Renouant avec les stratégie de l’Allemagne durant la Première Guerre mondiale et des États-Unis et des nationalistes intégraux ukrainiens durant la Guerre froide, les Occidentaux viennent de créer un Forum des peuples libres de Russie. Il s’agit de prolonger l’éclatement de l’URSS, de créer des mouvements séparatistes pour, en définitive, proclamer l’indépendance de vingt régions du pays.L’EMPIRE ALLEMAND DE GUILLAUME II CONTRE L’EMPIRE RUSSE DE NICOLAS II

تقي زاده
Comment les Etats-Unis sont-ils en train de pousser la Russie à l'usage de l'arme nucléaire?
Au fait AUKUS et le retrait du PGAC en étaient les signes avant-coureur, les USA veulent la guerre nucléaire! .. Les développements survenus en Ukraine peuvent aboutir à une guerre nucléaire. Les forces armées ukrainiennes sont passées à l'utilisation de drones et de missiles fonctionnant sur les fréquences GPS militaires de l'armée américaine. Ce qui veut dire que les Etats-Unis sont sur le point de laisser tomber les masques et d'aller droit à la confrontation directe avec la Russie. Or entre la Russie et les USA, que pourrait trancher? L'arme létale. Selon le site militaire russe, Avia.pro, les Américains après avoir activé des HIMARs puis des missiles anti radar contre la DCA russe vient de jouer un autre mauvais tour. L'une des principales raisons pour lesquelles les drones ukrainiens sont devenus moins sensibles à la guerre électronique, est l'utilisation de GPS par l'armée américaine et un certain nombre d'alliés américains. En raison du codage des informations provenant des satellites, il n'est pas possible de modifier les coordonnées ou les signaux.
Le Hezbollah veut la guerre pour casser l'équilibre de la terreur et tourner définitivement à l'avantage des Anti-sioniste l'équation de force
« Quelques jours tout au plus mais pas davantage ! » Ce discours très étoffé qu’a tenu il y a quelques heures le secrétaire général du Hezbollah où il a égrené l’une après l’autre les composantes de l’axe de la Résistance comme étant ses alliés dans toute confrontation à venir, surtout la Syrie et puis Gaza qui de par leur emplacement géographique dominent la côte israélienne et partant ses ports gaziers et ses sites offshores, ce qui reste un atout guerrier majeur, et bien ce discours avait quelque chose de particulièrement « temporel ». Voyant la stratagème US/Israël prendre corps, lequel stratagème consiste à tuer le temps, à jouer autant que faire se peut les prolongations et ce, de façon à ce que la situation interlibanaise pourrisse et que celle en Israël s’améliore et qu’in fine sorte de cet amas trop imbriqué, une solution par dépit pour un Israël aux abois, Nasrallah est allé droit au but et a laissé entendre que la guerre est « une nécessité » et qu’il est grand temps que l’équation de force Israël/Résistance change pour de bon et qu’elle brise le cadre d’un équilibre de la terreur quitte à faire pencher définitivement la balance en faveur de la Résistance. Car au stade où en est Israël en ce mois d’août 2022, toute guerre s’avère fatale pour lui et marquerait une très longue période de turpitude dont Israël ne se remettra pas et c’est cela le but que la Résistance semble s’être fixé.
Psychose, désertion, suicide, l'armée israélienne implose...
Le site al-Khanadeq s’est penché dans un rapport sur le bilan les dégâts infligés à l’entité sioniste lors de la guerre de 2006 avec le Hezbollah libanais, et ce, à partir des témoignages des soldats et officiers israéliens qui ont y participé.
Sans aucun doute, la défaite subie par l’entité sioniste lors de la guerre de juillet 2006 avec le Hezbollah a été profondément gravée dans la conscience de ses soldats et officiers d’Israël, et même dans la conscience de ses politiciens, experts militaires et médias.
Les témoignages du soldat israélien Omri Ginzburg commandant adjoint d’une compagnie du 53e bataillon de la 188e brigade de l’armée israélienne :
Lors de la deuxième guerre contre le Liban en 2006, je suis entré dans les profondeurs du territoire libanais accompagné d’un char et de mon détachement. Je me souviens si bien de ce que je ressentais. J’ai eu la chance d’en être sorti vivant.
Clin d’œil iranien à l'échec des sanctions contre le Mali
Le ministre iranien des Affaires étrangères, qui s’est rendu en République du Mali à la tête d’une délégation politique et économique de haut niveau, a assisté mardi matin à la première réunion de la Commission mixte de coopération entre l’Iran et le Mali au cours de laquelle diverses questions ont été examinées par les deux parties.
Il convient de noter que lors de la précédente visite du ministre malien des Affaires étrangères à Téhéran, les deux parties ont discuté de la formation d’une commission mixte pour approfondir la coopération bilatérale dans les domaines de la science, de la technologie, de l’industrie, du commerce, du tourisme, de la santé et de divers sujets d’intérêt commun.
Évoquant la présence active des institutions iraniennes au Mali, dont le Centre médical de la Société du Croissant-Rouge iranienne, le chef de la diplomatie iranienne a décrit la formation de la commission mixte comme un mécanisme approprié pour accroître le niveau des échanges commerciaux entre les deux pays avant de souligner la grande volonté de l’Iran de poursuivre et de développer des relations et une coopération tous azimuts avec le Mali.
La Résistance contribuera-t-il à la bataille pour la libération du Sahal des griffes US/OTAN?
La Résistance unit-elle ses forces à celles de l’Afrique pour basculer l'ordre unilatéral à l'origine des siècles de la guerre? S'impliquera-telle dans cette bataille pour la libération du Sahel que mène d'une main de maître le grand Mali sous les yeux ahuris d'un occident coloniale qui voit son puzzle perdre ses cases l'un après l'autre? Le 23 août le MAE iranien Amir Abdollahian a atterri à Bamako à l'invitation du très honorable M Diop dont le voyage assez surprise il y a quelques semaines à Téhéran avait suscité beaucoup de questions à travers le monde. Au cours de ce voyage que la presse occidentale a cherché à faire passer inaperçu tant il a été riche en potentiels danger pour son ordre colonial, Diop avait affirmé le désir de son pays de voir " ses partenaires stratégique" se diversifier. Beaucoup d'analystes y ont vu évidemment une allusion à la Russie et à la Chine mais tenir un tel langage en terre de Résistance Iran allait bien au delà du cadre attendu.
"Grand Israël"? à jamais enterré! "
Une reconstitution hologramme de son très grand commandant martyr Imad Moghniyeh a donné le ton pour cette cérémonie qui a eu lieu à peine à une dizaine de jours de l'échéance fixée par Nasrallah au-delà de laquelle le Karish et autres sites gaziers israéliens seront visés si le Liban ne recouvre pas son droit d'exploiter ses richesses offshores.
Pour Nasrallah la bataille qui s'annonce proche en Méditerranée est "la victoire de l'an 2000 année où l'entité a fui le sud Liban et où son mythe d'invincibilité s'est effondré à jamais. Cette guerre prolongerait aussi la victoire de 2006 où le Hezbollah a définitivement fait son entrée dans la ligne de la défense des droits souverains des libanais qui couvrent évidemment les droits pétroliers et gaziers du Liban et que personne ne se trompe pas! Ce sont des droits à se faire restituer à n'importe quel prix et les matraquage médiatiques, des campagnes de diffamation et d'injure anti Hezbollah n'y changeront rien.
Au fait la victoire de 2006 a débouché sur une constante et irréfragable équation Armée-Peuple-Résistance et c'est cette même équation qui a changé littéralement les règles de guerre avec l'entité sioniste. Et Nasrallah d'ajouter : " L'échéance imminente sur quoi le Hezbollah s'est focalisé est la question du pétrole et du gaz et la démarcation des frontières maritimes. Je n'ajouterai rien de nouveau à ce que j'en ai déjà dit. Tout ce que nous devions dire nous l’avons dit. Nous nous attendons tous (les propositions de l'émissaire US, NDLR) , et quiconque a attendu plus de 10 ans, pourrait aussi attendre quelques jours de plus (…) Les menaces ne valent rien et il faut qu'elles se concrétisent en acte . En ce sens notre décision et notre approche sont claires, et nous attendons ce qu’apporteront les prochains jours pour décider à leur lumière ce qu’il convient de faire, a affirmé Nasrallah, en allusion bien claire à ce premier septembre fatidique où tout pourrait basculer dans le jeu énergétique en Méditerranée.
Mais comme si cette guerre anti-Israël que Nasrallah axe sur le droit offshore libanais devait d'une manière ou d'une autre impliquer la Syrie, une grande partie du discours d'hier soir du commandant a été consacré à la Syrie, " où le Hezbollah a participé à une guerre juste et où le refera si la Syrie est en danger". Est-ce une manière pour laisser entendre que la bataille gazière qui s'annonce verra la Syrie y participer?
« la Syrie est un pilier de l’axe de la Résistance et un front de Résistance et de refus des conditions israéliennes (… )Nous nous sommes engagés en Syrie et nous avons soutenu l'Etat, l’armée et le peuple syriens et chaque jour qui passe, nous sommes un peu plus convaincus de la pertinence et de la justesse de ce choix. Et si la Syrie fait face à une offensive similaire à celle qu’elle a vécu pendant une décennie, le Hezbollah n’hésitera pas à voler à son secours. C’est notre devoir que de remercier nos frères en Syrie parce qu’ils se sont tenus à nos côtés depuis 40 ans, et ils nous ouvert leurs portes et nous ont procuré de la protection sur les plans politique, diplomatique et sécuritaire. Aujourd’hui, la situation dans la majeure partie de la Syrie est sécurisée et pourtant le retour des réfugiés syriens se heurte aux pressions politiques américaines et celles des pays de la région, dont l’Arabie saoudite qui entravent aussi une normalisation à part entière des relations entre le Liban et la Syrie alors que tout indique que le Liban a tout à y gagner. C'est clair, Riyad cherche à priver le Liban de son droit d'exercer sa souveraineté et sa liberté d'action, quitte à le soumettre à son diktat, ce qui est de loin inadmissible. N'empêche que cette hostilité systématique de Riyad ne peut contrer notre volonté de se solidariser avec tous les peuples arabes et d'en assumer parfaitement ses conséquences "
C'est là que Nasrallah est revenu sur la normalisation avec l'entité, cheval de bataille des Golfiens pour la rejeter d'emblée alors même qu'on sait que l'un des objectifs les plus recherchés des Yankee à travers l'affaire de Karish c'est de pousser le Liban dans les bras d'Israël : "Les Sionistes ont misé sur la jeune génération qualifiant qu'elle est celle d'internet, de Smartphone pas celle de la bataille. Ils se trompent. Je salue cette jeunesse sur quoi la Résistance a tout misé et dont est issu ce jeune joueur d'échec libanais qui a refusé d'affronter son adversaire puisqu'il était sioniste. Et de là je me renvoie à la cause palestinienne en quoi nous n'avons pas cessé de croire pendant 40 ans, 40 années de foi et d'action : "La cause palestinienne fait partie de la religion de la Oumma, de sa culture de sa dignité et son honneur. Il n’est pas question d’y renoncer ou de s'y soustraire (…). D'ailleurs notre stratégie s'enracine dans la cause palestinienne et se base sur la révolution et la résistance du peuple palestinien, ce qui explique notre assistance assidue à cette cause. »
Nasrallah est-il en train de suggérer la présence du Hezbollah en Cisjordanie d'où est partie la toute dernière confrontation avec l'entité et qui l'a fait plier en trois jours?
Bien probable dans la mesure où la bataille " Unité des tranchées" a été marqué par des tirs de salves de missiles non seulement contre les ports gaziers du sud d'Israël mais encore par cette frappe aux drones contre le site offshore Tamar au large d'Ashdod qu'a rapportées a presse golfienne et qui aurait poussé Lapid à quémander une trêve alors même que l'armée sioniste s'était préparé pour au moins une semaine de combat. « Pendant 40 ans, nous avons adopté des mesures en faveur de la résolution des problèmes des réfugiés palestiniens dans les camps et suivi leurs droits, et nous continuerons à nous tenir aux côtés de nos frères palestiniens et à leur droit de rejet leur implantation et de revenir vers leur patrie ».
Alors la guerre aura-t-elle lieu? " Chercher à libérer les territoires occupés du Liban est un devoir national. Et la responsabilité du Hezbollah à l'avenir consiste à œuvrer dans ce sens. La prochaine étape se focalisera sur la consolidation de l'équation de dissuasion (anti Israël, NDL). Et les menaces d'Israël au sujet de la démarcation des frontières maritime sont parfaitement creuses. Nous travaillerons avec tous les groupes libanais à l'effet de former un Etat juste et puissant, un Etat qui ne dépendra pas à l'ambassade US, un Etat indépendant immunisé contre tout suivisme ou dépendance. Une fois cette mission accomplie tous les Libanais devront retrousser les manches et apporter leur solution pour sauver le Liban. Au fait l'exploitation du gaz et du pétrole libanais est notre unique bouée de sauvetage. cela fait 40 ans que le Hezbollah est au service de son peuple en dépit des sanctions et de l'embargo. Et à ce moment fatidique de notre histoire, il continuera à aller toujours dans ce sens et avec plus d'abnégation. Je remercie les frères syriens et les responsables iraniens qui ont soutenu le Hezbollah ces 40 dernières années et surtout les frères au sein des Gardiens de la Révolution islamique qui depuis le premier jours ont toujours été présent à nos côtés et dans nos camps".
Ukraine: USA les perdants de la guerre
Peu importe qui gagnera la guerre d'Ukraine, les États-Unis en seront les perdants stratégiques. La Russie a établi des relations plus étroites avec la Chine et d'autres pays de la région eurasienne et du golfe Persique dont l’Iran, l’Inde et l'Arabie saoudite, se détournant irrévocablement de l'Europe et de Washington, d’après The National Interest.
Dans un article signé Ramon Marks publié dans son numéro du dimanche 21 août, le magazine américain The National Interest note que tout comme les présidents Richard Nixon et Henry Kissinger ont joué la « carte chinoise » pour isoler l'Union soviétique pendant la guerre froide, les présidents Vladimir Poutine et Xi Jinping joueront leurs cartes pour tenter de contenir l’hégémonie mondiale américaine.
Sachant qu'elle ne peut plus garder l'Europe comme premier client énergétique, Moscou a logiquement décidé de développer ses ventes d'énergies fossiles avec l'Asie, notamment la Chine et l'Inde. Depuis le lancement de son opération militaire en Ukraine, la Russie est devenue le premier fournisseur de pétrole de la Chine, remplaçant l'Arabie saoudite.
Dans les années à venir, la Chine et la Russie feront sans aucun doute des investissements substantiels pour étendre le transport de pétrole et de gaz entre elles, permettant ainsi à la Russie d'être le principal fournisseur de combustibles fossiles de la Chine. Des relations énergétiques plus étroites entre la Chine et la Russie contribueront à les rapprocher en tant qu'alliés stratégiques sans limites sur le continent eurasien. En ayant un fournisseur d'énergie russe engagé, la Chine obtiendra inévitablement plus de flexibilité stratégique pour traiter avec les États-Unis et ses alliés régionaux de l'Indo-Pacifique, le tout au détriment de l’Occident.
La Russie a également considérablement augmenté ses affaires énergétiques avec l'Inde depuis son opération militaire en Ukraine. Selon le Centre for Research on Energy and Clean Air, L'Inde, qui n'achetait presque pas de pétrole à Moscou, importe désormais plus de 760 000 barils de pétrole de ce pays par jour. L'augmentation des ventes de combustibles fossiles russes à l'Inde nuira aux efforts déployés par les États-Unis, l'Australie et le Japon pour continuer à rapprocher Delhi des alliés dans la région indo-pacifique.
Ce sont des réalités stratégiques difficiles à assimiler pour les États-Unis qui sont pourtant loin de s’arrêter là. Après le lancement de l’opération russe, les pays occidentaux ont rapidement adopté un large éventail de sanctions contre Moscou, y compris des délais pour mettre fin aux achats de combustibles fossiles à la Russie. Les sanctions énergétiques de l'Occident ont dans une certaine mesure échoué, provoquant des perturbations inflationnistes et d'approvisionnement si graves que Bruxelles a maintenant du mal à faire face aux conséquences économiques.
L'UE a même discrètement annoncé des mesures pour assouplir les sanctions énergétiques russes afin d'aider à stabiliser les marchés de l'énergie. Alors que l'Occident se plaint que la Russie a militarisé ses exportations de pétrole et de gaz, la réalité est que ce sont Bruxelles et Washington qui ont levé en premier l’épée en annonçant leur intention de réduire les achats russes de combustibles fossiles immédiatement après le début de l’opération russe en Ukraine.
Il est à noter que les États-Unis, ayant fourni une aide militaire de 54 milliards de dollars à Kiev jusqu’en 20 2022, supportent plus que leur part proportionnelle du fardeau pour soutenir l'Ukraine par rapport aux autres partenaires de l'alliance, à l'exception des États baltes et de la Pologne.
Iran: la plus grosse arnaque US?
Le commandant en chef de la 5e flotte de la marine américaine à Bahreïn vient de déclarer à un journal bahreïni que Washington prévoyait de déployer 100 systèmes d'interception automatisés dans la région,
et ce, dans le but d'atteindre la flotte de drones la plus récente au monde, d'ici l'été 2023. Vraiment? En Ukraine où l'Amérique se livre depuis quelques jours à des raids aux drones, en Crimée la limite dronesque US saute aux yeux. D'ailleurs le succès plein et entier de la DCA russe en Crimée à repousser ces drones que les publications US tentent de faire passer péniblement pour des drones-croisières en apporte parfaitement la preuve.
Dans une interview exclusive accordée au journal bahreïni Al-Ayam, le commandant de la 5e flotte de l'US Navy, l’amiral Charles Bradford Cooper, a prétendu que les forces américaines prévoyaient de déployer 100 systèmes d'interception automatique dans les pays arabes du golfe Persique. « Le but principal étant d'atteindre la flotte des drones la plus récente au monde d'ici l'été 2023 », dit le commandant.
Grâce à cette mesure, on peut surveiller tout acte provoquant des tensions dans la région, en particulier dans les zones maritimes et les voies navigables sensibles et passer rapidement à l’action le cas échéant pour assurer la sécurité maritime régionale, a-t-il poursuivi.
Le commandant en chef de la 5e flotte de l’US Navy dit d’ailleurs qu'à l'avenir, davantage de pays rejoindraient des coalitions internationales dans la région et qu’un système de sécurité maritime plus fort serait formé dans cette région très importante du monde.
Mais les golfiens, interlocuteurs privilégiés de la Ve flotte, dont les pétrodollars ont fait tourner ces huit dernières années l’économie de guerre US/OTAN croient-ils vraiment à ces sornettes?
Alors que les Américains tentent d’attirer l’attention des pays arabes de la région pour y installer 100 systèmes d'interception automatiques, ils vendent du matériel militaire de mauvaise qualité aux Arabes du golfe Persique.
Syrie: 5e frappe anti-US en 10 jours
La chaîne Telegram Sabereen News proche de la Résistance irakienne a annoncé que la base militaire d’al-Tanf qui abrite des troupes occupantes américaines dans le sud-est de la Syrie avait été prise, pendant la matinée du lundi 22 août, pour cible d’une attaque au drone.
Selon l’agence de presse Fars News qui rapporte la nouvelle, aucun groupe n’a encore revendiqué cette attaque et aucun rapport n’a encore filtré permettant d’établir le bilan d’éventuels dégâts ou pertes occasionnés lors de l’attaque.
De son côté, le soi-disant Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dont le siège se trouve à Londres a prétendu qu’un drone avait été intercepté et détruit avant de pouvoir s’approcher de la base d’al-Tanf.
Précédemment le 15 août, la base d’al-Tanf située à la frontière syro-irakienne a été frappée par des drones-suicides, la soi-disant coalition de lutte anti-Daech ayant alors prétendu dans un communiqué que ses troupes, épaulées par des terroristes du groupe Maghaweir Al-Thawrah, ont écarté l’attaque. La coalition a annoncé avoir écarté un drone et détruit un autre, et d’ajouter que la frappe n’a pas causé de dégât matériel ni de pertes en vies humaines.
Al-Tanf constitue la plus importante base des militaires américains en Syrie qui se trouve sur le triangle frontalier syro-irako-jordanien. À noter que le siège du groupe terroriste Maghaweir Al-Thawrah est également situé à l’intérieur de la base d’al-Tanf aux côtés des troupes américaines.
La stratégie occidentale pour démanteler la Fédération de Russie
Au début du XXème siècle, avant les guerres mondiales, l’Europe centrale était profondément instable. Deux pouvoirs s’affrontaient dans cette grande plaine : à l’Ouest, les Empires allemand et austro-hongrois, à l’Est, l’Empire russe. Les populations étaient invitées à choisir leur protecteur, sachant que les frontières avaient été maintes fois modifiées et qu’aucune ne paraissait définitive.
Or, l’Empire russe était resté bloqué pendant plusieurs siècles, laissant ses sujets dans une situation d’ignorance et de misère complète, tandis que l’Empire allemand était devenu le principal centre scientifique du monde et se développait à grande vitesse. Aussi, la plupart des intellectuels d’Europe centrale choisirent-ils de soutenir l’Allemagne plutôt que la Russie.
Durant la Première Guerre mondiale, les ministères des Affaires étrangères allemand et austro-hongrois lancèrent une opération secrète commune : la création de la Ligue des peuples allogènes de Russie (Liga der Fremdvölker Rußlands - LFR) [1]. Ils recrutèrent de nombreux intellectuels de haut niveau pour l’animer. Il s’agissait de faire imploser l’Empire russe en faisant surgir des mouvements séparatistes. Cette Ligue appela les États-Unis (qui n’entrèrent en guerre qu’en 1917) à libérer les peuples asservis de Russie.
Dmytro Dontsov, le futur fondateur du « nationalisme intégral ukrainien » [2], soutint ce mouvement et en devint même salarié. Sans honte, il dirigea l’antenne de Berne et édita le mensuel en français Bulletin des nationalités de Russie.

LES ÉTATS-UNIS CONTRE L’UNION SOVIÉTIQUE
Par ailleurs, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’OSS, puis la CIA, organisèrent le transfert de dirigeants anti-communistes de l’Axe vers le tiers-monde et les recyclèrent dans différents gouvernements. Ils créèrent une Ligue anti-communiste des peuples d’Asie (Asian Peoples’ Anti-Communist League) autour du Chinois Chiang Kai-shek, puis une Ligue anti-communiste mondiale (World Anti-Communist League - WACL), avec le ralliement de l’ancien Premier ministre nationaliste intégral ukrainien, le nazi Yaroslav Stetsko [3]. Cette organisation secrète, dont le siège est toujours à Taïwan, a pris en 1990 le nom de Ligue mondiale pour la liberté et la démocratie.
Ce n’est pas un hasard, si la guerre en Ukraine est suivie de provocations à Taïwan, mais le prolongement logique de cette stratégie. La Ligue est toujours financée par les services secrets taïwanais et ses actions sont couvertes par le secret-Défense.

LES NATIONALISTES INTÉGRAUX UKRAINIENS CONTRE LA FÉDÉRATION DE RUSSIE
Le nationaliste intégral ukrainien Dmytro Yarosh créa à Ternopol (Ouest de l’Ukraine), en 2007 —c’est-à-dire sous la présidence de Viktor Iouchtchenko— un « Front anti-impérialiste », une organisation visant à faire exploser la Fédération de Russie . Mais alors que les tentatives des années 1910 étaient fondées sur l’attrait de l’Empire allemand et celles de la Guerre froide sur l’anti-communisme, cette troisième opération misait sur les jihadistes [4].
Le premier émir islamique d’Itchkérie (Tchétchénie), Dokou Oumarov, aurait dû y participer, mais, recherché mondialement, il ne parvint pas à sortir de Russie. Il envoya donc un message de soutien et fut élu co-président de l’organisation. Des jihadistes de Crimée, d’Adyguée, du Dagestan, d’Ingouchie, du Kabardino-Balkarie, du Karatchaïévo-Tcherkessie et d’Ossétie se déplacèrent.
Dmytro Yarosh et de nombreux nationalistes intégraux ukrainiens se sont battus en Tchétchénie aux côtés de l’Émirat islamique d’Itchkérie. À l’époque, la presse occidentale parlait d’un mouvement de libération nationale et ignorait l’imposition de la charia par Dokou Oumarov.

LE FORUM DES PEUPLES LIBRES DE RUSSIE
Aujourd’hui où les œuvres de Dontsov forment une lecture obligatoire pour les 120 000 soldats des milices nationalistes intégrales ukrainiennes et où Dmytro Yarosh est devenu conseiller du commandant en chef des armées ukrainiennes, un sponsor non identifié —probablement le BND allemand, la CIA états-unienne, le MI6 britannique, l’AW polonais, le VSB lituanien et le SBU ukrainien— a organisé à Prague, les 23 et 24 juillet 2022, un Forum des peuples libres de Russie (Free Nations of Russia) [5].
Il semble que le SBU ait hésité à participer et que ce soit une des raisons ayant conduit les États-Unis à recommander au président Volodymyr Zelenskyy de révoquer son directeur.
L’expression « Peuples libres » reprend celle utilisée par les nationalistes intégraux ukrainiens, dont l’économiste ukrainien Lev Dobriansky. Cet homme fonda le Comité national des nations captives (National Captive Nations Committee) avec le président Dwight Eisenhower et Yaroslav Stetsko, puis participa à la création de la Ligue anti-communiste mondiale. Sa fille, Paula Dobriansky, a joué un rôle central dans le dispositif de propagande du secrétariat d’État et de l’agence de presse Thomson Reuters. Elle a notamment été sous-secrétaire d’État pour les Affaires globales durant la présidence de George W. Bush. Le président Donald Trump s’est opposé à sa nomination au poste de sous-secrétaire d’État pour les Affaires politiques.
Le Forum des peuples libres de Russie utilise l’argument de l’autodétermination des peuples pour justifier une partition de la Russie. Lors de sa dissolution, l’URSS a libéré quinze États distincts, dont la Fédération de Russie. L’idée est de prolonger cette partition, en créant cette fois une vingtaine d’États supplémentaires. Il ne s’agirait pas uniquement de créer de nouveaux États dans le Caucase, mais aussi de modifier complètement la carte de Sibérie, c’est-à-dire des marches de la Chine.
Or, s’il existe un vrai problème de développement dans certains régions de Russie, il est en cours de solution avec la création de nouvelles voies de communication, d’abord Est-Ouest, puis depuis une dizaine d’années, Nord-Sud. Les peuples que les services secrets occidentaux souhaitent « libérer » n’ont jamais manifesté leur volonté de quitter la Fédération de Russie, à l’exception de la Tchétchénie, aujourd’hui en paix.
Là encore, ce n’est pas un hasard si l’armée russe met en avant, dans son opération militaire spéciale contre les « nazis » ukrainiens au Donbass [je préfère l’expression « nationalistes intégraux ukrainiens »], la place de ses unités tchétchènes. C’est un moyen pour elle de rappeler qu’elle a satisfait les revendications tchétchènes après deux terribles guerres. De même, le président de la République de Tchétchénie, Ramzan Kadyrov, appelle son peuple à se venger des exactions commises chez lui par les nationalistes intégraux ukrainiens.
Le 15 août 2022, le président Vladimir Poutine, qui a une conscience aigüe de cette stratégie occidentale, a annoncé la convocation d’une conférence mondiale anti-nazie à Moscou.
[1] Liga der Fremdvölker Russlands 1916–1918. Ein Beitrag zu Deutschlands antirussischem Propagandakrieg unter den Fremdvölkern Russlands im Ersten Weltkrieg, Seppo Zetterberg, Akateeminen Kirjakauppa (1978).
[2] Dans des articles précédents, j’ai employé le terme de « nazi » pour qualifier ce courant de pensée. Cependant ce terme est impropre dans la mesure où il s’agit de deux idéologies distinctes. Puis, j’ai employé le terme de « bandéristes ». Mais il n’est pas plus adéquat dans la mesure où il renvoie au contexte de la Seconde Guerre mondiale. J’emploie donc désormais l’expression de « nationalistes intégraux » que ceux qui s’en réclament revendiquent. Il renvoie aux écrits du Français Charles Maurras et surtout à ceux de l’Ukrainien Dmytro Dontsov. Toutefois, le premier était germanophobe tandis que le second était germanophile.
[3] « La Ligue anti-communiste mondiale, une internationale du crime », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 12 mai 2004.
[4] « La CIA coordonne nazis et jihadistes », par Thierry Meyssan, Al-Watan (Syrie), Réseau Voltaire, 19 mai 2014.
[5] « Déclaration adoptée par le deuxième Forum des peuples libres de Russie », Réseau Voltaire, 24 juillet 2022.