تقي زاده

تقي زاده

L’administration américaine guette le moindre prétexte pour suspendre l’accord sur le nucléaire iranien, The New York Times évoque les trois options que Trump a choisi afin de réaliser son rêve.

« Les inspecteurs nucléaires ont compliqué les tentatives du président Trump de trouver, par tous les moyens, un prétexte qui va pouvoir accuser l’Iran de violer l’accord avec les États-Unis et les 5 autres puissances mondiales. Selon la déclaration de l’Agence, les dernières inspections ne trouvent aucune preuve que le pays aie enfreint l’accord », indique le journal.

Le président américain Donald Trump. ©CNN

 

« M. Trump n’a pas caché son désir de supprimer cette entente, même malgré les objections de plusieurs de ses principaux responsables de la sécurité nationale. Mais les rapports de l’Agence internationale de l’énergie atomique lui rendent la tâche plus difficile pour créer un argument valable pour accuser l’Iran de violation du plan global d’action conjoint. »

« Les résultats, qui ont déjà été communiqués aux États membres de l’agence et qui ont rapidement été divulgués, étaient sans surprise. Bien qu’ils rendent politiquement difficiles les efforts de Trump de justifier l’annulation de l’accord, qu’il qualifie de “terrible accord”, cela n’empêche pas sa propre conclusion selon laquelle l’Iran enfreint l’accord sur son programme nucléaire », écrit The New York Times selon lequel, Trump a maintenant trois options sur la table :

« La première consisterait à simplement supprimer l’accord existant, déclarant que, si l’Iran respecte l’accord, il viole pourtant l’« esprit » du texte en continuant à tester les missiles et à seconder les organisations jugées terroristes par Washington et qui opèrent en Syrie et en Irak. Mais, cette approche affronterait de multiples problèmes. Dans ce cas, l’Iran se permettrait de produire autant d’uranium ou de plutonium enrichis qu’il le souhaite, c’est pourquoi le secrétaire d’État, Tillerson et le conseiller en sécurité nationale de Trump, le lieutenant-général H. R. McMaster, ont plaidé contre cette suppression. »

« Une autre option serait de déclarer que l’Iran était en non-conformité avec le plan d’action conjoint, mais Washington continue cependant à mettre en application l’accord », selon certains responsables de l’administration. Cela permettrait aussi d’éviter un vote au Congrès sur la réimposition des sanctions, et de désamorcer, ou du moins de retarder, une rupture avec les partenaires européens.

« Une troisième option, selon le clan Trump, serait la mise en place d’un test que Washington voudrait que l’Iran échoue. Cela nécessiterait de fournir des renseignements liés au nucléaire iranien pour l’Agence. De tels renseignements permettraient à l’Agence de poser la demande d’une nouvelle inspection des installations nucléaires iraniennes, ce que l’Iran juge intolérable. »

Jusqu’à présent, selon les responsables, aucun renseignement spécifique de ce genre n’a été fourni par Trump.

Pourquoi les États- Unis menacent -ils de bombarder les terroristes de Daech sur leur trajet vers la ville frontalière d'Abou Kamal? Y-a-t-il réellement une crainte de voir les " 300 terroristes" évacués à Abou Kamal fuir la vigilance des forces de la Résistance et s'infiltrer en Irak voisin? Le secrétaire général d’Asa'ib Ahl al-Haq, issu des forces populaires irakiennes, voit à travers cette campagne de dénigrement anti-Hezbollah lancée depuis quelques jours et nourrie par certains courants irakiens, une manœuvre de diversion. 

Le secrétaire général d’Asa'ib Ahl al-Haq a mis en garde le chef du kurdistan irakien, Massoud Barzani, contre les tentatives visant à faire oublier la question de Kirkuk, cette région à majorité kurde qui est pétrolifère et vers laquelle lognent sans cesse les puissances étrangères. Kirkouk est une ville du nord de l'Irak, capitale de la province homonyme.

Le secrétaire général d’Asa'ib Ahl al-Haq, Qaïs al-Khazali. ©AFP

« Certains cherchent à agrandir la question de l’évacuation des éléments de Daech vers la région d’Abou Kamal en Syrie afin de marginaliser la question de Kirkuk », a prévenu le secrétaire général du mouvement populaire irakien Qaïs al-Khazali, en allusion à la demande formulée par le président du Kurdistan irakien à l'adresse des habitants de Kirkuk. Barzani leur a demandé de participer au référendum de 25 septembre. 

Évoquant la question du référendum d’indépendance du Kurdistan irakien, prévu le 25 septembre, Qaïs al-Khazali a qualifié d’« extrêmement dangereuse » cette décision, car « les régions dominées par les kurdes en dehors des frontières du Kurdistan irakien seraient considérées comme « occupées » après cette autonomie, a-t-il averti.

« Au nom de la Constitution irakienne, toutes les régions dominées par les Kurdes appartiennent à l’Irak et font partie de son intégrité territoriale et en cas d’une éventuelle indépendance du Kurdistan irakien, aucune autorité du pays ne tolérerait leur occupation », a précisé le leader d'Asa'ib Ahl al-Haq avant d’insister sur le fait que le peuple irakien, de part son expérience, « sait comment réagir face aux occupants ».

Kirkouk est le plus grand gisement pétrolier d'Irak, et l'un des plus grands du monde. Il a une importance historique considérable. Il a été découvert le 15 octobre 1927alors que l'Irak était sous occupation britannique. À la fin du « règne » de Saddam Hussein ( invasion américaine de 2003), le gisement a été surexploité par les compagnies étrangères présentes sur le marché pétrolier d'Irak. Actuellement, le gisement produit quelque 600 kbbl/j, ce qui en fait le deuxième producteur du pays après Rumaila.

 
 
 

En visite en France, le Premier ministre libanais Saad Hariri a accordé, ce vendredi 1er septembre, une interview exclusive au quotidien français Le Monde.

Saad Hariri s’est attardé sur les récentes déclarations des autorités israéliennes qui accusent l’Iran d’avoir inauguré, en cachette, une usine de fabrication de missiles au Liban afin de procurer au Hezbollah des missiles téléguidés.

« De telles accusations font partie de la campagne anti-iranienne d’Israël, destinée à duper l’opinion publique. Les Israéliens propagent toujours des désinformations et ils connaissent bien les campagnes d’intoxication. Ils disent que le Liban est contrôlé par le Hezbollah, mais ce n’est pas vrai. Le Hezbollah fait partie du gouvernement et il bénéficie du soutien populaire, mais cela ne signifie pas que le Liban est entièrement sous la direction du Hezbollah. Le problème avec Israël, c’est qu’elle ne cessent de parler de la guerre sans jamais faire allusion à la paix ».

Interrogé sur l’accord, récemment scellé entre le Hezbollah, l’armée syrienne et Daech, le Premier ministre libanais a déclaré que lui-même et le président Michel Aoun avaient autorisé le transfert des terroristes, tout en ajoutant que leur transport en bus vers l’est de la Syrie avait été décidé par le Hezbollah et le gouvernement syrien.

« Pour nous, le plus important, c’est la sécurité de nos soldats. Il y avait eu, en 2014, une très grande bataille contre Daech et des soldats avaient été enlevés et tués par ce groupe. Nous ne savions pas où ils étaient enterrés. Nous ne voulions non plus, avoir d’autres morts. Nous avons donc renforcé notre siège et eux ont alors proposé des négociations. Ils nous ont donné des informations sur les lieux où se trouvaient les corps de nos soldats. En échange, ces combattants ont pu quitter le territoire libanais avec leur famille et sans aucun danger », a déclaré le Premier ministre libanais, cité par Le Monde.

Les États-Unis ont annoncé qu’ils ne permettraient pas au convoi d’éléments du groupe terroriste Daech d'être évacué du Qalamoun à destination de la ville syrienne d'Abou Kamal près de la frontière irakienne. Est-ce par souci de voir ces élements s'infiltrer depuis la Syrie vers l'Irak? rien n'est moins sûr. 

 

Le colonel Ryan Dillon, porte-parole de la coalition internationale, a déclaré, dans la nuit du vendredi 1er septembre à samedi, que le convoi d’éléments de Daech et des membres de leurs familles se trouvait actuellement dans une région, dominée par les forces de l’armée syrienne.

Il a ajouté que la coalition américaine n’avait pas bombardé le convoi de Daech et qu’elle avait seulement frappé un char, un blindé et des véhicules des terroristes afin de les empêcher de s’approcher de la frontière d’Irak et cela « dans le cadre des lois des conflits armés ».

Selon le colonel Ryan Dillon, la coalition américaine a demandé à la Russie de faire savoir au gouvernement syrien qu’elle ne permettrait pas que le convoi de Daech se dirige plus vers l’est de la Syrie et de la frontière irakienne.

Il a souligné que la coalition ne faisait pas partie de l’accord, signé entre le gouvernement syrien, le Hezbollah et Daech, réclamant très clairement la part américaine du gateau de tout accord qui est conclu désormais sur le territoire syrien. 

Le colonel Ryan Dillon, porte-parole de la coalition dirigée par les États-Unis, lors d'une conférence de presse à Bagdad, en Irak, le 24 août 2017. ©AP

Assiégés par l’armée syrienne, les combattants du Hezbollah et les soldats de l’armée libanaise, les terroristes de Daech, opérant sur les zones frontalières syriennes et libanaises, ont fini par accepter une trêve et un accord d’évacuation.

L’accord contraignait les terroristes de Daech à relâcher les personnes qu’ils avaient retenues en otage et à remettre les corps des combattants qui avaient été tuées pendant les derniers combats.

En vertu de cet accord, les terroristes de Daech et les membres de leurs familles seront évacués vers la ville syrienne d’Abou Kamal, située dans la province de Deir ez-Zor. Or les Américains ne veulent pas de Daech dans cette ville qu'ils comptent faire occuper par leurs mercenaires avant l'arrivée de l'armée syrienne et de ses alliés.

La coalition américaine a bombardé, il y a quelques jours, le convoi d’autocars de Daech.

Repris par le site Al Monitor, l’écrivain israélien Akiva Eldor prévoit la « fin » d’Israël dans moins de 25 ans.

L’ex-directeur du bureau de Haaretz aux États-Unis en est sûr : le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu est un « cadeau pour les ennemis d’Israël » de par sa gestion catastrophique et ses politiques sans lendemain. « Cette gestion provoquera l’anéantissement d’Israël dans moins de 25 ans, bien plus rapidement que ne l’a prévu l’Iran », estime-t-il. 

L’article pose une question : « Quel est le dénominateur commun entre les dirigeants israéliens et iraniens ? Et bien les deux groupes prédisent une courte vie à Israël ! Le 25 août le nouveau commandant en chef de l’armée iranienne, le général de brigade Abdol Rahim Moussavi a affirmé qu’Israël ne serait plus là dans 25 ans. Deux ans plus tôt, c’était le Guide suprême iranien qui prédisait la disparition d’Israël dans ce même délai. Les Iraniens ne cachent pas leur vœu le plus cher qui est de voir Israël disparaître, mais ils ne disent jamais comment. Eh bien, c’est là qu’il leur faudrait se référer aux dirigeants israéliens, qui font presque tout pour accélérer ce processus de décomposition annoncée ».

Eldor revient ensuite sur les propos tenus le 28 août par Netanyahu dans l’une des colonies de Cisjordanie, où il a affirmé : « Cette terre est l’héritage de nos ancêtres. Nous y sommes retournés pour y rester éternellement. » 

« Netanyahu, poursuit l’auteur, a promis ensuite de ne plus jamais décréter un gel de la colonisation. Mais le Premier ministre semble avoir oublié qu’Israël, suivant ses principes fondateurs, n’a aucune envie ni de près ni de loin d’imposer un contrôle quelconque à la grande population palestinienne qui l’entoure. Israël ne se voit nullement non plus dans l’obligation de gérer leur vie, préférant les abandonner à leur sort. »

L’auteur se réfère ensuite aux résultats de l’enquête des démographes israéliens qui affirment qu’en 2025 (et non pas dans 25 ans) les juifs seront minoritaires en Israël : « C’est le centre d’études de la Knesset qui le confirme : les juifs d’Israël ne constitueront bientôt que 44,9 % de la population résidant dans la région située entre la Jordanie et la Méditerranée, le reste étant des Arabes, des Druzes, des Bédouins. Or le taux de croissance démographique des juifs contredit largement la perspective de la pérennité de l’État israélien. Pis encore, Israël refuse d’accorder la citoyenneté aux Palestiniens, quitte à enfoncer le dernier clou dans son propre cercueil. »

Eldor évoque ensuite le projet de loi que la Knesset est sur le point de voter et qui prévoit de « renforcer la judaïté d’Israël » : « À vrai dire, l’Iran n’a nullement besoin de bases militaires en Syrie ou d’armes nucléaires pour détruire Israël. Il a juste besoin de s’armer de patience. Le temps et la gestion catastrophique des dirigeants israéliens feront le reste : un processus de paix qui a du plomb dans l’aile et une colonisation qui ne connaît plus de limites suffiront d’eux-mêmes pour que les ennemis d’Israël assistent, en toute quiétude, à sa disparition beaucoup plus tôt qu’en 2042 ! »

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a dénoncé l’attitude de certains responsables américains, tout en assurant que la Russie ne tarderait pas à riposter.

« Nous observons dans le comportement des responsables américains des signes de troubles mentaux dus à leur sentiment de supériorité par rapport à leurs homologues, sentiment qui leur a donné l’illusion d’être capables de conférer à l’Amérique un statut privilégié dans la hiérarchie mondiale. Et Barack Obama avait à plusieurs reprises, et avec quelle arrogance, essayé de faire accepter cette revendication de Washington à différents pays. »

Voilà ce qu’on peut lire sur le site internet de la chaîne de télévision publique Rossiya 2, citant les propos de Lavrov tenus devant un parterre d’étudiants des relations internationales réunis à l’occasion de la rentrée universitaire 2017-2018.

« La Russie répondra, après avoir analysé la situation, à la décision des États-Unis de fermer son consulat à San Francisco », a ajouté le ministre russe en réaction à la sommation faite à la Russie de fermer son consulat à San Francisco avant septembre.

La Russie devra également fermer ses missions commerciales à Washington et à New York, selon le département d’État américain.

Le 28 août, la Russie, en réaction aux nouvelles restrictions américaines à son encontre, a exigé la diminution du nombre des diplomates américains sur son sol et a procédé à la confiscation de leurs propriétés, dont un complexe de pavillons et plusieurs hangars de stockage.

Lavrov a regretté cette situation, tout en renvoyant le camp américain à ses responsabilités dans cette affaire : 

« Je tiens à dire que nous ne sommes pas à l’origine de toute cette affaire de mesures de rétorsion. Cela a été lancé par l’administration Obama pour affaiblir les relations américano-russes et empêcher Trump de faire progresser des idées constructives et de tenir ses promesses électorales.

Nous répondrons fermement aux initiatives dommageables. Nous réagirons dès que nous aurons achevé notre analyse de la situation. Nous ne cherchons pas à nous fâcher avec les États-Unis et nous voulons véritablement que le climat politique devienne normal. Mais pour un tango, il faut être deux, et notre partenaire est sans cesse lancé dans un break dance en solo. »

samedi, 02 septembre 2017 11:11

Les Beriev A-50 russes couvrent le ciel syrien

Nouvelle information inquiétante pour Israël : selon Debkafile, site proche du renseignement de l’armée israélienne, la Russie a désormais, sous sa surveillance, le ciel israélien et ce, par le biais de la DCA syrienne.

Quatre avions de reconnaissance russes qui font partie des avions les plus sophistiqués au monde ne cessent de surveiller le ciel syrien. Ce qui a nettement réduit la liberté d’action maritime et aérienne d’Israël et des États-Unis, en Syrie et dans l’est de la Méditerranée, affirme Debkafile avant de poursuivre : « L’armée de l’air russe vient de déployer en Syrie quatre avions de type Beriev A-50, qui sont l’équivalent des AWACS américains. Il y a quelque temps, plusieurs de ces avions ultra-sophistiqués avaient été observés en pleine mission dans le ciel syrien. Une fois leur mission achevée, ils ont regagné leur base en Russie. Mais Moscou vient de déployer quatre Beriev A-50 dans sa base aérienne de Hmeimim à Lattaquié. Le radar Shmei-M, dont est doté cet avion, est capable d’identifier des cibles situées à 600 kilomètres de distance. C’est un énorme appareil à même d’intercepter n’importe quel objet dans le ciel israélien et aussi n’importe quel agissement militaire terrestre ».

Selon Debkafile, les quatre Beriev A-50 dispenseraient la Russie « de tout accord sur un quelconque échange d’informations avec les États-Unis et Israël » dans la mesure où ces appareils ont directement lié la DCA syrienne à la base de données du Centre de Commandement militaire en Russie : « N’importe quel raid effectué par Israël ou les États-Unis contre des cibles en Syrie serait automatiquement communiqué au CentCom russe et c’est là que la riposte serait gérée ». Debkafile s’inquiète ensuite de tout ce « mécanisme » qui réduit très sensiblement la « liberté d’action et de manœuvre d’Israël et des États-Unis » aussi bien au niveau aérien que maritime : « C’est un mécanisme qui contre l’action américaine et israélienne au-dessus de la Syrie et dans l’est de la Méditerranée et rend nos missions beaucoup plus périlleuses ». 

Debkafile relève aussi la « diversité des armements russes déployés en Syrie », armements qui vont des missiles anti-missiles aux avions de reconnaissance » : à vrai dire, Israël n’a plus cette liberté qui lui avait permis de frapper, le 17 mai dernier, un convoi d’armements destiné au Hezbollah dans la banlieue de Damas. Israël devra très rapidement adapter ses tactiques de guerre à la défense aérienne nettement renforcée de la Syrie et de la Russie ».

Debkafile se désole du fait que les Beriev A-50 permettent le CentCom russe de « surveiller sans accroc les zones de désescalade en Syrie » surtout celle que la Russie a créée sur les frontières du sud-ouest de la Syrie, soit près du « Golan » occupé syrien.

Comme chaque année, le Guide suprême de la Révolution islamique, l’Ayatollah Khamenei a adressé un message aux pèlerins de la Mecque, un message en faveur de l’unité et de la solidarité entre les musulmans , en ces temps difficiles où l’ennemi de l’Oumma cherche par tous les moyens à fissurer les rangs des musulmans, à provoquer d’interminables conflits confessionnels.

Le message du Guide suprême concerne tous les musulmans, chiites comme sunnite et il leur appelle à quel point l’ennemi à abattre qu’est Israël tire bénéfice des divisions, des guerres et conflits inter-musulmans.

Les États-Unis viennent de bombarder le convoi qui transportait les terroristes de Daech depuis le Qalamoun occidental dans le sud de la Syrie à Deir ez-Zor, ville occupée par les terroristes depuis 2014. Alors que le processus d’évacuation des terroristes en décembre 2016 à Alep avait reçu le feu vert plein et entier des Américains, nous sommes enclins à nous demander : pourquoi un tel blocage ? La trêve conclue entre l’armée syrienne et le Hezbollah d’une part et Daech de l’autre dans le Qalamoun, qui s’est soldée par le départ des terroristes dans l’est de la Syrie, embarrasse-t-elle à ce point les Américains ? Et si oui, pourquoi ? 

Dans un article publié dans le journal libanais Al-Bana, l’analyste des questions stratégiques de la région Nasser Kandil a fait allusion à la campagne d’intoxication d’envergure lancée par les courants liés à l’Occident contre le Hezbollah libanais.

« Cette campagne a pour objectif de minimiser les répercussions de la victoire de la guerre d’Ersal, qui a infligé un coup dur aux terroristes, mais surtout à leurs commanditaires américains et israéliens. En effet, la libération de Mossoul et de Raqqa, suivant le projet américain, devait se solder par un retrait des takfiristes, mais ce retrait aurait dû se faire par des trajets bien précis.  

Le retrait des terroristes de Mossoul aurait dû se faire de manière à ce que l’ouest et le sud de cette ville restent ouverts : ainsi les terroristes auraient pu circuler depuis l’ouest en direction de la Syrie et par la porte du sud vers la province d’al-Anbar, où les Américains détiennent de nombreuses bases militaires. Idem pour Raqqa. Il était prévu en effet d’ouvrir l’est de Raqqa vers Deir ez-Zor et le sud de cette ville vers le désert de Syrie. Suivant le plan US, les terroristes auraient pu de la sorte préserver la possibilité de circuler librement entre la Syrie et l’Irak et mener encore pour longtemps la vie dure aux forces syriennes et irakiennes. Or les Hachd al-Chaabi (Unités de mobilisation populaire), l’armée syrienne et le Hezbollah libanais, appuyés par l’Iran et la Russie, ont fait capoter ce plan. »

Mais pourquoi le Hezbollah a-t-il décidé de concert avec les armées syrienne et libanaise d’éloigner les terroristes de Daech, en les expulsant vers Deir ez-Zor ?

Et Kandil de répondre :

« La décision de transférer les terroristes de Daech et du Front Nosra dans une zone close est en réalité un plan pour en finir avec ces terroristes en les plaçant sous contrôle. Or, la question qui se pose c’est de savoir pourquoi les Américains sont si en colère et pourquoi les courants liés aux États-Unis critiquent si vivement le Hezbollah ? Si on se focalise sur leur discours, on y trouve un seul point de convergence : la région d’Abou Kamal. 

Les Américains ont été surpris de voir que la Résistance a l’intention de transférer les terroristes dans la ville syrienne d’Abou Kamal. Car le contenu des négociations et la zone où les terroristes devaient être évacués étaient censés rester confidentiels. Les Américains s’attendaient à ce que les daechistes soient transférés à Deir ez-Zor, mais finalement c’est vers Abou Kamal que les convois font route. 

Que Deir ez-Zor soit la dernière station des terroristes, les Américains n’y voient aucune objection. Après tout, ils ont tout fait pour que le prochain front de combat entre la Résistance et les terroristes soient cette ville. Mais que les terroristes de Daech parviennent à Abou Kamal, quitte à contrer la conquête de cette ville par les Kurdes et d’autres mercenaires des États-Unis, il y a là une perspective que ne tolèrent pas les Américains. Le Pentagone a tout fait pour que leurs "mercenaires" arrivent à s’emparer d’Abou Kamal avant que l’armée irakienne et les Hachd al-Chaabi n’atteignent la localité d’al-Qaïm en Irak. Une localité qui se trouve à quelques kilomètres d’Abou Kamal. Si cette perspective se réalise, l’un des vœux les plus chers des Américains sera exaucé, à savoir avoir une emprise totale sur les frontières syro-irakiennes. Le départ de centaines de Daechistes à destination d’Abou Kamal est un coup de théâtre qui pourrait changer littéralement la donne. Car la présence de Daech à Abou Kamal ralentirait l’avancée des Kurdes de Syrie et des forces tribales sur lesquels les Américains comptent pour conquérir la frontière. Cet état de fait va permettre à l’armée syrienne et au Hezbollah de s’emparer d’Abou Kamal et partant de la frontière syro-irakienne. »

15 tirs de missiles nord-coréens ont été effectués depuis le mois de janvier sans qu'aucun d'entre eux ne soit intercepté par les missiles anti-missiles THAAD. Pourquoi? 

Les plus récents tirs de missiles effectués par la Corée du Nord prouvent une nette amélioration des possibilités techniques du secteur balistique nord-coréen, bien que les médias occidentaux ne cessent de s'en moquer. D'ailleurs, le plus impressionnant des 15 essais effectués depuis janvier aura été celui du 29 août lequel a été tiré en direction de la mer du Japon. Or c'est pour contrer les tests nord-coréens que les Américains ont déployé le système de missile THAAD en Corée du Sud. Pourquoi alors ce système n'est -il jamais déclenché quand le tir nord-coréen a lieu? 

Des systèmes de surveillance américains sont d'ailleurs brandis par les alliées de Washington dans la région, au risque d'attiser la crise, alors que des navires de la marine américaine naviguaient, eux aussi, depuis longtemps à proximité. Et malgré cela, c'est toujours l'agence sud-coréenne Yonhap qui fait état des tirs de missiles de son voisin du Nord. Quant au Pentagone, il n'a jamais confirmé ces tirs qu'une fois la nouvelle annoncée par Séoul. 

Il semblerait que les radars américains déployés dans la région sont aussi peu performants que les missiles THAAD car à l'heure qu'il est et malgré des lancements fréquents, il y a peu d'informations sur la balistique des missiles nord-coréens de longue portée. On ignore de quelles ogives ils sont dotés, ni comment ils se déplacent sur l'éventuel trajet. Les sources militaires en arrivent à une conclusion :  le système de missiles antibalistiques américain (THAAD), en service depuis 2008, est impuissant face aux missiles nord-coréens.

D'ailleurs les missiles anti-missiles US n'ont pas réellement une bonne réputation : en 2014, le bouclier de missiles anti-missiles israélien, Dôme de fer, a lamentablement échoué à contrer les missiles de la Résistance palestinienne, tirés depuis Gaza en réponse à la campagne du bombardement israélien contre les civils.