Dans un monde où les images comptent plus que les réalités, la presse évoque un référendum démocratique pour l’indépendance du Kurdistan iraquien. Cependant, outre que constitutionnellement ce référendum devrait se tenir dans tout l’Iraq et non pas uniquement dans la zone indépendantiste, plusieurs millions d’électeurs non-kurdes ont déjà été chassés de chez eux et ne pourront plus y retourner. Dans les bureaux de vote, seuls les indépendantistes surveilleront la régularité de ce scrutin. Thierry Meyssan révèle cette escroquerie et les intérêts impérialistes qu’elle cache.

تقي زاده
Irak : les positions du PKK visées par l’armée turque, 5 tués
Cinq membres du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan), ont été tués dans des opérations aériennes et terrestres effectuées par l’armée turque, contre les positions de ce groupe considéré comme terroriste par Ankara.
L’aviation turque a réalisé plusieurs attaques depuis mardi, 26 septembre, sur les positions du PKK dans les régions de Zap et Avasin-Basyan dans le nord de l’Irak, a rapporté le site web du quotidien turc, Daily Sabah.
En outre, plusieurs dépôts d’armes et de munitions et des tranchées appartenant aux militants kurdes ont été détruits dans les frappes.
Selon un autre rapport fourni par l’agence Anadolu, 5 membres du PKK ont été tués dans les opérations anti-terroristes de l’armée turque dans la province méridionale et montagneuse de Hakkâri.
Selon les chiffres officiels, quelque 1.200 civils et membres du personnel de sécurité turcs ont été tués dans des attaques du PKK, depuis la reprise des combats en juillet 2015 entre le gouvernement turc et le groupe PKK.
Kurdistan : ce que cache le référendum
- Sur cette affiche électorale, la carte du « Kurdistan indépendant » déborde de la région autonome iraquienne sur les territoires iraquien et syrien.
Le référendum pour l’indépendance du Kurdistan est un jeu de dupes. Les États-Unis qui le soutiennent sous la table, s’y opposent en public. La France et le Royaume-Uni font de même, espérant que Washington réalisera leur vieux rêve. La Russie n’est pas en reste, laissant entendre que bien qu’opposée à tout changement unilatéral, elle pourrait soutenir l’indépendance… tout au moins si tout le monde admet l’indépendance de la Crimée et par voie de conséquence, son rattachement à Moscou.
Le degré d’hypocrisie des membres permanents du Conseil de sécurité est tel qu’ils ne sont pas parvenus à statuer sur cette question, malgré leur apparente unanimité. Ils n’ont pas adopté de résolution (c’est-à-dire de texte ayant force de loi internationale), ni de déclaration présidentielle (c’est-à-dire une position commune des membres du Conseil), tout juste un insipide communiqué de presse lors de leur réunion du 19 septembre [1].
Il existe actuellement huit États non reconnus : l’Abkhazie, Chypre-Nord, le Haut-Karabagh, le Kosovo, l’Ossétie, le Sahara occidental, le Somaliland et la Trasnistrie. Tandis que deux régions européennes espèrent leur indépendance : la Catalogne et l’Écosse. Toute modification du statut du Kurdistan iraquien aura des conséquences sur cette dizaine d’autres pays.
L’indépendance du Kurdistan iraquien serait un tour de force, dans la mesure où il s’agirait de déplacer le Kurdistan, tel qu’il a été reconnu par la Conférence de Sèvres en 1920, du territoire turc actuel au territoire iraquien. Certes, tout le monde s’est habitué à utiliser le mot Kurdistan pour désigner cette région dont Londres et Washington ont supervisé depuis 1991 le nettoyage ethnique lent et continu.
Lors de « Tempête du désert », cette région hébergeait une majorité d’Iraquiens kurdes. Londres et Washington en firent une zone de non-survol pour l’armée du président Hussein. Ils y placèrent autoritairement au pouvoir un de leurs collaborateurs de la Guerre froide, Massoud Barzani, qui débuta le déplacement des populations non-kurdes. Ce même Barzani, quoi qu’élu par deux fois depuis, se maintient au pouvoir depuis plus de deux ans sans mandat. L’Assemblée nationale qui exige son départ, ne s’est réunie qu’une fois depuis la fin de son mandat, pour voter le principe du référendum, mais en l’absence du Goran ; un parti qui ne cesse de dénoncer le système féodal des Barzani et des Talabani, le népotisme et la corruption qui en découlent. Dans les faits, Massoud Barzani occupe le pouvoir de manière ininterrompue depuis 26 ans.
De 1991 à 2003, les non-Kurdes ont progressivement quitté la zone de non-survol, de sorte que celle-ci a été proclamée Kurdistan iraquien lors de la défaite du président Hussein.
Le 1er juin 2014, les services secrets d’Arabie saoudite, des États-Unis, d’Israël, de Jordanie, de la région autonome du Kurdistan iraquien, du Qatar, du Royaume-Uni et de Turquie ont organisé à Amman (Jordanie) une réunion préparatoire de l’invasion de l’Iraq par Daesh. Nous connaissons l’existence de ce meeting par le document turc qu’Özgür Gündem a immédiatement publié [2]. Ce quotidien —auquel j’ai collaboré– a été fermé depuis par le « sultan » Recep Tayyip Erdoğan [3].
Selon ce document, il a été convenu de coordonner Daesh et la région du Kurdistan iraquien. Le premier a lancé une offensive éclair pour s’emparer de Mossoul, tandis que la seconde s’est emparée de Kirkouk. Le président Massoud Barzani s’était rendu quatre jours plus tôt en Jordanie rencontrer des participants à cette réunion. Il veilla à ne pas y participer, mais y fut représenté par son fils Masrour, le chef de son propre service de Renseignement.
Lorsque Daesh a envahi la partie d’Iraq que les États-Unis lui avaient préalablement attribuée, il fit prisonniers au passage les yazédis et les réduisit en esclavage. L’immense majorité des yazédis est kurde, mais conformément à l’accord d’Amman, les Barzani voisins ne sont pas intervenus, y compris lorsque certains ont fui dans les montagnes de Sinjar. Ces fuyards furent en définitive sauvés par des commandos du PKK turc. Les kurdes turcs les ont tous sauvés qu’ils soient kurdes ou non. Ils utilisèrent cette victoire pour demander leur reconnaissance par les Occidentaux (qui les considèrent depuis la Guerre froide comme des terroristes). La réécriture actuelle de cette affaire par les Barzani ne saurait effacer ce crime contre son propre peuple [4]. Au demeurant, depuis la libération de leurs terres, les yazédis restant sur place ont proclamé leur propre gouvernement autonome. Ils refusent d’être administrés par d’autres kurdes, de sorte que tous les yazédis boycottent le référendum [5].
Un autre célèbre kurde participait à la réunion d’Amman : l’islamiste Mullah Kerkar. Celui-ci était emprisonné en Norvège où il purgeait une peine de cinq ans de prison pour avoir menacé de mort à la télévision la future Premier ministre, Erna Solberg. Il se rendit à ce sommet à bord d’un avion de l’Otan et réintégra sa cellule les jours suivants. Il révéla alors son allégeance à Daesh. Il ne fut pas jugé pour appartenance à une organisation terroriste, mais bénéficia d’une remise de peine de deux ans et fut libéré. Il dirigea alors Daesh en Europe, depuis Oslo, sous la protection de l’Otan. Manifestement, le réseau Stay-behind de l’Alliance atlantique fonctionne toujours [6]
Ayant annexé Kirkuk, le gouvernement régional du Kurdistan iraquien étendit à la zone le nettoyage ethnique que ses membres avaient perpétré dans la zone de non-survol de 1991 à 2003.
- On peut être rassuré : le président inamovible Barzani a assuré qu’il ne prendrait pas de mesures de rétorsion contre les électeurs qui voteraient “Non”.
Le président non-constitutionnel Barzani a annoncé que toutes les populations du Kurdistan iraquien et des territoires annexés pourront participer au référendum. Toutes ces régions hébergeaient plus d’une douzaine de millions de citoyens en 2013. Mais aujourd’hui trois millions de citoyens non-kurdes ont été contraints de les fuir. Ce sont donc des électeurs choisis qui ont été appelés aux urnes pour décider de l’avenir, non seulement à la place des habitants légitimes expulsés, mais aussi de tous les autres Iraquiens.
Pour participer à ce référendum, il faut : habiter au Kurdistan ou dans les régions annexées ;
avoir plus de 18 ans ;
s’être fait enregistrer avant le 7 septembre sur les registres électoraux ;
et pour les personnes réfugiées à l’étranger, s’être fait enregistrer pour pouvoir voter électroniquement… ce qui suppose qu’elles présentent d’abord leurs papiers à l’autorité électorale du Kurdistan dont elles ont été chassées.
Au demeurant, les Barzani ont une conception particulière des populations appelées à voter. En 1992, ils n’ont compté que 971 953 votants, mais une décennie plus tard, en 2014, ils étaient soudain 2 129 846 et trois ans plus tard, le 25 septembre 2017, ils étaient 3 305 925.
L’indépendance donnera aux clans Barzani et Talabani des moyens supplémentaires pour poursuivre leurs affaires. Elle offrira également à l’Israël la possibilité de mettre en œuvre certains de ses objectifs militaires. Depuis la fin des années 90 et le développement des missiles, Tsahal a abandonné sa stratégie d’occupation des « marches », c’est-à-dire des territoires juste à l’extérieur de ses frontières (Sinaï, Golan, Sud du Liban). Au contraire, il entend neutraliser l’Égypte, la Syrie et le Liban en les prenant à revers. Tel-Aviv a donc soutenu la création du Soudan du Sud, en 2011, afin d’y placer des missiles pointés sur L’Égypte, et soutient aujourd’hui celle du Kurdistan afin d’y placer des missiles pointés sur la Syrie.
Selon Israel-Kurd, largement cité par la presse turque, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, s’est engagé auprès de Massoud Barzani à transférer 200 000 Israéliens dans le nouvel État pour « aider » à l’administrer [7].
Selon sa logique, pour Tsahal l’idéal serait d’étendre le territoire du Kurdistan iraquien, non seulement à Kirkouk, mais au Nord de la Syrie. C’est le travail du YPG et de son « Rojava ». Cet État autonome auto-proclamé est un long corridor joignant le Kurdistan iraquien à la Méditerranée, occupé par les troupes états-uniennes qui y ont illégalement installé plusieurs bases militaires.
Huit mois avant la réunion d’Amman, une chercheuse du Pentagone, Robin Wright, confirmait l’accord de son pays à ce projet [8]. À l’époque, les Barzani assuraient encore défendre l’ensemble des kurdes, y compris ceux résidant en Turquie et en Iran. Madame Wright expliqua doctement que ce projet était impossible, mais publia la carte du « Sunnistan » attribué à Daesh et du « Kurdistan » attribué aux Barzani en Iraq et en Syrie.
Le Pentagone vient d’ailleurs d’attribuer un appel d’offres, en août dernier, pour acheter et transférer en Syrie 500 millions d’armes et de munitions principalement ex-soviétiques [9]. Les 200 premiers camions ont été livrés au YPG à Hasakeh, les 11 et 19 septembre, via le Kurdistan iraquien, sans être attaqués par les jihadistes [10]. Le ministère russe de la Défense vient de rendre publiques des photographies satellitaires d’un camp des Forces spéciales US en plein territoire de Daesh, vivant en bonne intelligence avec les kurdes et les jihadistes [11].
Mais puisqu’on nous dit que ce « Kurdistan indépendant » est un projet kurde, pourquoi en douterions-nous ?
Source
Al-Watan (Syrie)
[1] « Déclaration du Conseil de sécurité sur le Kurdistan iraquien », Réseau Voltaire, 21 septembre 2017.
[2] « Yer : Amman, Tarih : 1, Konu : Musul », Akif Serhat, Özgür Gündem, 6 juillet 2014.
[3] Ceux de ses journalistes qui ont échappé à la purge et sont parvenus à fuir, ont créé le quotidien électronique Özgürlükçü Demokrasi hors de Turquie.
[4] « La réécriture du massacre du Sinjar », Réseau Voltaire, 11 septembre 2017.
[5] “Establishment of the Provisional Government of Ezidikhan”, Voltaire Network, 25 July 2017.
[6] « La guerre secrète en Norvège », par Daniele Ganser, Réseau Voltaire, 25 juillet 2013. Cet article est extrait de : Les Armées Secrètes de l’OTAN, de Daniele Ganser, Demi-Lune, 2007.
[7] « 200 000 Israéliens attendus au « Kurdistan » dès la proclamation de l’indépendance », Réseau Voltaire, 19 septembre 2017.
[8] “Imagining a Remapped Middle East”, Robin Wright, The New York Times Sunday Review, September 28, 2013.
[9] “Heikle Fracht aus Ramstein”, “Millionen Schuss Munition für Kalaschnikows”, Frederik Obermaier & Paul-Anton Krüger, Süddeutsche Zeitung, 12. & 20. September 2017.
[10] « 200 camions d’armes et munitions livrés par le Pentagone au YPG », Réseau Voltaire, 22 septembre 2017.
[11] « Le ministère russe de la Défense diffuse des photos des Forces US stationnées chez Daesh », Réseau Voltaire, 24 septembre 2017.
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La fin d’un tabou en Irak
Réactions des musulmans de Russie aux évènements du Myanmar
Karbala, un événement à la hauteur du monde
Iran: hommage national au martyr Hojaji
Les cérémonies funéraires du martyr Hojaji ont commencé sur la place d’Imam Hossein (béni soit-il) en présence d’une grande foule.
Pour mémoire, Mohsen Hojaji a été égorgé par les terroristes de Daech, le 9 août en Syrie, près de la frontière avec l’Irak. Il était membre de l’équipe des conseillers militaires iraniens en Syrie.
Le commandant de la Force Qods, l’unité d’élite du Corps des gardiens de la Révolution islamique d’Iran (CGRI), le général Qassem Soleimani a assuré à la famille du martyr Hojaji que « vengeance sera nôtre ».
« Nous éradiquerons le wahhabisme et le terrorisme du monde musulman », a-t-il promis.
Haïder al-Abadi: le référendum kurde illégal, puisque non constitutionnel
Selon une dernière information, le taux de participation au référendum sur l'indépendance du Kurdistan d'Irak s'élève à 72%. Mais le résultat est totalement "inacceptable" puisque "non constitutionnel" pour Bagdad. Lundi, le Premier ministre a déjà donné l'attitude aux forces armées nationales d'intervenir au Kurdistan d'Irak pour y rétablir l'ordre.

" Nous ne traiterons ni avec le référendum ni avec ses résultats, dans la mesure où il affecte l’unité de l’Irak et la sécurité de la région ", a affirmé le Premier ministre irakien, lors d'une visite au Centre de commandement des forces conjointes.
" La tenue de ce référendum était illégitime et la cour suprême a déjà émis son verdict à ce propos. Cependant, ce référendum illégal a eu lieu. Dans une telle conjoncture, c'est la Constitution qui doit trancher. Dans le cas des différends sur certaines clauses de la Constitution, on recoure à la Cour suprême. Par conséquent, aucune partie ne peut faire une interprétation de la Constitution ", a-t-il indiqué.
La chaîne de télévision kurde Rudaw a fait part lundi d'un taux de participation de 72% au référendum de lundi dans la région autonome du Kurdistan irakien. Selon la commission électorale, sur 4 millions 581 mille inscrits sur la liste des électeurs, quelque 3 millions 375 mille électeurs sont allés aux urnes. Aucune information officielle n'a pour l'heure été rendue publique.
" Bien que le référendum ait eu lieu, la communauté internationale a évité de le reconnaître. L'étonnant est que les responsables kurdes ont organisé le référendum sans aucun observateur impartial ", a expliqué Al-Abadi. Il a ajouté: " Ce référendum et son résultat sont par conséquent dépourvus de toute validité. Les responsables kurdes tenaient à connaître le point de vue de l'opinion publique kurde sur la question de l'indépendance. Nous n'avons pas l'intention d'aller à la table des négociations, car le principe même du référendum était erroné, dans la mesure où le président du Parlement de la région autonome du Kurdistan l'a qualifié aussi d'illégitime."
Al-Abadi a déclaré que son gouvernement mettrait en oeuvre des mesures afin de préserver l’unité du pays.
" Il s’agit d’un acte qui contrevient à la Constitution et à la coexistence pacifique. Nous prendrons des mesures pour préserver l’unité du pays. Le référendum s'est tenu au moment où les Irakiens s'étaient unis pour lutter contre le terrorisme. Mais cette démarche des responsables kurdes attisent les litiges ethnico-religieux ", a-t-il souligné.
Et d’ajouter: " Nous n’abandonnerons pas nos citoyens kurdes mais nous refusons l’établissement d’un État ethnique et raciste."
Si le oui risque de l'emporter à 93% des intentions de vote à Erbil, ville de Barzani, Souleimaniye, autre ville kurde, a largement boudé le référendum, la population étant inquiète des répercussions d'un vote "non naturel" dont l'idée est importée de l'extérieur.
Référendum kurde: la Turquie surfe sur la vague
Un convoi des forces commandos a été envoyé près de la ville frontalière turque de Reyhanli, à proximité de la frontière avec la Syrie. Le référendum sur l'indépendance du Kurdistan semble avoir fourni à Ankara le prétexte nécessaire au déploiement de ses troupes aussi bien en Syrie qu'en Irak.
Des convois militaires composés de véhicules militaires blindés et des forces commandos ont atteint lundi 25 septembre la région frontalière de Reyhanli, dans la province méridionale de Hatay.
La frontière syrienne est la région névralgique de la lutte entre Turcs et Kurdes. Suite au référendum pour l’indépendance du Kurdistan irakien, Ankara devrait renforcer dans les jours qui viennent ses troupes à la frontière.
La Turquie considère le référendum du 25 septembre comme une « grave erreur », un « geste illégitime et inacceptable » et examinerait "l’option militaire".
Le ministre syrien des A.E. a dénoncé lundi la Turquie comme étant le principal responsable de "ce qui se passe au Kurdistan irakien et syrien".
Le MAE syrien fustige les politiques « erronées » d’Ankara
Pour le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid al-Mouallem, les évolutions dans le Kurdistan irakien et le nord de la Syrie sont les conséquences des politiques erronées de la Turquie.
« Ce qui se passe aujourd’hui dans le Kurdistan irakien et le nord de la Syrie, est la conséquence des décisions politiques inappropriées mises en place par le gouvernement turc en soutien aux groupes terroristes », a insisté le chef de la diplomatie syrienne.
Dans une interview accordée à la chaîne Al-Mayadeen basée à Beyrouth, Walid al-Mouallem a déclaré que son pays « ne reconnaît qu’un Irak unifié et ne reconnaîtra aucun nouveau pays né du démembrement de l’Irak ».
Critiquant les positions erronées d’Ankara dans la région, le haut diplomate syrien a déclaré que les récentes évolutions dans le Kurdistan irakien et le nord syrien sont « les effets des décisions erronées du gouvernement turc qui a tenté d’affaiblir les gouvernements centraux en soutenant les groupes terroristes actifs dans la région. La Turquie a manifestement instrumentalisé la question du Kurdistan irakien à son profit »
Revenant sur la question de la lutte contre Daech et les groupes terroristes actifs en Syrie et en Irak, qui est la priorité des priorités de Damas, Walid al-Mouallem a insisté sur le fait que cette lutte ne doit pas passer par la déstabilisation d’autres pays.
Évoquant les négociations d’Astana-6 à l’issu desquelles la Turquie s’est imposée aux côtés de l’Iran et de la Russie comme le garant du cessez-le-feu dans la province syrienne d’Idlib, al-Mouallem a déclaré que "l'accord d'Astana sur la zone de désescalade serait un test pour Ankara et son engagement."
