Depuis le début de la guerre contre la Syrie, en 2011, la Russie soutient ce pays face à ce qu’elle considère être une agression extérieure. Alors que la presse occidentale explique ce comportement par une solidarité entre des dictatures, Thierry Meyssan en expose les vrais motifs historiques. Il observe que la victoire, qui est aussi celle de Moscou, ouvre une nouvelle période pour la culture orthodoxe en Europe.

تقي زاده
Un lutteur iranien jette l’éponge pour ne pas affronter un adversaire israélien
L’Unité Islamique selon l’Imam al-Khomeiny
La proclamation de la bénéfique « Semaine de l’unité de chiisme et du sunnisme», décidée sur l’initiative de la florissante Révolution Islamique de l’Iran dans le but de consolider l’union spirituelle des Musulmans du monde, est l’un des plus importants, et l’un des apports les plus sacrés de notre Révolution.
L’accueil indescriptible réservé à cette proposition positive et constructive, à l’intérieur du pays et à l’étranger, ainsi que les imposantes cérémonies auxquelles cette proposition a donné lieu après qu’il fut proclamé que le mois de Mars sera consacré, chaque année à la célébration de cette «Semaine de l’unité», dans tous les pays musulmans, prouvent le profond besoin des Musulmans du monde de s’unir, d’être en harmonie et cimentés. Or les embarras et les complications créés par les régimes réactionnaires et «dépendants» de la région et les efforts sans nombre des gouvernements «obéissants» aux superbes du monde pour attiser le brandon de la discorde entre les croyants, sont les signes révélateurs de l’effroi de ceux-ci de voir ces deux parties (le chiisme et le sunnisme) s’unir et s’entendre ...
Nous nous efforcerons, dans cet article et ceux qui suivront, d’expliquer la raison de l’organisation de cette «Semaine», de décrire les effets bienfaisants, ainsi que la nécessité de l’union des Musulmans. Or nous commencerons notre étude par une partie des déclarations aussi précieuses que des joyaux de notre Imam concernant 1a nécessité de l’union de tous les Musulmans, laissant leur analyse et leur étude pour plus tard.
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Au cours des déclarations qu’il fit à la fin du mois de Dey 1360 (1981), devant l’assemblée de nos hôtes étrangers, à l’occasion de la célébration de la «Semaine de l’unité», l’Imam Khomeiny souligna le rôle des colonialistes dans la désunion des Musulmans rappelant en même temps le devoir des croyants musulmans de faire face à ce rôle pernicieux. L’Imam a déclaré dans son discours:
« ... Nous devons faire attention aux activités des ennemis, penser et voir à quoi ils attachent le plus d’importance. Nous devons constater sur quel prestige des Musulmans ils mettent le doigt et comprendre que sur ce qu’ils insistent le plus, cela est le plus nuisible aux Musulmans et à l’humanité. Nous: devons découvrir, en observant leurs déclarations et leurs actes ce qu’ils veulent du juste et prendre des mesures en conséquence. Si vous observez bien, vous constaterez qu’au cours des derniers siècles l’humanité est devenue comme une seule famille. Nous devons comprendre par quelle voie, par quels plans prévus d’avance ont réussi ceux qui veulent dominer les pays du monde, piller les ressources et les richesses de tous. Nous devons comprendre quelle voie ils ont choisie pour arriver à leurs fins.
Or nous devons choisir à notre tour, la voie qui leur est opposée. Nous voyons que de multiples efforts ont été déployés en notre Iran, pour créer le désaccord et la mésentente entre deux «ailes» qui seraient la cause de l’amélioration de nos affaires si elles s’unissaient: il s’agit de l’aile religieuse et de l’aile universitaire. On s’est beaucoup efforcé pour jeter le brandon de la discorde entre ces deux ailes, à telle enseigne qu’on ne pouvait prononcer le nom des religieux à l’université ou bien le nom des étudiants à l’école théologique. Cet effet avait été obtenu à la suite dune vaste propagande. C’est à cause de cette propagande et de notre indifférence que cet état de choses s’est établi. Le coup que nous avons encaissé à la suite de cette mésentente na été pareil à nul autre: il était à vrai dire l’origine fondamentale de tous les autres coups ...
L’université gouvernait le pays et quand elle s’est pervertie, le pays glissa vers la corruption et la direction du territoire aussi vit sa perdition certaine. Tous les maux que nous avons soufferts dans les derniers siècles, notamment au cours des cinquante dernières années, sont venus de l’étranger, à la suite de la vaste propagande pour créer la mésentente entre les frères chiites et sunnites. Ils eurent recours (les ennemis) à tous les moyens pour désunir les deux grandes ailes, de sorte que l’une anathématisait l’autre. Ils (les ennemis) créaient des partis dans le pays.
Cette situation ne concernait pas seulement le nôtre. Les contrées mettaient sur place des partis, qui à leur tour, provoquaient les deux ailes et les poussaient à se heurter. Les partis et leurs chefs ignoraient ce que l’ennemi voulait faire. Chaque parti était l’ennemi de l’autre et chaque couche l’adversaire de l’autre.
Nous remarquons donc que le point sur lequel ils insistent est que nous restions désunis que nous ne nous unissions pas que nous ne soyons pas frères. Ils veulent que les Musulmans, où qu’ils vivent, s’opposent les un: aux autres sous différente: formes.
L’une de ces formes est le nationalisme. L’un déclare qu’il a la nationalité persane, l’autre soutient qu’il a la nationalité arabe. L’un proclame qu’il est de nationalité turque et l’autre crie bien haut qu’il est de nationalité... Ce nationalisme enseigne que tout pays, toute langue doit se dresser contre les autres pays et les autres langues.
Toute cette tendance est justement ce qui contrevient à l’enseignement des prophètes car ceux-ci sont venus apprendre aux hommes, depuis le début c la fin, le sens de la fraternité et de l’amitié. Faisant face à ce enseignement de gens instruits à l’Est ou à l’Ouest sont revenu dans le pays - et consciemment, mais la plupart du temps inconsciemment - pour, propager la notion du nationalisme. Ils ont déclaré que la nation arabe devra être comme ceci et cela, que partant l’Islam et le peuple musulman devront être comme ceci et cela. Ils soutiennent que le peuple persan devra se comporter dune telle manière et le peuple arabe dune telle autre. Ils crient que le blanc est blanc, que la couleur noire est noire, et qu’enfin cette autre couleur est jaune...
Tous ces problèmes, toutes ces notions de désunion proviennent des grandes puissances et des grands satans qui veulent jeter le brandon de la discorde entre les peuples et les individus humains. D’autre part, nous voyons que l’Islam s’appuie sur la fraternité d’autant que toute chose se base sur la fraternité et se résume en elle.
Les superpuissances viennent à savoir que si les commandements et ces mots qui se trouvent dans le vénéré Coran se réalisent, elles ne peuvent plus intervenir et s’immiscer dans les pays.
Constatez vous-mêmes les prodiges dont a été capable le peuple iranien, grâce au Tout-Puissant, au cours des dernières années où les différentes couches populaires de millions d’hommes - soit les couches religieuses, soit les couches universitaires – s’unirent et devinrent actives, et que tout le peuple forma un bloc uni.
Vous avez vu quels miracles a opérés cette fraternité dans un petit pays comme le nôtre dont la population est peu nombreuse par comparaison à la population mondiale. Ces faits extraordinaires étaient le fruit de cette unité et de cette fraternité.
Cette fraternité qui se voit en Iran, cette immense évolution qui s’y déroule unissant en un bloc unique toutes les couches de la population, coalisent les frères chiites et les frères sunnites, fusionnent les universitaires et les étudiants de l’école de théologie, les Turcs, les Arabes et les Persans. Tout cette union, toute cette communion a lieu en Iran. Tous les Iraniens sont unis maintenant. Constatez ce dont a été capable cette unité pour un peuple restreint, dans un pays limité, face aux superpuissances. Ce n’est pas sans raison que les mass media prodiguent leur temps et leurs efforts pour présenter l’Iran aux yeux des Musulmans sous un jour défectueux. Ils s’efforcent de présenter la République Islamique sous un faux jour.
La propagande antiiranienne s’est développée et propagée dans le monde entier. Pourquoi l’Iran a fait l’objet d’attaques de la part des mass media et de leur propagande? C’est parce que le sens de la vraie fraternité s’est développé sur une très grande échelle en Iran. Ils se sont rendu compte que l’unité qui s’est réalisée en Iran et qui a produit des répercussions en d’autre pays musulmans deviendra un grand danger qui anéantira les intérêts des grandes puissances. Si celles-ci ne craignaient pas que la fraternité de l’Iran n’allât se propager dans les autres pays, c’est-à-dire sils savaient que l’Iran est isolé et les autres pays aussi, que la fraternité entre l’Iran et les autres contrées n’aurait pas lieu, ils ne nous attaqueraient peut-être pas avec cette violence.
Cette attaque de la propagande multilatérale a été lancée parce qu’ils se sont rendu compte qu’à la suite de notre unité et de notre cohésion nous les avons évincés d’ici. Si cette union et cette cohésion se manifestera -, la main de toutes les superpuissances seront écartées des ressources et des richesses des Musulmans et ces puissances ne pourront plus dominer les déshérités du monde ... ».
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Comme la déclaré notre magnanime Imam, le seul facteur qui est capable d’écarter des ressources et des richesses naturelles des Musulmans la main pillarde des superbes du monde et de mettre fin à la domination colonialiste de ces derniers, c’est l’unité islamique, l’union, la cohésion et l’entente ...
Espérons le jour où le pacte d’union sacrée des Musulmans renversera le palais de l’injustice des despotes, faisant revivre dans les pays musulmans la grandeur pleine de prestige du début de l’Islam.
Les forces spéciales chinoises bientôt en Syrie
La Chine entend acheminer en Syrie deux contingents, baptisés « Les Tigres de Sibérie » et « Les Tigres de la nuit ».
Selon le site web The Middle East Monitor, la Chine entend acheminer deux contingents de forces spéciales en Syrie, dans le but de soutenir le président syrien Bachar al-Assad.
Pékin a pris cette décision sur fond de ses préoccupations quant à la présence au Turkestan oriental, en Chine, d’éléments terroristes affiliés à Daech.
Le Turkestan oriental fait partie du Turkestan, situé dans l’État de Xinjiang. Les éléments extrémistes qui habitent au Turkestan oriental ont beaucoup aidé le groupe terroriste Daech à combattre le gouvernement d’Assad.
Ce vendredi 24 novembre, le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi a rencontré Bouthaina Shaaban, conseillère du président syrien. Lors de cet entretien, le chef de la diplomatie chinoise a remercié le gouvernement Assad d’avoir lutté contre les éléments extrémistes, originaires du Turkestan oriental. Le gouvernement syrien affirme que quelque 5 000 terroristes, venus du Turkestan oriental, se sont illégalement infiltrés en Syrie, via le territoire turc.
Il ne s’agira pas de la première fois que des militaires chinois sont acheminés vers la Syrie.
En 2015, le gouvernement syrien a autorisé le déploiement de 5 000 soldats chinois dans l’ouest de Lattaquié. Des équipements militaires maritimes et aériens avaient été donnés à ces troupes par la Chine.
La Chine fait partie des cinq grandes puissances du Conseil de sécurité de l’ONU qui ont le droit de veto, dont elle a usé pour défendre la souveraineté de la Syrie.
Choïgou a rencontré le président al-Sissi au Caire
Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, actuellement en visite au Caire, s’est entretenu ce mercredi avec le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi. Était présent à cette réunion, le ministre égyptien de la Défense, Sedki Sobhi.
« Le Caire se félicite des relations étroites qu’il entretient avec la Russie, et souhaite le développement de ces relations dans tous les domaines, d’autant plus que toute la région se trouve devant le grand défi du terrorisme », a déclaré le président al-Sissi au cours de cette rencontre.
Présentant les condoléances du président Poutine et de la Russie pour la mort des dizaines de personnes lors de l’attentat terroriste de la mosquée d’al-Rawdah au Sinaï, Sergueï Choïgou a déclaré que la Russie serait solidaire de l’Égypte dans le combat antiterroriste.
Le ministre russe de la Défense a souhaité que la Russie et l’Égypte développent leur coopération pour renforcer la sécurité et la stabilité de la région.
Les deux parties ont examiné aussi les moyens permettant de promouvoir la coopération militaire et défensive entre Moscou et Le Caire.
Attentat du Sinaï et le projet israélien d’État palestinien alternatif
Depuis longtemps, les stratèges israéliens cherchent un moyen permettant à Tel-Aviv d’expulser les habitants de la Cisjordanie au Sinaï afin qu’Israël puisse réaliser son projet raciste d’établir l’État hébreu dans les territoires occupés palestiniens.
Le quotidien égyptien Echorouk a publié un article signé Mohamed Ismat intitulé « L’empreinte du Mossad et des résidus de Daech ». L’auteur écrit : « Bien qu’on n’ait pas trouvé de preuves d’une implication d’Israël dans le carnage de la mosquée al-Rawda au Sinaï, il est certain que cet attentat terroriste rend service aux milieux sionistes qui essaient depuis longtemps de trouver un moyen leur permettant de faire évacuer les habitants égyptiens du Sinaï afin qu’Israël puisse transférer un jour les habitants palestiniens de la Cisjordanie dans cette région égyptienne. »
« En effet, la ministre israélienne de l’Égalité sociale, Gila Gamliel, a suggéré il y a quelques jours la création d’un État palestinien alternatif dans la péninsule du Sinaï. Les cheikhs des grandes tribus du Sinaï sont convaincus que le Mossad était derrière cet attentat terroriste, non seulement pour préparer le terrain à son projet d’État palestinien alternatif, mais aussi pour pouvoir plus facilement attaquer un Sinaï évacué de ses habitants, en cas d’une éventuelle guerre contre l’Égypte. »
Mohamed Ismat estime que les déclarations de la ministre israélienne et le point de vue des cheikhs du Sinaï laissent penser que la violence au Sinaï rend le plus grand service au régime israélien.
L’auteur ajoute que de nombreux indices montrent que la stratégie globale de l’armée israélienne a été également changée : « Comme l’ancien ambassadeur d’Israël en Égypte, Isaac Levanon, l’a noté après l’attentat de la mosquée d’al-Rawda au Sinaï, la politique d’Israël qui consistait à se préparer à contrer toute attaque ou menace étrangère est remplacée par une soi-disant lutte antiterroriste au-delà des frontières. »
Paris : l’accord nucléaire avec l’Iran n’est pas renégociable
La porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Agnès Romatet-Espagne, a déclaré ce mercredi, lors d’un point de presse, que l’accord nucléaire avec l’Iran « ne doit être ni renégocié ni amendé ».
« Est-ce que Paris souhaite encore ouvrir immédiatement des négociations pour définir l’après-2025 de l’accord nucléaire avec l’Iran ? Pensez-vous que l’Iran et d’autres partenaires seraient vraiment prêts à rentrer dans une telle discussion ? », a demandé un journaliste à la directrice de la communication et de la presse du ministère français des Affaires étrangères.
Pour décrire le point de vue de Paris envers l’accord entre l’Iran et les 5+1 (États-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie, Chine et Allemagne) sur le nucléaire iranien, Agnès Romatet-Espagne a répondu : « La France est attachée à la mise en œuvre rigoureuse, par toutes les parties, de l’accord de Vienne, qui ne doit être ni renégocié ni amendé. Il s’agit d’un accord robuste, dont la bonne application permet d’éviter durant plus de dix ans que le programme nucléaire iranien soit détourné à des fins militaires. »
« Dans le même temps, les dispositions nucléaires du Plan global d’action conjoint ne couvrent qu’une période limitée ; il importe de réfléchir à l’après », a-t-elle toutefois ajouté.
L’Iran condamne le meurtre d’un jeune Iranien par la police américaine
« L’affaire de l’assassinat du jeune Iranien aux États-Unis est suivie sérieusement et fait l’objet d’une enquête », a affirmé ce mercredi 29 novembre le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères.
Le porte-parole de la diplomatie iranienne, Bahram Qassemi, a vivement déploré le cruel assassinat d’un jeune Iranien aux États-Unis et condamné l’attitude violente de la police américaine.

Qassemi n’a pas manqué de compatir à la douleur de la famille de la victime.
« Le ministère des Affaires étrangères s’occupe sérieusement de cette affaire en vue de prendre, dans les plus brefs délais, les mesures nécessaires afin de restaurer les droits des citoyens iraniens. »
Un témoin oculaire dans l’État de Virginie a déclaré au Washington Postla semaine dernière qu’elle avait vu deux agents de police s’approcher de la voiture du jeune homme et tirer à bout portant. Dix jours après le tir, le jeune homme est mort à l’hôpital à cause de ses blessures graves.
Les noms des policiers et la raison de la fusillade n’ont pas été révélés, a écrit le journal, jugeant également difficile de savoir si la fusillade était justifiable.
Bijan ghaisar était un citoyen américain d’origine iranienne.
Par ailleurs, le Haut Conseil des droits de l’homme iranien a condamné cet acte violent en déclarant : « Le gouvernement américain devrait être tenu responsable du meurtre et répondre à l’opinion publique mondiale. »
Le Conseil a ajouté que dans une lettre officielle, il demanderait au secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, et au haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme d’assurer le suivi de l’assassinat et de fournir un rapport.
Le Conseil a également demandé à l’ambassade de Suisse à Téhéran, qui représente les intérêts des États-Unis en Iran, de transmettre au gouvernement américain les inquiétudes de Téhéran sur cette affaire.
Les discussions de Genève sur la Syrie prolongées jusqu’au 15 décembre
L’envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie Staffan de Mistura a annoncé que les discussions de Genève se poursuivraient jusqu’à la semaine prochaine.
À l’issue de sa rencontre avec la délégation du gouvernement syrien, l’envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, a déclaré, le mercredi 29 novembre, que les discussions de Genève sur la Syrie, sous l’égide des Nations unies, se poursuivraient jusqu’à la semaine prochaine.
À noter que le gouvernement syrien s’est opposé à la prolongation des pourparlers de Genève jusqu’au 15 décembre.
L’idée de faire durer les négociations jusqu’au 15 décembre avait été avancée par Staffan de Mistura, mais elle a été rejetée par Damas.
Les pourparlers de Genève-8 ont commencé, le mardi 28 novembre. Au premier jour de ces négociations, Staffan de Mistura s’est entretenu avec la délégation de l’opposition.
La délégation du gouvernement syrien est arrivée aujourd’hui mercredi à Genève pour prendre part aux pourparlers sur la Syrie qui devaient se clôturer vendredi avant d’être prolongés jusqu’à la semaine prochaine.
Conférence de presse de l'ayatollah Araki, secrétaire général du Conseil mondial du rapprochement des écoles islamiques
Au début de son discours, l'ayatollah Araki s'est également félicité de grandes victoires du front de la résistance en Irak et en Syrie. Après la défaite de Daech, nous sommes entrés dans une nouvelle phase des efforts des leaders du monde musulman pour le renforcement de l'unité et de la convergence, a indiqué l'ayatollah Araki.
Le plus grand complot contre le monde islamique préparé par le triangle Sionisme-wahhabisme-impérialisme américaine vise à étendre la discorde dans le monde musulman. Ils veulent détruire la volonté des peuples qui réclament la liberté. Après la défaite de Daech la création de l'umma islamique est certaine, a dit l'ayatollah Araki.
Avec une volonté sérieuse, en coopération avec des organisations et des ONG et avec l'accompagnement du Guide suprême iranien, nous continuons à continuer la voie de l'unité. nous avions accompli de grandes activités dans ce sens au cours de l'année dernière dans le pays et à l'étranger, a-t-il ajouté.
De Catherine II à Vladimir Poutine
Pour construire la Russie moderne, la Tsarine Catherine II décida de faire de sa capitale, Saint-Pétersbourg, le premier centre culturel du monde. Elle enracina son pays dans son fond culturel chrétien orthodoxe, développa l’usage de la langue française et invita les plus grands intellectuels et artistes européens à sa cour, qu’ils soient catholiques, protestants ou orthodoxes, et même musulmans.
Consciente de la perte culturelle que représentait pour l’orthodoxie, donc pour la Russie, le recul du christianisme au Moyen-Orient face à l’intolérance de l’Empire ottoman, elle entra en guerre contre le Sultan. Elle annexa la Crimée, transforma la mer Noire en mer orthodoxe et commença à délivrer la Grande Syrie en prenant Beyrouth [1]. Elle déclara alors que « La Grande Syrie est la clé de la Maison Russie ».
Ce rêve fut repoussé par les Français et les Britanniques lors de la guerre de Crimée (1853) et plus encore par les Bolcheviks qui rejetaient la place de l’orthodoxie en Russie. En 1918, ils jouèrent le jeu de Mustafa Kemal Atatürk pour le compte du trafiquant d’armes Alexandre Parvus, sponsor de Lénine.
Le rêve de la Grande Catherine aura attendu 2017 pour trouver un début de réalisation. Le président Poutine a lui aussi annexé la Crimée et délivré la Syrie, non pas de l’Empire ottoman, mais des jihadistes encadrés par les Français, les Britanniques et les Etats-uniens. La Russie est devenue la puissance protectrice de toutes les populations, quelle que soit leur religion, des rives du Nil aux monts Elbourz.
Le sommet de Sotchi marque le rôle de la Russie au Moyen-Orient élargi. Elle est désormais la puissance protectrice de l’Iran, de la Syrie et de la Turquie ; ces deux derniers Etats ayant basculé du camp de Washington en 1991 à celui de Moscou en 2017.
Le réveil de la culture orthodoxe aura d’importantes conséquences en Europe. Le continent est historiquement divisé entre une zone catholique et protestante à l’Ouest et orthodoxe à l’Est. On discute et on marchande avec Dieu à l’Ouest, on est soumis à sa Grandeur et on L’adore à l’Est. Les structures familiales sont plus inégalitaires à l’Ouest et plus égalitaires à l’Est. Depuis le XIème siècle, cette différence culturelle fracture l’Europe. Durant la Guerre froide, le « rideau de fer » ne respectait pas cette division, la Grèce orthodoxe ayant été rattachée à l’Otan et la Pologne catholique incorporée au Pacte de Varsovie. Aujourd’hui, l’élargissement de l’Union européenne vise prioritairement à imposer le modèle Ouest-Européen aux pays de culture orthodoxe. On peut dés aujourd’hui prévoir la dissolution de l’Union européenne et le triomphe du modèle culturel ouvert de Saint-Petersbourg.
Les chrétiens d’Orient ne se sont jamais sentis concernés par les différences culturelles intra-européennes, mais les Européens les ont toujours perçus soit comme catholiques, soit comme orthodoxes. Dès 1848, la France avait ainsi imaginé de déplacer les catholiques et maronites de Syrie en Algérie et d’exterminer les orthodoxes. Paris pensait utiliser ces arabes chrétiens fidèles à Rome pour surveiller les musulmans algériens. A défaut, il finit par s’appuyer sur les juifs locaux (décret Crémieux) et leur confier cette mission (1870). Plus récemment, durant les guerres d’Iraq et de Syrie, les Européens de l’Ouest accueillirent de nombreux chrétiens d’Orient, en réalité exclusivement des catholiques, jamais des orthodoxes.
Pour la Syrie, l’œuvre du président Poutine est l’occasion de revenir à ses propres fondamentaux après l’expérience des jihadistes qui souhaitaient imposer à tous leur unique modèle culturel : la Syrie n’est grande que lorsqu’elle prend soin de toutes ses populations, sans exception. Au départ, Vladimir Poutine pensait organiser un « Congrès des Peuples syriens » à Sotchi. Il a finalement reconnu qu’en Syrie, à la différence de la Russie, aucune communauté n’a de territoire à elle, toutes vivent mélangées dans leur unique patrie. Ce sera donc un « Congrès du dialogue syrien ».
Source
Al-Watan (Syrie)
[1] Beyrouth comme Jérusalem font partie de la Syrie historique. Le Liban n’a été créé que par les accords Sykes-Picot, durant la Première Guerre mondiale. Israël fut initié un peu plus tard par la Déclaration Balfour et proclamé en 1948.