تقي زاده

تقي زاده

dimanche, 11 décembre 2016 10:50

Visite inopinée d'Ashton Carter à Bagdad

Le secrétaire américain à la Défense, Ashton Carter, est arrivé inopinément, à Bagdad, pour rencontrer les commandants militaires des États-Unis, le Premier ministre irakien et le chef du Kurdistan irakien.

Le département américain à la Défense vient d’annoncer l’atterrissage de l’avion d’Ashton Carter sur le tarmac de l’aéroport de Bagdad.

Concernant la visite inopinée de M. Carter, le porte-parole du Pentagone a annoncé qu’il s’était rendu à Bagdad pour saluer les militaires US présents en Irak, recevoir les dernières informations sur la guerre contre Daech et rencontrer le Premier ministre Haïdar al-Abadi ainsi que le président du Kurdistan irakien Massoud Barzani.

Au premier volet de sa visite à Bagdad, Ashton Carter est allé au quartier général du Commandement central américain (CentCom) où il a rencontré les commandants américains. 

Selon des sources bien informées, cette visite ne peut aller sans avoir des liens avec la bataille pour la libération de Mossoul des mains de Daech, bataille bien ralentie en raison des ingérences des Américains.

Les forces de Hachd al-Chaabi se trouvent dans l'Ouest de la ville et attendent l'ordre du commandement en chef pour lancer l'assaut final. Quelque 10.000 militaires irakiens participent aux opérations pour la libération de Mossoul. 

dimanche, 11 décembre 2016 10:48

Ce que Pentagone veut apprendre à Trump

Le Pentagone exhorte le Président élu américain, Donald Trump, et son équipe à activer leur lutte contre Daech, ce qui revient à dire qu'il l'exhorte à renforcer les ingérences militaires US en Syrie et en Irak. 

Trump avait déjà appelé au renforcement des actions militaires contre le groupe terroriste de Daech en Irak et en Syrie. S’agissant de la question syrienne, Trump avait déclaré que son gouvernement se concentrerait davantage sur la lutte anti-Daech et non pas sur le départ du Président Assad.

Est-ce un bon signe? Pas tant que cela. 

Selon un rapport du  Wall Street Journal (WSJ), l’une des exigences du Pentagone consiste au renforcement du rôle du Pentagone et à la diminution de celui de la Maison Blanche dans la planification et la conduite des missions et des opérations militaires anti-Daech notamment au niveau tactique.

Le Pentagone demanderait également la levée des restrictions sur le nombre des militaires américains présents dans les opérations. C'est dans ce même cadre sans doute que les États-Unis viennent d'annoncer le déploiement de plus de 2300 soldats supplémentaires en Afghanistan, ce qui portera à plus de 12.000 le nombre du contingent US dans ce pays. 

 

Pour les autorités du Pentagone, bien que ces conseils ne puissent pas modifier en gros la stratégie générale des" États-Unis en matière de la lutte anti-Daech", ils pourraient convaincre le gouvernement Trump et son entourage de confier à l’armée la prise des décisions militaires.

Selon l’un des responsables militaires américains, ces propositions seront officiellement transmises au nouveau gouvernement républicain après son entrée en fonction.

Pour les autorités militaires américaines, avoir plus de liberté signifie, au clair, la possibilité d'un déploiement plus large de soldats à travers le monde. 

Les congressistes républicains, de concert avec certaines autorités militaires du pays, avaient déjà critiqué un renforcement "prudent" du dispositif américain dans les opérations militaires et sur les champs de bataille.

Près de 5.000 militaires américains sont actuellement présents en Irak sans oublier quelques 300 forces spéciales déployées en Syrie.

La Maison Blanche maintient un grand et strict contrôle sur le nombre des forces engagées dans des opérations militaires. Selon les autorités américaines, la prise de décision sur les renforts en effectifs militaires a pris des semaines voire des mois.

dimanche, 11 décembre 2016 10:47

Palmyre pourra-t-elle remplacer Alep?

Alors que la victoire finale de l’armée syrienne et de ses alliés à Alep est très proche, l’offensive désormais repoussée de Daech contre la cité antique de Palmyre est bien significative : incité par ses soutiens et bailleurs, Daech vient d'effectuer là une tentative qui ressemble fort à une fuite en avant. redorer son blason.

 Selon le site d’information al-Ahed, l’étau se resserre autour de Daech qui va de revers en revers en Syrie notamment dans le nord. Un regard sur les évolutions sur le terrain montre qu’il ne reste que trois régions encore sous l'occupation de Daech. Ces régions se trouvent toutes dans le nord et le nord-ouest de la Syrie, soit sur la frontière avec la Turquie. Mais la cité de Palmyre est autrement importante. C'est une cité qui se situe aussi près des frontières irakiennes et est liée à l’axe oriental de Homs et à la banlieue-Est de Damas.

Elle constitue donc et en quelque sorte le flanc sud-est de la Syrie, zone qui se trouve entre l’Irak, la Jordanie et le Liban. Voila pourquoi Daech cherche à reprendre le contrôle de Palmyre car s'il venait à perdre Raqqa, ce qui est sûr et certain, Palmyre pourrait lui servir de "nouveau repaire". Mais au-delà de ces agissements terroristes, il faut tenter de comprendre le mobile qui a poussé les vrais acteurs anti-syriens de la sorte : A commencer par les Etats-Unis. 

Alors que les informations font état de la livraison massive des missiles anti-aériens aux terroristes takfiristes aussi bien à Alep qu'ailleurs, une reprise de Palmyre par Daech pourrait assurer les objectifs suivants: 

1-Elle coupera d’importantes lignes d’approvisionnement de l’armée syrienne et ouvrira celles de Daech dans des endroits proches de la frontière de l’Irak. Cette situation sera en faveur de Daech dans la bataille qui est menée contre lui à al-Anbar et à Mossoul.

2-Elle permettra à Daech d’assurer la sécurité de ses trafics ( forces et armements) avec la province d’al-Anbar en Irak.

3-Elle permettra à Daech de reprendre ses assauts contre Homs, Qalamoun et Damas.

4-Elle lui donnera la possibilité de s’emparer de tous les points frontaliers avec la Jordanie au sud de la Syrie.

 

Militaires syriens à Alep. ©Sputnik

En d'autres termes, Daech est poussé à ouvrir un nouveau front de combat à Palmyre pour rendre la donne très complexe et la tâche, plus difficile à l’armée syrienne et à ses alliés : car soit, l'armée syrienne et ses alliés devront poursuivre les combats à Alep et abandonner Palmyre, soit ils devront envoyer des renforts dans la ville antique, ce qui revient à affaiblir la présence de l’armée à Alep, et c'est ce que cherchent la Turquie et les États-Unis…

Quelle tactique à adopter?

L’état major de l'armée syrienne et de ses alliés sont pour autant déterminés à en finir cette fois avec les terroristes : en tenant compte des évolutions en cours à Palmyre, l'armée syrienne devra trier ses priorités et  diviser les lignes de Daech en Syrie. Il y a là l'impératif de répartir les fronts de combat en « fronts déterminants » et « fronts d’érosion » :

Fronts déterminants : Palmyre  constitue un front décisif pour la suite des combats et l'armée devra continuer sa progression vers l’ouest. 

Fronts d’érosion :sur les deux autres fronts que sont Raqqa et al-Bab, les combats risquent de durer. Al-Bab vient de tomber entre les mains de la Turquie après le retrait-spectacle de Daech. Le même scénario pourrait se reproduire à Raqqa où le président sortant Obama tente par tous les moyens de remporter une victoire de la dernière minute et d'achever un mandat particulièrement désastreux pour les peuples du Moyen-Orient. 

Une manifestation sera organisée lundi 12 décembre à Genève pour appeler à la libération du cheikh Ibrahim Zakzaky, chef du mouvement islamique du Nigeria.
Selon un communiqué de la FICA, Fondation Islamique et Culturelle des Ahl el Bait (as), une manifestation pacifique sera organisée le lundi 12 décembre à Genève de 12 à 14 heures, devant le siège de l'ONU, pour exiger la libération du cheikh Zakzaky et la fin des attaques contre les chiites au Nigéria.
Le 12 décembre 2016 marque l'anniversaire de l'offensive menée contre la communauté chiite nigériane, offensive au cours de laquelle plus de 300 disciples des Ahl el Bait (as) ont été massacrés et le cheikh Zakzaky a été arrêté par l'armée nigériane.
Alors que le pouvoir judiciaire nigérian a ordonné sa libération immédiate au début de ce mois, Sheikh Zakzaky reste toujours en détention.
Dénonçant la présentation du projet de loi sur l'interdiction de la diffusion de l'adhan au parlement du régime sioniste, le cheikh Nimr Zaghmut l'a qualifié d'un autre complot sioniste contre les musulmans.
Le cheikh Nimr Zaghmut, intellectuel palestinien et responsable du Conseil des associations musulmanes de Palestine, dans un entretien avec l’Agence iranienne de presse coranique, a déclaré que ce projet de loi était un nouveau complot des occupants sionistes pour affaiblir les musulmans et « désislamiser » la Palestine.
« Les sionistes agissent de même avec les chrétiens. L’Isesco, le Conseil de coopération des pays islamiques et la Ligue arabe sont des organisations incompétentes et des troupeaux de moutons soumis aux États-Unis et au régime sioniste qui avance pas à pas vers ses objectifs. Certaines organisations palestiniennes ont violemment réagi à cette loi et certaines autres veulent collaborer. Les sionistes veulent faire disparaitre l’islam et les musulmans dans le monde, mais les musulmans comme le demande le Coran, doivent résister et faire preuve de patience et de vertu car les regrets ne serviront à rien», a-t-il dit.
Le vice-secrétaire général du Conseil mondial du rapprochement des écoles islamiques chargé des affaires intérieures a déclaré que la Conférence de l'Unité islamique sera tenue du 15 au 17 décembre à Téhéran. L'ouverture de la conférence aura lieu dans la salle des leaders islamiques dans la capitale iranienne.
 
Pendant la semaine de l'Unité, la section de l'Iran du Conseil mondial du rapprochement des écoles islamiques suivent ses activités en deux parties. Nous avons organisé la fête de l'Imamat du vénéré l'imam Mahdi (que Dieu hâte son apparition) dans la mosquée de Jamkaran dans laquelle l'ayatollah Araki a pris un discours, a déclaré Sayed Hamed Alam al-Hoda, vice-secrétaire général du Conseil mondial du rapprochement des écoles islamiques.

Pendant la semaine de l'Unité islamique, en majorité dans les provinces frontalières et sunnites, les séminaires et les fêtes régionales ont lieu en coopération de la Section de l'Iran du Conseil mondial du rapprochement des écoles islamiques. Dans ces séminaires régionaux les professeurs et les élites académiques participent, a-t-il indiqué.

Un autre programme planifié par la Section de l'Iran du Conseil mondial du rapprochement des écoles islamiques et la direction du mausolée du vénéré l'imam Reza (As) est un séminaire sous le nom de l'''Imam Reza, mot clé de la solidarité et l'unité de l'umma islamique'', a-t-il ajouté.

Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères iranien, Bahram Qassemi, a exprimé samedi ses condoléances au Gouvernement de l'Iran et du Nigeria pour l'incident tragique dans un marché Madagali ville dans le nord de l'Etat nord-est du peuple de l'Adamaoua.

"La République islamique d'Iran a toujours condamné le terrorisme partout dans le monde et a souligné la nécessité d'une coopération pour faire face à des groupes terroristes", a déclaré Qassemi.

Jusqu'à présent, aucun groupe armé n'a revendiqué la responsabilité de l'attaque, bien que le groupe Takfiri Boko Haram des attaques systématiques contre les civils et les forces de sécurité de façon nigériane. Depuis l'armée a réussi à contrôler Madagali Nigeria, Boko Haram dernier bastion de l'Adamaoua, les insurgés se concentrent sur des attaques contre des cibles faciles.

L'Armée de terre iranienne débute de vastes exercices militaires dans le sud-est de l'Iran. 

Les manœuvres en question ont été lancées en présence du général de brigade Kiomars Haidari, commandant des forces terrestres de l’armée de la République Islamique d’Iran.

Le général de brigade Kiomars Haidari, commandant des forces terrestres de l’armée de la République Islamique d’Iran.(Archives)

"Au premier jour de ces exercices, des unités d'intervention rapide de l'armée débarqueront dans des zones d'opérations et ce, dans le plus court délai et via la terre et l'air", a annoncé de son côté le général de brigade Kamal Payambari, porte-parole du QG des opérations.

Le général Payambari a énuméré les objectifs de cet exercice militaire : la mise à l'épreuve des dernières tactiques de combat, de la puissance et de l'agilité à réagir aux menaces extérieures, ainsi que la mise à l'épreuve de la disponibilité des forces terrestres à agir dans des conditions extrêmes. De nouveaux armements vont également être employés au cours de ces exercices.  

Ces manœuvres militaires vont durer trois jours et elles vont s'étendre dans les régions du sud-est du pays. L'Armée de l'air appuiera largement des unités de terre.

Ces exercices se déroulent sur fond d'intenses combats qui se déroulent aux portes de l'Iran, en Irak et en Syrie. 

Le leader des chiites nigérians a été transféré en compagnie de sa femme vers un lieu inconnu, juste après sa libération de la prison. 

Selon des rapports des médias et des activistes des réseaux sociaux, Cheikh Zakzaky et son épouse ont été transférés par les forces de sécurité qui se sont refusées à tout commentaire.

Le site web "newsdiaryonline.com" [un site anglophone nigérian] a confirmé les rapports, se référant aux déclarations attribuées au porte-parole du Mouvement islamique du Nigéria, Ibrahim Moussa. Début décembre, la cour suprême fédérale de Nigeria avait ordonné la libération inconditionnelle du cheikh mais à peine quelques jours plus tard, les autorités de la province de Kaduna ont exigé de nouvelles poursuites à son encontre pour ce qu'elles ont qualifié d'"atteinte aux lois". 

Cette province dont est issu Cheikh Zakzaky a décrété illégal le mouvement politique qu'il dirige à savoir le mouvement islamique du Nigeria. 

Une vague de répression anti-chiite s'est déclenchée au Nigeria en décembre 2015 avec l'assaut donné par l'armée contre le village à majorité chiite de Zakiya. 350 chiites ont été massacrés et le cheikh Zakzaky a été arrêté, et ses trois fils, tués.

L'attaque a servi à intensifier la répression des chiites et du mouvement politique pacifiste dont ils se réclament, MIN. 

Au mois de novembre l'armée, largement influencée par des mouvements wahhabites, s'en est prise aux processions chiites de l'Arbaïn, tuant près de 100 fidèles. L'armée a détruit de nombreux bâtiments appartenant à cette communauté. 

"Au lieu de mettre en œuvre le verdict de la justice, les forces de sécurité ont à nouveau kidnappé notre leader religieux", a regretté Ibrahim Moussa, porte-parole du MIN en ajoutant: "Nous souhaitons informer l'opinion publique et la communauté mondiale de cette démarche illégale du gouvernement nigérian, lequel sera responsable de tout ce qui arrivera au cheikh Zakzaky et à son épouse."

dimanche, 11 décembre 2016 10:34

L'armée syrienne essaie de protéger Palmyre

Les combattants de Daech sont parvenus aux portes de la ville antique de Palmyre (centre de la Syrie) et étaient engagés vendredi dans des combats contre les troupes syriennes. Ils y avaient été chassés, il y a neuf mois.
 
Les insurgés, qui menaient ces derniers jours une offensive près de cette ville classée au patrimoine mondial de l'Humanité par l'Unesco, "ont progressé jusqu'à atteindre les portes de la ville", a indiqué Rami Abdel Rahmane, directeur d'ONG britannique prorebelles.


"Il y a de violents combats au sol et dans le même temps l'armée de l'air syrienne mène des frappes contre les combattants de Daech", a-t-il précisé. "Le bruit des combats est entendu jusqu'à l'intérieur de la ville et les forces armées syriennes sont mobilisées", a ajouté M. Abdel Rahmane, dont l'Observatoire dispose d'un large réseau de sources à travers la Syrie.


Daech avait pris le contrôle en mai 2015 de la "perle" antique du désert syrien où le groupe insurgé avait commis d'effroyables destructions de vestiges. Il a été chassé de la ville le 27 mars dernier par l'armée syrienne avec l'aide militaire de la Russie.