Depuis sept ans, plusieurs milliards de dollars d’armement sont parvenus illégalement en Syrie ; un fait qui suffit à démentir la narration selon laquelle cette guerre serait une révolution démocratique. De nombreux documents attestent que ce trafic a été organisé par le général David Petraeus, d’abord à titre public depuis la CIA dont il était directeur, puis à titre privé depuis la société financière KKR avec l’aide de hauts fonctionnaires états-uniens et internationaux, dont le secrétaire général adjoint de l’Onu, Jeffrey Feltman. Ainsi, le conflit, qui était initialement une opération impérialiste des États-Unis et du Royaume-Uni, s’est transformé en une opération capitaliste privée, tandis qu’à Washington l’autorité de la Maison-Blanche était contestée par l’État profond. De nouveaux éléments mettent en lumière le rôle secret de l’Azerbaïdjan dans l’évolution de cette guerre.

تقي زاده
Israël perd un sous-marin en Méditerranée
Citant Veteran Today, Sputnik fait état du naufrage d'un sous-marin israélien de la marine syrienne au large de la Syrie.
" Le sous-marin en question accomplissait une mission de renseignement militaire en Méditerranée qui l’a mené dans les eaux territoriales syriennes. L'appareil a tenté alors de plonger pour éviter d'être reconnu par les forces syriennes. Le sous-marin poursuit alors sa mission en immersion profonde. Quelques heures plus tard, les membres de l'équipage décident de remonter et l'appareil arrive à 150 mètres de profondeur et c'est là que l'attaque se produit. La marine syrienne tire vers 2 heures du matin, heures locales des torpilles de fabrication russe en direction de l'appareil . Son naufrage a été ensuite surveillé jusqu’à ce qu’il touche le fond marin au large de la côte. Un fort mouvement d’hélicoptères de l’armée syrienne a été observé sur le site de destruction du sous-marin".
Selon des sources citées par Sputnik, la torpille tirée par la marine syrienne a visé avec précision le sous-marin qui a très rapidement coulé. Les unités de la marine syrienne auraient engagé très rapidement une mission d'investigation pour trouver les restes de l'appareil sans pour autant réussir de les localiser. L'article ne précise pas la date de l'incident, mais ajoute que "cette année là, Israël a perdu deux de ses sous-marins dont l'un a été abattu par la marine syrienne".
L’Iran appelle Washington à démanteler ses bases militaires au Moyen-Orient
Le commandant en chef du Corps des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI) a déclaré que les États-Unis ne pouvaient pas parler de sanctions contre l’Iran pour son potentiel défensif, avant qu’ils ne démantèlent leurs bases au Moyen-Orient.
Le général de division Mohammad Ali Jaafari a déclaré, ce mercredi 19 juillet, devant les commandants de la Force terrestre du Corps des Gardiens de la Révolution islamique, réunis à Machhad, que la puissance balistique iranienne n’était nullement négociable.
« Nous défendons, de toutes nos forces, notre puissance balistique. Ça, c’est un principe indiscutable, car une puissance balistique est bien capable de neutraliser les menaces. Dans la foulée, nous sommes en train de produire un nombre plus élevé de missiles avec lesquels nous avons récemment ciblé les terroristes takfiristes, hors de nos frontières. La puissance spirituelle de la Révolution islamique d’Iran et de nos forces armées a fait de notre pays une puissance régionale, voire mondiale », a-t-il indiqué.
Le commandant en chef du Corps des Gardiens de la Révolution islamique a appelé les États-Unis à démanteler toutes leurs bases militaires implantées jusqu’à 1 000 kilomètres des frontières iraniennes.
« Les sanctions injustes qu’impose l’ennemi contre le Corps des Gardiens de la Révolution islamique visent à semer la discorde au sein de la nation et à la soulever contre les intérêts nationaux », a-t-il estimé.
Mohammad Ali Jaafari a ajouté que tous les conflits militaires qu’avaient déclenchés les ennemis dans la région se retourneraient contre eux. « C’est la raison pour laquelle ils n’osent pas allumer la mèche d’une nouvelle guerre », a-t-il ajouté.
Le général de division Jaafari a déclaré que la nation iranienne était bel et bien au courant des violations en série de l’accord nucléaire dans le cadre de nouvelles sanctions contre les capacités défensives et balistiques du CGRI.
Syrie: l’armée russe défie Israël à Quneitra
Des unités de l’armée russe se préparent à s’être installées dans les prochains jours, dans la ville syrienne de Quneitra et à prendre position juste en face de la frontière syro-israélienne du Golan, révèlent les sources des renseignements militaires proches de DEBKAfile.
Leur fonction est de contrôler le respect de la trêve dans la deuxième zone de désescalade du sud-ouest de la Syrie, trêve annoncée par les présidents américain et russe Donald Trump et Vladimir Poutine, lorsqu’ils se sont rencontrés en marge du sommet du G20 à Hambourg.
Quneitra se trouve à 5 kilomètres à la frontière d’Israël où sont installées des forces de l’armée de ce régime.
Israël avait dit à Washington et à Moscou qu'il s'opposait à la présence des unités russes à sa frontière.
En allusion aux propos du mardi 18 juillet du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, DEBKAfile a écrit que la clause portant sur la sortie des forces iraniennes et des forces soutenues par ce pays jusqu’à 40 km de Quneitra, avait été retirée sans faire aucun cas des demandes urgentes d’Israël.
DEBKAfile conclut que l’absence de tout engagement de Poutine et Trump sur ce sujet, laisse Israël pleinement exposé à la présence des forces iraniennes et celles du Hezbollah entre la frontière du Golan et une zone supervisée par leur allié soit l'armée russe.
Manchester: une mosquée victime d'un incendie criminel
« Nous sommes des gens de paix », clame Deen Mayodole, le vice-président visiblement choqué du lieu de culte, tandis que Shamusideen Oladimeji, son porte-parole, a fait part de sa tristesse : « Nous ne savons pas pourquoi cela s’est passé. Nous essayons d’être de bons voisins et nous essayons d’être impliqués dans notre communauté locale ».
Chargé de superviser l’enquête qui a été immédiatement diligentée, l’inspecteur Walker a clairement évoqué un « crime de haine ayant endommagé un lieu de culte fréquenté par la communauté nigériane locale », avant de le condamner vigoureusement. « Personne ne devrait faire l’objet de haine et d’intolérance », a-t-il déclaré avec une fermeté empreinte de gravité.
Depuis dimanche, le sentiment d’indignation grandit et s’amplifie à Manchester, à l’instar de John Flanagan, un conseiller local, qui a laissé exploser sa colère : « C’est une attaque terrible commise contre un lieu de culte. C’est intolérable ! Ce n’est pas seulement une agression contre la religion musulmane, mais contre nous tous ».
Le sénat russe consolide la présence des forces aériennes russes en Syrie
Le Conseil de la Fédération de la Russie a ratifié ce mercredi le protocole d’accord portant sur l’instauration des troupes aériennes russes sur le sol syrien.
Damas a déjà confirmé la fin des formalités gouvernementales requises et une entrée en vigueur rapide du texte.
Le protocole d’accord règle les questions relatives au déploiement des troupes et aux infrastructures afférentes. Il indique aussi le statut du personnel du groupe aérien.
La durée de l’accord est limitée à 49 ans avec un renouvellement automatique possible pour 25 ans, si aucune partie n’exprime le souhait de mettre fin à l’accord avant son terme.
Moscou dispose aujourd’hui d’une base aérienne à Hmeimim ainsi que d’une base navale à Tartous.
Mosquée Al-Aqsa: journée de colère en Palestine occupée
Les associations, les groupes et les courants islamiques et nationaux de la Palestine ont appelé à une « journée de la colère ce mercredi 19 juillet.
Ces groupes dont le Hamas, le Djihad islamique et le Fatah, ont appelé les Palestiniens à se mobiliser ce mercredi, à 6 h 30 (heure locale) à une “journée de la colère” pour dénoncer les nouvelles mesures de sécurité mises en place depuis dimanche dans la mosquée Al-Aqsa.
Les Palestiniens vont prendre part à un sit-in pour protester contre l’installation de détecteurs de métaux et de caméras aux entrées de la mosquée, mis en place par les forces israéliennes.
En outre, toutes les villes palestiniennes seront mercredi à partir de 6 h 30 (heure locale) le théâtre de manifestations de protestation d’envergure.
Mercredi matin à l’aube, des centaines de fidèles de la ville sainte de Qods se rendaient à la mosquée Al-Aqsa pour accomplir leur prière quand ils ont été confrontés à l’interdiction d’entrée des militaires israéliens. Ils ont finalement accompli leur prière à l’extérieur de l’esplanade de la mosquée.
L'avenir pour les jeunes Rohingyas sont sombres voire désespérées en Birmanie
"Nous ne savons pas combien d'années nous allons devoir vivre comme ça", raconte Hla Hla Sein, veuve de 40 ans assise à l'intérieur de sa fragile cabane de bambou dans le camp de Da Paing, à la périphérie de Sittwe (ouest).
"Nos vies sont pires que celles des animaux. Nous n'avons d'humain que le nom", ajoute-t-elle.
Comme Hla Hla Sein, plus de 120.000 Rohingyas vivent dans des camps depuis des émeutes interconfessionnelles en 2012 qui avaient fait près de 2000 morts, principalement des musulmans.
Regroupés à la périphérie de la ville de Sittwe, la capitale de l'Etat Rakhine, les camps de déplacés sont poussiéreux toute l'année puis inondés pendant la mousson.
Dans cette région de l'ouest de la Birmanie, les relations sont extrêmement tendues voire explosives entre la minorité musulmane, principalement des membres de la communauté rohingya, et la majorité bouddhiste. Et il n'y a pour l'instant aucun espoir de retour pour les déplacés.
Depuis, des milliers d'entre eux ont pris le chemin de l'exode, souvent vers la Malaisie ou l'Indonésie pour fuir les persécutions et l'absence d'avenir dans un pays qui ne veut pas les reconnaître. Et nombre d'entre eux ont péri en mer pendant la traversée du golfe du Bengale.
Les Rohingyas sont montrés du doigt par les bouddhistes extrémistes qui se veulent vigilants sur ce qu'ils appellent l'islamisation de la Birmanie, pays qui compte moins de 5% de musulmans.
Prête à mourir
En 2013, Hla Hla Sein a tenté avec son fils de fuir en Malaisie. Elle s'était vue offrir un passage gratuit sur un bateau surpeuplé. Mais celui-ci a commencé à sombrer après quelques heures de voyage forçant le capitaine à faire demi-tour.
C'est seulement à son retour sur le rivage qu'elle a appris que les trafiquants avaient prévu de les vendre arrivés à destination.
"J'étais prête à mourir en mer car nous n'avons rien dans ce pays", confie-t-elle. "Nos enfants ne peuvent pas aller à l'école et je ne peux pas travailler. Je pensais que mourir était préférable".
Au cours des cinq dernières années, près de 170.000 personnes ont fui le pays, d'après le Haut Commissariat aux réfugiés de l'ONU (HCR) laissant des milliers de familles écartelées entre plusieurs pays avec peu d'espoir d'être réunies.
"Il est impossible d'aller en Malaisie par bateau aujourd'hui", explique le chef de l'un des camps, qui souhaite garder l'anonymat. "Nous ne voulons pas mourir en mer."
Malgré la construction de rares écoles dans les camps grâce à des ONG internationales, les perspectives d'avenir pour les jeunes Rohingyas sont sombres voire désespérées en Birmanie. Ils y restent apatrides, leur liberté de mouvement est restreinte et le marché du travail leur est fermé, même si leurs familles sont installées ici depuis des générations.
Et dans ce pays en proie à un nationalisme bouddhiste virulent, les violences meurtrières se sont multipliées contre les Rohingyas ces dernières années.
Dans le nord de l'Etat, des milliers d'entre eux ont fui leur village après une opération militaire lancée en octobre en représailles à des raids meurtriers de groupes armés contre des postes-frontières.
Quelque 70.000 se sont réfugiés au Bangladesh et 22.000 autres ont été déplacés à l'intérieur du pays pour fuir ce que l'ONU a qualifié de "politique de la terreur".
"Je dois décider si je tente à nouveau de partir", confie Hla Hla Sein. "On ne peut pas rester comme ça pour toujours".
Le Célèbre Hadith du ‘Unwan al-Basri
Recommandations de l’Imam Jaa’far as-Sadiq (Psl), 6e Imam de descendant du Noble Prophète (صلی الله علیه وآله وسلم) (83-148Hégire)
âgé de quatre-vingt-quatorze ans, ‘Unwan al-Basri, un des disciple de Malik Ibn Anas(ra), raconte:
… Après la prière de l’après-midi, je pris le chemin de la maison de Imam Ja‘far ibn Mohammad, et arrivé devant la porte, je demandai la permission d’entrer. Son serviteur sortit et me demanda : « Que désires-tu ? ». Je dis : « Saluer le chérif » (descendant du prophète ; ici il s’agit de l’Imâm Jafar Sâdeq (Psl)). Il me répliqua : « Il est en train de faire la prière ». Je m’assis en face de sa porte.
Je patientai un peu, alors le serviteur ressortit en disant : « Entre, avec les bénédictions d’Allâh ! ». J’entrai et saluai l’Imâm (Psl). Il me rendit mon Salam et me dit : «Assieds-toi ! Qu’Allâh te pardonne ! ». Je me suis assis. Il garda longtemps le silence, puis il leva la tête pour me demander mon surnom (afin de connaître le nom de mon enfant ; car il était coutumier à l’époque d’appeler les pères en tant que père de leur fils aîné). Je lui répondis : « Abū Abdallâh (le père d’Abdallâh) ». Il pria pour moi en ajoutant cette formule de politesse : «Qu’Allah t’assure ce surnom (« Qu’Allâh garde ton enfant » ou « que tu mérites ce surnom ») ». Je me dis : pour cette visite, seule cette prière suffit déjà amplement.
Puis il leva la tête et me demanda : « Que désires-tu ? ». Je dis : « J’ai demandé à Allâh d’attendrir votre cœur en ma faveur et de m’accorder de votre savoir. J’espère qu’Allâh le Sublime m’exaucera par vous, descendant du Prophète d’Allâh ». Il dit : « Ô Abû Abdallâh ! La science ne s’acquiert pas par l’apprentissage. Ce n’est qu’une lumière qui pénètre dans le cœur de celui dont Allâh le Sublime veut la guidance. Donc si tu veux la science, cherche d’abord en toi-même l’essence de la servitude envers Allâh, cherche la science en pratiquant la servitude, et invoque Allâh ; Il te fera comprendre ».
Je dis : « Ô Chérif ». Il répliqua : « Dis : Ô Abû Abdallâh » ! Je dis : « Ô Abû Abdallâh ! En quoi consiste la servitude envers Allâh ? ».
Il répondit : « En trois choses :
1- Que l’esclave d’Allâh ne voie nulle propriété (pour lui-même) en ce qu’Allâh lui accorde, car les esclaves n’ont aucune propriété ;
2-ils considèrent leur bien comme étant le bien d’Allâh et ils le mettent là où Allâh leur ordonne de le mettre.
3- L’esclave ne prépare rien pour lui-même ; toute son occupation est d’accomplir ce qu’Allâh veut de lui et de ne pas faire ce qu’Allâh lui interdit.
Si l’homme ne voit pas de propriété en ce qu’Allâh lui accorde, la dépense dans le chemin d’Allâh lui sera facile, si l’esclave confie sa propre vie au vrai Gérant, les calamités d’ici-bas lui seront supportables, et si l’homme observe tout ce qu’Allâh lui ordonne ou lui interdit, alors il n’abandonnera jamais cette occupation pour se consacrer aux vantardises et aux querelles avec les gens.
Donc si Allâh honore quelqu’un par ces trois choses, ce monde matériel, le Satan et les gens ne seront plus pour lui d’une importance capitale et il ne cherchera plus ici-bas à amasser des biens par rivalité ou par ostentation. Il ne désirera pas non plus ce qui appartient aux gens, par orgueil ou par vanité et il ne laissera pas ses jours se perdre. Voici le premier degré de la piété :
Allâh(swt) a dit :
« Cette dernière demeure, Nous la destinons à ceux qui ne cherchent ni à s’élever sur la terre ni à y semer la corruption, et l’heureuse fin est destinée aux pieux ».(28 :83)
Je dis : « Ô Abû Abdallah ! Conseille-moi ! ».
Il me dit : « Je te recommande neuf choses : ce sont mes recommandations destinées à ceux qui cherchent le chemin qui les conduira à Allâh, et j’invoque Allâh afin qu’Il t’en facilite la pratique. Trois d’entre elles concernent l’ascèse spirituelle, trois autres la clémence et les trois dernières le savoir. Prend sérieusement garde à ne pas les négliger ».
‘Unwan dit : je préparai mon cœur pour bien saisir tout ce que l’Imâm allait me dire, puis l’Imâm dit :
1-« Évite de manger sans appétit, car cela engendre la sottise et la stupidité, ne mange que lorsque tu as faim et lorsque tu manges ;
2- mange de ce qui est halal (licite) et
3-cite le nom d’Allâh
Tout en te rappelant ce hadith du Prophète Mohammad (Pslf) :
« L’homme n’à point rempli un récipient aussi détestable que son ventre. Toutefois, par nécessité, il faudra réserver un tiers du ventre pour le solide, un tiers pour l’eau et un tiers pour l’air ».
Pour les trois recommandations qui concernent la clémence :
1-à celui qui te dit : « Si tu dis un, tu entendras dix », réponds : « Si tu dis dix, tu n’entendras même pas un ! ».
2-A celui qui t’injurie, réponds comme suit : « Si tu dis la vérité, qu’Allâh me pardonne et si tu es un menteur, qu’Allâh te pardonne ».
3-Celui qui te « gratifie » avec des insultes, gratifie-le avec la bienveillance et le respect.
Quant au savoir :
1-Demande aux savants tout ce que tu ignores, évite de les indisposer par des questions embarrassantes ou faites pour les éprouver,
2-Évite d’agir selon ton propre avis dans les questions de la charia, use de prudence dans tout ce à quoi tu as accès,
3- Évite d’émettre un jugement comme si tu fuyais devant un lion et ne fais pas de ton cou un pont en émettant des fatwas dans les domaines religieux.
Maintenant lève-toi et pars. Dès lors que je viens de te donner ces conseils, ne gâche pas mon invocation, parce que je suis un homme soigneux envers moi-même et très précis en ce qui concerne mon temps »
25 shawwâl l’anniversaire du martyr de l’Imâm Jafar as-Sâdiq (p)
Au Nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux
Dieu, le Très Haut a dit dans ٍon Noble Livre : ((Dieu ne veut qu’écarter de vous la souillure, ô Gens de la Famille et vous purifier totalement)) (Coran XXXIII, 33).
Le 25 shawwâl est l’anniversaire de la mort de l’Imâm Jafar as-Sâdiq (p), le 6em Imam de descendant du Prophète( psl), un grand personnage, très connu par tous les écoles islamiques ,surtout par le milieu scientifique. Du fait qu'il n'a jamais dit autre chose que la vérité et que tout ce qu'il a enseigné aux gens était vrai et exact, on le connaît généralement sous la dénomination d'"Al-Sâdiq (le Véridique). Il naquit à Médine en l'an 83 de l'Hégire et rendit soupir en l'an 148 de l'Hégire. Il est contemporain a la fin des Omeyyades et du début du Califat Abbasside.
Il est l’Imâm qui, à son époque, avait rempli le monde en matière de science et de culture, au point que les penseurs, les chercheurs et les savants continuent jusqu’à nos jours de lire ses œuvres et de profiter de ses connaissances. En nous penchant sur l’œuvre de l’Imâm as-Sâdiq (p), nous ne trouvons aucune question parmi les questions de l’Islam, qu’elle soit relative à la doctrine, à la loi, à la philosophie, à la morale ou à l’ouverture vis-à-vis de Dieu et des perspectives spirituelles qui portent l’homme à s’incliner devant son Seigneur, sans que l’Imâm as-Sâdiq (p) n’eut donné à son propos un avis ou une qualification.
Il avait un rôle très important dans la transmission de la sunna du prophète psl via la chaine de transmission par la famille du saint Prophète psl. Cet Imâm qui a été ouvert vis-à-vis de tous les Musulmans, et de tous les hommes. Il a porté l’Islam pour l’introduire dans toute raison afin de rationaliser les hommes par l’Islam ; pour l’introduire dans tous les cœurs afin d’ouvrir les cœurs par l’Islam ; pour l’introduire dans toute la vie afin de conduire les hommes sur la ligne de l’Islam.
Son rôle était de répandre l’Islam tel qu’il est proposé par le Coran à travers la récitation, l’interprétation et la lumière qui éclaire les raisons des hommes et leurs cœurs. Il voulait aussi répandre la Sunna Prophétique telle qu’elle a été rapportée du Messager de Dieu (P) de manière authentique.
L’Imâm as-Sâdiq (p) disait « Mes paroles sont celles de mon père, Muhammad al-Bâqir. Les paroles de mon père sont celles de mon grand-père, ‘Ali Ibn al-Hussein. Les paroles de mon grand-père sont celles d’Al-Hussein. Les paroles d’Al-Hussein sont celles d’Al-Hassan. Les paroles d’Al-Hassan sont celles de ‘Ali. Les paroles de ‘Alî sont celles du Messager de Dieu. Les Paroles du Messager de Dieu sont celle de Jibril. Les paroles de Jibril sont celles de Dieu, à Lui la Grandeur et la Gloire ».
Il instruisit plusieurs savants dans les différents domaines des sciences spéculatives et traditionnelles (aqli' wa naqli) tels Zarârah, Mohammad Ibn Muslim…. et Djâbir Ibn Hayân : l'Alchimiste. Même certains savants sunnites importants comme Sufyân Thawri, Abu Hanif ah, le fondateur de l'école Hanafi, Malik Ibn Anas : le fondateur d`ecole Malikite, Qâdi Sukûni, Qâdï Abu Al -Bakhtari, et d'autres, eurent l'honneur d'être parmi ses étudiants.
Imam Mâlik Ibn Anas, le chef de fil de l’école mâlikite a dit : « Aucun œil n’a vu, aucune oreille n’a entendu et aucun cœur d’homme n’a soupçonné quelqu’un qui soit meilleur que Ja’far Ibn Muhammad en fait de vertu, de science, de dévotion et de piété ».
On a demandé à Abû Hanîfa qui est l’homme le plus versé dans la jurisprudence à son époque ; il a répondu que c’est Ja’far Ibn Muhammad as-Sâdiq. S’expliquant, il a fait le rapport suivant : « Le Calife Abû Ja’far al-Mansûr m’a convoqué et m’a dit : ‘Les gens sont fascinés par Ja’far Ibn Muhammad. Prépare-lui donc quelques-unes parmi les questions les plus sophistiquées pour prouver son incompétence. Je me suis donc rendu au palais où m’attendait une assemblée de savants dont l’Imâm Ja’far.Al-Mansûr m’a dit : ‘Pose tes questions à Abû ‘Abdullâh’ Ja`far. J’ai commencé à les poser et chaque fois, il me répondait : ‘Vous les jurisconsultes de Khoufa, vous dites telle chose, nous, Ahlul-Baytes, nous disons telle chose et les jurisconsultes de Médine disent telle chose’. Il a ainsi répondu à toutes mes quarante questions montrant qu’il connaissait les vues de tous les jurisconsultes musulmans. Et Abû Hanîfa de conclure : « Ne disons-nous pas que le plus savant parmi les gens est celui qui connaît le plus leurs points de divergences ? ».
De toutes les contrées, les gens accouraient vers l’Imâm as-Sâdiq (p) pour s’instruire. On dit que juste avant de quitter ce monde, son père, l’Imâm Muhammad al-Bâqir (p) lui a dit : « Mon fils ! Je te recommande de bien traiter mes compagnons ». – « Je m’efforcerai, a répondu l’Imam as-Sâdiq (p), de les éduquer et de les instruire jusqu’à ce qu’ils n’auront plus besoin de se renseigner auprès de qui que ce soit ». Et en fait, l’Imâm as-Sâdiq (p) s’est appliqué dans son école à être fidèle à cet engagement.
Recueillons ensemble certaines des paroles de l’Imâm as-Sâdiq (p) en ce qui concerne la question morale« Trois personnes sont les plus proches de Dieu, à Lui la Grandeur et la Gloire, jusqu’à la fin du Jugement dernier : Le premier est celui qui, puissant, ne se laisse pas pousser par sa colère à traiter injustement ceux qui sont moins puissants que lui. Le deuxième est celui qui, invité à juger entre deux hommes, le fait sans prendre partie pour l’un ou pour l’autre ne serait-ce que de la valeur d’un grain d’orge. Et le troisième est celui qui dit la vérité dans et contre son intérêt », se conformant ainsi à l’enseignement de Dieu lorsqu’Il dit : ((Vous qui croyez, assumez l’équité, témoignez de Dieu, fût-ce à l’encontre de vous-mêmes)) (Coran IV, 135).
Un autre hadith : ‘Ne veux-tu pas que je te dise quelle est la chose la plus difficile que Dieu a imposée à Ses créatures : Que tu te juges toi-même pour rendre justice aux autres ; que tu traites ton frère de la même manière que tu te traites toi-même et que tu te rappelles de Dieu dans toutes les situations. Certes je dis : ‘Louange à Dieu, il n’y a pas de Dieu autre que Dieu et Dieu est le plus grand’, mais bien que ce que je dis soit vrai, le fait de se rappeler de Dieu dans toutes les situations reste plus importante car il nous exige de la volonté et de la piété’».
L’Imâm as-Sâdiq a dit : « Dieu a révélé à Adam (p) : ‘Je vais rassembler pour toi les mots en quatre’. - Lesquels ? A-t-il répondu. Dieu lui a dit : ‘Un mot pour Moi, un mot pour toi, un mot entre Moi et toi et un mot entre toi et les gens’. Adam a dit : ‘Seigneur ! Explique-toi. Alors, Dieu a dit : ‘Le mot qui est pour Moi c’est que tu m’adores sans rien M’associer. Le mot qui est pour toi est que Je te récompense pour ton action au moment où tu auras le plus besoin de Moi. Le mot qui est entre Moi et toi est que tu m’évoques et Je te réponds. Quant au mot qui est entre toi et les gens est que tu acceptes pour les gens ce que tu acceptes pour toi-même, et que tu détestes pour eux ce que tu détestes pour toi-même ».
L’Imâm as-Sâdiq (p) a donné au verset coranique qui dit : ((A Dieu appartient la gloire, à Son Messager et aux croyants)) (Coran LXIII Monafegune, 8) l’interprétation suivante : « Dieu a donné au croyant la liberté d’agir dans toutes ses affaires, mais Il ne lui a pas donné la liberté d’être humilié ». Sois donc glorieux et tenace devant les défis et devant tous les oppresseurs. Dans une autre Tradition attribuée à l’Imâm, il est dit : « Le croyant est plus résistant que la montagne : La montagne peut être amoindrie par les pioches, mais rien ne peut amoindrir la foi du croyant ». Après cela, l’Imâm demande aux croyants d’avoir peur de Dieu dans toutes leurs affaires. Il dit à ce propos : « Crains Dieu comme si tu Le voyais. Mais si tu ne le voyais pas, c’est Lui qui te voit. Si tu pensais qu’Il ne te voit pas, tu tombes alors dans la mécréance. Et si tu pensais qu’Il te voie et tu oses pourtant Lui désobéir, tu En fais alors le plus faible parmi tous ceux qui te regardent ».
Ces paroles de l’Imâm Ja’far as-Sâdiq (p) éclairent la raison, ouvrent le cœur, dirigent l’homme sur la bonne voie et construisent, pour les Musulmans, une société de justice et d’humanisme.
Le calife abbasside, Abû Ja’far al-Mansûr, a demandé à l’Imâm as-Sâdiq (p) : « Pourquoi ne me crains-tu pas comme le font tous les autres ? ». Et l’Imâm (p) de répondre : « Tu n’as rien de ce dont j’ai besoin. Celui qui recherche l’Autre monde ne te suit pas. Tu es suivi par ceux qui recherchent ce monde ci ; quant à moi, je ne veux rien de ton monde ».
Finalement, le calife Abbasside a empoisonné Imam, le 25 Shawal de l`an 148 de l'Hégire par crainte pour son pouvoir de califat.
Des milliards de dollars d’armes contre la Syrie
Comment les jihadistes d’Alep étaient-ils approvisionnés en armes bulgares ?
Lors de la libération d’Alep et de la prise de l’état-major saoudien qui s’y trouvait, la journaliste bulgare Dilyana Gaytandzhieva constata la présence d’armes de son pays dans neufs entrepôts abandonnés par les jihadistes. Elle nota soigneusement les indications portées sur les caisses et, de retour dans son pays, enquêta sur la manière dont elles étaient arrivées en Syrie.
Depuis 2009 —à la brève exception de la période allant de mars 2013 à novembre 2014—, la Bulgarie est gouvernée par Boïko Borissov, un personnage haut en couleur, issu de l’une des principales organisations criminelles européennes, la SIC. Rappelons que la Bulgarie est à la fois membre de l’Otan et de l’Union européenne et qu’aucune de ces deux organisations n’a émis la moindre critique contre l’arrivée au pouvoir d’un chef mafieux identifié depuis longtemps par les services internationaux de police.
C’est donc clairement en mettant leur vie en jeu que Dilyana Gaytandzhieva a remonté la filière et que la rédaction du quotidien de Sofia, Trud, a publié son dossier [1]. Si la Bulgarie a été l’un des principaux exportateurs d’armes vers la Syrie, elle a bénéficié de l’aide de l’Azerbaïdjan.
Le gigantesque trafic d’armes de la CIA contre l’Afghanistan, l’Irak, la Libye, la Syrie et l’Inde
Depuis le début des printemps arabes, un gigantesque trafic d’armes a été organisé par la CIA et le Pentagone en violation de nombreuses résolutions du Conseil de sécurité de l’Onu. Toutes les opérations que nous allons récapituler ici sont illégales en droit international, y compris celles organisées publiquement par le Pentagone.
En matière de trafic d’armes, même lorsque des individus ou des sociétés privées servent de paravent, il est impossible d’exporter des matériels sensibles sans l’assentiment des gouvernements concernés.
Toutes les armes dont nous allons parler, sauf les systèmes de renseignement électronique, sont de type soviétique. Par définition, même si l’on prétend que des armées dotées d’armes de type Otan sont les destinataires finales de ces livraisons, c’est impossible. Ces armées servent juste à couvrir le trafic.
On savait déjà que la CIA avait fait appel à la SIC et à Boïko Borissov pour fabriquer en urgence du Captagon à destination des jihadistes en Libye, puis en Syrie. Depuis l’enquête de Maria Petkova publiée dans Balkan Investigative Reporting Network(BIRN), on savait que la CIA et le SOCOM (Special Operations Command du Pentagone) avaient acheté pour 500 millions de dollars d’armes à la Bulgarie, entre 2011 et 2014, pour les jihadistes. Puis que d’autres armes furent payées par l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis et transportées par Saudi Arabian Cargo et Etihad Cargo [2].
Selon Krešimir Žabec du quotidien de Zagreb Jutarnji list, fin 2012, la Croatie livrait aux jihadistes syriens 230 tonnes d’armes pour une valeur 6,5 millions de dollars. Le transfert en Turquie était opéré par trois Iliouchine de la compagnie Jordan International Air Cargo, puis les armes étaient parachutées par l’Armée qatarie [3]. Selon Eric Schmitt du New York Times, l’ensemble de ce dispositif avait été imaginé par le général David Petraeus, directeur de la CIA [4].
Lorsqu’en 2012, le Hezbollah tenta de découvrir le trafic de la CIA et du SOCOM, un attentat fut perpétré contre des touristes israéliens à l’aéroport de Burgas, le centre névralgique du trafic. Contre l’enquête de la police bulgare et les constatations du médecin légiste, le gouvernement Borissov attribua ce crime au Hezbollah et l’Union européenne classa la Résistance libanaise comme « organisation terroriste » (sic). Il fallut attendre la chute provisoire de Borissov pour que le ministre des Affaires étrangères, Kristian Vigenine, souligne que cette accusation est sans aucun fondement.
Selon une source proche du PKK, en mai et juin 2014, les services secrets turcs ont affrété des trains spéciaux pour livrer à Rakka, c’est-à-dire à ce qui s’appelait alors l’Émirat islamique en Irak et en Syrie et qui est connu aujourd’hui comme Daesh, des armes ukrainiennes payées par l’Arabie saoudite et plus d’un millier de Toyota Hilux (pick-up double cabine) spécialement arrangés pour résister aux sables du désert. Selon une source belge, l’achat des véhicules avait été négocié avec le Japonais Toyota par la société saoudienne Abdul Latif Jameel.
Selon Andrey Fomin de l’Oriental Review, le Qatar qui ne voulait pas être en reste a acheté pour les jihadistes à la société d’État ukrainienne UkrOboronProm la version la plus récente de l’Air Missile Defense Complex "Pechora-2D". La livraison a été effectuée par la société chypriote Blessway Ltd [5].
Selon Jeremy Binnie et Neil Gibson de la revue professionnelle de l’armement Jane’s, l’US Navy Military Sealift Command a lancé en 2015 deux appels d’offres pour transporter des armes du port roumain de Constanta vers le port jordanien d’Aqaba. Le contrat a été emporté par Transatlantic Lines [6]. Il a été exécuté juste après la signature du cessez-le-feu par Washington, le 12 février 2016, en violation de son engagement.
Selon Pierre Balanian d’Asia News, ce dispositif s’est poursuivi en mars 2017 avec l’ouverture d’une ligne maritime régulière de la compagnie états-unienne Liberty Global Logistics reliant Livourne (Italie) / Aqaba (Jordanie) / Djeddah (Arabie saoudite) [7]. Selon le géographe Manlio Dinucci, elle était principalement destinée à la livraison de blindés vers la Syrie et le Yémen [8].
Selon les journalistes turcs Yörük Işık et Alper Beler, les derniers contrats de l’ère Obama ont été effectués par Orbital ATK qui a organisé, via Chemring et Danish H. Folmer & Co, une ligne régulière entre Burgas (Bulgarie) et Jeddah (Arabie saoudite). Pour la première fois, on parle ici non seulement d’armes produites par Vazovski Machine Building Factory (VMZ) (Bulgarie), mais aussi par Tatra Defense Industrial Ltd. (Tchéquie) [9].
Bien d’autres opérations ont eu lieu secrètement comme l’attestent par exemple les affaires du cargo Lutfallah II, arraisonné par la marine libanaise le 27 avril 2012, ou du cargo togolais, le Trader, arraisonné par la Grèce, le 1er mars 2016.
Le total de ces opérations représente des centaines de tonnes d’armes et de munition, peut-être des milliers, principalement payées par les monarchies absolues du Golfe, prétendument pour soutenir une « révolution démocratique ». En réalité, les pétro-dictatures ne sont intervenues que pour dispenser l’administration Obama de rendre des compte au Congrès US (Opération Timber Sycamore) et lui faire prendre des vessies pour des lanternes [10]. L’ensemble de ce trafic a été personnellement contrôlé par le général David Petraeus, d’abord depuis la CIA dont il était le directeur, puis depuis la société de placements financiers KKR qu’il a rejointe. Il a profité de l’aide de hauts-fonctionnaires, parfois sous la présidence de Barack Obama, puis massivement sous celle de Donald Trump.
- L’opération Timber Sycamore (Bois de sycomore) est la plus importante affaire de trafic d’armes de l’Histoire.
Le rôle jusqu’ici secret de l’Azerbaïdjan
Selon l’ancienne fonctionnaire du FBI et fondatrice de la National Security Whistleblowers Coalition, Sibel Edmonds, de 1997 à 2001, l’Azerbaïdjan du président Heydar Aliyev hébergea à Bakou, à la demande de la CIA, le numéro 2 d’Al-Qaïda, Ayman el-Zawahiri. Bien qu’officiellement recherché par le FBI, celui qui était alors le numéro 2 du réseau jihadiste mondial se déplaçait régulièrement en avion de l’Otan en Afghanistan, en Albanie, en Égypte et en Turquie. Il recevait également des visites fréquentes du prince Bandar ben Sultan d’Arabie saoudite [11].
À ses relations sécuritaires avec Washington et Riyad, l’Azerbaïdjan —dont la population est pourtant principalement chiite— ajoute Ankara la sunnite qui le soutient dans son conflit contre l’Arménie à propos de la sécession de la République d’Artsakh (Haut-Karabagh).
À la mort d’Heydar Aliyev aux États-Unis, en 2003, son fils Ilham Aliyev, lui succède. La Chambre de commerce USA-Azerbaïdjan devient l’arrière-cour de Washington avec à côté du président Aliyev, Richard Armitage, James Baker III, Zbigniew Brzeziński, Dick Cheney, Henry Kissinger, Richard Perle, Brent Scowcroft et John Sununu.
Selon Dilyana Gaytandzhieva, le ministre des Transports, Ziya Mammadov, met en 2015 à disposition de la CIA la compagnie d’État Silk Way Airlines aux frais de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis. Le ministre des Affaires étrangères, le très peu scrupuleux Elmar Mammadyarov, envoie à plusieurs de ses ambassades des demandes d’homologation de « vols diplomatiques », ce qui interdit leurs fouilles au titre de la Convention de Vienne. En moins de trois ans, plus de 350 vols disposeront de ce privilège extraordinaire.
Bien que, selon les traités internationaux, ni les avions civils, ni les avions diplomatiques ne sont autorisés à transporter des matériels militaires, les demandes de reconnaissance comme « vols diplomatiques » portent mention explicites des chargements transportés. Cependant, à la demande du département d’État US, au moins l’Afghanistan, l’Allemagne, l’Arabie saoudite, la Bulgarie, le Congo, les Émirats arabes unis, la Hongrie, Israël, le Pakistan, la Pologne, la Roumanie, la Serbie, la Slovaquie, la Tchéquie, la Turquie et le Royaume-Uni fermèrent les yeux sur cette violation du droit international comme ils avaient ignoré les vols de la CIA entre leurs prisons secrètes.
En moins de trois ans, la Silk Way Airlines a ainsi transporté pour au moins 1 milliard de dollars d’armes.
De fil en aiguille, la journaliste Dilyana Gaytandzhieva a mis à jour un vaste système qui approvisionne également les jihadistes non seulement en Irak et en Syrie, mais aussi en Afghanistan, au Pakistan et au Congo, toujours aux frais des Saoudiens et des Émiratis. Certaines armes livrées en Arabie furent réexpédiées en Afrique du Sud.
Les armes transportées en Afghanistan seraient parvenues aux Talibans, sous le contrôle des États-Unis qui prétendent les combattre. Celles livrées au Pakistan étaient probablement destinées à commettre des attentats islamistes en Inde. On ignore qui sont les destinataires finaux des armes livrées à la Garde républicaine du président Sassou N’Guesso au Congo et à l’Afrique du Sud du président Jacob Zuma.
Les principaux négociants étaient les firmes états-uniennes Chemring (déjà citée), Culmen International, Orbital ATK (également déjà citée) et Purple Shovel.
Outre les armes de type soviétique produites par la Bulgarie, l’Azerbaïdjan acheta sous la responsabilité du ministre de l’Industrie de défense, Yavar Jamalov, des stocks en Serbie, en Tchéquie et accessoirement dans d’autres États, chaque fois en déclarant être le destinataire final de ces achats. Concernant les matériels de renseignement électronique, Israël mit à disposition la firme Elbit Systems qui prétendit être le destinataire final, l’Azerbaïdjan n’ayant pas le droit d’acheter ce type de matériel. Ces exceptions attestent que le programme azerbaïdjanais, s’il a été requis par les États-Unis et l’Arabie saoudite, était contrôlé de bout en bout depuis Tel-Aviv.
L’État hébreu, qui prétend être resté neutre durant l’ensemble du conflit syrien, a pourtant de nombreuses fois bombardé l’Armée arabe syrienne. Chaque fois où Tel-Aviv a reconnu les faits, il a prétendu avoir détruit des armes destinées au Hezbollah libanais. En réalité, toutes ces opérations, sauf peut-être une, étaient coordonnées avec les jihadistes. On apprend donc aujourd’hui que Tel-Aviv supervisait les livraisons d’armes à ces mêmes jihadistes, de sorte que si Israël s’est contenté d’utiliser son armée de l’Air pour les appuyer, il jouait en réalité un rôle central dans la guerre.
Selon les conventions internationales la falsification des certificats de livraison finale et l’envoi d’armes à des groupes mercenaires, qu’ils renversent des gouvernements légitimes ou détruisent des États reconnus sont des crimes internationaux.
L’opération Timber Sycamore, dans ses différents volets, est la plus importante affaire criminelle de trafic d’armes de l’Histoire. Dans les parties mises à jour, elle implique au moins 17 États et représente plusieurs dizaines de milliers de tonnes d’armes pour plusieurs milliards de dollars.
[1] “350 diplomatic flights carry weapons for terrorists”, Dilyana Gaytandzhieva, Trud, July 2, 2017.
[2] “War Gains : Bulgarian Arms Add Fuel to Middle East Conflicts”, Maria Petkova, Balkan Investigative Reporting Network, December 21, 2015.
[3] “TAJNA LETOVA JORDANSKIH AVIONA S PLESA Sirijski pobunjenici dobivaju oružje preko Zagreba !”, Krešimir Žabec, Jutarnji list, 23 veljača 2013. « TRANSFER HRVATSKOG ORUŽJA POBUNJENICIMA U SIRIJI Sve je dogovoreno prošlog ljeta u Washingtonu ! », Krešimir Žabec, Jutarnji list, 26 veljača 2013. “VIDEO : JUTARNJI OTKRIVA U 4 mjeseca za Siriju sa zagrebačkog aerodroma Pleso otišlo 75 aviona sa 3000 tona oružja !”, Krešimir Žabec, Jutarnji list, 7 ožujak 2013. “PUT KROZ ASADOVU SIRIJU Nevjerojatna priča o državi sravnjenoj sa zemljom i njezinim uništenim ljudima : ’Živote su nam ukrali, snove ubili...’”, Antonija Handabaka, Jutarnji list, 9 ožujak 2013.
[4] “In Shift, Saudis Are Said to Arm Rebels in Syria” and “Airlift To Rebels In Syria Expands With C.I.A.’S Help”, C. J. Chivers & Eric Schmitt, The New York Times, February 26 and March 25, 2013.
[5] “Qatar and Ukraine come to deliver Pechora-2D to ISIS”, by Andrey Fomin, Oriental Review (Russia), Voltaire Network, 22 November 2015.
[6] “US arms shipment to Syrian rebels detailed”, Jeremy Binnie & Neil Gibson, Jane’s, April 7th, 2016.
[7] “Jordan strengthens military presence on border with Syria and Iraq”, Pierre Balanian, AsiaNews, April 11, 2017.
[8] « De Camp Darby, des armes US pour la guerre contre la Syrie et le Yémen », par Manlio Dinucci, Traduction Marie-Ange Patrizio, Il Manifesto(Italie), Réseau Voltaire, 18 avril 2017.
[9] « Le Pentagone poursuit les contrats d’armement des jihadistes de l’ère Obama », Réseau Voltaire, 28 mai 2017.
[10] “U.S. Relies Heavily on Saudi Money to Support Syrian Rebels”, Mark Mazzetti & Matt Apuzzojan, The New York Times, January 23, 2016.
[11] Classified Woman. The Sibel Edmonds Story : A Memoir et The Lone Gladio, Sibel Edmonds.