé-pour-compte”. Parti prenant de cette campagne, Facebook diffusera un rappel en différents dialectes indiens visant à rappeler l’échéance électorale à tous les utilisateurs Facebook d’Inde. J’invite tous les citoyens électeurs à s’inscrire et à voter ; c’est à dire reconnaître ses droits et assumer ses devoirs. Je suis convaincu que Facebook va donner une nouvelle ampleur à la campagne de recensement électorale initiée par la Commission et encourager de futurs votants à participer au processus électoral et à devenir des citoyens indiens responsables ».

Les 17 principales agences de Renseignement US ont émis de sérieuses réserves quant à l’impact de ce phénomène de désinformation sur leur processus électoral et leur société. Selon un centre de recherche en statistique, une majorité d’États-uniens (un spectaculaire 88 %) pense que la diffusion de fausses nouvelles porte préjudice à leur perception de la réalité quotidienne [16]. Et nous, en Inde, nous dirigeons vers un scénario encore plus catastrophique que cela. Pourquoi ? Parce qu’à l’inverse de l’Inde, le gouvernement états-unien et la communauté du Renseignement a publiquement fait état du problème et travaillé à une solution face à cette menace. L’Inde peut-elle faire de même avec Facebook ayant le nez dans les affaires internes du pays ?

On met en place toutes sortes de commissions, des auditions sénatoriales sont programmées pour mettre à jour cette affaire et de nouvelles cellules sont créés pour contrer efficacement cette menace envers la société. Pendant qu’une enquête est menée sur le rôle de Facebook dans l’élection présidentielle états-unienne, on porte peu d’attention à la manière dont la cellule secrète de Facebook a influencé les élections indiennes. À la lumière de ces révélations, une investigation rigoureuse devrait être menée quant l’impact de Facebook sur les élections indiennes. Il est évident que pour ce faire, le gouvernement doit tout d’abord reconnaître l’existence de cette industrie de la désinformation afin de pouvoir agir contre elle.

En compagnie de Facebook, American Microchip Inc. et le Japonais Renesas engagés pour pirater le code secret EVM (banque de données utilisateurs) devraient être sous le coup d’une enquête pour interférence avec les élections indiennes ainsi que tous ceux qui ont comploté avec eux. Ce serait une grave erreur de prendre cette menace, liée à l’intrusion d’entreprises étrangères dans le processus électoral indien, à la légère [17].

      

[1] En argot Internet, un Troll désigne ce qui vise à générer des polémiques. Il peut s’agir d’un message (par exemple sur un forum), d’un débat conflictuel dans son ensemble ou de la personne qui en est à l’origine.

[2] “How Facebook’s Political Unit Enables the Dark Art of Digital Propaganda”, Lauren Etter, Vernon Silver & Sarah Frier, Bloomberg, December 21, 2017.

[3] “India’s Fake News Industry & Mob Lynchings”, Great Game India News, July 6, 2017.

[4] « Freedom House : quand la liberté n’est qu’un slogan », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 7 septembre 2004.

[5] “Freedom on the Net 2017. Manipulating Social Media to Undermine Democracy”, Freedom House, November 14, 2017.

[6] “Facebook Transparency Report 2017”, Facebook, January 2017.

[7] « Mark Zuckerberg possible futur président des États-Unis », Réseau Voltaire, 3 août 2017.

[8] “Experimental evidence of massive-scale emotional contagion through social networks”, Adam D. I. Kramer, Jamie E. Guillory & Jeffrey T. Hancock, Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America (PNSA), Vol 111, #24, July 17, 2014.

[9] “The Author of a Controversial Facebook Study Says He’s ‘Sorry’”, Stephanie Burnett, Time, June 30, 2014.

[10] “Facebook still won’t say ’sorry’ for mind games experiment”, David Goldman, CNN, July 2, 2014.

[11] “Privacy watchdog files complaint over Facebook study”, Jessica Guynn, USA Today, July 3, 2014.

[12] “Facebook apologises for psychological experiments on users”, Samuel Gibbs, The Guardian, July 2, 2014.

[13] “Using Social Media To Predict the Future : A Systematic Literature Review”, Lawrence Phillips, Chase Dowling, Kyle Shaffer, Nathan Hodas & Svitlana Volkova, ArXiv, June 19, 2017.

[14] “If Facebook can tweak our emotions and make us vote, what else can it do ?”, Charles Arthur, The Guardian, June 30, 2014.

[15] “Election Commission of India partners with Facebook to launch first nationwide voter registration reminder”, Facebook, June 28, 2017.

[16] “Many Americans Believe Fake News Is Sowing Confusion”, Michael Barthel, Amy Mitchell & Jesse Holcomb, Pew Research Center, December 15, 2016.

[17] “Are Indian Elections Hacked By Foreign Companies ?”, Shelley Kasli, Great Game India News, December 17, 2017.

La nouvelle Stratégie de sécurité nationale US NSS est un rapport de 55 pages axé sur « l’Amérique d’abord » préparé tout au long de l’année 2017. Il définit la Russie et la Chine comme des puissances « révisionnistes » et l’Iran comme « principal pourvoyeur du terrorisme ». Pourquoi ?

En effet, la Russie, la Chine et l’Iran se trouvent justement être les trois acteurs-clés du processus actuel d’intégration géopolitique et géo-économique eurasien. La NSS peut certainement être considérée comme une réponse à ce qui s’est produit au sommet des BRICS de Xiamen en septembre dernier, un sommet où les présidents russe et chinois ont mis en relief le besoin de « surmonter la domination excessive d’un nombre limité de monnaies de réserve ». C’était évidemment une référence claire au dollar US.

L’année 2017 aura été celle de l’instauration d’un système de paiements en yuans-roubles, ce qui suggère que des systèmes similaires avec d’autres monnaies participantes à la nouvelle Route de la soie (OBOR, BRI) pourraient se mettre en place dans un avenir proche. L’exemple a d’ailleurs été emprunté par l’Iran depuis que les USA ont imposé des sanctions à l’économie iranienne.

S’agit-il de réduire seulement les risques monétaires ? La Russie et la Chine commercent dans leurs propres monnaies depuis les sanctions imposées par les USA en 2014. Il s’agit d’instaurer une énorme zone d’échanges en monnaies de réserve alternatives, et de contourner totalement le dollar US. La décision suit l’inauguration par Pékin, en octobre 2015, du Cross-Border Interbank Payment System (CIPS). Le CIPS a un accord de coopération avec le système SWIFT, privé et basé à Bruxelles, par lequel virtuellement toutes les transactions mondiales doivent transiter.

L’important, dans ce cas, est que Pékin – aussi bien que Moscou – avait clairement eu une bonne appréciation de la situation en 2012, quand Washington a tenté des pressions sur le SWIFT, bloqué les règlements internationaux pour toutes les banques iraniennes et gelé 100 milliards de dollars d’avoirs iraniens à l’étranger, tout en visant la capacité de Téhéran à exporter son pétrole. Au cas où les USA décideraient de sanctionner la Chine, les règlements internationaux à travers le CIPS fonctionnent comme un mécanisme de contournement de sanctions.

La Chine a ainsi largement anticipé toute sanction US et pris en otage Washington. En mars dernier, la banque centrale de la Russie a ouvert sa première antenne à Pékin. Moscou lance sa première vente d’obligations d’État de 1 milliard libellée en yuans. Moscou a éclairci qu’il s’était engagé dans une stratégie de long terme visant à cesser d’employer le dollar comme principale monnaie dans ses échanges internationaux, et à avancer avec Pékin vers ce qui pourrait s’appeler un système d’échanges post-Bretton Woods.

L’or est essentiel à cette stratégie. La Russie, la Chine, l’Inde, le Brésil et l’Afrique du Sud sont soit de gros producteurs, soit de gros consommateurs d’or – ou les deux. À la suite des débats de leurs sommets depuis le début des années 2000, les pays des BRICS ont décidé de se concentrer sur les échanges d'or physique. 

Les populations à travers tout le MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord) ont également bien compris ce qui s’est passé quand Saddam Hussein d’Irak, a décidé de vendre du pétrole en euros, ou quand Mouammar Kadhafi a envisagé d’émettre un dinar-or panafricain. Mais aujourd’hui, c’est la Chine qui entre dans la danse, à la suite des plans qu’elle avait établis en 2012. Et son plan consiste à libeller son marché des contrats à terme sur le pétrole en yuans, avec un yuan totalement convertible en or sur les marchés internationaux de Shanghai et de Hong Kong.

Du coup, les Américains n’en reviennent pas : la Chine et la Russie suivies de l’Iran sont sur le point de rendre caduque l’arme suprême américaine, la sanction.

Les militaires du régime occupant d’Israël ont attaqué la ville de Toulkarem à l’ouest de Ramallah dans les territoires occupés palestiniens. 

Des militaires israéliens ont pris d’assaut la ville de Toulkarem et utilisé du gaz lacrymogène avant d’arrêter deux jeunes Palestiniens.  

Les envahisseurs ont aussi attaqué le village d’Ain Arik à l’ouest de Ramallah en Cisjordanie, et selon des sources palestiniennes, ils ont de même fait irruption dans la cité de Bani Naïm à l’est d’al-Khalil, ont rapporté les sources palestiniennes.

Près de 5.400 Palestiniens ont été blessés par les militaires israéliens depuis l’annonce du président américain, Donald Trump, sur le statut de la ville sainte de Qods.

Le nombre de blessés en Cisjordanie a atteint 5.404. Les Palestiniens ont été blessés par balle ou par des gaz toxiques, dans des affrontements avec les militaires israéliens en Cisjordanie, dans la bande de Gaza et à Qods occupée, en guise de vive protestation contre la décision de Trump de reconnaître la sainte Qods comme capitale d'Israël, affirme un rapport du Croissant-Rouge palestinien.

L’armée chinoise se dit prête à amplifier ses relations avec l’armée afghane dans le domaine militaire, de la lutte anti-terroriste et celui du processus de paix en présence des Talibans.

À peine un an après les premiers efforts de Pékin pour relancer le processus de paix, mais sans la présence des Talibans, il se met une fois de plus à l’épreuve. La Chine a récemment exprimé sa disposition à renforcer ses relations militaires avec l’Afghanistan et à renforcer la coopération bilatérale dans le domaine militaire et la lutte contre le terrorisme, a déclaré mercredi le vice-président de la Commission militaire centrale chinoise, Xu Qiliang.

« Les forces armées chinoises sont prêtes à coopérer avec l’armée afghane dans les échanges militaires et la lutte anti-terroriste », a déclaré le responsable militaire chinois, lors d’une rencontre avec le ministre afghan de la Défense par intérim, Tariq Shah Bahrami.

Il a ajouté que le maintien conjoint de la paix et de la stabilité en Afghanistan et en Chine, ainsi que dans toute la région, serait bénéfique pour les citoyens des deux pays et fera progresser le développement du partenariat bilatéral.

La police afghane près du site de l'attentat à la bombe devant un stade de
cricket à Kaboul, septembre 2017. ©CNN

Tariq Shah Bahram a de son côté déclaré que l’Afghanistan attachait une grande importance aux relations entre les armées des deux pays et qu’il était disposé à travailler avec la Chine pour renforcer la coopération dans divers domaines, y compris dans la lutte contre le terrorisme.

Au terme de la réunion des deux officiels, le ministère chinois de la Défense a fait part, dans un communiqué, de ses efforts conjoints avec le Pakistan, afin de mettre fin aux conflits qui opposent le gouvernement central afghan aux Talibans, et de son soutien au processus de paix dans ce pays ravagé par la guerre.

Le leader nord-coréen, Kim Jong-un a déclaré, dans son allocution à l’occasion du nouvel an que son pays était désormais un « État nucléaire ».

Le leader de la Corée du Nord, Kim Jong-un a déclaré, lundi 1er janvier : « Nous sommes finalement parvenus à réaliser notre grande cause historique, l’achèvement d’une force d’État nucléaire qui sera en mesure de toucher n’importe quel endroit aux États-Unis ».

Kim Jong-un, leader la Corée du Nord. ©AFP

Kim Jong-un a souligné dans son message à l'occasion du Nouvel An que Pyongyang était désormais en mesure de mettre « la totalité du continent américain » à sa portée.

Par ailleursKim Jong-un a appelé son pays à produire en masse des ogives nucléaires et des missiles balistiques.

La guerre verbale Pyongyang/Washington a éclaté à la suite des menaces, quelque mois auparavant, du président américain, Donald Trump contre la Corée du Nord. Celle-ci a en contrepartie riposté : « En cas de menace de la part de Washington, nous viserons les installations militaires américaines sur l’île de Guam ».

Les Autorités nord-coréennes ont toujours affirmé la nature défensive de leurs essais balistiques et nucléaires face aux menaces patentes et latentes des États-Unis contre leur pays.

Selon l’agence de presse Sputnik, Xi Jinping a présenté ses vœux pour 2018 à Vladimir Poutine en ajoutant que la Chine était prête à renforcer la confiance et la coopération avec la Russie à l’occasion de la nouvelle année.

Ces dernières années, le niveau des relations entre les deux pays avait été réduit, mais le président russe a déclaré lors d'une récente rencontre avec homologue chinois que Moscou et Pékin chercheraient désormais de nouveaux domaines de coopération.

Au Nigeria, le président du Conseil musulman de l’Adamaoua a déclaré qu’au moins 5 247 musulmans avaient été tués au cours des quatre dernières années par le groupe terroriste Boko Haram.

Photo prise lors d’une attaque de Boko Haram aux environs de Gombe, Nigeria, en février 2015. ©AFP

Le rapport stipule également que plus de 5 100 musulmans ont été également blessés depuis 2013. Il a été présenté au gouverneur de l’État musulman d’Adamaoua, Alhaji Muhammadu Bindow, qui a appelé à davantage de soutien aux victimes et à la reconstruction des lieux de culte et des écoles.

Il a recommandé d’accroître la sécurité et le soutien financier aux groupes de défense locaux qui aident les militaires dans la lutte contre Boko Haram.

Le rapport indique que plus de 12 700 biens, y compris des maisons, des mosquées, du bétail et des produits agricoles d’une valeur de 220 millions de dollars, ont été aussi détruits à Amadaoua.

En huit ans, Boko Haram, basé au Nigeria, a fait plus de 20 000 morts.

Les États-Unis poursuivraient l’évacuation des chefs du réseau terroriste Daech des zones où l’armée arabe syrienne continue son offensive, selon l’agence SANA.

Des hélicoptères américains ont évacué les leaders du réseau terroriste Daech de la province de Deir ez-Zor, a annoncé l’agence SANA.

« Plusieurs hélicoptères américains ont auparavant atterri à proximité du barrage de Bassel, au sud de Hassaka, transportant à bord 47 chefs de Daech qui ont pris la fuite en raison des frappes de l’armée arabe syrienne », selon les mêmes sources.

Cette évacuation, qui aurait eu lieu dans la nuit du 27 au 28 décembre, ne serait pas la première évacuation des chefs de Daech, qui iraient rejoindre les Forces démocratiques syriennes (SDF) soutenues par les États-Unis.

En août dernier, l’armée de l’air américaine a évacué de Deir ez-Zor vers le nord de la Syrie plus de 20 chefs de guerre de Daech et des membres de leur entourage, avait indiqué à Sputnik une source diplomatique militaire. Une information démentie par un porte-parole de la coalition menée par Washington.

Le conflit armé se poursuit en Syrie depuis mars 2011. Les pourparlers de paix se déroulent à Astana (Kazakhstan) et à Genève.

Avec Sputnik