تقي زاده

تقي زاده

Après sa prudence verbale en Birmanie, le pape François a demandé vendredi depuis le Bangladesh "pardon" aux réfugiés "rohingyas", après avoir écouté avec gravité les récits de seize d'entre eux et prononcé le nom de leur communauté pour la première fois depuis le début de son voyage en Asie. 
 
Le souverain pontife a donc attendu d'être à Dacca pour réutiliser le mot "Rohingya", communément utilisé par la communauté internationale et martelé depuis la place Saint-Pierre de Rome, mais taboue en Birmanie.
 
"Votre tragédie est très dure, très grande, mais a une place dans notre cœur", a souligné publiquement le pape. "Au nom de tous ceux qui vous ont persécutés, qui vous ont fait du mal, en particulier dans l'indifférence du monde, je vous demande pardon!", a-t-il lancé.

"Ces frères et sœurs portent en eux le sel de Dieu", a souligné le pape. "Ne fermons pas nos cœurs, ne regardons pas dans l'autre direction. La présence de Dieu aujourd'hui s'appelle aussi Rohingya", a-t-il enfin dit.

L'exode de cette minorité musulmane a constitué le fil rouge du voyage du pape François en Asie, entamé lundi en Birmanie et qui s'achève samedi après-midi au Bangladesh.

A l'issue d'une rencontre interreligieuse à Dacca, une délégation de réfugiés rohingyas, dont des femmes et des enfants, a formé une petite file pour s'entretenir à tour de rôle avec le souverain pontife. Celui-ci les a écoutés en hochant de la tête, avec tristesse.



- Messe avec 100.000 catholiques -

Au premier jour de son arrivée à Dacca jeudi, en provenance de Rangoun, le pape avait demandé à la communauté internationale des "mesures décisives" pour régler cette crise humanitaire, dont une aide d'urgence au Bangladesh.

Le grand imam du Bangladesh, Farid Uddin Masud, a d'ailleurs salué vendredi le "grand soutien" du pape aux Rohingyas.

A l'occasion de la rencontre interreligieuse de vendredi, le pape a écouté un musulman, un hindou, un bouddhiste, un membre de la société civile et un catholique, avant de prendre la parole à son tour.

L'engagement du Bangladesh en faveur de la liberté religieuse doit être "un appel respectueux mais ferme destiné à qui cherchera à fomenter des divisions, de la haine et de la violence au nom de la religion", a souligné le pape.

En avril 2016, le pape François s'était envolé pour l'île de Lesbos en Grèce et avait emmené au Vatican 12 réfugiés syriens musulmans.

Une incursion pour le moins spectaculaire dans l'immense camp abritant au total 900.000 réfugiés Rohingyas dans le sud du Bangladesh n'était toutefois pas à l'ordre du jour de ce voyage, a répété son porte-parole Greg Burke.

Dans la matinée, le pape François avait été acclamé au cours d'une messe en plein air, dans une ambiance simple et festive, par 100.000 croyants de la minuscule minorité catholique du Bangladesh, très inquiète face à une montée de l'extrémisme islamique.

La venue du souverain pontife au Bangladesh est un événement pour la petite communauté de 375.000 catholiques (soit 0,24% des 160 millions d'habitants).

La naissance du grand Prophète(sawas), s’avère, à différents niveaux, très importante pour nous les musulmans. En d’autres termes, le jour anniversaire de sa naissance annonce d’innombrables bienfaits. Primo, ce grand prophète a vu le jour dans une conjoncture de l’histoire où l’humanité se caractérisait par deux traits saillants.


En premier lieu, l’homme avait enregistré par rapport à ses ancêtres, de grands progrès sur les plans scientifique, idéologique et intellectuel.

La communauté humaine avait formé dans son giron des philosophes, des savants, des mathématiciens, des praticiens, des physiciens les plus érudits. De grandes civilisations avaient émergé et, il va de soi que sans la science il n’y a pas de civilisation!

Le monde de cette époque a vu l’émergence de nombreuses civilisations, les unes plus brillantes que les autres. Il s’agit du premier trait saillant du monde de cette époque.


Le second trait, qui, conjugué au premier, constitue un ensemble bien étrange, c’est que l’homme de cette époque se trouvait du point de vue de morale et de l’éthique, au plus bas de l’échelle de dépravation et si on n’évoque pas une telle expression, on devrait dire que l’homme était au paroxysme du déclin.

Ce même humain, doté du savoir et de la science, était captif de ses fanatismes, des superstitions, de l’égoïsme, de tyrannie; il était coincé dans les engrenages des appareils gouvernementaux inhumains et tyrans. Le monde de l’époque vivait dans de telles conditions. Si on se réfère aux annales de l’histoire, on pourra constater qu’à cette époque-là, l’humanité entière était captive. Et comme l’a judicieusement noté l’Emir des croyants Ali- béni soit-il - l’homme vivait des moments les plus amers au paroxysme de pression, de tyrannie, de fratricide, de perfidie... Dans ce même sermon, l’Emir des croyants dit: «Les gens ne pouvaient plus dormir d’un sommeil tranquille...» Les événements enregistrés dans les annales de l’histoire tels que la fente dans les créneaux du palais de Kasrã, l’ébranlement des signes d’idolâtrie et d’associationnisme dans les quatre coins du monde, ne traduisaient-ils pas des signes de Dieu et de Sa puissance?

 

Ces signes symboliques expriment une puissance qui a pour tâche de briser les piliers de tyrannie et de corruption, de purifier la science de superstition, et la civilisation de dépravation. Ce fut l’œuvre de notre vénéré Prophète. C’était dans un tel monde que le Prophète a vu le jour et que son avènement a eu lieu. Il se voua corps et âme à émanciper l’homme de l’obscurantisme, de la superstition, de la tyrannie, de la dépravation, des fanatismes. Il changea de fond à comble l’homme, il instaura un nouvel ordre dans le monde. Evidemment, la mission du Sceau des prophètes n’était pas de réformer le monde entier.

Non! Il lui incombait de prendre, via la révélation, les enseignements divins et de les offrir à l’homme pour qu’il en profite dans la vie en les appliquant.

 

Dès lors, comment on en a usé et comment on les a appliqués, c’est un tout autre sujet à débattre. Le vénéré Prophète(sawas) a pleinement assumé sa mission, a achevé son œuvre et a rejoint son Seigneur.


(Propos tenus lors d’une audience accordée aux responsables de l’Ordre de la RII, à l’occasion du jour anniversaire de la naissance du Grand Prophète de l’Islam et de l’Imam Sãdiq(s), 5 septembre 1993)

Le président Donald Trump avait promis de nettoyer les écuries d’Augias. C’est bien ce qui a débuté à Hollywood avec l’affaire Weinstein. À son initiative ou simplement avec son appui, les principaux magnats d’Hollywood sont en train de tomber emportant dans leur chute les puritains du Parti démocrate. Replacé dans le contexte politique des États-Unis, cette affaire précède une opération similaire qui sera engagée contre la Silicon Valley et débouchera sur le Calexit.

Harvey Weinstein avait brillé lors des campagnes des deux Clinton et de Barak Obama, et récolté des fonds énormes pour le Parti démocrate

Ce n’est pas une affaire mineure. Hollywood, l’un des principaux fiefs du pouvoir aux USA, avec ses mœurs érotiques souterraines, vient de subir un assaut simultané, du New York Times [1] et du New Yorker  [2] à la fois ; c’est profondément destructeur, parce que le coup de projecteur sur le sexo-psychopathe israélo-US Harvey Weinstein révèle aussi ses connexions crapuleuses au niveau financier et politique. C’est Ronan, le fils de l’actrice Mia Farrow, qui a mis le feu aux poudres, avec un article qui avait été refusé par la censure sélective de NBC [3]. En effet, Noah Oppenheim, le directeur de NBC, est un coreligionnaire, très proche, de Harvey Weinstein [4].

Pour faire court, ce méga scandale sexuel concernant un légendaire producteur de cinéma, portant sur 64 femmes violées ou harcelées en un demi-siècle, est fort plaisant pour Trump, qui avait failli perdre l’investiture du Parti républicain puritain, pour sa main baladeuse avec des dames ; et il fait grand tort au Parti démocrate dont Hollywood est une sorte de bois sacré ; cela salit à la fois les Clinton (Bill, Hillary et leur fille Chelsea) et le couple Obama [5].

Tout le monde y passe : le chef de la minorité au Sénat, l’Israélo-US Chuck Schumer et même la sénatrice Elizabeth Warren, supposée parangon de pureté. Car Weinstein a été l’un des grands collecteurs de fonds d’Obama [6].

Quelque peu sadique, Harvey, qui a 65 ans, s’était attaqué à des stars, depuis Jane Fonda et Angelina Jolie jusqu’à Gwyneth Paltrow, qui avaient gardé un bien étrange silence syndical avant que l’actrice Rose McGowan ait le culot de faire découvrir les Sodome et Gomorrhe bibliques que sont les royaumes hollywoodiens où siège Weinstein.

Rose Mc Gowan ne s’est pas privée de signaler que le patron d’Amazon et philanthrope Jeff Bezos (l’homme le plus riche au monde, avec près de 90 milliards de dollars [7]), qui est propriétaire du Washington Post, est un rempart protecteur pour la pédophilie ; elle a aussitôt vu son compte Twitter censuré [8]. Le puissant GAFAT (Google, Apple, Facebook, Amazon et Twitter) protègerait-il le réseau sexo-criminel d’Hollywood ?

Certes, la conduite pendulaire et peu édifiante des stars iconiques laisse à désirer ; la jadis admirable Meryl Streep avait couronné Weinstein en le qualifiant de « Dieu », avant de participer ardemment à la curée. Le cercle vicieux, à proprement parler, constitué par l’entente des mondes financier, du divertissement et des médias, a pu s’offrir le luxe de cacher les turpitudes de Weinstein pendant presque un demi-siècle, souligne le New York Times [9].

Tout le monde peut se tromper : Harvey Weinstein avait reçu, il y a à peine deux ans, la médaille humanitaire du Centre Wiesenthal qui se qualifie de « Groupe international pour les droits humains juifs » [10]. Et il avait décroché un Oscar en 1999 pour son Shakespeare amoureux ; il avait brillé lors des campagnes des deux Clinton et de Barak Obama, et récolté des fonds énormes pour le Parti démocrate [11].

Avec un sens politique certain, les personnalités saillantes du dit Parti démocrate ont annoncé qu’elles restitueraient les dons empoisonnés, qui seraient redirigés vers des instituions caritatives ; mais la Fondation Clinton s’est abstenue.

Le Daily Mail, lié au MI6, le services d’espionnage britannique, s’en est donné à cœur joie, étalant le sexo-scandale, et offrant en exclusivité l’info selon laquelle Chelsea Clinton, dont la carrière politique se trouve quelque peu fragilisée, avait refusé de répondre aux journalistes quant à la restitution du quart de million de dollars reçus par la Fondation Clinton de Weinstein ; son père Bill a dû la faire protéger par une équipe de sécurité pour écarter les médias . Apparemment les filles de présidents démocrates se laissent séduire, au plan financier s’entend : Malia, fille d’Obama, jouit actuellement d’une bourse alimentée par Weinstein.

David Walsh, du WSWS boycotté par Google, a fait savoir qu’en 2012, la télévision avec l’industrie du cinéma et de la musique avaient contribué à hauteur de 81 % au financement du Parti démocrate, mais qu’en 2016 la même industrie du divertissement avait versé 23,6 millions de dollars à Hillary, alors que Bernie Sanders n’en obtenait qu’1,2 millions, et Trump à peine 388 000 [12].

Cela aurait-il le moindre rapport avec le rôle de Televisa dans le Mexique néolibéral ?

Les médias antisionistes ont exploité l’étiquette sioniste voyante d’Harvey Weinstein, extrêmement dévoué à l’Israël, au point de déclencher une polémique. Un site web juif a même amèrement critiqué la conduite sectaire de Weinstein [13].

Tout cela ressemble à une divine revanche pour Trump, si durement attaqué par Hollywood. De fait, le scandale le sert, et Steve Bannon, plus trumpiste que Donald lui-même, voit son site Breitbart.com atteindre une popularité frénétique [14]. Mais quelque chose ne colle pas : les turpitudes du serial pervers ont été révélées par le New York Times, qui est pratiquement l’organe du Parti démocrate, et où la cabale de George Soros jouit d’une influence colossale.

S’agirait-il d’un tir allié ? Ou bien d’un règlement de comptes entre groupes israélo-US, au moment où entrent en collision les intérêts du duo Netanyahou/Adelson, les alliés suprêmes du suprématisme trumpien, et ceux de Soros, le plus anti-trumpiste au monde, dont l’un des vassaux au Mexique a exigé l’assassinat public de Trump  [15] ?

Cela relèverait-il d’un règlement de comptes hémorragique au cœur du libéralisme israélo-usien, où l’on voit même Bob, frère et compère de Harvey Weinstein, réclamer sa décapitation, en mode cannibale ? Ou d’une déchirure sanguinaire dans le groupe Soros ? On le saura bientôt.

La dépravation sexuelle de Hollywood, exposée depuis plus de cinquante ans et liée aux mafias du pouvoir, n’est pas une nouveauté. Elle pratique désormais son outsourcing, sa délocalisation, dans la mesure où elle est indissociable du monde financier (les investissements cinématographiques), du divertissement et de l’information, autant que du domaine politique.

Déjà en 1959, le cinéaste maudit et écrivain controversé Kenneth Anger avait publié Hollywood Babylone [16], étalant les secrets les plus sordides de ce milieu, au point d’être interdit aux USA, ce qui contrevenait au premier amendement de la Constitution US ; le livre avait alors été déterritorialisé, et publié en France. Vingt-cinq ans plus tard, le même Kenneth Anger publiait Hollywood Babylone II, qui couvrait la période des années 1920 jusqu’aux années 1970. Il essaya ensuite de publier un Hollywood Babylone III, avec une vaste enquête sur les dépravations de Tom Cruise et de l’Eglise de scientologie. Mais il semble avoir été retenu par la peur d’être assassiné.

Tout compte fait, la légende paléo-biblique de Sodome et Gomorrhe ressemble à un conte de fées, par comparaison avec le puant Hadès hollywoodien dont Harvey Weinstein est en train, bien malgré lui, de soulever le voile.

Traduction 
Maria Poumier

Source 
La Jornada (Mexique)

[1] “Harvey Weinstein Paid Off Sexual Harassment Accusers for Decades”, Jodi Kantor & Megan Twoheyoct, The New York Times, October 5, 2017.

[2] “From Aggressive Overtures to Sexual Assault : Harvey Weinstein’s Accusers Tell Their Stories”, Ronan Farrow, The New Yorker, October 10, 2017.

[3] “How Top NBC Executives Quashed The Bombshell Harvey Weinstein Story”, Huffington Post, October 11, 2017.

[4] “How NBC ‘Killed’ Ronan Farrow’s Weinstein Exposé”, Lloyd Grove, The Daily Beast, October 11, 2017.

[5] “Le soutien d’Harvey Weinstein aux démocrates refait surface et embarrasse Hillary Clinton et Barack Obama”, France Info et AFP, 11 octobre 2017.

[6] “Barack Obama’s Bundlers”, Open Secrets, 2012.

[7] “Amazon CEO Jeff Bezos Becomes Richest Man in the World”, Nucas Noland, Breitbart, July 24, 2017.

[8] “Rose McGowan Torches Jeff Bezos on Twitter : ‘Stop Funding Rapists, Alleged Pedos, and Sexual Harassers’”, Allum Bokhari, Breitbart, October 12, 2017

[9] “Meryl Streep Once Called Harvey Weinstein a ’God,’ Now Actress Is Calling Him ’Disgraceful’”, Janice Williams, Newsweek, October 9, 2017.

[10] “Wiesenthal Center isn’t withdrawing prize given to Harvey Weinstein, but denounces him”, Ben Sales, Jewish Telegraphic Agency, October 9, 2017.

[11] “Chelsea Clinton runs from questions about handing back Harvey Weinstein’s tainted $250,000 donations - and her father deploys security to keep the Press away”, Alana Goodman, Daily Mail, October 14, 2017.

[12] “The politics of the Harvey Weinstein scandal”, David Walsh, World Socialist Web Site, October 12, 2017

[13] “Jewish site refers to Harvey Weinstein as a ‘Jewish kind of pervert’”, Aaron Bandler, Jewish Journal, October 10, 2017.

[14] “NY Attorney General Probes Weinstein Co. ; Woody Allen Next Film Features Sex Between Adult and 15-Year-Old Girl ; Oscar-Winner Haggis : Hollywood Finished”, Jerome Hudson, Breitbart, October 13, 2017.

[15] « El twitt que borró Krauze Kleinbort de Televisa que incita al magnicidio de Trump », Alfredo Jalife-Rahme, November 25, 2016.

[16Hollywood Babylone, Kenneth Anger, Jean-Jacques Pauvert éd., 1959.

 

Le chef du bureau du Leader de la Révolution islamique a déclaré que le chef de la Force Qods du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI), le général Ghassem Soleimani, avait reçu il y a peu une lettre de la part du chef de la CIA et qu’il n’avait pas souhaité la lire.

« Tout récemment, lorsque le général Ghassem Soleimani était à Abou Kamal en Syrie, le chef de la CIA lui a adressé une lettre par le biais d’un officier de liaison. Le général Soleimani a alors déclaré : Je ne prendrai pas cette lettre, je ne la lirai pas et je n’ai rien à leur dire. », a expliqué M. Mohammadi Golpayegani.

A noter que les images du général Soleimani ont été diffusées largement dans les médias du monde entier au moment de la libération d’Abou Kamal.

Le président de la Commission du Conseil de la Fédération (chambre haute du Parlement russe) pour la défense et la sécurité, Viktor Bondarev, trouve dommageable qu’au lieu de se rendre utiles en participant activement au règlement de la crise syrienne et en apportant leur pierre à l’édifice, les États-Unis ne saisissent le fond de la pensée de la Russie et marchent à contresens.

« L’approche des USA concernant l’offre russe sur la crise syrienne est toujours la même, soit ils omettent les propos de la Russie, soit ils font la sourde oreille », a regretté Viktor Bondarev qui était aussi l’ancien commandant en chef de l’armée de l’air russe. 

Cette remarque intervient sur fond des allégations tenues par Rex Tillerson qui avait confirmé avoir trouvé une similarité entre l’approche US et celle des Russes sur la méthode à adopter pour mettre un terme définitif aux hostilités en Syrie.

« À propos de la Syrie, la Russie reste ouverte à toute proposition de coopération. Nous œuvrons sérieusement à vaincre Daech en Syrie et marchons sur une voie aboutissant à la victoire contre le terrorisme et resterons pour toujours en Syrie. Nous coopérons avec la Russie de manière à éviter une guerre intestine en Syrie », avait dit Tillerson. Et d’ajouter : « La Russie et l’Amérique ont tenu des discussions à ce sujet et il existe un point de vue clair là-dessus. »

Les États-Unis cherchent-ils une « libysation » de la Syrie ? Pravda, journal communiste russe, fait état d’informations selon lesquelles les Kurdes de Syrie auraient signé un « accord de paix » avec Daech, ce qui pousserait les analystes à répondre « oui » à la question. 

La chaîne Directorate 4 a diffusé mercredi un reportage qui confirme la signature d’un accord de paix entre FDS (Forces démocratiques syriennes) et Daech. Le texte de l’accord, dont les photos ont été diffusées, prévoit la remise du contrôle de certaines régions pétrolières du nord et de l’est de la Syrie, contrôlées par Daech, aux Kurdes.

Daech et les FDS mettraient ainsi un terme à leurs hostilités avant de procéder à un échange de prisonniers. Interrogé par Pravda, Dimitri Abzalov, directeur du centre de communication stratégique de Russie, estime que cet accord trahit la volonté américaine de jouer un scénario à la libyenne en Syrie.

« Une telle complicité Kurde-Daech peut ne pas être conjoncturelle. Les Kurdes avancent depuis le nord de la Syrie, soit leur zone d’influence vers le sud pour s’emparer de la rive orientale de l’Euphrate. Ce sont les forces qui n’ont cessé de coopérer étroitement avec les Américains tout au long de la guerre. Sur la rive orientale de l’Euphrate, les USA ont déjà dressé leur base militaire pour le grand bonheur de Daech qui y opère tout en bénéficiant du soutien des forces spéciales américaines. L’objectif est clair : les États-Unis cherchent d’une part, à empêcher la fin de la guerre en Syrie via le maintien des foyers de tension et de l’autre, à remettre à leurs alliés le contrôle des zones stratégiques en Syrie. C’est leur manière pour pousser Assad vers la porte de sortie », a déclaré l’expert russe.  

Selon lui, cet ultime acte de sabotage US ne fait que « compromettre les pourparlers politiques de Sotchi » : « Les Américains semblent vouloir appliquer un scénario à la libyenne en Syrie : il s’agit de remettre entre les mains des Kurdes le contrôle des sites pétroliers et gaziers syriens aux FDS. Ce levier de pression énergétique pour un gouvernement syrien qui cherche des ressources en devises pour reconstruire les ruines de la guerre devrait, croient les Américains, pousser Damas à jeter du lest. »

En ce sens, l’aide militaire colossale apportée par Washington aux Kurdes n’était guère destinée à combattre Daech, mais plutôt à renforcer les Kurdes face à Assad. « Mais quoi qu’il en soit, les Kurdes se sont engagés dans une aventure sans lendemain, en faisant confiance aux Américains, car même s’ils ne retournent pas leur arme contre Damas, ils ont fourni suffisamment de prétextes à leurs adversaires pour que ces derniers justifient toute action anti-kurde. Ankara est le premier d’entre eux à les attendre au tournant », a-t-il ajouté. 

Le secrétaire du Conseil de sécurité de la Fédération russe a fait part de la disponibilité de Moscou à retirer ses troupes de Syrie.

C’est en fait ce jeudi 30 novembre et devant un parterre de journalistes que le secrétaire du Conseil national de sécurité russe Nikolaï Patrouchev a annoncé le retrait imminent des troupes russes de Syrie.

« Les préparatifs sont en cours », a déclaré M. Patrouchev aux journalistes sans toutefois préciser de date butoir du départ des contingents russes. « Le moment opportun, a-t-il jugé, n’étant pas encore arrivé. »

En effet, la Fédération de Russie retire en ce moment même sa protection aérienne de Syrie. Cette décision est due à l’extermination de Daech sur le terrain.

Intervenue à la demande du gouvernement syrien dans l’objectif de défaire l’organisation terroriste, la Russie s’est investie dans la lutte anti-Daech depuis le 30 septembre 2015.

Profitant au maximum de sa participation à la conférence annuelle de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), le Premier ministre israélien a prononcé un panégyrique devant les membres de la Communauté pour schématiser tous les bienfaits d’un partenariat avec Israël dans les domaines entrepreneuriaux.

Le sommet des pays de la CEDEAO dans la capitale du Liberia, à Monrovia, a été l'occasion pour le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou de réitérer son souhait de voir un jour Israël retrouver auprès de l'Union africaine (UA) le statut d'État observateur.

"J’espère que nous trouverons un moyen d'ouvrir la voie de l’adhésion d’Israël à l'Union africaine en tant qu'observateur, car ainsi, nous pourrons lui fournir de l'aide et contribuer de la sorte à la construction d’un meilleur avenir pour l'Afrique", a affirmé Netanyahou.

Le journal saoudien Okaz avait prétendu, le dimanche 26 novembre, que le Hezbollah libanais avait financé le Mouvement de la Résistance islamique de la Palestine (Hamas) via des banques algériennes.

Très tôt, le Hamas a réagi à cette fausse nouvelle et l’a catégoriquement démentie. Mardi, le ministre algérien des Affaires religieuses et des Waqfs, Mohamed Aïssa, a officiellement rejeté la nouvelle diffusée par le quotidien saoudien Okaz. Il a réagi avec force aux interventions saoudiennes dans les affaires algériennes en soulignant que l’Algérie ne voulait pas devenir le champ de bataille des conflits sectaires ou ethniques et que ceux qui désirent susciter des conflits devraient le faire chez eux.

Mohamed Aïssa, ministre algérien des Affaires religieuses et des Waqfs. ©Algérie Focus

Lors de la dernière réunion au Caire des ministres des Affaires étrangères des pays membres de la Ligue arabe, le chef de la diplomatie algérienne était absent et son pays n’était représenté que par le délégué permanent de l’Algérie auprès de la Ligue arabe, qui est également l’ambassadeur d’Algérie en Égypte. L’Algérie fait partie des États arabes qui regrettent que la Ligue arabe soit depuis des années sous le contrôle des monarchies arabes du golfe Persique, et Alger est très attentif à ne pas se laisser embarquer dans les prises de position sectaires de l’Arabie saoudite et de ses alliés, notamment lorsqu’il s’agit des déclarations finales de la Ligue arabe au sujet de la Syrie, du Liban ou de l’Iran. Au Caire, l’Algérie s’est également opposée à ce qu’un bloc sunnite dirigé par Riyad soit formé contre le monde chiite. Cela explique pourquoi l’Arabie saoudite considère désormais l’Algérie comme un adversaire, voire un ennemi, en suggérant des liens entre Alger, le Hezbollah et le Hamas, car dans le contexte du rapprochement entre Riyad et Tel-Aviv, les dirigeants saoudiens considèrent les adversaires du régime israélien comme des ennemis du royaume. 

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, en visite en Afrique, a fait part de l’intention du régime de Tel-Aviv d’ouvrir une ambassade au Rwanda dans le sens du projet israélien d'étendre son influence dans les pays du continent noir.

Israël prévoit donc d'ouvrir une ambassade à Kigali, capitale rwandaise comme l'a annoncé mardi 28 novembre 2017 le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu. Une décision qui s'inscrit dans le cadre de l'expansion de la présence israélienne en Afrique. 

Netanyahu qui participait à la cérémonie de prestation du président kenyan, Uhuru Kenyattadu, à Nairobi a prétendu que Tel-Aviv souhaitait jouer le rôle d’observateur dans l’enceinte de l’Union africaine.

Il s’agit de la troisième visite en Afrique en 18 mois de Netanyahu et d'un deuxième voyage au Kenya. 

Israël a, ces dernières années, déployé de vastes efforts pour approfondir ses liens avec l’Afrique avec en toile de fond l’obtention du soutien des pays africains lors de la prise de vote des Nations unies.