تقي زاده

تقي زاده

Le coup d’État de 1953 orchestré par le Royaume-Uni et les États-Unis permet au Shah d’Iran, Mohammad-Reza Pahlavi, de remonter sur le trône, consacrant l’échec de la première tentative d’un pays du tiers-monde d’acquérir la maîtrise de ses richesses naturelles.

Le pétrole, dont l’Iran était le plus ancien et principal producteur au Moyen-Orient, échappe à l’emprise du gouvernement qui ne perçoit que des redevances octroyées par la toute-puissante Anglo-Iranian Oil Company (AIOC). Devenu Premier ministre, le 29 avril 1951, Mossadeq nationalise l’Anglo-Iranian Oil Company. S’étant emparé des puits iraniens, il expulse les techniciens britanniques. En représailles, le Royaume-Uni menace de saisir les « bateaux pirates transportant du pétrole rouge ». Des experts français révèlent, alors, les malversations de l’AIOC : corruption massive, dissimulation de recettes... Mossadeq rompt les relations diplomatiques avec Londres. Les marchés se ferment au pétrole iranien. À l’intérieur du pays, un bras de fer s’engage entre le docteur Mohammed Mossadeq, et le souverain d’Iran, le Shah Mohammad-Reza Pahlavi, qui règne depuis 1941. En juillet 1952, ce conflit avec le Shah provoque la démission de Mossadeq. Cependant, quelques jours seulement après sa démission, il revient au pouvoir, grâce au soutien populaire et prépare un référendum, en vue de la réforme électorale.

En août 1953, suite à un référendum, Mossadegh dissout le Majlis (le Parlement iranien) et annonce de nouvelles élections. Une première tentative de coup d’État orchestré par des officiers favorables au Shah et par la CIA, pour porter Zahedi au poste de Premier ministre et destituer Mossadeq, est montée. Mais Mossadeq est mis au courant, et, dans la nuit du 15 au 16 août, les conjurés sont interpellés. Prête à cette éventualité, la CIA avait préparé des unités militaires pro-Zahedi à s’emparer des points névralgiques de Téhéran. Mais les officiers disparaissent, lorsque les meneurs sont arrêtés, faisant échouer cette première tentative. Le Shah fuit en exil, d’abord, à Bagdad, puis, à Rome, et Kermit Roosevelt, directeur de la section locale de la CIA, annonce, à Washington, que le coup d’État a échoué. 

Kermit Roosevelt et son équipe décident d’improviser une autre tentative. Afin de mobiliser l’opinion publique contre Mossadeq, leurs deux principaux agents iraniens mènent une série d’opérations « noires » proférant des menaces téléphoniques contre des chefs religieux et « simule un attentat » contre la maison d’un ecclésiastique, en se faisant passer pour des membres du parti communiste Tudeh. Le 18, ils organisent, également, des manifestations, dont les participants prétendent appartenir au Tudeh, les manifestants saccagent les bureaux d’un parti politique, renversent des statues du Shah et de son père, et sèment le chaos dans Téhéran. Réalisant ce qui est en train de se passer, le Tudeh recommande à ses membres de rester chez eux, ce qui l’empêche de s’opposer aux manifestants anti-Mossadeq, qui envahissent les rues, le lendemain.

Le matin du 19 août, ces derniers commencent à se rassembler, à proximité du bazar de Téhéran. Les « fausses » manifestations du Tudeh et les autres opérations « noires » menées, au cours des jours précédents, poussèrent de nombreux Iraniens à rejoindre ces manifestations. Des membres iraniens de l’équipe de la CIA mènent alors les manifestants dans le centre de Téhéran et persuadent des unités de l’armée de les épauler, incitant, au passage, la foule à attaquer le quartier général du parti iranien favorable à Mossadeq et à incendier une salle de cinéma et plusieurs rédactions de presse. Des unités militaires anti-Mossadeq commencent, dès lors, à prendre possession de Téhéran, s’emparant de stations radio et d’autres points sensibles. De vifs combats se déroulent, mais les forces favorables au Premier ministre sont finalement vaincues. Mossadeq, lui-même, se cache, mais se rend finalement le lendemain. Le 22 août, le Shah revenait à Téhéran. Le général Zahedi devint Premier ministre. Le pouvoir économique restait aux mains des grandes compagnies pétrolières étrangères.

 La destitution de Mossadeq permet l’arrivée des Américains dans le grand jeu pétrolier du pays. Un consortium international composé de compagnies françaises, hollandaises, britanniques et américaines est créé, pour gérer la production pétrolière de l’Iran. Les compagnies britanniques ne possédaient plus que 40 % des parts. Les Américains en récupèrent ainsi 40 %, et les derniers 20 % se partageaient entre Français et Hollandais. Mossadeq est condamné à mort, en décembre 1953, par un tribunal militaire, mais, sur l’intervention du Shah, la peine est réduite à trois années de prison. Il sera, ensuite, libéré, et meurt, sous surveillance de la SAVAK (police secrète du Shah), en mars 1967.

 

Il est dit dans un communiqué du ministère russe de la Défense que les forces aériennes de la Fédération de Russie ont détruit au cours de la semaine passée 730 cibles de Daech.

Selon le journal Izvestia citant le communiqué du ministère russe, durant cette semaine, seuls 290 vols de chasseurs ont été effectués. Par ailleurs, plus de 120 positions de l’ennemi ont également été ciblées avec succès par des drones de l’armée russe.

Le journal Izvestia a rapporté aussi que le 13 août, l’armée syrienne, appuyée par les forces aériennes russes, a récupéré la ville d’al-Soukhna, située dans la province de Homs, qui était sous le siège des terroristes depuis un certain temps déjà. La libération d’al-Soukhna facilite l’accès des forces gouvernementales syriennes à Deir ez-Zor, qui est quant à elle occupée depuis 2014 par les daechistes.

Par ailleurs, un convoi de terroristes, qui étaient sur le point d’entrer à Deir ez-Zor, vient d’être pris pour cible par des chasseurs de l’armée russe.

Selon le compte Twitter de Russia Today, le ministère russe a fait part aussi de l’encerclement par l’armée syrienne d’un grand rassemblement de daechistes dans le Rif de Hama.

Le représentant permanent de l’Iran auprès des Nations unies, a réagi aux allégations de son homologue américain, Nikki Haley, publié le 15 août sur le site des Nation Unis.

« La représentante américaine ferait mieux de tenir compte des leçons de l'Histoire et donner des conseils à certaines autorités américaines pour qu'elles évitent des erreurs du passé au lieu de sortir  les déclarations du président iranien de leur contexte », a-t-il martelé.

Gholam Ali Khoshrou a, ensuite, dénoncé les provocations, les menaces et la campagne de diffamation américaine qui visent à ternir l'image de l'Iran et affaiblir le plan global d’action conjoint, en allant au rebours des engagements US stipulés dans la 28ème clause de l’accord nucléaire.

Khoshrou a ensuite précisé que les ingérences et interventions militaires américaines au Moyen-Orient, au cours des deux dernières décennies, a attisé le feu de la guerre et celui du terrorisme dans la région, rappelant que les positions extrémistes des autorités américaines contre l’Iran ne fait qu’aggraver l’instabilité dans la région.

Enfin, il a évoqué le rôle constructif de l’Iran dans la stabilité de la région et dans l’éradication du terrorisme au Moyen-Orient : « L'Iran reste engagé dans sa coopération avec les pays de la région pour neutraliser les menaces et parvenir à un Moyen-Orient stable, en paix, développé et dépourvu d'ADM. »

Après près de sept ans, le premier avion civil syrien s’est posé sur le tarmac de l’aéroport international de Benina, à Benghazi, dans l’est de la Libye.

Après trois ans d’une fermeture imposée par les combats acharnés dans la région, l’aéroport international de Benina à Benghazi a repris ses activités et accueilli les voyageurs depuis la mi-juillet. Le premier avion civil syrien a atterri à l’aéroport de Benina, après sept ans.

« Nous conjuguons nos efforts dans le but d’inciter les compagnies aériennes à reprendre leurs vols à destination ou en provenance de l’aéroport de Benghazi », a déclaré le directeur de l’aéroport de Benina Ossama Mansour.

Il a précisé qu’un avion-cargo syrien avait atterri, le mercredi 16 août, à l’aéroport de Benghazi et qu’une délégation jordanienne dépêchée par des compagnies aériennes s’y est rendue afin d’évaluer la situation de cet aéroport et de permettre aux compagnies aériennes d’effectuer des vols depuis Amman vers Benghazi.

Depuis le mois de février 2011, marquant le début de la révolution populaire en Libye qui a abouti à la chute du régime de Mouammar Kadhafi, la Libye a rompu ses relations avec la Syrie. 

La diplomatie iranienne a condamné l’attentat terroriste de Barcelone.
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères Bahram Qassemi a dénoncé, ce vendredi 18 août, l’attaque terroriste qui s’était produite, la veille, dans la ville espagnole de Barcelone.

Il a compati avec les familles des victimes, le gouvernement et la nation espagnols, et a appelé tous les pays pacifistes et responsables à se mobiliser pour lutter contre la violence, l’insécurité et le terrorisme.

« Pour faire oublier les échecs qu’ils ont accumulés dans la région, les terroristes extrémistes ont à leur ordre du jour la planification des attentats terroristes aveugles dans les quatre coins du monde. Ce qu’ils désirent, entre autres, est le massacre des civils innocents », a-t-il dit.

Il a affirmé que le terrorisme aveugle de Daech avait dépassé toutes les frontières géographiques et qu’il touchait de plein fouet le Moyen-Orient, l’Afrique, l’Extrême-Orient et l’Europe.

« Aujourd’hui, aucun pays, même ceux qui soutiennent implicitement ou explicitement le terrorisme, ne peut se sentir à l’abri de ce phénomène néfaste. »

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères Bahram Qassemi. (Photo d'archives)

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a souligné que la République islamique d’Iran, en tant qu’une grande victime du terrorisme, était prête à se placer au premier rang des États combattant le terrorisme et l’extrémisme et à coopérer avec la communauté internationale dans le conflit contre ce phénomène funeste.

Au moins 13 personnes ont été tuées et une cinquantaine d’autres blessées par une attaque terroriste, perpétrée le jeudi 17 août par les éléments de Daech, dans la ville espagnole de Barcelone.
 

Un homme a été mortellement poignardé en pleine rue à Wuppertal, à proximité de Düsseldorf, dans l’ouest de l’Allemagne, ce vendredi 18 août, et son agresseur est en fuite, a annoncé la police, sans donner la moindre précision sur les motivations de ce geste.

« Je peux confirmer qu’il s’agit d’un crime », a indiqué à l’AFP une porte-parole de la police. « Une personne de sexe masculin a perdu la vie et une autre de sexe masculin a été hospitalisée », a-t-elle ajouté.

Attaque au couteau en Allemagne. ©Twitter

La police recherchait un ou plusieurs agresseurs et n’était pas en mesure dans l’immédiat de donner des précisions sur les circonstances exactes de l’événement.

Attaque au couteau en Allemagne. ©Twitter

Une rixe a éclaté vendredi après-midi près de la gare centrale de cette ville industrielle de Rhénanie du nord-Westphalie, selon l’agence allemande DPA.

Avec AFP

Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, effectuera une visite en Iran pour des entretiens avec de hauts responsables iraniens, a rapporté jeudi le journal Téhéran Times. 
 
L'annonce a été faite à l'issue d'une rencontre entre un responsable du ministère iranien des Affaires étrangères, Ebrahim Rahimpour, et le sous-secrétaire du ministère turc des Affaires étrangères, Umit Yalcin, en visite à Téhéran, capitale iranienne.

M. Rahimpour a souhaité qu'au cours de la visite de M. Erdogan, des mesures efficaces seraient prises pour atteindre les objectifs définis dans le cadre du Comité économique conjoint et du Conseil suprême Iran-Turquie sur la coopération stratégique.

Les relations entre les deux pays dans différents domaines de la politique, de la culture et de l'économie ont été élargies au cours de l'année en cours, a déclaré Rahimpour, estimant que ces relations seraient renforcées pendant l'année en cours.

L'Iran et la Turquie partagent des positions communes sur les questions régionales, en particulier l'intégrité territoriale de l'Irak et de la Syrie, a déclaré M. Rahimpour.

Pour sa part, M. Yalcin a également déclaré que les deux pays jouissent d'une vision commune sur la lutte contre le terrorisme et le maintien de l'intégrité territoriale des pays de la région.

A propos du possible référendum sur l'indépendance de la région autonome du Kurdistan irakien dans un proche avenir, M. Yalcin a déclaré que l'intégrité territoriale de l'Irak devrait être protégée et que la région du Kurdistan devrait avoir une "coopération et une interaction constructives" avec Bagdad à cet égard.

Le chef d'état-major des forces armées iraniennes, le général de division Mohammad Hossein Baqeri a visité mardi la Turquie pour discuter des problèmes de sécurité et des conflits régionaux, ainsi que de la situation en Syrie et en Irak.
vendredi, 18 août 2017 10:21

La journée Du Déploiement De La Terre

یوم الدحوالارض

La journée Du Déploiement De La Terre

Le25 de Mois Thil-Qi`da, C`est le jour où pour la première foi la terre s`  est sortie de l`eau, et il s`est étendue. Par après la terre est devenue habitable.

وَالْأَرْ‌ضِ وَمَا طَحَاهَا

91:6

Et par la terre et Celui qui l'a étendue!

 

La terre a été déployé à partir de l`endroit de Kaaba.

 

D`après Imam Ali (p) la première miséricorde divine du ciel vers la terre, s`est réalisé au 25 de ce mois bénie.

C’est  le jour où la Miséricorde d’Allah- le Très-Haut- s’est déployée.

Donc si on passe la nuit de 25 à veiller et l`adoration de Allah (swt), et jeuner sa journée, auras une récompense considérable.

 

 

ان اول بیت وضع للناس للذی ببکة مبارکه و هدی للعالمین

3:96La première Maison qui ait été édifiée pour les gens, c'est bien celle de Bakka (la Mecque) bénie et une bonne direction pour l'univers.

La Maison fut descendue en ce monde avec Adam lorsque celui-ci y descendit.

 

D`après les hadiths, la terre s'est étendue au-dessous de la Ka’ba sur l’eau.

Le Noble Prophète (sawas) disait Le Kaaba se situe au milieu du monde (la surface de la terre).

قَالَ النَّبِيُّ ص سُمِّيَتِ الْكَعْبَةُ كَعْبَةً لِأَنَّهَا وَسَطُ الدُّنْيَا: من‏ لايحضره‏ الفقيه، ج2: ص190.

وَ وُضِعَ الْبَيْتُ فِي وَسَطِ الْأَرْضِ لِأَنَّهُ الْمَوْضِعُ الَّذِي مِنْ تَحْتِهِ دُحِيَتِ الْأَرْضُ وَ لِيَكُونَ الْفَرْضُ لِأَهْلِ الْمَشْرِقِ وَ الْمَغْرِبِ فِي ذَلِكَ سَوَاءً: من‏لايحضره‏الفقيه، ج2ص191.

Le Kaaba s`est situé sous Bayte Al-Maamour (بیت المعمور la Maison peuplée), et Bayte Al-Maamour est sous le Trône divine, et les circumambulations autour de Kaaba est équivalant de celle autour du Trône divine عرش الهی.

Quelle est le meilleur endroit pour adorer Allah (swt), que Le Kaaba, donc on fait les circumambulations comme font les anges autour de trône.

C`est pour cette raison que la terre s`est étendue à partir de l`endroit de Kaaba.

Et les piliers du Trône sont au nombre de 4 (Kaaba a aussi 4 piliers, 4 angles)  à savoir :

سبحان الله و الحمد الله و لا اله الا الله و الله اکبر

Et le réel sens de l`univers, la vérité du monde est ces 4 mots, les mots de tawhid, le monothéisme pure:

سبحان الله و الحمد الله و لا اله الا الله و الله اکبر

Avec ces 4mots le cœur de Croyant devient le lieu d’Arche, le trône divin.

قلب المومن عرش الرحمن. بحارالانوار، ج55: ص 39.

 

Ainsi Kaaba l`ancien demeure, sauve le croyant de l`égarement.

وَ سُمِّيَ الْبَيْتُ الْعَتِيقَ لِأَنَّهُ أُعْتِقَ مِنَ الْغَرَقِ: من‏لايحضره‏الفقيه، ج2: ص191.

On lit aussi, « La première chose que Dieu créa fut la Ka’bah puis Il étendit la Terre à partir d’elle », la Terre fut étendue à partir de dessous d'elle.

« C'est la première "Demeure" établie par Dieu, Puissant et Majestueux, et autour de laquelle Adam et ceux qui vinrent après lui firent les circumambulations (tawâf) ».

« On a rapporté que l'Enceinte sacrée (al-haram) fut préservée (hourrima) car elle fut retirée jusqu'au Trône. On  a aussi rapporté que la Maison fut descendue en ce monde avec Adam lorsque celui-ci y descendit et que Dieu lui dit ; "Je vais faire descendre avec toi Ma Demeure (baitî) autour de laquelle on circumanbulera comme on le fait autour de Mon Trône. Adam fit alors des circumambulations autour d'elle et les Croyants qui vinrent après lui firent de même jusqu'au Déluge. Plus tard Abraham rechercha les traces de cette Demeure et [lorsqu'il les eut retrouvées] c'est sur ces bases primordiales qu'il bâtit la Maison ».

Par ailleurs, La Mecque s`est appelé Oumol-Gora : la Mère des cités (la Mecque).

 

Les autres évènements :

Selon l’Imam al-Redhâ (p) : « C’est pendant la nuit du 24 au 25 du mois de thil-Qi‘dah que naquirent Ibrâhim (p) et ‘Îssâ Ibn Maryam (p)

 Selon certains hadiths c’est en ce jour que ressurgira l’Imam al-Mahdi attendu. (Qu'Allah hâte son réapparition).

Pour les actes de piété de ce jour bénie voir le chapitre des invocations sur le site hajij.com

Poursuite du commentaire de l'imam al-Khomeynî(qs) sur le propos rapporté, selon sa chaîne de transmission, d'Ahmed fils de Mohammed fils d'Abû Nasr, d'Abû al-Hassan ar-Ridâ(p) sur le Vouloir Divin.
Le propos rapporté de l’Imam ar-Ridâ(p) [que nous avons cité dans la revue Lumières Spirituelles No84] fait allusion avec clarté aux deux questions de la contrainte (al-jaber) et de la procuration (ou le plein pouvoir (at-tafwîd)).
Et la méthode juste est l’ordre entre les deux ordres, la demeure entre les deux demeures, s’accordant à la voie des gens de la connaissance (gnostique) et des détenteurs des cœurs.
Parce qu’elle affirme le vouloir et la force pour le serviteur [la créature, le créé] en même temps qu’elle les rend Vouloir de Dieu (qu’Il soit Glorifié) en disant :
Ô Ibn Adam !  Par Mon Vouloir,
tu es celui qui veut pour lui-même ce qu'il veut !
Par Ma Force,
tu accomplis Mes Obligations !
Et par Mon Bienfait,
tu as la force de Me désobéir ! »(1)
Ainsi, ne sont pas niés de toi (de l’être humain) les actes, les attributs et les existants de façon absolue, de même, que toutes ces choses ne te (lui) sont pas attestées de façon absolue.
Tu (Il) as (a) voulu et ton (son) vouloir a disparu en Moi (Lui-Dieu).
Ton (Son) vouloir est une apparence de Mon (Son) Vouloir.
Et ta (sa) détermination est une apparence de Ma (Sa) Détermination.
Tu te (Il se) lèves (lève) par ta (sa)force pour M’(Lui) obéir et Me (Lui) désobéir,
en sachant que ta (sa) force et ta (sa) puissance sont une apparence de Ma (Sa) Puissance et de Ma (Sa) Force.
(Imam al-Khomeynî, Hadith 35 in 40 Hadîthann p661 aux Ed.Dâr at-Ta‘âruf-Liban)
 (1)Usûl al-Kâfî, vol.1, Kitâb at-TawhîdBâb48 al-Mashî'at wa-l-irâdat p202  H6
 
 
Explications de "A propos du Vouloir de Dieu " (5)
En parlant du Vouloir divin, deux questions auxquelles toute l’humanité a été confrontée à travers les temps, sont obligatoirement abordées : celle de la « contrainte » (al-jaber) (c’est-à-dire, l’homme est-il obligé de faire ce qu’il fait, comme une sorte de fatalité ou peut-il choisir de le faire ou pas ?) et celle de la « procuration » (ou « le plein pouvoir » at-tafwîd) (c’est-à-dire Dieu Tout-Puissant aurait laissé Ses créatures se débrouiller sur terre et elles décideraient toutes seules ce qu’elles font sans aucun rapport avec le Vouloir divin ?).
La position de l’école d’Ahl al-Beit(p) sur ces deux questions est que « l’ordre est entre les deux ordres ». Non pas qu’il s’agit de trouver un juste milieu entre les deux ordres avec un peu de contrainte et un peu de libre arbitre ! Non ! La réponse est loin de cela, dans une approche unicitaire de la question.
Le propos rapporté d’Abû-l-Hassan ar-Ridâ(p) éclaircit cet ordre :
-Il ne nie pas, de façon absolue le vouloir et la force pour le créé (l’être humain). C’est lui qui décide ce qu’il fait et a les moyens de faire ce qu’il a décidé.
-En même temps, ce que fait l’être humain ne sort pas du Vouloir divin, c’est-à-dire, il ne nie pas de façon absolue le Vouloir divin. C’est Dieu qui lui a donné les moyens d’agir ainsi.
L’imam al-Khomeynî(qs) ajoute à cela : le vouloir et la force du créé (de l’être humain) disparaissent dans le Vouloir divin.
En se plaçant du point de vue de l’Unicité, c’est-à-dire en se tournant vers l’Unicité, la multiplicité des actes des créatures disparaît, et n’apparaît que le Vouloir divin le Tout-Puissant.
En se plaçant du point de vue de la multiplicité, c’est-à-dire en tournant le regard vers la création, les actes des êtres humains sont produits par eux avec les moyens de le faire. Cependant, ils ne sont pas pour autant coupés du Vouloir divin.
Au contraire, ils en sont Son apparence.
Le vouloir du créé (de l’être humain) est une apparence du Vouloir divin et la détermination du créé (de l’être humain) est une apparence de la Détermination divine.
Ainsi, quand l’être humain se lève par sa force pour obéir à Dieu ou Lui désobéir, cette force et cette puissance sont en même temps une apparence de la Puissance et de la Force divines.
Dieu a voulu que l’être humain puisse choisir entre Lui obéir ou Lui désobéir. En même temps, Il lui a donné les moyens de le faire. Car que signifierait de vouloir désobéir à Dieu et ne pas avoir les moyens, la force de le faire ?
www.lumieres-spirituelles.net N°86 - Dhû al-Qa‘adehDhû al-Hujjah 1438 - Août-Septembre 2017

Lorsque son pays a été attaqué par les jihadistes, en 2011, le président Bachar el-Assad a réagi à contre-courant : au lieu de renforcer les pouvoirs des services de sécurité, il les a diminués. Six ans plus tard, son pays est en train de sortir vainqueur de la plus importante guerre depuis celle du Vietnam. Le même type d’agression est en train de se produire en Amérique latine où il suscite une réponse bien plus classique. Thierry Meyssan expose ici la différence d’analyse et de stratégie des présidents Assad d’un côté, Maduro et Morales de l’autre. Il ne s’agit pas de placer ces leaders en concurrence, mais d’appeler chacun à s’extraire des catéchismes politiques et à prendre en compte l’expérience des dernières guerres.

L’opération de déstabilisation du Venezuela se poursuit. Dans un premier temps, des groupuscules violents, manifestant contre le gouvernement, ont tué des passants, voire des citoyens qui s’étaient joints à eux. Dans un second temps, les grands distributeurs de denrées alimentaires ont organisé une pénurie dans les supermarchés. Puis, quelques membres des forces de l’ordre ont attaqué des ministères, appelé à la rébellion et sont entrés dans la clandestinité.

La presse internationale ne cesse d’attribuer au « régime » les morts des manifestations alors que de nombreuses vidéos attestent qu’ils ont été délibérément assassinés par les manifestants eux-mêmes. Sur la base de ces informations mensongères, elle qualifie le président Nicolas Maduro de « dictateur » comme elle l’a fait, il y a six ans, vis-à-vis de Mouamar Kadhafi et de Bachar el-Assad.

Les États-Unis ont utilisé l’Organisation des États Américains (OEA) contre le président Maduro à la manière dont ils ont jadis utilisé la Ligue arabe contre le président el-Assad. Caracas, n’attendant pas d’être exclu de l’Organisation en a dénoncé la méthode et l’a lui même quittée.

Le gouvernement Maduro a cependant deux échecs à son actif : 
- une grande partie de ses électeurs ne s’est pas déplacée aux urnes lors des élections législatives de décembre 2015, laissant l’opposition rafler la majorité au Parlement. 
- il s’est laissé surprendre par la crise des denrées alimentaires, alors même que celle-ci avait déjà été organisée par le passé au Chili contre Allende et au Venezuela contre Chávez. Il lui a fallu plusieurs semaines pour mettre en place de nouveaux circuits d’approvisionnement.

Selon toute vraisemblance, le conflit qui débute au Venezuela ne s’arrêtera pas à ses frontières. Il embrasera tout le nord-ouest du continent sud-américain et les Caraïbes.

Un pas supplémentaire a été franchi avec des préparatifs militaires contre le Venezuela, la Bolivie et l’Équateur, depuis le Mexique, la Colombie et la Guyane britannique. Cette coordination est opérée par l’équipe de l’ancien Bureau stratégique pour la démocratie globale (Office of Global Democracy Strategy) ; une unité créée par le président Bill Clinton, puis poursuivie par le vice-président Dick Cheney et sa fille Liz. Son existence a été confirmée par Mike Pompeo, l’actuel directeur de la CIA. Ce qui a conduit à l’évocation dans la presse, puis par le président Trump, d’une option militaire US.

Pour sauver son pays, l’équipe du président Maduro a refusé de suivre l’exemple du président el-Assad. Selon elle, les situations sont complètement différentes. Les États-Unis, principale puissance capitaliste, s’en prendraient au Venezuela pour lui voler son pétrole, selon un schéma maintes fois répété dans le passé sur trois continents. Ce point de vue vient d’être conforté par un récent discours du président bolivien, Evo Morales.

Souvenons-nous qu’en 2003 et en 2011, le président Saddam Hussein, le guide Mouammar Kadhafi et de nombreux conseillers du président Assad tenaient le même raisonnement. Selon eux, les États-Unis s’attaquaient successivement à l’Afghanistan et à l’Irak, puis à la Tunisie, à l’Égypte, à la Libye et à la Syrie uniquement pour faire tomber les régimes qui résistaient à leur impérialisme et contrôler les ressources en hydrocarbures du Moyen-Orient élargi. De nombreux auteurs anti-impérialistes poursuivent aujourd’hui cette analyse, par exemple en essayant d’expliquer la guerre contre la Syrie par l’interruption du projet de gazoduc qatari.

Or, ce raisonnement s’est révélé faux. Les États-Unis ne cherchaient ni à renverser les gouvernements progressistes (Libye et Syrie), ni à voler le pétrole et le gaz de la région, mais à détruire les États, à renvoyer les populations à la préhistoire, à l’époque où « l’homme était un loup pour l’homme ».

Les renversements de Saddam Hussein et de Mouamar Kadhafi n’ont pas rétabli la paix. Les guerres ont continué malgré l’installation d’un gouvernement d’occupation en Irak, puis de gouvernements dans la région incluant des collaborateurs de l’impérialisme opposés à l’indépendance nationale. Elles continuent encore attestant que Washington et Londres ne voulaient pas renverser des régimes, ni défendre des démocraties, mais bien écraser des peuples. C’est une constatation fondamentale qui bouleverse notre compréhension de l’impérialisme contemporain.

Cette stratégie, radicalement nouvelle, a été enseignée par Thomas P. M. Barnett dès le 11-Septembre 2001. Elle a été publiquement révélée et exposée en mars 2003 —c’est-à-dire juste avant la guerre contre l’Irak— dans un article d’Esquire, puis dans le livre éponyme The Pentagon’s New Map, mais elle paraît si cruelle que personne n’a imaginé qu’elle puisse être mise en œuvre.

Il s’agit pour l’impérialisme de diviser le monde en deux : d’un côté une zone stable qui profite du système, de l’autre un chaos épouvantable où nul ne pense plus à résister, mais uniquement à survivre ; une zone dont les multinationales puissent extraire les matières premières dont elles ont besoin sans rendre de compte à personne.

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Selon cette carte, extraite d’un Powerpoint de Thomas P. M. Barnett lors d’une conférence au Pentagone en 2003, tous les États de la zone rosée doivent être détruits. Ce projet n’a rien à voir ni avec la lutte des classes au plan national, ni avec l’exploitation des ressources naturelles. Après le Moyen-Orient élargi, les stratèges US se préparent à réduire en ruines le Nord-Ouest de l’Amérique latine.

Depuis le XVIIème siècle et la guerre civile britannique, l’Occident s’est développé dans la hantise du chaos. Thomas Hobbes nous a appris à supporter la raison d’État plutôt que de risquer de revivre ce tourment. La notion de chaos ne nous est revenue qu’avec Leo Strauss, après la Seconde Guerre mondiale. Ce philosophe, qui a personnellement formé de nombreuses personnalités du Pentagone, entendait construire une nouvelle forme de pouvoir en plongeant une partie du monde en enfer.

L’expérience du jihadisme au Moyen-Orient élargi nous a montré ce qu’est le chaos.

S’il a réagi comme on l’attendait de lui aux événements de Deraa (mars-avril 2011), en envoyant l’armée réprimer les jihadistes de la mosquée al-Omari, le président el-Assad a été le premier à comprendre ce qui se passait. Loin d’accroître les pouvoirs des forces de l’ordre pour réprimer l’agression extérieure, il a donné au peuple les moyens de défendre le pays.

Premièrement, il a levé l’état d’urgence, dissout les tribunaux d’exception, libéré les communications Internet, et interdit aux forces armées de faire usage de leurs armes si cela pouvait mettre en danger des innocents.

Ces décisions à contre-courant étaient lourdes de conséquences. Par exemple, lors de l’attaque d’un convoi militaire à Banias, les soldats se sont retenus de faire usage de leurs armes en légitime défense. Ils ont préféré être mutilés par les bombes des assaillants, et parfois mourir, plutôt que de tirer au risque de blesser les habitants qui les regardaient se faire massacrer sans intervenir.

Comme beaucoup, à l’époque, j’ai cru que c’était un président faible et des soldats trop loyaux, que la Syrie allait être écrasée. Pourtant, six ans plus tard, Bachar el-Assad et les armées syriennes ont gagné leur pari. Si au départ, les soldats ont lutté seuls contre l’agression étrangère, petit à petit, chaque citoyen s’est impliqué, chacun à son poste, pour défendre le pays. Ceux qui n’ont pas pu ou pas voulu résister se sont exilés. Certes les Syriens ont beaucoup souffert, mais la Syrie est le seul État au monde, depuis la guerre du Vietnam, à avoir résisté jusqu’à ce que l’impérialisme se lasse et renonce.

Deuxièmement, face à l’invasion d’une multitude de jihadistes issus de toutes les populations musulmanes, du Maroc à la Chine, le président Assad a décidé d’abandonner une partie du territoire pour sauver son peuple.

L’armée arabe syrienne s’est repliée dans la « Syrie utile », c’est-à-dire dans les villes, abandonnant les campagnes et les déserts aux agresseurs. Tandis que Damas veillait sans aucune interruption à l’approvisionnement en nourriture de toutes les régions qu’il contrôlait. Contrairement à une idée reçue en Occident, il n’y a eu de famine que dans les zones contrôlées par les jihadistes et dans quelques villes assiégées par eux ; les « rebelles étrangers » (pardonnez l’oxymore), approvisionnés par les associations « humanitaires » occidentales, utilisant la distribution de colis de nourriture pour soumettre les populations qu’ils affamaient.

Le peuple syrien a constaté par lui-même que seule la République, et pas les Frères musulmans et leurs jihadistes, les nourrissait et les protégeait.

Troisièmement, le président Assad a tracé, lors d’un discours prononcé le 12 décembre 2012, la manière dont il entendait refaire l’unité politique du pays. Il a notamment indiqué la nécessité de rédiger une nouvelle constitution et de la soumettre à adoption par une majorité qualifiée du peuple, puis de procéder à l’élection démocratique de la totalité des responsables institutionnels, y compris le président bien sûr.

À l’époque, les Occidentaux se sont gaussés de la prétention du président Assad de convoquer des élections en pleine guerre. Aujourd’hui, la totalité des diplomates impliqués dans la résolution du conflit, y compris ceux des Nations unies, soutiennent le plan Assad.

Alors que les commandos jihadistes circulaient partout dans le pays, y compris à Damas, et assassinaient les hommes politiques jusque chez eux avec leur famille, le président Assad a encouragé ses opposants nationaux à prendre la parole. Il a garanti la sécurité du libéral Hassan el-Nouri et du marxiste Maher el-Hajjar pour qu’ils prennent, eux aussi, le risque de se présenter à l’élection présidentielle de juin 2014. Malgré l’appel au boycott des Frères musulmans et des gouvernements occidentaux, malgré la terreur jihadiste, malgré l’exil à l’étranger de millions de citoyens, 73,42 % des électeurs ont répondu présents.

Identiquement, dès le début de la guerre, il a créé un ministère de la Réconciliation nationale, ce que l’on n’avait jamais vu dans un pays en guerre. Il l’a confié au président d’un parti allié, le PSNS, Ali Haidar. Celui-ci a négocié et conclu plus d’un millier d’accords actant l’amnistie de citoyens ayant pris les armes contre la République et leur intégration au sein de l’Armée arabe syrienne.

Durant cette guerre, le président Assad n’a jamais utilisé la contrainte contre son propre peuple, quoi qu’en disent ceux qui l’accusent gratuitement de tortures généralisées. Ainsi, il n’a toujours pas instauré de levée en masse, de conscription obligatoire. Il est toujours possible pour un jeune homme de se soustraire à ses obligations militaires. Des démarches administratives permettent à tout citoyen mâle d’échapper au service national s’il ne souhaite pas défendre son pays les armes à la main. Seuls des exilés qui n’ont pas eu l’occasion de procéder à ces démarches peuvent se trouver en contravention avec ces lois

Durant six ans, le président Assad n’a cessé d’une main de faire appel à son peuple, de lui donner des responsabilités et, de l’autre, de tenter de le nourrir et de le protéger autant qu’il le pouvait. Il a toujours pris le risque de donner avant de recevoir. C’est pourquoi, aujourd’hui, il a gagné la confiance de son peuple et peut compter sur son soutien actif.

Les élites sud-américaines se trompent en poursuivant le combat des décennies précédentes pour une plus juste répartition des richesses. La lutte principale n’est plus entre la majorité du peuple et une petite classe de privilégiés. Le choix qui s’est posé aux peuples du Moyen-Orient élargi et auquel les Sud-Américains vont devoir répondre à leur tour est de défendre la patrie ou de mourir.

Les faits le prouvent : l’impérialisme contemporain ne vise plus prioritairement à faire main basse sur les ressources naturelles. Il domine le monde et le pille sans scrupules. Aussi vise-t-il désormais à écraser les peuples et à détruire les sociétés des régions dont il exploite déjà les ressources.

Dans cette ère de fer, seule la stratégie Assad permet de rester debout et libre.