Alors que l’enquête de Scotland Yard ne fait que débuter, le gouvernement de Theresa May a déjà trouvé et dénoncé le coupable : la sauvage Fédération de Russie et son dictateur Vladimir Poutine. Tout en effet porte à le croire, sauf si l’on connaît l’histoire du novitchok : au moins le gentil Royaume-Uni et les pacifiques États-Unis devraient pour les mêmes raisons figurer sur la liste des premiers suspects.

تقي زاده
Un général soudanais met en garde contre l’influence israélienne dans le bassin du Nil
L’ex-chef d’état-major des forces armées soudanaises a mis en garde contre l’influence d’Israël dans le bassin du Nil, a rapporté l’agence de presse Sputnik
« L’influence israélienne dans le bassin du Nil consitue une menace pour la sécurité nationale du Soudan », a déclaré dimanche Emad Adawi, ex-chef d’état-major de l’armée soudanaise.
Le général Adawi a rappelé le droit du Soudan à fermer ses frontières avec l’Érythrée, ajoutant que divers facteurs, dont l’influence israélienne dans le bassin du Nil, menaçaient la sécurité nationale du Soudan.
Cet ex-responsable militaire du Soudan a noté que certains pays attaquaient les terres agricoles du Soudan et que cela était aussi une menace pour la sécurité intérieure de son pays.
« La Syrie est engagée dans une guerre qui menace son existence »
Le chef d’état-major des forces armées de la Fédération de Russie a déclaré que tous les réseaux terroristes opérant en Syrie étaient dirigés depuis l’étranger.
Le général Valéri Guérassimov a réaffirmé, ce dimanche 25 mars, que tous les réseaux terroristes opérant en Syrie recevaient leurs armes, fonds et ordres depuis l’extérieur des frontières syriennes.

« Ce à quoi la Syrie fait face, depuis des années, est une guerre non déclarée menaçant son existence. Certains pays ont tout fait pour fournir aux terroristes des armes, des fonds et des instructions pour ainsi canaliser ce qu’ils appellent “les manifestations populaires” dans l’objectif de porter atteinte à la Syrie », a-t-il souligné.
Le chef d’état-major des forces armées russes a déclaré que les combats en Syrie, auxquels a participé la Russie, lui donnaient la motivation nécessaire pour améliorer ses systèmes de défense, destinés à repousser les attaques des ennemis.
Les talons d’Achille du régime israélien
Ces dernières semaines, le régime de Tel-Aviv a montré d’autres signes qu’il était en train de se préparer à une guerre contre le Hezbollah au Liban. Une telle action lui coûterait pourtant très cher, en raison des capacités militaires du Hezbollah et des points faibles d’Israël.
Le magazine Newsweek répertorie quelques-uns des points faibles du régime israélien :
1. Le réservoir d’ammoniaque de Haïfa :
Seyyed Hassan Nasrallah a déclaré lors d’entretiens donnés fin décembre et début janvier à la chaîne Al-Mayadeen, en faisant allusion à la guerre que souhaitent lancer Trump et Netanyahu contre la Résistance dans la bande de Gaza, au Liban ou bien en Syrie : « La Résistance fait des efforts en vue d’accéder à toutes les armes qui rendront une victoire possible en cas de guerre future. Nous devons posséder des armes avancées pour nous y préparer. »
Seyyed Hassan Nasrallah avait déjà menacé à plusieurs reprises le régime occupant : « Face à la stupidité du régime sioniste, tous ses centres sensibles seront ciblés par les missiles du Hezbollah. »
Assez rapidement après ces déclarations de Nasrallah, le régime israélien avait fait fermer son site de Haïfa en transférant ses réserves d’ammoniaque dans un autre endroit.
Nasrallah a rétorqué : « Où irez-vous cacher les navires avec lesquels vous faites entrer l’ammoniaque dans les territoires occupés ? »
C’est alors que Nasrallah a invité les Israéliens de tenter de cacher aussi les installations de Dimona.
2. Les installations de Dimona :
« Aujourd’hui, j’appelle l’ennemi à fermer non seulement le réservoir d’ammoniaque de Haïfa, mais aussi à démanteler les installations nucléaires de Dimona, car nous pouvons transformer toute menace israélienne en une opportunité. Nous pouvons faire des armes nucléaires d’Israël une menace pour Israël lui-même, pour le régime et pour ses colonies. L’ennemi connaît les capacités et la force de frappe de la Résistance au Liban et il sait que lorsque le Hezbollah dit qu’il peut faire quelque chose, c’est qu’il le peut vraiment », a déclaré le secrétaire général du Hezbollah libanais.

3. La compagnie électrique de Jaffa :
Créée en 1923, la compagnie électrique de Jaffa est située dans la ville de Haïfa et elle contrôle et coordonne la production d’électricité de 17 sites situés dans 5 régions des territoires occupés.
Importante métropole commerciale, Haïfa a été dotée ces dernières années d’un réseau ferroviaire important qui la relie à d’autres villes et même à d’autres pays.
La station centrale est située près du port de Haïfa et il n’a été jusque-là ciblé qu’une seule fois par des missiles de la Résistance.
Un ex-commandant suprême de l’OTAN dénonce les nouvelles nominations à la Maison-Blanche
Un ex-commandant suprême de l’OTAN a déclaré que les nouvelles nominations au sein de la Maison-Blanche allaient causer une montée des tensions dans la péninsule coréenne et une dégradation des relations de l’OTAN avec la Chine et l’Iran.
James G. Stavridis, qui a été le commandant suprême des forces alliées en Europe de juillet 2009 à mai 2013, a en effet mis en garde dans une interview à la radio contre les récentes décisions du président américain Donald Trump, et plus précisément la nomination de John Bolton en tant conseiller à la sécurité nationale et de Mike Pompeo comme secrétaire d’État. Il a affirmé que ces nouvelles désignations allaient dans le sens d’un accroissement des tensions dans la péninsule coréenne et d’une escalade avec l’Iran et la Chine.
Stavridis a affirmé qu’à ses yeux, le choix de Bolton était révélateur du fait que le président américain cherchait à adopter une politique encore plus sévère envers la Corée du Nord.
Haute armée : l'Iran est une forteresse impénétrable pour ses ennemis
Le commandant de la police des frontières iranienne, le général de brigade Qasim Rezai, a souligné que le pays est dans de bonnes conditions de sécurité et que ses forces maintiennent une grande maîtrise des renseignements sur les mouvements des ennemis dans les zones frontalières.
"Aujourd'hui, la République islamique d'Iran jouit des meilleures conditions de sécurité et est considérée comme une forteresse forte et impénétrable", a déclaré le général iranien lors d'une cérémonie dimanche.
Il a noté que les gardes-frontières iraniens tentent de surveiller les manœuvres des ennemis le long des zones frontalières, et pendant les vacances du Noruz (nouvel an persan débutant le 21 mars), leurs forces feront double emploi pour contrecarrer les complots hostiles contre les Pays.
Plus tôt ce mois-ci, un haut responsable du ministère iranien des renseignements a annoncé que les forces de sécurité avaient déjoué plusieurs conspirations et tentatives menées par plus de 30 groupes terroristes autres que Daech (Daech, en arabe) qui cherchaient à créer l'insécurité dans le pays. Pays.
"En plus de l'EIIL, les actions de 30 groupes terroristes ont été contrecarrées par les forces de sécurité iraniennes ces dernières années", a déclaré un haut responsable du renseignement pour les opérations antiterroristes dans la province méridionale de Fars, cité par les médias locaux.
Le sous-ministre a également souligné que, bien que la domination de Daech ait pris fin dans certains pays de la région, il faut plus de vigilance pour faire face aux terroristes et aux nouvelles stratégies de leurs partisans.
L'Iran reste préparé pour les complots auxquels il fait face étant donné que les ennemis du pays persan, dirigé par les États-Unis et
200 000 Syriens ont fui la ville Afrine à la suite de l'opérations de l'armée turque
Hevi Mustapha, un des leaders kurdes a déclaré: " Les personnes qui ont une voiture dorment dedans et celles qui n'en ont pas, dorment avec leurs enfants, sous les arbres."
Les forces dirigées par les Turcs ont réussi à s'emparer hier, 18 mars, du centre de la ville d'Afrin dans le nord de la Syrie et à achever le contrôle de la région après huit semaines de combat et la retraite des miliciens kurdes.
Mustapha raconte qu'il existe toujours à Afrin, des civils qui sont exposés aux menaces venant des groupes dirigés par la Turquie.
Leader de la Révolution: L’Iran a vaincu le terrorisme dans la région
Le Leader de la Révolution islamique a déclaré : « Les principaux préceptes et slogans de la Révolution islamique sont multiples : l’indépendance, la liberté, la démocratie, la confiance en la puissance nationale, la justice et par-dessus tout l’application des lois et des principes de la Charia dans le pays. Et ces valeurs ont été préservées exactement comme au premier jour de la Révolution. »
L’honorable Ayatollah Khamenei a ajouté : « Aujourd’hui, le pays jouit d’une indépendance pleine et entière. C’est l’une des premières demandes du peuple depuis l’avènement de notre Révolution. Il s’agit, en réalité, de la réaction du peuple iranien à deux cents ans de domination étrangère. Il faut que nos jeunes avisés prennent en compte ce point important. Avant la victoire de la Révolution islamique, les puissances hégémoniques du monde avaient imposé leur domination à notre pays pendant près de deux cents ans, et les gouvernements iraniens se tenaient dans l’ombre de cette domination étrangère. Cela veut dire que le pays était contrôlé par les puissances étrangères. Par conséquent, la demande principale de la nation iranienne consistait à revendiquer l’indépendance de l’Iran. »
Le Leader de la Révolution islamique a affirmé : « Je peux dire avec certitude qu’aujourd’hui, aucun pays du monde n’a un tel degré d’indépendance que la nation iranienne. En effet, tous les pays du monde doivent respecter d’une manière ou d’une autre une série d’observations face aux grandes puissances mondiales. La nation iranienne est la seule nation qui ne permet en aucun cas que sa volonté soit soumise à celle d’une autre puissance. »
Dans une autre partie de son discours, le Leader de la Révolution islamique a déclaré :
« Il y a quelques semaines, j’ai dit que nous avons un certain retard en ce qui concerne l’établissement de la justice sociale.
C’est ma conviction, mais les malveillants ont interprété autrement mes propos comme si le pays n’a jamais rien fait pour établir la justice. »
L’honorable Ayatollah Khamenei a déclaré : « Je dois souligner que de grands travaux ont été effectivement réalisés pour accélérer l’établissement de la justice sociale. Pourtant, il faut admettre qu’il y a encore une grande distance entre ce qui a été réalisé jusqu’à présent et ce qui est le souhait du peuple musulman iranien. Sinon, il suffit de comparer la situation actuelle du pays avec l’époque d’avant la Révolution islamique ou la situation d’autres pays du monde. Ici, en Iran, l’écart entre les classes sociales est moins prononcé. Les couches défavorisées ont un accès plus large aux services comme à l’éducation nationale, la santé, etc. Cette situation est meilleure, sans aucun doute, à celle de beaucoup d’autres pays. »
Le Leader de la Révolution islamique a déclaré : « Ici, j’ai noté les statistiques de la Banque mondiale. Il s’agit d’une source étrangère et j’aimerais vous en présenter ici un résumé. Selon ces statistiques, le coefficient de Gini était supérieur à 50 avant la Révolution. Le coefficient de Gini est un indice souvent utilisé pour indiquer l’inégalité des revenus entre les différentes classes sociales, entre les riches et les pauvres dans une population donnée. Plus ce chiffre est grand, plus il existe un écart social important entre les différentes couches de la population. Ce chiffre, qui était supérieur à 50 avant la Révolution, a diminué à 38 en 2015. C’est un chiffre qui montre que notre nation a réussi à diminuer cet écart. »
L’honorable Ayatollah Khamenei a présenté ensuite un autre exemple, celui des statistiques internationales de la Banque mondiale concernant le taux de pauvreté en Iran. À ce propos, le Leader de la Révolution islamique a déclaré : « D’après ces statistiques, avant la Révolution islamique, la pauvreté absolue touchait 46 % de la population iranienne. Cela signifiait que près de la moitié des Iraniens comptaient parmi les victimes de la pauvreté absolue. Selon ce document, ce chiffre a diminué à 9,5 % en 2014. Tout cela indique que beaucoup de travail a été effectué en Iran pendant cette période. »
Le Leader de la Révolution islamique a affirmé : « Malgré toutes les pressions qu’elle a subies, la République islamique a réalisé de grandes œuvres en ce qui concerne l’établissement de la justice sociale, et nous avons enregistré des progrès considérables dans ce domaine. Pourtant, la propagande de nos ennemis dit le contraire. En tout état de cause, la justice que nous souhaitons établir en raison de nos valeurs et idéaux est supérieure à ce que nous avons réalisé jusqu’à présent. Par conséquent, notre slogan de justice est un slogan véridique qui restera éternel, grâce à Dieu, dans notre pays. »
Dans une autre partie de son discours, le Leader de la Révolution islamique, l’honorable Ayatollah Khamenei, a déclaré qu’un système économique endogène ne signifiait pas qu’il fallait fermer les portes du pays sur le monde extérieur. Il a ajouté que les différents gouvernements du pays avaient souhaité, à des périodes différentes, obtenir des prêts de la Banque mondiale, mais que le Leader de la Révolution islamique les en avait dissuadés.
L’honorable Ayatollah Khamenei a déclaré : « Le fait de ne pas se rendre compte de l’importance de l’économie endogène a toujours été l’un des obstacles majeurs devant le progrès national. Or, ce système endogène est une composante très importante du plan de l’économie de la résistance, car ce système se fonde sur la production de la richesse par les forces et les activités intérieures du pays. Il faut détourner le regard de l’extérieur pour concentrer toute notre attention sur nos capacités internes. »
L’honorable Ayatollah Khamenei a ajouté : « Pendant les années passées, les différents gouvernements du pays ont souhaité à plusieurs reprises obtenir des prêts de la Banque mondiale ou du Fonds monétaire international, mais je les ai dissuadés de le faire. Ils avaient même pris les premières mesures, mais je leur ai expliqué que ce serait une grande erreur que de demander des prêts aux étrangers, car nous devrions nous engager à respecter leurs conditions pour chaque prêt. »
Le Leader de la Révolution islamique a souligné : « Notre économie doit se baser sur un système endogène, mais cela ne signifie pas qu’il faut fermer les portes du pays sur le monde extérieur. »
Plus loin dans ses propos, le Leader de la Révolution islamique a déclaré : « La République islamique d’Iran a réussi à déjouer les plans des États-Unis dans la région. Pendant l’année qui s’est écoulée, la République islamique a hissé dans la région le drapeau de la grandeur, de la dignité et de la puissance de la nation iranienne. »
L’honorable Ayatollah Khamenei a souligné : « La République islamique a eu un rôle remarquable pour briser le dos du takfirisme au Moyen-Orient. Dans une grande partie de notre région, la République islamique a réussi à sauver les populations du mal que leur infligeaient les groupes takfiristes. C’était un très grand exploit. Mais maintenant, ceux qui interviennent dans les affaires intérieures de toutes les régions du monde se permettent de protester et de dire que les Iraniens auraient eu tort de le faire. Mais cela ne les regarde absolument pas. »
Le Leader de la Révolution islamique a déclaré : « La République islamique a réussi à déjouer le plan des États-Unis dans la région. En quoi consistait le plan des Américains ? Le dessein des États-Unis était de créer des groupes violents, oppresseurs et sauvages comme Daech pour détourner l’attention des nations des activités du régime sioniste afin que personne n’ait le temps de penser à l’injustice que le régime sioniste inflige aux nations de la région. Pourtant, nous avons réussi à déjouer ce plan. »
« Les États-Unis sont incapables de sécuriser la région. Ils ne peuvent ni ne veulent vaincre les terroristes. Ils les ont d’ailleurs créés pour garantir la sécurité d’Israël. Le cas de l’Afghanistan est un exemple bien clair. Cela fait 14 ans que les États-Unis s’ingèrent en Afghanistan sans pouvoir sécuriser ce pays. »
Et le Leader de la Révolution de préciser : « L’Iran est présent là où les États le lui demandent. L’Iran a apporté son assistance à divers États non pas en fonction de ses passions ou de ses sentiments mais pour des raisons et des considérations parfaitement logiques. Il va sans dire que les États-Unis ne pourront atteindre leurs objectifs et qu’ils finiront par perdre. »
Le message du Guide suprême de la révolution islamique à l'occasion du nouvel an persan
L'année 1396 (année persanne, 2017-2018) avait des événements mauvais et bons. L'année 96 était celui de la grandeur du peule iranien. Au début de l'année, plus de 40 millions Iraniens ont participé à l'élections présidentielle et conseils minicipaux. La grande présence du peuple iranien a un grand sens et la participation des Iraniens à la marche de 22 Bahman (l'anniversaire de la révolution islamique) était aussi grandiose, a dit le Guide suprême.
Le leader iranien a également indiqué les défaites des ennemis de l'Iran pour provoquer des insécurités dans les derniers mois de l'année dernière. Le peuple iranien a contré les individus qui voulaient créer des dégats dans le pays, a-t-il indiqué.
Changer des menaces régionales en occasion fait partie des acquis de la Révolution islamique d'Iran. Une des menaces régionales était atteinte à la République islamique d'Iran, mais l'Iran n'a pas permis la réalisation de ces menaces. Notre pays a changé les menaces en occasions, a marqué le Guide suprême iranien.
Le Guide suprême a nommé cette année celle du ''Soutien aux productions iraniennes''.
Une conférence anti-islam aux Etats-Unis
Selon Timeturk, intitulé “Saisis le danger”, le groupe prévoit d’organiser une conférence anti-islam dans le Minnesota.
Le groupe a annoncé qu’il va organiser cette conférence sous le thème de “l’Islam une menace pour l’Amérique” à Saint Paul de Minneapolis dans le Minnesota.
Lors de cette conférence, un ancien agent de la police fédérale (FBI), John Guandolo interviendra pour mettre en garde contre les musulmans et le développement de l’islam en Occident.
La décision d’organiser cette conférence a suscité bien des réactions sur les réseaux sociaux.
John Guandolo est un activiste et théoricien anti-islam qui a organisé de nombreux séminaires et conférences contre l’islam.
L’« Affaire Skripal »
Les faits sont simples : le 4 mars 2018, Sergueï Skripal et sa fille ont été victimes à Salisbury (Royaume-Uni) d’un empoisonnement par une substance neurotoxique. Reste à savoir comment, par qui et pour quel motif.
Selon les allégations britanniques, il s’agit d’une intoxication par un neurotoxique organophosphoré de 4ème génération de type « novitchok » (новичок en russe : petit nouveau) d’origine soviétique, commanditée par l’État russe. Celui-ci nie toute implication.
L’analyse qui suit tente de vérifier sinon l’exactitude du moins la plausibilité de la thèse britannique et d’hypothèses alternatives.
La Convention sur les Armes Chimiques signée en 1993 par la plupart des pays qui en produisaient stipule l’arrêt de toute production de ces armes, le démantèlement des laboratoires de recherche et de tests ainsi que la destructions des stocks existants.
Au moment de la signature de la convention, les produits de la classe « novitchok » sont donc les derniers, les plus secrets.
Jusqu’à 80 fois plus puissant que le gaz sarin des années 30, le Novitchok-5, mortel à des doses de moins de 10 mg, est un système binaire dont les deux précurseurs relativement peu toxiques sont mélangés au moment de l’application par inhalation ou contact cutané ou muqueux. Cela suppose, dans le cas d’un usage rapproché, un système sophistiqué pour éviter tout risque pour l’agresseur.
Par exemple, l’une des deux femmes impliquées dans l’assassinat du demi-frère de Kim Jong-un en 2017 à Kuala Lumpur aurait présenté des signes d’intoxication au VX utilisé (neurotoxique d’origine britannique 8 foins moins puissant que le novitchok).
L’utilisation impérative de scaphandres autonomes, en matériel spécifiquement imperméable vus à la télévision lors de l’inspection d’un site supposé contaminé témoigne de la dangerosité du produit. La fabrication et l’utilisation sont ainsi rendues assez délicates pour être hors de portée de non-spécialistes entraînés. Ils ne se trouvent, jusque dans les années 2000 que dans des sites situés sur le territoire de républiques ex-soviétiques et sous contrôle de Moscou, responsable légal du démantèlement sur tous les sites.
Ces faits semblent justifier les accusations britanniques désignant la Russie, comme seule coupable possible et partant, leur sommation de dévoiler soit la violation de la convention par l’État russe, soit l’explication d’une possible perte de contrôle.
Cette logique basée sur une apparente évidence souffre de plusieurs biais de taille.
1. Les laboratoires gouvernementaux chargés d’accompagner le démantèlement et la décontamination des sites de production et de test des armes chimiques, sont maintenus en activité après l’achèvement de ces travaux afin de pouvoir entre autre identifier des agents illégaux et décontaminer les sites d’attentats. Ils disposent en toute légalité de petits stocks de toxiques de toutes origines ainsi que de leurs formules et mode de production, sinon du savoir-faire de leur application en situation réelle. Un exemple est celui de Porton Down à 15 kilomètres de Salisbury.
2. Dans les années 2000, l’application sur les sites de l’ex-Union soviétique des termes de la Convention sur les Armes Chimiques a été compliquée par la situation chaotique qui a suivi l’effondrement de l’URSS et par l’indépendance de républiques qui abritaient des centres de recherche, de production et de test. Le Département de la Défense des USA en plein accord avec la Russie, a dépensé des fonds importants à hauteur de centaines de millions de dollars pour assister ce travail. Le DOD a notamment participé activement au démantèlement du site de développement et de tests de Noukous, dans l’Ouzbékistan occidental proche de la frontière turkmène et du désert laissé par la mer d’Aral asséchée, où se trouvait le centre exclusif des tests du Novitchok-5.
Convaincus des risques croissants de l’ex-URSS dans le domaine de la sécurité de ses installations, les normes US en la matière ont été implémentées et les spécialistes US ont accompagné leurs homologues russes dans leurs travaux pratiques de démantèlement. Des spécialistes russes ont participé à des cours, des rencontres et des séminaires aux USA où réside d’ailleurs le Dr. Vil Mirzayonov depuis 1992, année au cours de laquelle il a dénoncé en tant que directeur au département de recherche sur les armes chimiques, l’état des avancées soviétiques en la matière. Cela lui a valu d’être limogé et brièvement emprisonné avant de fuir vers les USA où il a collaboré avec ses homologues US.
Ces faits permettent de conclure avec un niveau de confiance proche de la certitude absolue, que les USA ont la documentation exhaustive permettant de produire et maîtriser un novitchok soviétique à l’identique avec ses systèmes d’application grâce à toute la documentation attenante, en particulier les conditions des tests effectués sur le site. Le même degré de certitude peut s’appliquer au fait qu’ils en possèdent des charges originales avec différents systèmes d’application recueillis à l’époque pour en étudier la décontamination.
L’attentat sur les personnes de Sergei Skripal et de sa fille Youliya peut être qualifié sans qu’il soit permis le moindre doute, de provocation et non de simple exécution. Quel autre sens peut avoir une attaque avec une arme extraordinairement sophistiquée, pas assez discrète pour échapper à la sagacité des enquêteurs et dont l’origine russe ne peut pas être niée.
L’accusation portée par les Britanniques sous-entend une provocation russe. En effet, l’usage classique des toxiques —inédits par les services secrets— était guidé par la recherche de la discrétion. Nul ne peut ignorer que l’époque où les neurotoxiques étaient indétectables est révolue. Leur usage étant actuellement rapidement identifié, il ne peut que porter le message : « Tremblez ennemis, l’État russe peut frapper qui et où il veut, avec des armes terrifiantes ! ». Il méprise le droit international et est indifférent à l’étiquette d’État-voyou qui ne manquera pas de lui être attribuée.
Cette hypothèse suscite plusieurs questions :
Bien que l’État russe ait possédé les substances et le savoir-faire, Pourquoi choisir de violer le droit international à la veille d’un événement mondial, la Coupe du monde de football, auquel la Russie attache une grande importance et a consacré un budget considérable ?
Pourquoi choisir d’abattre un agent double débriefé, gracié et retraité depuis plus de 5 ans (délai de carence de voyage à l’étranger pour les employés du FSB) et non un personnage plus représentatif de l’ennemi de l’État russe et de son président ?
Si on évoque une perte de contrôle, comment et dans quel but une substance impliquant une signature gouvernementale russe, mais bien gardée et nécessitant des connaissances spécifiques élevées, pourrait être subtilisée et utilisée par un individu ou une association pro-russe mais hors de contrôle de l’État ?
En conclusion, l’hypothèse d’une provocation d’origine gouvernementale russe, voire tierce pro-russe se heurte à la question fondamentale du mobile.
Une provocation d’origine russe mais antigouvernementale ne peut être exclue et fait probablement l’objet d’une enquête russe pour laquelle un échantillon fourni par le Royaume-Uni serait nécessaire. Cependant, face aux difficultés et aux risques inhérents au vol du toxique dans un laboratoire hautement sécurisé, ou confronté aux aléas de sa production clandestine et de son utilisation, Il est probable que le choix d’un hypothétique commanditaire extrémiste se porterait d’emblée sur une arme moins sophistiquée, tout aussi illégale et identifiable comme d’origine indubitablement russe.
En revanche l’hypothèse d’une provocation antirusse effectuée par un organe sous contrôle gouvernemental britannique ou US peut répondre à toutes les questions.
Quant au mobile :
Justifiée ou non, la stratégie politique anglo-saxonne actuelle tend à dénigrer la Russie, en visant son président, évoquant son mépris du droit international et des droits humanitaires, bref de la mettre au ban du « concert des nations ». Cet attentat survenu à la veille d’un événement sur lequel la Russie compte pour redorer son image face au monde entier est de nature à entourer ces manifestations d’une ambiance glauque bienvenue. La seule erreur serait en l’occurrence d’avoir choisi cette mise en scène à la veille de l’élection présidentielle russe qui n’en sera pas affectée, mais laisse quelques mois avant l’ouverture du championnat du monde de football pendant lesquels la situation pourrait échapper aux stratèges.
Quant aux moyens
Comme évoqué plus haut, il est quasi-certain que les USA disposent d’armes chimiques soviétiques originales. Une collaboration étroite avec le laboratoire britannique de Porton Down est plus que probable. La proximité de ce laboratoire hautement spécialisé dans les armes chimiques du lieu du crime est de nature à faire sourciller les observateurs les plus indulgents.
Quant aux victimes
Comme pour la Russie, Sergei Skripal ne représente plus aucun intérêt pour les Britanniques dans son domaine de compétences. En revanche il est acceptable dans le rôle de la victime de la vengeance russe. L’atteinte de sa fille accentue l’horreur du crime et le mépris de la vie humaine de la part de son agresseur, personnifié par le président russe.
Cette hypothèse ne s’appuie sur aucune preuve et reste bien sûr à démontrer. Comme dans le cas de la Russie, on ne peut pas négliger la possibilité, même infime, d’une perte de contrôle et d’un acteur non-gouvernemental. Elle a le mérite d’être plausible, d’élargir le champ des possibilités et de permettre de réfuter les arguments qui semblent désigner le gouvernement russe comme seul coupable possible de cet attentat. En effet, cette présomption axée sur l’origine soi-disant exclusive du toxique est réfutable.
Les exigences à l’égard du gouvernement russe devraient en toute logique être également adressées aux gouvernements US et britannique pour les mêmes motifs.
Sources
Amy E. Smithson, Dr. Vil S. Mirzayonov, Maj. Gen. Roland Lajoie, (USA Ret.), Michael Krepon : Chemical Weapons Disarmament in Russia : Problems and Prospects. Report No 17, October 1995 ; The Henry L. Stimson Center.
Convention sur l’interdiction des armes chimiques, OIAC.
Les neurotoxiques organophosporés, par MC Rüttimann et PCP Dorandeu, Service médical des Sapeurs pompiers de Paris, 2003.
“The truth about Porton Down”, UK Defence Science and Technology Laboratory, June 27, 2016.
Déclarations à la presse dont :
• “Comment by the Information and Press Department on the UN Security Council meeting on Salisbury chemical incident”, Voltaire Network, 15 March 2018.
• “Britain needs its allies to stand with us against Russia”, by Boris Johnson, Washington Post (United States) , Voltaire Network, 15 March 2018.
• « Attentat de Salisbury : Déclaration conjointe chefs d’État et de gouvernement de la France, de l’Allemagne, des Etats-Unis et du Royaume-Uni », Réseau Voltaire, 15 mars 2018.
• « Compte-rendu de la séance du Conseil de Sécurité des Nations Unies du 14 mars 2018 ».
• “Permanent Representative of the UK to the Organisation for the Prohibition of Chemical Weapons, on the use of a nerve agent in the UK”, by Peter Wilson, Voltaire Network, 14 March 2018.
• « Réponse de Sergueï Lavrov sur l’incident de Salisbury », par Sergueï Lavrov, Réseau Voltaire, 14 mars 2018.
• “Theresa May Commons Statement on Salisbury incident”, by Theresa May, Voltaire Network, 14 March 2018.
• “Statement by Permanent Representative of the Russian Federation at the 87th session of the OPCW Executive Council on the chemical incident in Salisbury”, by Alexander Shulgin, Voltaire Network, 13 March 2018.
• « Lettre de Theresa May au Conseil de sécurité sur l’attentat de Salisbury », par Theresa May, Réseau Voltaire, 13 mars 2018.