Le trouble gagne les Français qui découvrent —mais un peu tard— ne pas connaître leur nouveau président, Emmanuel Macron. Interprétant ses récentes déclarations et ses actes au regard du rapport qu’il rédigea en 2008 pour la Commission Attali, Thierry Meyssan anticipe la direction vers laquelle il est « En marche ! ».

تقي زاده
La Russie livre plus de chars de combat à l’armée irakienne
La Russie envisage d’envoyer plus de chars T-90 en Irak en vue de renforcer davantage l’armée irakienne.
Selon l’agence de presse iranienne Fars, l’ambassadeur de Russie à Bagdad, Maksime Maksimov, a souligné ce lundi 14 août, que son pays entendait équiper, bientôt, l’armée irakienne par des chars de combat T-90.
« La livraison des chars T-90 aura lieu bientôt, conformément à un contrat signé ultérieurement et des négociations dans d'autres domaines de la coopération militaire et technique sont à l’ordre du jour des gouvernements irakien et russe », a indiqué l’ambassadeur russe à Bagdad, Maksime Maksimov.
Il a fait part de la disponibilité de son pays à soutenir l’Irak sur tous les niveaux et à contribuer à l’amélioration de la capacité militaire de l’armée et des services de sécurité de l’Irak en leur fournissant de nouvelles armes, sans manquer d’espérer la conclusion des accords sur de nouveaux projets défensifs avec la partie irakienne.
Le char de combat russe T-90 «Vladimir» a été classé dans la liste des chars les plus puissants au monde.
Selon l’agence de presse Sputnik, le premier atout de ce système d'arme mobile russe est sa portée: grâce aux particularités de son tube, le canon 125 mm D-81 TM (2A46) équipant le char est extrêmement efficace pour détruire des cibles situées à longues distances. Un autre avantage du char T-90 est la puissance de perforation de ses missiles Refleks (9K119 M) à guidage laser. Ces projectiles sont capables de percer un blindage de plus de 700 mm à une distance de 5 km.
Des drones kamikazes israéliens ont ciblé des positions de l'armée arménienne
Pour vendre ses drones kamikazes à l'Azerbaïdjan, la société israélienne Aeronautics Defense Systems a réalisé un exercice en situation réelle sur des cibles de l'armée arménienne.
Maariv qui a révélé l'information a indiqué aussi que la société en question persiste à démentir les faits, malgré l'enquête lancée par le ministère israélien des Affaires militaires.
Selon Haaretz, une équipe serait partie en Azerbaïdjan pour finaliser un contrat de vente de plusieurs drones kamikazes, des "Orbiter 1K" . Ce sont des responsables de la société israélienne qui auraient effectué les tests des drones kamikazes sur des positions de l'armée arménienne.
Le ministère israélien des Affaires militaires qui se refuse en principe à faire des déclarations vient d'annoncer qu'une enquête a été lancée sur l'incident.
La riposte iranienne aux crimes de Daech sera ferme et sévère (général Pakpour)
Un haut commandant du Corps des gardiens de la Révolution islamique d'Iran (CGRI) affirme que les forces armées du pays vont certainement donner une réponse sévère aux terroristes de Daech et à leurs protecteurs.
« Il nous appartient de déterminer le genre de notre réponse, mais nous allons certainement riposter aux crimes de Daech », a déclaré aux journalistes de l’IRNA, le commandant des forces terrestres du CGRI, le général Mohammad Pakpour.
Il a ajouté qu’au cours de ces dernières années, les forces terrestres du CGRI se sont engagées dans des batailles avec des terroristes soutenus par les puissances hégémoniques et les Saoud dans le sud-est, l’ouest, le nord-ouest et le sud-ouest de l'Iran, mais que le pays est actuellement en paix et bénéficie d'une "sécurité acceptable".

« Les terroristes takfiristes de Daech ont attaqué l'Irak et la Syrie avec l’appui des puissances hégémoniques et de l'Arabie saoudite. Si nous n’avions pas fait face aux terroristes, il ne serait resté plus rien de Damas, de Karbala, de Najaf et ni du chiisme », a-t-il fait savoir.
Le général Pakpour a déclaré que l'Iran avait fait entrer des conseillers militaires en Syrie et en Irak à la demande de leurs gouvernements, avant d’ajouter : « Nous ne sommes pas entrés dans ces pays sans permission, comme les Américains et les autres l’ont fait. »
Les deux États irakien et syrien ont, à maintes reprises, salué l’aide et le soutien de la République islamique en matière de lutte contre le terrorisme.
Daech emploie tous les moyens à sa portée pour détruire Tal Afar
Selon al-Sumeriya News, une source locale de la province de Ninive a annoncé : "Daech a commencé à entreprendre quelques actions particulières à Tal Afar, dont la fermeture des routes, et l'entrepose d'obstacles comme les châssis des vieilles voitures dans les rues. Daech a confisqué en plus des dizaines de voitures des habitants de la ville (...) Daech est arrivé à la conclusion que les opérations de libération de Tal Afar vont commencer dans les jours à venir et il prend à ce titre des mesures pour assurer sa défense."
Par ailleurs, des sources affiliées aux Unités de mobilisation populaires irakiennes, les Hachd al-Chaabi, ont rapporté que Daech se servait des habitants de Tal Afar comme boucliers humains.
En effet, selon el-Nashra, Jabbar al-Maamouri, un des commandants des Hachd a annoncé : " Daech a commencé à transférer des centaines de personnes vers le centre de la ville. Ceci pour les regrouper et s'en servir comme boucliers humains devant l'armée et les Hachd.
Libye: le maréchal Khalifa Haftar a demandé l'aide militaire de la Russie
Lors d’un entretien, ce lundi 14 août à Moscou avec le ministre russe des Affaires étrangères, le commandant en chef de l'armée nationale libyenne, le maréchal Khalifa Haftar a soulevé la question de l’aide militaire russe à la Libye.
Selon l’agence de presse russe Sputnik, le commandant en chef de l'armée nationale libyenne, en visite en Russie, a déclaré qu'il avait soulevé, lors de son entretien avec le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, la question de l'aide militaire russe à son pays.
À la question d'un journaliste visant à savoir si la possibilité de fournir une aide militaire à la Libye avait été évoquée, le maréchal a répondu: « Oui, nous en avons discuté. Nous sommes persuadés que la Russie restera un ami fidèle de la Libye et ne nous refusera pas son aide ».

Il a en outre souligné qu'il misait sur le développement des relations tous azimuts avec la Russie et remercié Sergueï Lavrov pour la position adoptée par la Russie à l'égard de son pays sur la scène internationale, ajoute Sputnik.
Haftar a par ailleurs déclaré qu'il serait content de voir Moscou participer au processus de réconciliation nationale des parties belligérantes en Libye.
« Nous n'avons pas défini de rôle concret pour la Russie, mais saluerons tout rôle que Moscou acceptera de jouer », a expliqué le maréchal.
Haftar a en plus prétendu que l'armée nationale libyenne avait déjà nettoyé plus de 90% du territoire libyen de la présence des terroristes.
Avec Sputnik
Amman demande le report du retour de la délégation diplomatique israélienne
Cet accueil a provoqué la colère de millions de Jordaniens, causant une vive indignation à travers le pays.
La Jordanie a insisté pour recevoir l'assurance que le garde ferait l'objet d'une enquête et serait jugé, d'après le responsable.
En juillet, un garde de l'ambassade d'Israël à Amman avait abattu un jeune jordanien, et avait blessé un médecin jordanien, qui est ensuite décédé de ses blessures. Le ministère israélien des Affaires étrangères a affirmé que le garde avait été attaqué par les deux victimes, et n'avait fait que se défendre.
L'incident a entraîné un bras de fer diplomatique entre la Jordanie et Israël. La Jordanie a cependant autorisé par la suite le garde et d'autres membres du personnel de l'ambassade à partir pour Tel Aviv.
Les autorités jordaniennes ont affirmé qu'elles prendraient toutes les mesures légales à leur disposition pour que le garde soit traduit en justice.
La Jordanie est, après l'Egypte, le second pays arabe à avoir signé un traité de paix avec Israël en 1994.
Liban : début de l’évacuation des terroristes
Selon le quotidien libanais Al-Akhbar, à l’issue des négociations serrées, la Sûreté générale du Liban a enfin trouvé une solution pour évacuer les terroristes de Saraya Ahl al-Cham de Wadi Hmayed dans le jurd d’Ersal vers la ville syrienne de Rhaïbé située dans l’est de Qalamoun.
Selon la chaîne d’information libanaise Al-Manar, des bus à bord desquels se trouvent environ 400 terroristes, leurs familles et près de 3 000 autres civils, ont quitté Wadi Hmayed dans le jurd d’Ersal, à 10h00 du matin. Les bus avaient stationné dans la nuit de samedi à dimanche à Flita, dans le Qalamoun syrien.
Selon Al-Akhbar, plusieurs brigades aéroportées et régiments ont été déployés à Ersal, Al-Qaa et Ras Baalbek. Un autre régiment composé de commandos pourrait les rejoindre pour lancer l’assaut final contre Daech.
Si l’armée libanaise lance ses opérations depuis l’ouest, les effectifs de l’armée, les éléments du Parti social-nationaliste syriens et les combattants du Hezbollah interviendront depuis l’est et le nord pour empêcher la fuite des terroristes à l’intérieur de la Syrie
A propos du " Vouloir" (Mashî'at) de Dieu (3)
tu es celui qui veut pour lui-même ce qu'il veut !
tu accomplis Mes Obligations
tu as la force de Me désobéir !
{Tu ne lançais pas quand tu lançais, mais c'est Dieu Qui lançait.}(17/8 al-Anfâl)
La chaîne de l'existence comprenant les mondes dissimulés et manifestes, est faite de déterminations et des apparences du Vouloir. Et le rapport de ce dernier à toutes est identique, même si les rapports des déterminations au Vouloir sont différents – en raison de la hiérarchie qui existe entre leurs limites.
Les existants disparaissent avec leurs divers degrés et niveaux dans le Vouloir lui-même qui est toutes choses, en dépit de Sa Simplicité (sa non-composition). Son Unité n'est pas entamée. C'est le sens du caractère englobant du Vouloir, de la diffusion de l'existence, du déploiement de la Miséricorde.
A propos du " Vouloir" (Mashî'at) de Dieu (2)
www.lumieres-spirituelles.net No83 - Jumâdî 'I & II 1438 - Février-Mars 2017
Ce que prépare le président Macron
Depuis l’accident cérébral de Jacques Chirac, la France n’est plus présidée. Durant les deux dernières années de ses fonctions, il laissa ses ministres Villepin et Sarkozy s’entre-déchirer. Puis, les Français élurent deux personnalités qui ne parvinrent pas à investir la fonction présidentielle, Nicolas Sarkozy et François Hollande. Ils choisirent alors de porter Emmanuel Macron à l’Élysée, pensant ainsi que l’impétueux jeune homme était capable de reprendre le gouvernail.
Contrairement aux campagnes électorales précédentes, celle de 2017 n’a pas été l’occasion de débattre du fond. Tout au plus aura-t-on pu constater que tous les petits candidats (c’est-à-dire ceux qui n’étaient pas soutenus par de grands partis) contestaient profondément l’Union européenne que tous les grands candidats portaient eux au pinacle. L’essentiel de la campagne fut un feuilleton quotidien dénonçant la corruption supposée de la classe politique en général et du candidat favori, François Fillon, en particulier ; une narration typique des « révolutions colorées ». Comme dans tous ces modèles sans exception, l’opinion publique réagit en prônant le « dégagisme » : tout ce qui était ancien était corrompu, tout ce qui était nouveau était juste et bon. Pourtant aucun des crimes dont tous parlaient ne furent établis.
Dans les révolutions colorées précédentes, l’opinion publique mettait de trois mois (la révolution du Cèdre au Liban) à deux ans (la révolution des Roses en Géorgie) avant de se réveiller et de découvrir avoir été manipulée. Elle revenait alors vers ce qui restait de la première équipe. L’art des organisateurs de révolutions colorées consiste donc à réaliser sans attendre les changements que leurs commanditaires entendent opérer dans les institutions.
Emmanuel Macron a annoncé à l’avance qu’il allait réformer en urgence le Code du Travail, utilisant pour cela la procédure des ordonnances. En outre, il a annoncé d’importantes réformes institutionnelles : modification du Conseil économique et social, diminution —« licenciement » devrait-on dire en termes managériaux— par deux du nombre d’élus à tous les niveaux, et éléments de « moralisation » de la vie politique. Tous ces projets se situent dans le droit fil du rapport de la Commission pour la libération de la croissance française de 2008, dont Jacques Attali était le président et Emmanuel Macron le secrétaire général adjoint.
- Le rapport de la Commission Attali (créée par le président Sarkozy) débute par ces mots : « Ceci n’est ni un rapport, ni une étude, mais un mode d’emploi pour des réformes urgentes et fondatrices. Il n’est ni partisan, ni bipartisan : il est non partisan. »
Le Code du Travail
Concernant le Code du Travail, il y a effectivement un large consensus pour l’adapter aux situations économiques contemporaines. Cependant, au vu des documents préparatoires disponibles, le gouvernement se situe en dehors de ce consensus. Il envisage d’abandonner le système juridique latin pour celui en vigueur aux États-Unis. Un employé et son patron pourraient ainsi négocier entre eux un contrat contraire à la loi. Et pour qu’il n’y ait pas de doute sur l’ampleur et l’importance de cette réforme, le système éducatif devra produire des enfants bilingues français-anglais à la fin de l’école primaire.
Jamais ce changement de paradigme n’a été débattu en France. Tout au plus a-t-il été évoqué lors des débats parlementaires sur la loi El-Khomri-Macron de 2016. Certains observateurs avaient relevé que la prééminence des négociations d’entreprise sur les accords de branche ouvrait un possible basculement vers le droit états-unien.
Ce choix est d’autant plus surprenant que si les États-Unis forment la première puissance financière au monde, ils sont largement dépassés au plan économique par des pays aussi divers que la Chine ou l’Allemagne. En outre, si le Royaume-Uni respecte le vote de ses citoyens et poursuit sa sortie de l’Union européenne, celle-ci ne sera plus dominée par le modèle financier anglo-saxon, mais par celui économique de l’Allemagne.
Les institutions
Concernant la réforme des institutions, il est frappant de constater que, si les réformes envisagées par le président Macron peuvent s’avérer excellentes, aucune n’est attendue par les Français. Personne n’avait jusqu’ici dénoncé une pléthore de parlementaires ou de conseillers municipaux. Au contraire, quantité de rapports ont dénoncé l’accumulation de strates administratives (communes, communautés de communes, départements, régions, État) et la prolifération de « Comités Théodule ».
En réalité, le président Macron avance masqué. Son objectif à moyen terme, largement annoncé dès 2008, est la suppression des communes et des départements. Il s’agit d’homogénéiser les collectivités locales françaises avec le modèle déjà imposé partout ailleurs dans l’Union européenne. L’Élysée, rejetant l’expérience historique des Français, considère qu’ils peuvent être administrés comme tous les autres Européens.
La réforme du Conseil économique et social reste floue. Tout au plus sait-on qu’il s’agirait à la fois de dissoudre les innombrables « Comités Théodule » et de lui confier le dialogue social. L’échec de Charles De Gaulle sur ce sujet, en 1969, laisse à penser que si cette réforme était réalisée, ce ne serait pas pour résoudre un problème, mais pour l’enterrer définitivement. En effet, bien que le dialogue social s’effectue à présent au niveau des branches, la réforme du Code du Travail privera ce dialogue d’objet concret.
En 1969, le président De Gaulle s’était résigné à abandonner une nouvelle fois son vieux projet de « participation », c’est-à-dire de redistribution de l’accroissement du capital des entreprises entre leurs propriétaires et leurs employés. Il avait par contre proposé de faire participer le monde du Travail au processus législatif. Pour ce faire, il avait imaginé de faire fusionner le Conseil économique et social avec le Sénat, de sorte que la Chambre haute rassemble à la fois des représentants des régions et du monde professionnel. Surtout, il avait proposé que cette chambre ne puisse plus rédiger elle-même de lois, mais qu’elle émette un avis sur tout texte avant qu’il ne soit débattu par l’Assemblée nationale. Il s’agissait donc de donner un pouvoir d’avis législatif aux organisations paysannes et libérales, aux syndicats ouvriers et patronaux, aux universités et aux associations familiales, sociales et culturelles.
Les deux priorités que le président Macron entend conduire avant que ses électeurs ne se réveillent peuvent donc se résumer ainsi : régir le marché du Travail selon les principes du droit états-unien ;
adapter les collectivités locales aux normes européennes et enkyster les organisations représentatives du monde du Travail dans une assemblée purement honorifique.
Outre effacer au profit des seuls capitalistes toute trace de plusieurs siècles de luttes sociales, Emmanuel Macron devrait donc éloigner les élus de leurs électeurs et décourager ceux-ci de s’investir dans la chose publique.
Sur le même sujet :
« De la Fondation Saint-Simon à Emmanuel Macron », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 16 avril 2017.
« Kadima ! En Marche ! », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 9 mai 2017.
« Macron-Libye : la Rothschild Connection », par Manlio Dinucci, Traduction Marie-Ange Patrizio, Il Manifesto (Italie), Réseau Voltaire, 1er août 2017.