
تقي زاده
Le ministre burundais de l’Environnement a été assassiné
Le ministre burundais de l’Environnement a été assassiné, dimanche 1er janvier au matin, dans la capitale Bujumbura.
Emmanuel Niyonkuru, âgé de 54 ans, a été tué par un homme armé dont l’identité est inconnue lorsqu’il rentrait chez lui.

Selon un tweet du porte-parole de la police burundaise, Pierre Nkurikiye, une femme a été arrêtée après l’assassinat. Aucun détail supplémentaire n’a encore été annoncé.
Sur Twitter, le président burundais Pierre Nkurunziza a présenté ses condoléances à la famille du ministre et de toute la nation. Il a promis que l’auteur serait certainement puni.
C’est la première fois qu’un ministre a été pris pour cible au Burundi depuis que ce pays s’enlise dans une grave crise politique.
RD Congo : un accord politique fragile pour une sortie de crise
Un accord entre les partis politiques en République démocratique du Congo a été trouvé, selon lequel le président Joseph Kabila devra quitter le pouvoir après les élections de fin 2017, initialement prévues pour la mi-2018.
Après plusieurs mois de crise politique qui s’est soldée par des dizaines de morts, c’est à la veille du Nouvel An que la majorité et l’opposition ont réussi à boucler l’accord, ont affirmé les médiateurs de l’Église catholique. Néanmoins, à 23 h (heure locale), l’accord n’avait toujours pas été signé.
Pour l’église catholique de la RD Congo, cet accord est une réussite, bien que des problèmes perdurent. Ni le président Joseph Kabila – dont le maintien au pouvoir au-delà de la fin de son mandat le 20 décembre est à l’origine de cette crise – ni le chef de l’opposition Étienne Tshisekedi n’ont signé personnellement l’accord.
En 2001, Joseph Kabila succède à son père Laurent-Désiré Kabila quelques heures après son assassinat. Selon la constitution congolaise, il lui est impossible de se présenter une troisième fois aux élections présidentielles. Son mandat a expiré le 19 décembre 2016. L’élection présidentielle n’a pas eu lieu en novembre dernier et la Cour constitutionnelle a estimé qu’il pouvait rester en fonction jusqu’au déroulement des prochaines élections.
Cette crise politique a déclenché des affrontements meurtriers, faisant au moins une trentaine de morts, selon l’Observatoire des droits de l’homme.
Premier ministre tunisien : « Le terrorisme est multinational »
Le Premier ministre tunisien a déclaré que le terrorisme représentait une menace mondiale et qu’il n’émanait d’aucune nationalité en particulier.
« L’auteur de l’attentat de Berlin est de nationalité tunisienne, mais il ne représente pas le peuple tunisien. Je pense que le terrorisme n’a aucune nationalité. Il est multinational et c’est un défi auquel fait face toute la population mondiale », a affirmé Youssef Chahed, Premier ministre tunisien, lors d’une interview avec l’agence de presse allemande Deutsche Presse-Agentur.
Il s’est ensuite exprimé sur sa visite imminente en Allemagne, disant que ce pays comptait toujours parmi les partenaires les plus importants de la Tunisie.
« L’Allemagne nous a fourni des aides faramineuses après le Printemps arabe en 2010. Nous envisageons de franchir des pas concrets pour promouvoir nos relations avec Berlin en 2017. »
Youssef Chahed a expliqué que l’auteur de l’attentat de Berlin, Anis Amri, avait agi sous la protection des chefs terroristes et qu’il ne représentait nullement la population tunisienne.
Le Premier ministre tunisien a ensuite promis le renforcement des mesures de sécurité en Tunisie, en 2017.
Un ministre tué le premier janvier 2017
Après des troubles au Gabon, en Gambie et en RDC où le président a fini par renoncer au pouvoir pour un troisième mandat, l'instabilité latente s'étend au Burundi. Au premier jour du nouvel an chrétien, le ministre burundais de l’environnement a été assassiné.
Ce meurtre est le premier visant un ministre en place depuis que le Burundi a plongé dans une grave crise politique en 2015, comme le précise l'AFP. Le ministre de l’environnement du Burundi a été tué par balles par un agresseur inconnu, tôt dimanche matin premier janvier dans la capitale Bujumbura, a annoncé la police locale.

Ce meurtre est le premier visant un ministre en place depuis que le Burundi a plongé dans une grave crise politique dont le scénario est toujours le même : la tentative du président Pierre Nkurunziza de briguer un troisième mandat en 2015 a provoqué les contestations et ce, après un retour à la stabilité en 2015. Selon les chiffres relatés par les médias occidentaux, au moins 500 personnes ont été tuées et 300 000 ont choisi l’exil depuis le début de la crise politique au Burundi en avril 2015.
Emmanuel Niyonkuru, 54 ans, ministre de l’eau, de l’environnement et de la planification, a été « tué par un homme armé d’une arme à feu, alors qu’il se rendait à son domicile à Rohero, vers 00 h 45 », selon un tweet du porte-parole de la police, Pierre Nkurikiye, qui a précisé qu’une femme a été arrêtée après cet « assassinat ».
Pourquoi déstabiliser le Burundi?
« Pays des Mille et Une Collines» comme on l’appelle, le Burundi est situé au cœur de l’Afrique sur la Crête Congo-Nil, entre l’Afrique Centrale et l’Afrique de l’Est. Le Burundi est au centre des grandes communautés régionales dont la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC), la Communauté Economique des Pays des Grands Lacs (CEPGL), le Common Market for Eastern and Southern Africa (COMESA) et l’East African Community (EAC).
Cette intégration confère aux "entreprises occidentales" établies au Burundi un très vaste marché de plus de 450 millions de consommateurs ! Le Lac Tanganyika, deuxième lac le plus profond au monde avec 320.000 km², offre la possibilité de faire de Bujumbura, Capitale du Burundi, un carrefour commercial idéal pour les puissances occidentales au cœur de l’Afrique.
En plus, Bujumbura est facile d’accès à partir de tous les aéroports du monde grâce aux vols réguliers des grandes compagnies aériennes. Dans la sous-région, Bujumbura est située à 25 minutes de vol de Kigali (Rwanda) ; à 1h 30 min de vol de Nairobi et d’Entebbe (Kenya et Ouganda) ; à 2 heures de vol de Serengeti et Zanzibar (Tanzanie).
Tous ces éléments font de ce pays africain une excellente proie pour des convoitises occidentales.
Un président qui défie l'Occident
Pierre Nkurunziza "a osé" le 18 octobre signer une loi demandant le retrait du Burundi de la CPI. Selon RFI, le gouvernement burundais a affirmé que la cour est un instrument de pays puissants utilisé pour punir les dirigeants qui ne se soumettent pas à l'Occident. Ce discours s'entend plus des dirigeants africains, anciennement alliés de l'Occident et qui tombent les uns après les autres en disgrâce.
Après le retrait du Burundi de la CPI, l'Union européenne a décidé de sanctionner le pays qu'elle qualifie d'"un des plus pauvres de l'Afrique" et ce sous prétexte d'avoir à "payer les salaires des soldats burundais engagés au sein de l'Amisom". L'organisation européenne qui se dit le premier donateur du Burundi affirme aussi fournir 20% du budget annuel de ce pays africain. Difficile à croire quand on sait à quel point le pays est riche en ressources minières et comment cette richesses arrive enfin sur le marché européen via un vaste réseau de trafic. Le sous-sol burundais regorge de nombreux minerais encore inexploités, notamment le coltan, le nickel, le walframite ou encore l’or.

Les entreprises occidentales flairent également une odeur de pétrole dans ce pays qui ne compte, pour le moment, que sur le seul café comme principale source de devises fortes à l'exportation.
Et l'avenir?
Les sanctions européennes qui frappent le Burundi n'ont pas réussi à faire plier le président Pierre Nkurunziza qui a plutôt multiplié les gestes de défi.
L'Union européenne multiplie donc de son côté les tours de vis. En octobre 2016, l'Europe a donc décidé de canaliser l'argent destiné au contingent burundais au sein de l'AMISON. L'objectif avoué est de trouver un moyen de payer directement les soldats burundais, sans passer par leur gouvernement burundais. Ultime mépris pour la souveraineté d'un Etat africain. Entre-temps, le contingent burundais n'a pas été payé depuis 9 mois.
Kabila renonce au pouuvoir
Après quinze ans de mandat marqué par un retour à la stabilité dans un vaste pays qu'est la RD Congo, Joseph Kabila, le président congolais a décidé de quitter le pouvoir après les prochaines élections présidentielles prévues en 2017.
Cette décision a été prise après un accord négocié avec l'opposition par la conférence épiscopale congolaise, une opposition qui avait menacé de " mobiliser la population". Le président Kabila se serait également engagé à ne pas modifier la Constitution afin de pouvoir briguer un 3e mandat. Bref, Kabila hisse le drapeau blanc.

Agé de 45 ans, Joseph Kabila est devenu président en 2001 après l’assassinat de son père. Réélu une deuxième fois en 2011, le président devait terminer son mandat en 2016. Mais il a reporté sine die les nouvelles élections présidentielles provoquant la colère de ses opposants. Cette colère s'est traduite en acte et le 19 décembre dernier, une grande manifestation anti-Kabila à Kinshasa s'est dégénérée en violence et a coûté la vie à au moins 40 personnes, à en croire les sources onusiennes. Toujours selon ces sources, près de 500 personnes auraient été arrêtées par les forces de sécurité.
Mais pourquoi Kabila est tombé en disgrâce ?
La République démocratique du Congo est dotée d’une abondance de ressources minérales rares du nord-est au sud-est du pays (coltan, diamants, or, cuivre, cobalt, zinc, manganèse…), de ressources forestières et de faune (gorilles, okapis…) très riches et de vastes sols fertiles propres à l’agriculture (café, tabac, thé…). Tout ceci ne peut ne pas intéresser les puissances occidentales. La RD Congo est presque un continent avec 2,345 millions km². Sa superficie est quasiment quatre fois celle de la France ( 643 801 km²). La RDC, ce sont 1000 milliards USD d’exportation annuelle et pourtant son budget annuel n’est que de 10 milliards USD. 990 milliards sont partagés entre une soixantaine de multinationales occidentales chaque année. L’enjeu des élections politiques en RD Congo, c’est le partage des 10 milliards USD annuels.
Les actes de violence qui se sont multipliés ces dernières semaines au Congo devraient être interprétés en ce sens.
Le journal Britannique The Guardian revient d'ailleurs longuement sur la situation politique en République démocratique du Congo, dans un article publié sur son site internet le jeudi 10 novembre et qui montre les ressorts de cette crise politique qui aurait dû se transformer en une révolution de couleur en Afrique.

The Guardian affirmait que les dirigeants de l’opposition avaient averti que la République démocratique du Congo (RDC) fera face à une guerre civile si le président Joseph Kabila ne renonce pas au pouvoir et ne démissionne pas à la fin de son mandat, le 19 décembre prochain.
"Le peuple prendra le pouvoir", avait déclaré Etienne Tshisekedi, président du Rassemblement et de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), cité par le journal The Guardian. "Kabila [le Président] a exécuté un coup d’état contre lui-même en signant cet accord [issu du Dialogue politique et qui prolonge son mandat], parce qu’il a fait un serment pour protéger la Constitution", ajoutait l’opposant congolais.
Après le Gabon et la Gambie, la RD Congo est le troisième pays africain à avoir connu des troubles pré et post-électoraux.
Tchad : Présence militaire française prolongée et renforcée
Le Premier ministre français, Bernard Cazeneuve, a déclaré que les troupes françaises déployées au Tchad devraient "préparer une longue guerre" contre le terrorisme.
La base aérienne 172 Fort-Lamy, créée en 1939, est un site opérationnel de l'Armée de l'air française, situé sur le territoire de la ville de N'Djamena, au Tchad dans la région du Sahel. La présence de la France au Tchad est donc de longue date. Mais la visite du PM français à la veille du nouvel an dans ce pays où il a rendu visite aux soldats français semble faire l'écho de nouvelles inquiétudes de Paris.

"Nous devons nous préparer à une longue guerre dans un environnement qui a subi des changements dramatiques", a déclaré Cazeneuve aux soldats français au Tchad où il a rencontré le Premier ministre tchadien Albert Pahimi Padacke et le Président Idriss Déby pour discuter de la sécurité.
"La France aidera toujours le Tchad à surmonter ses difficultés", a déclaré Cazeneuve après la rencontre avec le président Déby, l'un des plus proches alliés de la France. Le fait que Cazeneuve se déplace au Tchad pour sa première visite officielle à titre de premier ministre est bien significatif.
La France dispose d'un contingent de 4.000 soldats au Tchad pour une mission baptisée "Barkhane". Cette opération a débuté en 2014 et elle est officiellement destinée à combattre des "groupes terroristes à travers de vastes étendues de désert dans la région du Sahel au sud du désert du Sahara".
Les troupes françaises utilisent des drones équipés de caméras et d'appareils de vision nocturne pour effectuer des vols de reconnaissance dans les déserts de Mauritanie, du Mali, du Niger, du Burkina Faso et du Tchad.
Le régime d'Idriss Déby est un allié clé de la France dans la région. Le Tchad devint une colonie française en 1900 et, malgré son accession à l'indépendance en 1960, reste un partenaire proche de Paris. Les relations privilégiées de la France avec le régime Déby sont régulièrement dénoncées par l'opposition qui estime que l'opération Barkhane, c’est un soutien à Idriss Déby, au pouvoir depuis plus de 20 ans.
L'opposition a invité à plus d'une reprise la France à réviser la politique de son dispositif militaire au Tchad. “La présence militaire française devrait servir à réconcilier la classe politique tchadienne et non à maintenir à tour de bras le régime d’Idriss Déby”, estime l'opposition qui rappelle qu’“à deux reprises, en 2006 et en 2008, les rebelles étaient prêts à renverser le pouvoir en place s'il n’eut été l’intervention de l’armée française”.
Le Tchad, clés d'une longue présence au Sahel
Sous prétexte de lutter contre une recrudescence du terrorisme et des inquiétudes sur la sécurité mondiale, la France et les Etats-Unis ont récemment étendu leur présence dans le pays africain.
Le Tchad est riche en or, en uranium et en pétrole. En 2003, un pipeline de quatre milliards de dollars a lié ses champs de pétrole à des terminaux sur la côte Atlantique pour l'exportation vers les pays occidentaux.
La police allemande interpelle des centaines de Nord-Africains à Cologne
Critiquée pour son incapacité à assurer la sécurité des citoyens, la police allemande a interpellé et interrogé des centaines de personnes d’origine nord-africaine à Cologne.
Les forces de sécurité allemandes ont arrêté, dimanche 1er janvier, des centaines de personnes d’origine nord-africaine dans les deux principales gares de la ville afin de prévenir des agressions sexuelles similaires à celles qui ont eu lieu l’année dernière à la même date.
Plus de 1 800 policiers ont été déployés à travers Cologne alors que seuls 140 agents étaient chargés de garantir la sécurité de la nuit du Nouvel An 2016.
Plusieurs personnes se plaignent d’avoir été arrêtées en raison de leur origine.

De nouvelles caméras de surveillance ont été placées aux alentours des gares de Cologne et une vingtaine de blocs de béton ainsi que des poids lourds ont été installés sur les ponts et les lieux de rassemblement afin de prévenir une attaque au camion-bélier similaire à celle qui s’est récemment produite sur un marché de Noël à Berlin. Ladite attaque avait fait 12 morts et 56 blessés.
Deux cas d’abus sexuels pendant les festivités du Nouvel An 2017 ont été jusqu’ici rapportés à Cologne.
L’année dernière, 600 femmes allemandes avaient fait l’objet d’agressions sexuelles et de vols la nuit du Nouvel An 2016 à Cologne. Les hommes impliqués dans cette affaire étaient pour la plupart d’origine africaine et arabe.
Les diplomates russes soupçonnés d’ingérence dans l’élection américaine de 2016 ont quitté Washington
Expulsés sur l’ordre du président sortant Barack Obama, 35 diplomates russes accusés d’ingérence dans le scrutin présidentiel du mois de novembre dernier ont quitté Washington.
Selon le service de presse de l’ambassade de Russie à Washington cité par Reuters, l’avion transportant ces diplomates a décollé de l’aéroport international de Washington-Dulles, samedi 31 janvier 2016.
Washington accuse notamment des pirates informatiques russes d’avoir dérobé des dizaines de milliers d’emails de responsables démocrates. Ces messages ont ensuite été mis en ligne, jetant une lumière crue sur les délibérations internes du camp démocrate et brouillant le message de sa candidate, rapporte France 24.
Cependant, le président russe Vladimir Poutine n’a pas pris de mesures de rétorsion et a simplement déclaré qu’il passerait au peigne fin les propositions du futur président Donald Trump, lors des prochaines tractations.
Afghanistan : explosion dans une mosquée à Hérat
Une explosion dans une mosquée chiite a secoué la ville de Hérat, dans l’ouest de l’Afghanistan, faisant 6 blessés.
L’explosion a eu lieu ce dimanche soir dans la mosquée Imam Ali (béni soit-il), située dans le 7e district de Hérat, dans le quartier de Pol-Baghe Zabideh, après la prière du soir.
Tous les blessés, dont l’un se trouve dans un état critique, ont été immédiatement transférés à l’hôpital central de Hérat, rapporte l’IRNA. Abdolrouf Ahmadi, porte-parole de la police de Hérat, a affirmé qu’une femme se trouvait parmi les blessés.
Les raisons de l’explosion restent encore à élucider et une enquête est en cours.
Il s’agit de la deuxième explosion dans cette mosquée chiite, depuis les deux derniers mois. Fin novembre, la mosquée Reza'i avait été également la cible d’une attaque à la bombe. L’imam de la prière et trois fidèles avaient été blessés.
Les oulémas chiites et sunnites de Hérat ont aussitôt condamné l’attaque contre la mosquée Reza'i et estimé qu’elle visait à créer des conflits interreligieux en Afghanistan.
Syrie: Moscou obtient l'appui de l'ONU
La trêve tenait cependant tant que bien que mal à travers le pays, alors que le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté à l'unanimité samedi une résolution appuyant le cessez-le-feu entré en vigueur depuis jeudi soir et censé être le prélude à des négociations de paix entre l'Etat syrien et l'opposition.
Cette résolution de compromis, qui n'a toutefois pas entériné les modalités de l'initiative de Moscou et d'Ankara, a été adoptée à l'issue de consultations à huis clos: elle souligne que le Conseil "accueille avec satisfaction et soutient les efforts de la Russie et de la Turquie pour mettre fin à la violence en Syrie et faire démarrer un processus politique" de règlement du conflit qui ravage le pays depuis près de six ans.
Mais le Conseil s'est contenté de "prendre note" de l'accord présenté par les Russes et les Turcs le 29 décembre, sans que les Américains y soient associés.
Le Conseil de sécurité a rappelé aussi la nécessité d'appliquer "toutes les résolutions pertinentes de l'ONU" sur la Syrie.
C'est la première fois depuis le début de la guerre en mars 2011 que les Etats-Unis, soutien de l'opposition, ont été écartés d'une initiative de paix en Syrie. L'administration du président sortant Barack Obama l'a cependant qualifiée d'"évolution positive", trois semaines avant l'investiture de Donald Trump.
- Poutine faiseur de paix -
En revanche, c'est la première fois que la Turquie parraine un tel accord, grâce à son rapprochement avec la Russie de Vladimir Poutine, qui veut se poser en faiseur de paix après son intervention militaire au côté du régime syrien à l'automne 2015.
Le cessez-le-feu, entré en vigueur jeudi à 22h00 GMT sur l'ensemble de la Syrie et dont les groupes extrémistes Daech et Fateh al-Cham sont exclus, doit permettre des négociations de paix prévues fin janvier à Astana, au Kazakhstan, sous l'égide de la Russie et de l'Iran, les parrains de la Syrie, et de la Turquie, qui soutient les rebelles.
Le Conseil de sécurité a cependant insisté sur le fait que ces pourparlers à Astana "sont une étape importante en prévision de la reprise de négociations (intersyriennes) sous les auspices de l'ONU le 8 février 2017".
De son côté, le secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale en Iran, Ali Chamkhani, a prévenu que "toute négociation politique qui conduirait à l'affaiblissement du pouvoir du gouvernement (...) en Syrie ou à offrir une partie de la Syrie à des groupes terroristes ou à une occupation militaire étrangère (...) est vouée à l'échec".