تقي زاده

تقي زاده

La diplomatie chinoise a condamné les attaques balistiques de la coalition tripartite Washington/Londres/Paris contre des cibles en Syrie.

Le ministère chinois des Affaires étrangères, par la voix de sa porte-parole, a déclaré, samedi 14 avril, que la diplomatie était la seule solution du conflit syrien. Il a par ailleurs souhaité une série d’enquêtes justes et complètes autour de l’attaque chimique présumée dans la ville syrienne de Douma.

Porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Hua Chunying (Photo d'archives)

« Pékin s’oppose toujours au recours à la force sur le plan des relations internationales. Il croit que toute intervention militaire dans un tiers pays sans l’autorisation du Conseil de sécurité signifie la violation des principes des droits internationaux », a affirmé la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Hua Chunying.

Suite aux frappes des États-Unis menées en coordination de la France et du Royaume-Uni, le général Yadollah Javani, vice-président du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI), a déclaré que cette action n’affaiblirait pas le front de la Résistance et que les Américains devaient s’attendre à ce que leurs actes aient des conséquences.

« L’action militaire des États-Unis, en coordination avec la France et le Royaume-Uni en Syrie, est une agression claire et illégitime. Surtout qu’une commission d’enquête devait examiner les chefs d’accusation invoqués par les États-Unis quant à l’utilisation d’armes chimiques par l’armée syrienne avec l’aval de Damas », a-t-il dit.

Le général Yadollah Javani, vice-président du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI). (Archives)

Il a ajouté :

« C’est justement ce qui prouve que les allégations américaines sont fausses et qu’elles ont servi de prétexte pour lancer une attaque contre la Syrie et retarder le rapport de la commission d’enquête. Mais les Américains imaginent qu’avec ce genre d’actions, ils peuvent changer la donne en Syrie, ce qui n’arrivera certainement pas. Par n’importe quel moyen, depuis des années, les Américains, les Israéliens et les Européens ont soutenu les terroristes, qui finalement ont essuyé une défaite. Cet échec stratégique des terroristes est avant tout l’échec stratégique de leurs partisans. Des attaques aux missiles ponctuelles ne pourront pas compenser ces échecs. Ces frappes ne font que compliquer la situation. Elles iront au détriment des États-Unis, qui seront responsables de la tournure que prendront les événements dans la région.

Ils devraient tirer les leçons de leur interventionnisme et accepter le fait qu’ils ne joueront plus aucun rôle au Moyen-Orient. Le président américain a déclaré avoir dépensé 7 billions de dollars au cours des 17 dernières années. Des dépenses supplémentaires ne feraient qu’augmenter les pertes américaines. Si les Américains pensent que les pétrodollars saoudiens pourront réduire leurs pertes, ils se trompent. S’ils pensent que leurs actions affaibliront le front de la Résistance, eh bien ils se trompent. Ils ont fait des erreurs de calcul. Leurs décisions témoignent de leur désarroi.

Toute offensive des États-Unis dans le monde, en particulier au Moyen-Orient, entraînera un déclin de leur pouvoir. Le temps du militarisme et de l’interventionnisme sur les terres islamiques est révolu. »

Des dizaines de personnes ont organisé, samedi 14 avril, un sit-in devant l'ambassade américaine à Amman pour protester contre les frappes occidentales contre la Syrie.

Les manifestants portant les drapeaux syriens et jordaniens ont condamné les frappes du trio USA/France/Royaume-Uni contre la Syrie et scandé des slogans contre le président américain Donald Trump.

Le régime israélien a fermé l’espace aérien du Golan après l’attaque menée ce matin par Paris, Washington et Londres sur la Syrie.

Selon le journal israélien Yediot Aharonot, il est désormais interdit aux avions de survoler cette région à une hauteur supérieure à 1 500 mètres.

Tel-Aviv a annoncé que cette interdiction aurait cours jusqu’à la fin du mois d’avril.

L’attaque occidentale de ce matin contre la Syrie a été saluée par de hauts responsables israéliens.

Le ministre israélien du Logement, Yoav Galant, a salué l’attaque sur Twitter, la qualifiant de « message important » adressé à l’Iran, au Hezbollah et à la Syrie. 

Les médias du monde entier ont annoncé tôt ce matin que la nouvelle coalition tripartite Londres-Paris-Washington avait lancé plus de 100 missiles sur les régions syriennes de Damas et de Homs, mais que la DCA syrienne avait réussi à neutraliser un grand nombre de ces missiles.

L’artillerie de l’armée israélienne a ouvert le feu sur les Palestiniens se trouvant près des tentes de la Marche du grand retour, à l’est du point de passage de Rafah, a rapporté l’agence de presse iranienne Tasnim.

Une unité d’artillerie de l’armée israélienne. (Archives)

Selon les médias palestiniens, l’unité d’artillerie du régime israélien a tiré des obus en direction du camp d’al-Aouda dans le sud de la bande de Gaza.

Le ministère palestinien de la Santé fait part de la mort de quatre Palestiniens dans cette attaque.

Ce pilonnage intervient alors que Tel-Aviv avait procédé hier, vendredi 13 avril, à des tirs nourris sur les manifestants dans la bande de Gaza, tuant l’un d’eux et en blessant près d’un millier.

La situation dans la bande de Gaza est tendue depuis le début de la Marche du grand retour, il y a 3 semaines.

La mort de ces 4 Palestiniens porte à 38 le nombre de martyrs de cette grande marche. Par ailleurs, lors de ces manifestations, plus de 3 000 personnes ont été blessées.

Le ministère russe de la Défense a déclaré ce samedi 14 avril disposer de preuves montrant que le Royaume-Uni était impliqué dans l’élaboration du scénario visant à faire croire à une attaque chimique à Douma dans la Ghouta orientale.

Igor Konachenkov, porte-parole du ministère russe de la Défense, a annoncé que son pays disposait de témoignages prouvant que Londres était impliqué directement dans cette mise en scène.

« Londres a soudoyé les Casques blancs pour mener à bien cet acte de provocation à Douma », a-t-il dénoncé.

Ali Akbar Zia’i, chercheur et spécialiste des questions islamiques, dans un entretien avec l’Agence iranienne de presse coranique, a déclaré au sujet des objectifs de la mission prophétique, que Dieu avait envoyé les prophètes pour appeler les gens au monde invisible.آماده/شنبه/وصول به عالم غیب؛ هدف از بعثت نبوی/ معضلات تبلیغ دین در عصر افراط‌گرایی

Il a indiqué : «Selon le prophète (as), l’objectif de la révélation est le perfectionnement moral. Si l’objectif est la connaissance de Dieu et la concrétisation des noms divins, les autres sciences sont celles qui contribuent à l’amélioration de la vie matérielle des êtres humains.»

« Cependant, a-t-il ajouté, pour arriver à la réussite dans la vie éternelle, la raison ne suffit pas, mais elle est cependant nécessaire avec les sciences exactes, pour accéder à la connaissance spirituelle, et ces deux domaines ont toujours été au centre de l’attention du prophète et des Saints Imâms (as).»

Ali Akbar Zia’i  a souligné : « La connaissance de l’esprit dans les religions abrahamiques, est une chose qui exige un lien avec le monde métaphysique, et cette connaissance dépend directement de l’aide divine et de l’existence de prophètes. Les anciens philosophes divisaient les sciences en quatre parties, les sciences perceptibles par l’ouïe, les sciences perceptibles par la vue, les connaissances perceptibles par le cœur et les connaissances métaphysiques transmises aux prophètes par l’archange Gabriel. Par conséquent, la révélation fait partie de la 4ème catégorie et il semble que les musulmans n’ont pas réussi à transmettre ces vérités spirituelles et à s’en servir pour une invitation au niveau international. » 


 Le chercheur et spécialiste des questions islamiques a dit : « Il existe à cela deux raisons qui sont le manque d’efforts pour la connaissance du message prophétique, de la part des prédicateurs et des intellectuels du monde de l’islam, et l’absence, malgré les grandes possibilités de communication, de reconnaissance des éventuels auditeurs dans le monde, l’absence d’informations suffisantes sur le message prophétique et sa continuité avec l’Imam Ali (as) et les Saints Imams (as) qui sont, comme l’a dit le prophète (as), « Les portes de la science ». » 


« Un des problèmes de la propagande religieuse à notre époque, est l’éloignement par rapport aux enseignements des Ahl-ul-bayt (as), et le recours à des interprétations extrémistes de la religion », a-t-il dit.   

À peine 9 mois après son élection, le président français Emmanuel Macron a engagé son pays dans l'une des plus complexes guerres du 21ème siècle, alors que rien ne plaide en faveur d'une implication directe de la France. Sur fond de réformes largement impopulaires et alors que les mouvements sociaux se multiplient en France touchant tous les secteurs privés et publics, le président français, chef des Forces armées, décide d'intervenir militairement en Syrie, quitte à placer le pays face à l'État syrien, mais aussi à ses alliés russe et iranien. La France est-elle sur le point de devenir l'acteur d'une aventure sans lendemain.

Le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian et la ministre des Armées Florence Parly se sont exprimés depuis l'Elysée samedi 14 avril. ©AFP

L'analyste iranien, Mahdi Mohamadi commente cette intervention française :

" Il y a trois semaines le gouvernement français avait annoncé le déploiement de ses forces spéciales dans la ville de Manbij, franchissant un pas en avant dans le sens d'une confrontation directe avec l'armée syrienne et ses alliés. L'annoncé avait provoqué l'ire de la Turquie qui poursuit son oeuvre d'expansion territoriale dans le nord est de la Syrie. Mais personne n'était dupe : membres de l'Otan, la France et la Turquie jouaient à vrai dire à un jeu bien calculé. Il s'agissait d'occuper le nord est de la Syrie sous faux prétexte tour à tour de combattre le "terrorisme kurde" et de "soutenir les velléités souverainistes des kurdes". Au sein de l'armée française où plus d'une voix proteste l'alignement total de la France de Macron sur la politique militariste US, on se rappelle de la démission de l'ancien chef d'état-major, le général De Villiers, qui a marqué le début d'une nouvelle ère pour la France : la fin de l'armée nationale, sa mutation en une armée à la solde".   

Le quotidien The Libya Observer a annoncé le décès de l’homme fort de l’Est libyen, le maréchal Khalifa Haftar, vendredi 13 avril dans l’après-midi à Paris des suites d’une attaque cérébrale. The Libya Observer a indiqué que cette information avait été confirmée par des sources diplomatiques.

Les informations sur l’hospitalisation à Paris du maréchal Khalifa Haftar, l'homme fort de l'Est libyen, ont été suivies de l'annonce de son décès. Toutefois, consultée par Sputnik, l'Armée nationale libyenne dément cette nouvelle.

Khalifa Haftar, commandant de l'Armée nationale libyenne, est décédé à Paris, a appris l’agence de presse russe Sputnik auprès d'une source à Tripoli qui a ainsi confirmé les informations sur la mort du maréchal parues ce vendredi soir dans des médias arabes.

« Les informations sur son décès nous parviennent », a indiqué l'interlocuteur de l'agence.

 

Contactée par Sputnik, le porte-parole de l'Armée nationale libyenne, Ahmad al-Mismari, a toutefois démenti la nouvelle de son décès. « Le maréchal est en bonne santé. Vous aurez bientôt l'occasion de le constater par vous-mêmes », a-t-il précisé.

Rappelons que des médias occidentaux avaient rapporté, le mercredi 11 avril, que le maréchal avait été transporté en France via la Jordanie pour suivre un traitement après avoir subi une attaque cérébrale. Ces informations avaient alors été démenties par plusieurs de ses proches. Ainsi, un membre de la classe politique libyenne a déclaré que le maréchal se trouvait actuellement en Jordanie. Toujours est-il que le général Haftar s'était sensiblement rapproché ces derniers temps de la Russie, quitte à faire capoter les initiatives occidentales en Libye. Pire, l'homme contrôlait le croissant pétrolier de la Libye et boudait de plus en plus le camp atlantiste. 

En 2011, une intervention militaire de l'Otan a provoqué l'effondrement de l'État libyen qui s'est transformé depuis en un nid de terroristes takfiristes à la solde et en une source de pillage pétrolier. 

Trois officiers supérieurs de l’armée israélienne brossent un tableau particulièrement noir de ce qui attend Israël dans les années à venir. Ils mettent en garde contre les « profondes fissures qui lézardent la société israélienne ».

Interrogé par le journal Israel Hayom, Isaac Nair, Eric Sharniak et Mickaël Ben David, chacun auteur de plusieurs livres, prédisent un avenir sombre pour le régime de Tel-Aviv qui pourrait déboucher sur une catastrophe.

« Vu sous un angle géopolitique bien large, Israël court à la catastrophe s’il continue à s’appuyer comme il l’a fait depuis toujours sur les États-Unis. Le conflit avec les Palestiniens de Gaza contient en soi un danger existentiel. À tout instant, il y a le risque de voir les Palestiniens des territoires occupés de 1948 se rallier à ce mouvement de protestation. Et il est vrai que le front intérieur n’est nullement prêt à faire face à ce terrible scénario. »

Et le journal, citant toujours les trois militaires israéliens, de poursuivre : « Le fossé se creuse entre les strates de la société dans un Israël soumis à d’intenses pressions extérieures. Tout cela est propre à déboucher sur une implosion. »

Mais pourquoi ? 

« La supériorité militaire et économique dont jouit Israël par rapport aux pays arabes ne suffit plus : à vrai dire, les États-Unis ne soutiennent pas Israël comme ils le faisaient pendant les premières décennies de son existence. Au contraire, les mouvements anti-israéliens en Occident (BDS, etc.) se multiplient. Pire, ils remportent même quelques succès. Tout cela n’augure rien de bon pour l’avenir d’Israël : nous sommes inquiets du jour où le monde voudra se débarrasser d’un Israël dont la survie lui coûtera plus cher que la disparition », affirme l’un des trois officiers, Mickaël Ben David, avant de poursuivre : « La Russie et la Chine ne sont pas dans le même camp qu’Israël et les États-Unis, dont le président est connu pour son inconstance et peut à tout instant nous tourner le dos. Plus proche de nous, Gaza est sur le point d’exploser et Israël en paiera le prix fort. Quant à la Cisjordanie, elle a beaucoup de chance d’emboîter le pas à Gaza alors que nous les Israéliens ne sommes nullement prêts à affronter ces situations extrêmes. » 

Le général Isaac lui, revient sur les menaces de frappes de l’armée de l’air israélienne : « Les menaces de nos officiers de l’armée de l’air, qui disent pouvoir ramener tel ou tel pays à l’âge de pierre, sont vaines. On n’est plus en 1967. Les ennemis d’Israël possèdent des centaines de missiles qui peuvent s’abattre sur nous en même temps. Où seront alors les protecteurs d’Israël ? Chez les Américains ? Je ne crois pas. »

Le général Sherniak évoque quant à lui les failles organiques de l’armée de terre israélienne : « C’est une armée qui n’est pas suffisamment forte pour se battre sur plusieurs fronts. Si elle est plus ou moins capable de s’engager sur les fronts du nord et du sud (Liban-Syrie et Gaza), l’armée de terre israélienne ne saura faire face à un front uni syro-libano-égyptien. Le président égyptien Sissi est en bons termes avec nous mais s’il quitte le pouvoir, l’armée égyptienne pourrait revenir sur son partenariat privilégié avec Israël. La Jordanie risque elle aussi, sous la pression des Palestiniens, de se transformer en un ennemi. Sans une armée de terre performante et une armée de l’air efficace, Israël ne pourrait que compter sur une marine dotée d’ogives nucléaires », constate le général israélien.