تقي زاده

تقي زاده

Les éléments de Daech ont mené des attaques meurtrières au moment des élections législatives qui ont débuté ce samedi 12 mai.

L’attaque-surprise menée par des éléments de Daech visant un poste de contrôle dans le sud-ouest de Kirkouk où opéraient la police et les forces des Hachd al-Chaabi, a fait quatre morts parmi les forces de la police, deux autres parmi les Hachd al-Chaabi (Unités de mobilisation populaire) et deux blessés. Les forces sécuritaires ont transféré leurs corps à la médecine légale, a fait savoir une source sécuritaire en Irak.

Malgré la mise en place des mesures de sécurité strictes, la matinée de ce samedi a été marquée par une attaque au mortier de Daech. Quatre obus ont été tirés, dont un s’est écrasé près d’un bureau de vote et a fait quatre blessés parmi les électeurs à Saida, une région riche en ressources d’eau, située dans la province de Diyala.

Les bus du gouvernement syrien sont arrivés samedi 12 mai pour la quatrième fois à Hama et à Homs, pour évacuer les terroristes.

Les bus gouvernementaux sont arrivés à proximité de la ville d’al-Rastan non loin de Homs et sont prêts à évacuer les terroristes du nord de Homs et du sud de Hama vers le nord de la Syrie.

Selon l’agence de presse syrienne SANA, il s’agit de la quatrième étape de l’évacuation des terroristes. Hier aussi, 71 bus ont évacué les terroristes ainsi que leurs familles vers le Nord syrien.

 

Avec le parachèvement du processus d’évacuation des terroristes dans les prochains jours, le nord de Homs et le sud de Hama seront entièrement nettoyés. Le gouvernement syrien a choisi de déplacer les rebelles armés dans des deux zones sûres : Rastan et Ramilah.

 

Par ailleurs, des centaines de familles réfugiées syriennes ont gagné leurs maisons après le nettoyage des localités de Beit Sahm, Yalda et Babila au sud de Damas. Selon Fars News, après les opérations de nettoyage de ces régions et l’installation du drapeau syrien, le vendredi 11 mai, le retour des réfugiés a commencé aux premières heures de samedi. Pour l’heure, des centaines de familles ont retrouvé leurs foyers.

D’après SANA, les terroristes présents dans le sud de Damas, qui ont refusé de se rendre à l’armée syrienne, ont été transférés vers la province d’Idlib et c’est ainsi que ces trois localités ont été entièrement libérées de la présence des terroristes.

La présence des terroristes à Beit Sahm, Yalda et Babila, situées entre Damas et le mausolée de Sayeda Zeinab, avait pendant longtemps obstrué la route directe Damas/Zeinabiyah.

Source des photos : SANA

Un stock d’armes à feu et de munitions fabriquées en Israël a été découvert en banlieue de Damas, lors des opérations de nettoyage menées par l’armée syrienne, rapporte l’agence de presse syrienne SANA.

Ce n’est pas une première: en février 2017, quelques mois après la libération des villes d'Abou Kamal et d'al-Mayadine à Deir ez-Zor du joug de Daech, plusieurs stocks d’armements comprenant des quantités importantes de munitions fabriquées en Israël avaient été découverts.

dimanche, 13 mai 2018 05:11

Golan: les 4 messages de la Résistance

Dans la nuit de mercredi à jeudi 10 mai, le Golan a connu une situation inédite que d'aucuns qualifient de première confrontation militaire Israël-Résistance. Pour la première fois depuis 2011, la frappe israélienne contre des cibles syriennes lui a valu une riposte qui l'a pris rudement de court. Quelques 10 cibles militaires pour la plupart liées aux appareils de renseignement de Tsahal ont été visées par plus de 60 missiles que ni Dôme de fer ni aucune autre composante du "bouclier antimissile" israélien n'ont su intercepter.

Les hauteurs du plateau du Golan occupées par Israël. ©Reuters

1. Ce fut la première fois depuis 1974 que le front du Golan s'est embrasé. Il y a là un message très clair à l'adresse d'Israël: toute guerre à venir avec Israël débutera là où elle avait pris fin. C’est un front ultra-sensible qui ne saura être mis à l'écart ou épargné si une guerre venait à éclater.

Frappée jeudi 10 mai par l’armée syrienne, l'Unité spéciale des Renseignements 9900 compte parmi les unités d’espionnage les plus secrètes de l’armée israélienne.  

Les missiles tirés par l’armée syrienne sur des cibles névralgiques au Golan occupé ont porté un sérieux coup aux services de renseignement de l’armée israélienne.

Les positions ciblées étaient de nature stratégique et aidaient l’armée israélienne à acquérir d’une certaine suprématie sur le plan du renseignement. Elles assuraient le lien avec le centre de commandement et de contrôle des effectifs, abritaient des centres d’activités techniques et humaines dans le domaine des renseignements de combat. Elles assuraient aussi la collecte d'informations stratégiques et des liens avec les unités et les organismes chargés d’analyser les informations sur les combats.   

L'Unité spéciale des Renseignements 9900, chargée de la géographie, la cartographie et de l'interprétation des images satellites, compte parmi les unités militaires et techniques les plus importantes de l’armée israélienne.

Cette unité dont les experts militaires israéliens sont fiers et se vantent, est une unité secrète qui s’occupe des informations stratégiques. Elle suit ses activités indépendamment de l’Unité 8200 qui travaille, elle aussi, sur le renseignement.

Unité 9900: la raison d’être

Dès le début des projets aérospatiaux du régime israélien dans les années 80, l’Unité 9900 poursuit son programme d’espionnage. Quelques années après la mise en orbite des satellites d’espionnage d’Israël, les missions d’espionnage ont été confiées à Aman (un acronyme désignant la direction du renseignement militaire israélien).

En 1997, Israël a lancé un projet spatial à des fins d’espionnage qui avait pour mission de superviser les pays arabes et les zones névralgiques qui entouraient la Palestine occupée. C’est à cette époque que naît l’Unité 9900. Des centaines de militaires israéliens ont été recrutés à l'occasion qui n'a fait l'objet d'aucune couverture médiatique. Ainsi, aucune information n’a filtré sur ses activités et de son modus operandi.

L’une des principales missions de l’Unité 9900 concerne la mise en orbite des satellites espions israéliens et la photographie des installations militaires des différents pays de la région.

Le moindre agissement inhabituel des armées de la région est enregistré. Des images satellites projettent les agissements des mouvements de la Résistance sur les écrans de l’Unité 9900. Ces informations, une fois collectées et analysées, sont remises aux commandants de l’armée israélienne. L’Unité 9900 est, de même, chargée de collecter des renseignements visuels, soit en provenance des satellites ou des avions de reconnaissance.

Toutes ces informations, images et cartes, une fois traitées, nourrissent les prises de position du régime israélien et sont mises à la disposition des décideurs d’Israël, aussi bien sur le plan sécuritaire que militaire.

« Le retrait américain du PGAC est une déclaration de guerre et Israël et certains pays arabes en seront les principaux perdants », a déclaré l’analyste arabe et rédacteur en chef du quotidien Rai al-Youm.

Dans un article consacré au retrait américain de l’accord sur le nucléaire iranien, Abdel Bari Atwan indique que les États-Unis cherchent un « changement de régime » en Iran comme ils le prévoyaient en Irak et en Libye, en les accusant de posséder des armes de destruction massive.

« Depuis que Netanyahu a fait un étrange discours sur les activités nucléaires secrètes de l’Iran, il s’est avéré que l’administration Trump et ses conseillers néoconservateurs ont décidé de quitter l’accord nucléaire et de rétablir les sanctions contre l’Iran, exactement comme ils l’ont fait à l’encontre de la nation irakienne. Le scénario consiste à forcer l’Iran, en imposant des conditions irrationnelles et humiliantes, à détruire toutes ses armes et finalement à renverser son ordre », a estimé M. Atwan.

Les généraux israéliens réunis à Herzliya devront mettre des années à analyser ce qui s’est passé au Golan, le 10 mai, entre minuit et 2 heures: leur défaite dépasse tout simplement leur entendement.

Depuis l’attaque israélienne contre T4, le 9 avril, qui a coûté la vie à sept conseillers militaires iraniens, Israël attendait la riposte : il avait même placé son armée en état d’alerte maximale sur une vaste étendue allant de Haïfa, Israël-nord en passant et incluant Nahariya, Safed et le Golan. Les congés des soldats avaient été annulés et les sirènes d’alerte, prêtes à retenir à tout instant. Le Renseignement israélien, les militaires comme les civils, n’avaient pas baissé un seul instant la garde, surveillant à plein régime le ciel du nord de la Palestine, du sud du Liban et du sud-est de la Syrie via d’incessantes opérations de patrouille pour éviter toute « désagréable surprise ». Or, cette surprise est tombée du ciel le 10 mai sans qu’Israël soit capable d’en prévoir ni l’heure, ni l’ampleur, ni même le lieu.

Stella Calloni révèle le plan secret du SouthCom pour renverser la République bolivarienne du Venezuela. Ce document, que nous avons publié, contredit les engagements du président Trump de mettre fin aux changements de régime qui caractérisaient la politique impériale US. Il atteste que l’image internationale de chaos du Venezuela est entièrement fabriquée et ressort exclusivement de la propagande anglo-saxonne.

Les États-Unis et leurs alliés préparent en silence un plan brutal pour « en finir avec la dictature » au Venezuela. Ce « Coup de Maître » (“Masterstroke”) déjà en marche verrait une première partie se mettre en place avant les prochaines élections, et, s’ils ne parviennent pas à chasser le président Nicolás Maduro lors de la nouvelle offensive, qui sera accompagnée de tout l’appareil de la propagande et des médias, outre des actions violentes « pour la défense de la démocratie », le Plan B est prêt, et il impliquera plusieurs pays, pour imposer une « force multilatérale » d’intervention militaire.

Le Panama, la Colombie, le Brésil et la Guyana jouent un rôle clé, avec l’appui de l’Argentine et d’autres « amis » sous le contrôle du Pentagone. Les bases à occuper, les pays frontaliers qui fourniront un soutien direct, dont leurs hôpitaux et réserves de vivres pour les soldats, tout est prêt.

Tout cela est spécifié dans un document de 11 pages qui porte la signature de l’amiral Kurt Walter Tidd, actuel commandant en chef du SouthCom des États-Unis, non encore divulgué [1].

Le document analyse la situation actuelle et valide une guerre de contre-insurrection contre le Venezuela, ainsi que le schéma pervers de la guerre psychologique qui permet de comprendre la persécution, le harcèlement, le dénigrement, le mensonge utilisés pour en finir non seulement avec les dirigeants populaires, mais aussi avec les peuples en tant que tels.

Le rapport affirme que « la dictature chaviste chancelle au Venezuela, suite à ses problèmes internes, à la grave pénurie d’aliments, à l’assèchement des revenus extérieurs et à une corruption effrénée, qui a gagné le soutien international, à coup de pétrodollars ; le pouvoir acquisitif de la monnaie nationale est en train de plonger ».

Cette situation, ils admettent l’avoir créé de toutes pièces, avec une impunité choquante, et considèrent qu’elle ne va pas changer. Ils justifient leurs actions en affirmant que le gouvernement vénézuélien prendra de nouvelles mesures « populistes » pour se maintenir au pouvoir.

On peut s’étonner du traitement réservé à l’opposition, opposition manipulée, conseillée et payée par les États-Unis, car on peut lire que « le gouvernement corrompu de Maduro s’effondrera, mais malheureusement les forces d’opposition qui défendent la démocratie et le niveau de vie de la population n’ont pas la capacité requise pour mettre fin au cauchemar vénézuélien », à cause de leurs disputes internes, et d’une « corruption semblable à celle de leurs rivaux ; ils partagent le même manque de racines » qui « ne leur permettent pas de tirer le meilleur parti de cette situation et de prendre les décisions nécessaires pour exagérer l’état de pénurie et de précarité dans laquelle le groupe de pression qui exerce la dictature de gauche a plongé le pays ».

Ils considèrent qu’on se trouve face à « une action criminelle sans précédent en Amérique latine », alors que le gouvernement du Venezuela n’a jamais agi à l’encontre de ses voisins, manifestant au contraire une intense solidarité régionale et mondiale. Le plan états-unien soutient que « la démocratie se propage en Amérique, continent dont le populisme radical était destiné à prendre le contrôle ». L’Argentine, l’Équateur et le Brésil seraient des exemples à ce titre. « Cette renaissance de la démocratie se base sur des choix courageux, et les conditions régionales sont favorables C’est le moment pour les États-Unis de montrer qu’ils sont impliqués dans ce processus, dont la chute de la dictature vénézuélienne marquera un virage à l’échelle continentale ».

Ils poussent par ailleurs le président état-unien Donald Trump à agir, au motif que « c’est la première occasion pour l’administration Trump de mettre en œuvre sa vision de la démocratie et de la sécurité, et pour le convaincre que c’est crucial pour le continent et pour le monde entier. Le moment d’agir est arrivé  ».

Cela implique, outre l’éradication définitive du chavisme et l’expulsion de son représentant, de travailler à « intensifier l’insatisfaction populaire, en favorisant plus d’instabilité et de pénurie, afin de rendre irréversible le désaveu du dictateur actuel ».

Si l’on veut pénétrer l’art de la perversion contre-insurrectionnelle, il suffit de lire la partie du document qui recommande de « harceler le président Maduro, le ridiculiser et le présenter comme un exemple de maladresse et d’incompétence, un fantoche aux ordres de Cuba ».

Il est également suggéré d’exacerber les divisions entre membres du groupe au pouvoir, en soulignant les différences de niveau de vie entre eux par rapport à celui des dirigeants, et de veiller à ce que les divergences s’amplifient.

L’idée consiste à mener des opérations fulgurantes, à la façon dont Mauricio Macri en Argentine et Michel Temer au Brésil ont pris certaines mesures chez eux, ces deux majordomes aux ordres de Washington étant par ailleurs des personnalités corrompues mais devenues par la grâce impériale des « avant-gardes de la transparence » qui ont pris des mesures avec la précision d’un tir de missiles, en quelques heures, pour la destruction des États nationaux.

Le document signé par le chef du SouthCom exige de rendre insoutenable le gouvernement de Maduro, pour le forcer à hésiter, à négocier ou à prendre la fuite. Ce plan qui devrait en finir à brève échéance avec la dite dictature au Venezuela appelle à « augmenter l’instabilité interne jusqu’à des niveaux critiques, en intensifiant la dé-capitalisation du pays, la fuite des capitaux étrangers et la dégringolade de la monnaie nationale, par l’application de nouvelles mesures inflationnistes ».

Autre objectif : « faire obstruction à toutes les importations et en même temps démotiver les éventuels investisseurs étrangers », le tout afin de « contribuer à rendre plus critique la situation pour la population ».

On trouve aussi dans ce plan présenté en 11 pages « l’appel à des alliés internes et à d’autres personnes bien insérées dans le panorama national afin qu’ils génèrent des manifestations, des troubles et de l’insécurité, des pillages, des vols et des attentats ainsi que des saisies de bateaux et autres moyens de transport, pour perturber la sécurité nationale dans les pays limitrophes ». Il convient aussi de « faire des victimes » et d’en accuser les gouvernants « en augmentant les dimensions de la crise humanitaire, aux yeux du monde entier » ; il faut pour cela manier le mensonge et parler de corruption généralisée parmi les dirigeants et « lier le gouvernement au narcotrafic afin de dégrader son image tant au plan intérieur que face à l’opinion internationale » ; cela sans oublier de « promouvoir la fatigue parmi les membres du Parti socialiste unifié (PSUV), l’irritation entre eux, afin qu’ils rompent avec fracas leurs liens avec le gouvernement et qu’ils refusent les mesures et restrictions qui pèsent sur eux comme sur tous ;[…] L’opposition est si faible, qu’il faut créer des frictions entre le PSUV et Somos Venezuela ».

Ce n’est pas tout, il faut « structurer un plan pour obtenir la désertion des cadres les plus qualifiés, de façon à priver le pays de tous ses professionnels hautement qualifiés ; cela aggravera encore plus la situation interne, ce dont on fera porter la responsabilité au gouvernement ».

L’ingérence militaire

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Comme dans un roman à suspense, le document appelle à « utiliser les officiers de l’armée comme alternative pour une solution définitive » et à « rendre encore plus dures les conditions au sein des Forces armées pour préparer un coup d’État avant la fin de l’année 2018 si cette crise ne suffisait pas à provoquer l’effondrement de la dictature, ou si le dictateur se refuse à laisser la place à d’autres ».

Considérant que tout ce qui précède peut ne pas aboutir, et avec un mépris criant pour l’opposition vénézuélienne le plan préconise « d’alimenter continuellement la tension sur la frontière avec la Colombie, d’alimenter le trafic de combustible et d’autres biens, les menées des paramilitaires, avec des incursions armées et du trafic de drogues, pour provoquer des incidents armés avec les forces de sécurité frontalières » et en outre de « recruter des paramilitaires principalement dans les camps de réfugiés de Cúcuta, La Guajira et le nord de la province de Santander, vastes zones peuplées de citoyens colombiens qui avaient émigré au Venezuela et maintenant rentrent au pays, pour fuir un régime qui a augmenté l’instabilité aux frontières, en mettant à profit l’espace vide laissé par les FARC, l’ELN toujours belligérant, et les activités [paramilitaires] dans la région du cartel du Golfe ».

Et voici la structuration du coup final à asséner : « favoriser l’engagement de forces alliées pour appuyer les officiers [rebelles] de l’armée ou pour contrôler la crise interne au cas où l’initiative serait retardée, […] empêcher sur une période courte le dictateur de continuer à élargir sa base pour contrôler l’échiquier interne. Si nécessaire, agir avant les élections prévues pour le prochain mois d’avril ».

En fait, ces élections auront lieu le 20 mai et les États-Unis ainsi que leurs comparses refusent à l’avance d’en reconnaître le résultat. Le nœud de la question, c’est « d’obtenir le soutien et la coopération des autorités alliées de pays amis (Brésil, Argentine, Colombie, Panama et Guyana). Organiser l’approvisionnement des troupes, l’appui logistique et médical depuis le Panama. Faire bon usage de tout ce que permettent la surveillance électronique et les signaux intelligents, des hôpitaux et des fonds déployés au Darién (dans la jungle panaméenne) ; mettre à profit l’équipement en drones du Plan Colombie, ainsi que les terrains des anciennes bases militaires de Howard et Albroock (Panama) de même que celles qui appartiennent à Rio Hato. Et aussi dans le Centre régional humanitaire des Nations Unies, conçu pour des situations de catastrophe et d’urgence humanitaire, qui comporte une piste d’atterrissage et ses propres magasins ».

On a affaire à la mise en place d’une intervention comportant « le stationnement d’avions de combat et d’hélicoptères, de véhicules blindés, de postes de Renseignement et d’unité militaires spéciales pour la logistique (policiers, responsables militaires et prisons) ». […] Il faudra « déployer l’opération militaire sous drapeau international, avec l’aval de la Conférence des Armées latino-américaines, sous la protection de l’OEA et la supervision, dans le contexte légal et médiatique, du secrétaire général de ladite Organisation des États américains, Luis Almagro ». ll conviendra de « déclarer la nécessité pour le Commando continental de renforcer l’action, en se servant des outils de la démocratie interaméricaine, avec l’objectif d’éviter la rupture démocratique ». Et surtout il s’agit de « faire l’unité du Brésil, de l’Argentine, de la Colombie et du Panama pour qu’ils contribuent à renforcer les troupes, à faire usage de leur proximité géographique, et de leur expérience en matière d’opérations en régions boisées et dans la jungle. Le côté international sera renforcé par la présence d’unités de combat des États-Unis et des nations mentionnées ; le tout sous le gouvernement général de l’état-major conjoint dirigé par les États-Unis ».

On s’étonne de l’impunité dans laquelle tout cela se trame, dans le dos des peuples, dans une illégalité absolue, et alors que cela seul rend compréhensibles les récentes manœuvres militaires des États-Unis à la frontière entre le Brésil et le Venezuela (Brésil, Pérou, Colombie), dans l’Atlantique-Sud (États-Unis, Chili, Royaume-Uni, Argentine) ; dans le cas de l’Argentine, cela se fait sans la moindre autorisation du Congrès national depuis octobre-novembre 2017.

« Utiliser les facilités du territoire panaméen pour l’arrière-garde et les capacités de l’Argentine pour sécuriser les ports et les positions maritimes […], 
- proposer au Brésil et à la Guyana de faire servir leur situation migratoire, sur laquelle nous avons l’intention de peser à la frontière avec la Guyana ; 
- coordonner l’appui à la Colombie, au Brésil, à la Guyana, à Aruba, à Curaçao, Trinidad et Tobago et à d’autres États face à l’afflux de migrants vénézuéliens provoqué par les avancées de la crise
 ».

On prévoit en outre de « favoriser la participation internationale à cet effort, comme partie de l’opération multilatérale avec la contribution d’États, d’organismes non gouvernementaux et de corps internationaux et de fournir ce qu’il faudra en matière de logistique, de renseignement ; il faudra anticiper les évènements particulièrement sur les points choisis à Aruba, Puerto Carreño, Inirida, Maicao, Barranquilla et Sincelejo en Colombie, ainsi qu’à Roraima, Manaos et Boavista au Brésil ». C’est ainsi que se dessine la carte d’une guerre d’intervention annoncée.

Information stratégique

Quant à la perspective stratégique, il va falloir « étouffer la symbolique chaviste avec sa représentativité et son soutien populaire » tout en poursuivant le harcèlement du dictateur « comme seul responsable de la crise dans laquelle il a plongé la nation » ainsi que ses plus proches exécutants, auxquels on imputera la crise et l’impossibilité d’en sortir.

Dans un autre paragraphe, on appelle à « intensifier le mécontentement contre le régime de Maduro, […] à signaler l’incompétence des mécanismes d’intégration mis en place par les régimes de Cuba et du Venezuela, tout particulièrement l’ALBA (Alliance Bolivarienne des Peuples de Notre Amérique) et Petrocaribe ».

Pour ce qui est des médias, le plan dessiné par les États-Unis appelle à augmenter la diffusion, à l’intérieur du pays, dans les médias locaux et étrangers, de messages bricolés et basés sur des témoignages et des publications issues du pays lui-même, en faisant usage de toutes les capacités de dissémination, ce qui inclut les réseaux sociaux, de messages « véhiculant sur tous les médias la nécessité de mettre fin à la situation parce qu’elle est en essence insoutenable ».

Dans l’un des derniers paragraphes du document, on parle d’assurer ou de montrer l’usage de moyens violents de la part de la dictature pour obtenir le soutien international, en mettant en œuvre « toutes les capacités de la guerre psychologique de l’armée des États-Unis ».

En d’autres termes, il s’agit de monter les mêmes scénarios à base de mensonges, de montages de nouvelles, de photos et de vidéos truquées, tout ce qui a été mis en oeuvre pendant les guerres coloniales du XVI° siècle.

Autre question, « Les États-Unis devront soutenir au plan interne les États américains qui les soutiennent », relever leur image et « l’ordre multilatéral d’institutions du système interaméricain, comme instruments pour la solution des problèmes régionaux ; enfin promouvoir l’idée de l’envoi indispensable d’une force militaire de l’Onu pour imposer la paix, une fois que la dictature corrompue de Nicolás Maduro aura été balayée ».

 

[1] En voici l’intégralité : « Plan to overthrow the Venezuelan Dictatorship – “Masterstroke” », Admiral Kurt W. Tidd, Voltaire Network, 23 février 2018.

En visite à Téhéran, l'amiral Yamil Octavio Borda Sosa a rencontré ce samedi 12 mai, son homologue iranien, le général Mohammad Baqeri.

Dès son arrivée, vendredi 11 mai, à Téhéran, le commandant en chef de l’armée bolivienne a été reçu par le général de brigade Qadir Nezami, chef d’état-major des forces armées iraniennes chargé des affaires internationales.

L'amiral Yamil Octavio Borda Sosa a rencontré, ce samedi 12 mai, son homologue iranien, le général Mohammad Baqeri. Il doit également rencontrer durant sa visite à Téhéran, le ministre de la Défense et le commandant des forces de l’ordre ainsi que plusieurs autres autorités iraniennes au sein de l’armée.

L'amiral Yamil Octavio Borda Sosa a rencontré son homologue iranien, le général Mohammad Baqeri, le samedi 12 mai à Téhéran. ©Tasnim 
L'amiral Yamil Octavio Borda Sosa, commandant en chef des forces armées boliviennes.  ©Boliviamaya

Le renforcement des coopérations militaires et le développement des relations défensives bilatérales sont au menu des discussions.

Damas signale son désaccord sur les prétentions sans fondement d’Israël au sujet d’une présumée attaque contre les positions de l’Iran en Syrie.

S’exprimant à l’occasion d’une interview accordée à l’agence de presse russe, Sputnik, l’ambassadeur de Syrie en Chine, Imad Moustafa, a qualifié de « fallacieuses » les prétentions d’Israël sur une attaque menée par son armée contre les positions iraniennes en Syrie.

L'ambassadeur syrien à Pékin,  Imad Moustafa. (Archives)

« Damas se réserve le droit de lancer des représailles et n’hésitera pas à riposter aux attaques et agressions israéliennes sur son sol », a prévenu le diplomate.

Jeudi 10 mai, les médias ont fait part d’une attaque au mortier du régime israélien contre la ville d’al-Baath, dans le nord de la province syrienne de Quneitra. Un raid qui a provoqué la riposte depuis la Syrie par tirs de missile.

« La Syrie continue à renforcer sa DCA et saura intercepter et détruire tout missile tiré depuis la Palestine occupée (Israël) », a précisé l’ambassadeur syrien avant de mettre en garde Israël contre toute violation de l’espace aérien de la Syrie.

« Tout avion israélien qui viole l’espace aérien de la Syrie sera abattu par la DCA du pays. Si cette violation se répète, la Syrie défendra ses frontières, son espace aérien et sa sécurité nationale comme le lui permettent les lois internationales et la riposte de l’armée syrienne sera sans merci », a-t-il souligné.

Le diplomate syrien a rejeté les allégations israéliennes selon lesquelles les cibles des attaques n’étaient pas les positions syriennes, mais iraniennes. Il s'agit, selon lui, de faire croire à l’opinion publique mondiale que les attaques répétées du régime israélien contre le sol syrien ont été menées pour « contrer l’Iran » au nom des « inquiétudes face à l'influence grandissante de l'Iran dans la région » et aussi de bénéficier d'une plus grande aide de la part des alliés américains et saoudiens.

Tel-Aviv a également prétendu dans des communiqués émis ces derniers jours que ces attaques répondaient aux tirs "iraniens" sur le Golan, un territoire stratégique syrien dont une partie a été annexée et occupée en 1981 par Israël.