C’est une grave erreur que de juger le président Trump selon les critères de la classe dirigeante de Washington en ignorant l’Histoire et la culture des États-Unis. C’est une autre erreur d’interpréter ses actions au regard de la pensée européenne. Ainsi, sa défense du port des armes ou des manifestants racistes de Charlottesville n’ont rien à voir avec un soutien aux extrémismes, mais uniquement avec la promotion de la Bill of Rights. Thierry Meyssan explique le courant de pensée qu’il représente et dresse le bilan de ses très importantes réalisations économiques, politiques et militaires. Il pose également la question des limites de la pensée politique US et des risques encourus lors du démantèlement de « l’Empire américain ».

تقي زاده
Est-ce que les religieux sunnites autorisent de pleurer les morts ?
Le conseil des fatwas et des religieux de Sanandaj a déclaré qu’il était permis de pleurer les morts mais en silence.
Le cheikh Ebrahim Mohammadi, Imam de la prière du vendredi d’Assalouyeh, a déclaré qu’il était permis de pleurer les morts mais interdit de se déchirer les vêtements car le prophète (as) a dit :
« ان الله لايعذب بدمع العين و لا يحزن القلب و لكن يعذب بهذا و الاشارالي لسانه او يرحم »
Le cheikh Mohammad Jamali, imam de la prière de Kangan, a déclaré qu’il était permis de pleurer un
mort mais interdit de crier, de gémir, de s’arracher les cheveux ou de se déchirer les vêtements.
Le cheikh Abdoul Sattar Harami, imam de la prière des sunnites de Nakhl Taghi, a déclaré que pleurer pendant trois jours était autorisé mais sans cris, sauf pour la veuve qui doit respecter l’attente pendant le délai fixé.
Le cheikh Khalil Efra’, membre du Conseil de programmation des centres islamiques sunnites, vice-président du Conseil des religieux sunnites et président du Conseil des fatwas, a déclaré qu’il était permis de pleurer avant la mort de quelqu’un, après sa mort et même après son enterrement, que le prophète (as) avait pleuré avant la mort d’Ibrahim et déclaré :
« ان العين تدمع و القلب يحزن و لا نقول الا ما يرضي ربنا و انا علي فراقك ابراهيم لمحزون »
C'est-à-dire : « Les larmes coulent et le cœur est attristé mais nous ne disons pas ce qui déplait à Dieu et sommes tristes de la perte d’Ibrahim ». (Hadith rapporté dans les livres de Muslim et Bokhari)
Le prophète (as) a pleuré sur la tombe d’une de ses filles selon un hadith de Bokahri et sur la tombe de sa mère, selon un hadith de Muslim. Il est donc permis de pleurer mais non de crier ou de
se déchirer les vêtements ou de s’arracher les cheveux.
Mamousta Molla Ahmad Cheikhi, imam de la prière du vendredi de Salas-e Babajani, a déclaré qu’il était naturel et même nécessaire de pleurer en cas de malheur, pour se consoler, et que le prophète (as) avait pleuré lors du décès de son fils et conseillé la patience et la résignation.
Mamousta Molla Rashid Thana’i, imam de la prière du vendredi de Sar-pol-e-zohab, a déclaré qu’il était permis de pleurer en silence car c’est ce qu’avait fait le prophète (as) pour son fils Ibrahim.
Mamousta Mohammad Mohammadi Yari, directeur de l’école Molawi Yari, a déclaré que pleurer les morts selon les sunnites, ne posait pas de problème pour les religieux sunnites, à condition que ce soit en silence et qu’il s’agissait d’une question relevant des relations familiales.
Mamousta Mollah Adel Gholami, imam de la mosquée Al-Nabi (as) de Ghasr-e-shirin, a déclaré que les sunnites considéraient que pleurer sur la dépouille des morts ne posait pas de problème comme l’avait fait le prophète (as) lors du décès de son fils Ibrahim, à condition que ce soit en silence.
Mamousta Mollah Abdoullah Ghafouri, imam de la prière du vendredi de Ravansar, a déclaré qu’il était permis de pleurer en silence comme l’avait fait le prophète (as) lors du décès de son fils Ibrahim, et comme l’avait fait Fatemeh (as) lors du décès de son père.
Akhund Rahim Bardi Samadi, imam de la prière du vendredi de Baghleq, a déclaré que c’était bien de pleurer lors d’un décès mais en silence.
Molawi Tawakoli, imam de la prière du vendredi de Taybad, a déclaré que les sunnites autorisaient de pleurer lors d’un décès mais en silence, et que crier et déchirer ses vêtements étaient interdits.
Molawi Sharif-o-din Jami al Ahmadi, imam de la prière du vendredi de Torbat Jam, a déclaré que pleurer lors d’un décès était permis mais qu’il était interdit de se frapper le visage et la tête, et que le prophète (as) participait aux cérémonies de deuil.
Molawi Amanollah, imam de la prière du vendredi de Sami’ Abad, a déclaré que cela était permis à condition de ne pas se plaindre de la volonté divine, de ne pas se frapper ou se griffer le visage, et de ne pas crier, car le prophète a déclaré : « Celui qui se frappe le visage et prononce des paroles dignes de l’époque de l’ignorance, ne fait pas partie de mes disciples ».
Le bilan et les perspectives de Donald Trump
- Durant la campagne électorale présidentielle, Donald Trump s’était engagé à respecter les règles du Parti républicain. A l’époque, nul ne croyait à ses capacités de réussite. Cependant, il mena une campagne basée sur les fondamentaux historiques de ce parti, depuis longtemps oubliés par ses politiciens et les élimina tous. Jusqu’à la proclamation de sa victoire, les sondages l’assuraient perdant comme ils prétendent aujourd’hui qu’il ne peut être réélu.
Voici bientôt un an que le président Trump a pris ses fonctions à la Maison-Blanche. Il devient possible de discerner ses ambitions politiques, malgré l’affrontement destructeur qui sévit aux États-Unis entre ses partisans et ses adversaires au détriment de tous.
Les faits sont d’autant plus difficiles à établir que Donald Trump lui-même masque ses principales réalisations derrière un flot de déclarations et de tweets contradictoires et que son opposition le présente, via ses propres médias, comme un fou.
Avant toute chose, la division des États-Unis n’a jamais été aussi prononcée depuis la guerre de Sécession. Les deux camps font preuve d’une grande violence et certains des protagonistes, d’une totale mauvaise foi. Pour comprendre ce qui se passe, nous devons d’abord faire abstraction des échanges musclés entre eux et identifier ce que chacun d’entre eux représente.
Les États-Unis ont été créés à la fois par les « Pères pèlerins », c’est-à-dire les puritains du Mayflower dont on fête l’arrivée lors de « Thanksgiving », et par une foule de migrants d’Europe du Nord.
Les premiers n’étaient qu’un groupuscule, mais ils avaient un projet religieux et politique. Il s’agissait pour eux d’établir une « Nouvelle Jérusalem », organisée selon la Loi de Moïse, et d’y tendre à la pureté. Simultanément, ils entendaient poursuivre l’affrontement entre les Empires anglais et espagnols aux Amériques. Les seconds, quant à eux, cherchaient à faire fortune dans un pays qu’ils imaginaient vide, sans habitants, sans contrainte, ni gouvernement autre que local. L’ensemble de ces deux groupes est désigné par les sociologues comme des White Anglo-Saxon and Protestant (WASP, Blancs, Anglo-Saxons et protestants).
Lors de la rédaction de la Constitution, les « Pères fondateurs » représentaient majoritairement les puritains. Sous l’impulsion d’Alexander Hamilton, ils imaginèrent un texte anti-démocratique, reproduisant le fonctionnement de la monarchie britannique, mais transférant le pouvoir de la gentry aux élites locales, les gouverneurs. Ce texte suscita la fureur des migrants Nord-européens qui avaient donné leur vie durant la guerre d’indépendance. Plutôt que de réécrire la Constitution et de reconnaître la souveraineté populaire, une dizaine d’amendements lui furent ajoutés par James Madison, constituant la Bill of Rights. Cet ajout leur garantit de pouvoir se défendre devant les tribunaux contre la « Raison d’État ». L’ensemble de ces deux textes resta en vigueur durant deux siècles donnant satisfaction aux deux groupes.
Le 13 septembre 2001, le Congrès adopta dans la précipitation un très volumineux Code anti-terroriste, le USA Patriot Act. Ce document, qui avait été secrètement préparé durant les années antérieures aux attentats de New York et de Washington, suspend la Bill of Rights dans toutes les circonstances liées au terrorisme. Depuis lors, les États-Unis du Républicain George Bush Jr. (lui-même descendant direct d’un des puritains du Mayflower) et du Démocrate Barack Obama furent exclusivement gouvernés selon les principes puritains modernes (qui incluent désormais le multiculturalisme, des droits distincts pour chaque communauté, et une hiérarchie implicite entre ces communautés).
Donald Trump s’est présenté comme le candidat des Nord-Européens, c’est-à-dire des WASP non-puritains. Il a basé sa campagne électorale sur la promesse de leur restituer leur pays confisqué par les puritains et envahi par des hispaniques qui refusent de s’intégrer à leur culture. Son slogan, America First !, doit être compris comme la restauration du « rêve américain », celui de faire fortune, à la fois contre le projet impérialiste puritain et contre l’illusion du multiculturalisme.
La défense de la Bill of Rights inclut le droit de manifestation y compris pour les groupes extrémistes (1er amendement) et celui des citoyens à porter des armes pour résister aux excès possibles de l’État fédéral (2ème amendement). Il est donc parfaitement légitime que le président Trump ait soutenu le droit de manifester de groupes racistes à Charlottesville et ait affiché son soutien à la National Rifle Association (NRA). Cette philosophie politique peut paraître absurde pour les non-États-uniens, elle ne correspond pas moins à l’Histoire et à la culture de ce pays.
Les deux principaux pouvoirs d’un président US sont : la nomination de milliers de hauts-fonctionnaires ;
la détermination des objectifs militaires.
Or, il se trouve que Donald Trump ne dispose que de quelques dizaines de fidèles pour pourvoir des milliers de postes et que le Pentagone a déjà sa doctrine stratégique. Il doit donc discerner les décisions capables de faire basculer le système et se réserver pour elles.
Depuis son arrivée à la Maison-Blanche, il agit effectivement pour développer l’économie et inhiber la finance ;
démanteler « l’Empire américain » et restaurer la République, c’est-à-dire l’Intérêt général ;
défendre l’identité WASP et expulser ceux des hispaniques qui refusent de s’intégrer à la culture états-unienne.
Ainsi, Donald Trump vient de nommer Jerome Powell, à la tête de la Federal Reserve Bank. Pour la première fois, le président de cette institution ne sera pas un économiste, mais un juriste. Sa fonction sera de mettre fin à la politique monétariste et aux règles en vigueur depuis la défaite US au Vietnam et la fin de la convertibilité du dollar en or. Il devra concevoir de nouveaux règlements qui replacent le capital au service de la production et non plus de la spéculation.
La réforme fiscale de Donald Trump devrait supprimer toutes sortes d’exonérations et faire chuter les taxes sur les entreprises de 35 à 22%, voire 20%. Les experts sont divisés pour savoir à quelles classes sociales elle profitera. La seule chose certaine est que, liée à la réforme douanière, elle fera perdre leur rentabilité à de nombreux emplois délocalisés et conduira au rapatriement de diverses industries.
Au plan international, il a mis fin au recrutement de nouveaux jihadistes et au soutien que leur apportaient des États, à l’exception du Royaume-Uni, du Qatar et de la Malaisie qui poursuivent cette politique. Il n’a pas, par contre, stoppé l’implication de sociétés transnationales et de hauts-fonctionnaires internationaux dans l’organisation et le financement du jihadisme.
Plutôt que de dissoudre l’Otan, comme il l’avait initialement envisagé, il l’a transformée en lui imposant d’abandonner l’usage du terrorisme comme méthode de guerre et l’a contrainte à devenir elle-même une alliance anti-terroriste.
Donald Trump a également retiré les États-Unis du Traité transpacifique imaginé contre la Chine. En remerciement, Pékin a considérablement diminué ses droits de douane, attestant qu’il est possible de substituer la coopération entre États à l’affrontement précédent.
En matière intérieure, le président Trump a nommé le juge Neil Gorsuch à la Cour suprême, l’instance chargée de faire évoluer l’interprétation de la Constitution, Bill of Rights incluse. C’est un magistrat célèbre pour ses études du sens originel de ces textes et, à ce titre, capable de rétablir le compromis de la création des États-Unis.
- En 1998, Igor Panarin, alors un des directeurs des services secrets russes, pronostiquait la guerre civile et la partition des États-Unis en six États distincts aux environ de 2010. Cependant, le coup d’État du 11-Septembre 2001 repoussa cette échéance. En 2012, le journaliste Colin Woodard réactualisait les données de Panarin. Il constatait que la mobilité des États-uniens les avait conduits à se regrouper en onze communautés culturelles séparées et coexistantes, les noirs ne formant pas de communauté, mais étant à la fois intégrés et discriminés au sein de deux de ces onze communautés.
Cependant, si ce bilan est très satisfaisant pour les électeurs du président Trump, il est encore trop tôt pour savoir s’il facilitera l’intégration des non-WASP ou, au contraire, s’il provoquera leur expulsion de la communauté nationale. Selon le géopoliticien mexicain Alfredo Jalife-Rahme, deux-tiers des hispaniques qui ne parlent pas l’anglais aux États-Unis habitent en Californie, un ancien territoire mexicain. La tentation sera grande pour Donald Trump de résoudre le problème culturel et démographique de son pays en favorisant la sécession de cet État, le « Cal-Exit ». Dans ce cas, la Maison-Blanche devra s’attaquer aux problèmes posés par la perte de l’industrie du spectacle de Hollywood, des logiciels de la Silicon Valley et surtout de la base militaire de San Diego. L’opération menée par la Maison-Blanche et ses relais contre Hollywood à l’occasion de l’affaire Weinstein semble indiquer que ce processus est déjà en cours.
La sécession de la Californie pourrait amorcer un démantèlement ethnique des États-Unis jusqu’à revenir à leur territoire initial des 13 États qui adoptèrent la Constitution, Bill of Rights incluse. C’est en tous cas l’hypothèse de longue date du géopoliticien russe Igor Panarin.
Un projet de loi israélienne sur les territoires kurdes a été soumis à la Knesset
Un projet de loi israélienne soumis à la Knesset indique que toutes les zones contrôlées par les Kurdes au Moyen-Orient sont exemptées des règles qui interdisent aux Israéliens de voyager ou de faire des affaires dans les pays ennemis.
La députée israélienne Ksenia Svetlova a annoncé cette proposition lors d’une conférence sur les relations entre Israël et le peuple kurde, affirmant que le projet de loi faciliterait la présence des Israéliens sur les terres contrôlées par les Kurdes à des fins académiques et commerciales et qu’il leur permettrait aussi de se rendre sur la tombe de leurs proches.
Selon The Times of Israel, le projet de loi ne fait pas de distinction entre les zones contrôlées par les Kurdes en Irak, en Syrie et en Iran.
Trump à Abbas : « J’ai pris la décision de transférer l’ambassade américaine à Qods »
Selon l’agence de presse palestinienne Wafa, le porte-parole de l’Autorité palestinienne, Nabil Abu Radineh, a émis un communiqué ce mardi 5 décembre au soir pour annoncer que Trump avait contacté Mahmoud Abbas afin de lui faire part de son intention de transférer l’ambassade des États-Unis dans la ville de Qods.
Abu Radineh a ajouté qu’Abbas avait exprimé son opposition à ce transfert et qu’il projetait de procéder à des consultations avec des chefs d’État étrangers sur le sujet.
Trump a également eu des entretiens téléphoniques aujourd’hui avec le roi de Jordanie Abdallah II, ainsi qu’avec Benyamin Netanyahu. Le président américain a évoqué aussi la question de Qods avec le roi jordanien et le Premier ministre israélien.
Régime juridique de la Caspienne : le texte de la convention est prêt
Un accord sur le régime juridique de la mer Caspienne sera signé en 2018, selon le ministre russe des Affaires étrangères.
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a affirmé, le mardi 5 décembre, avoir trouvé un accord avec ses homologues des États de la mer Caspienne sur le régime juridique de cette mer.
Sergueï Lavrov a tenu ces propos à l’issue de la Conférence des ministres des Affaires étrangères des États de la mer Caspienne, dont la septième édition a officiellement commencé ses travaux ce mardi 5 décembre à Moscou.
Cette conférence réunit les ministres des Affaires étrangères de l’Iran, de la Russie, de l’Azerbaïdjan, du Turkménistan et du Kazakhstan.
Les participants à cette conférence devront se pencher sur le contenu d’une convention portant sur le régime juridique de la mer Caspienne, qui sera ensuite adoptée lors du Sommet des États de la mer Caspienne, prévu en 2018 au Kazakhstan.
« Nous partageons les mêmes points de vue au sujet des thèmes clés de la convention. Le processus de l’adoption de cette convention est en cours depuis une vingtaine d’années », a expliqué Sergueï Lavrov.
Il a précisé que le texte de la convention était prêt à être ratifié par les présidents russe, azerbaïdjanais, iranien, kazakh et turkmène.
Syrie : Israël appelle Moscou à intercéder auprès des Iraniens
Le président du Comité des affaires étrangères et de la défense au sein du Parlement israélien, Avi Dichter, affirme que Tel-Aviv salue une présence prolongée des Russes en Syrie, « mais s’attend à ce que la Russie empêche les Iraniens de construire une base navale à Tartous ».
« Nous demandons à la Russie de nous aider à empêcher une présence militaire iranienne près d’Israël », a affirmé ce mardi 5 décembre le chef du Comité de la Knesset pour les affaires étrangères et la défense, lors d’une interview avec l’agence de presse russe Interfax.
Avi Dichter a prétendu que le processus actuel de déploiement des forces pro-iraniennes près des frontières israéliennes attiserait les tensions, « tensions qui risquent d’avoir une fin catastrophique », selon ses propres termes.
« En cas de déploiement des combattants chiites sur les hauteurs du Golan, Israël sera obligé de les combattre et la responsabilité en reviendra à Bachar al-Assad », a-t-il aussi prétendu.
Macron en Afrique: une mission de médiation ou de colonialisme ?
Emmanuel Macron se rendra aujourd’hui mardi ou demain mercredi au Qatar et en Algérie pour assurer une médiation au sujet des évolutions du Moyen-Orient.
Une source proche du gouvernement français a confié au quotidien panarabe Asharq al-Awsat que le président français Emmanuel Macron se rendrait, le mardi 5 décembre ou le mercredi 6 décembre, en Algérie avant de partir pour le Qatar.
La même source, qui a requis l’anonymat, a déclaré que le président français allait discuter des relations bilatérales et du libre-échange en Algérie et qu’il allait examiner la crise du Qatar et le terrorisme au Moyen-Orient à Doha, capitale qatarie.
La source anonyme a prévu un troisième déplacement d’Emmanuel Macron dans un pays dont le nom n’a pas encore été annoncé.
Le président français rencontrera le président et le Premier ministre algériens, Abdelaziz Bouteflika et Ahmed Ouyahia, et discutera avec eux de la situation sécuritaire en Libye, au Mali et dans d’autres pays africains en afin d’obtenir leur soutien aux actions de la France en Afrique.
Dans le cadre des politiques colonialistes de la France en Afrique, en cours depuis 133 ans dans ce continent, Emmanuel Macron tentera également d’établir l’équilibre entre l’Algérie et le Maroc, en tant qu’alliés africains de Paris.
« Le déplacement d’Emmanuel Macron à Doha sera en effet une réponse à la visite du mois de septembre de l’émir du Qatar, le cheikh Tamim ben Ahmed Al Thani, à Paris. M. Macron rendra également visite aux militaires français en poste dans une base militaire américaine au Qatar », a expliqué la même source.
Sommet de l’OTAN : Mogherini a rappelé en vain à Tillerson l’importance du PGAC
En marge d’un sommet de l’OTAN, Federica Mogherini, haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères, a rappelé au secrétaire d’État américain, Rex Tillerson, l’importance de l’accord entre l’Iran et les 5+1. Mais ce dernier, qui ne veut pas entendre raison, a répété que l’Iran constituait une menace pour le monde.
Federica Mogherini a en effet déclaré aujourd’hui, mardi 5 décembre, lors d’une conférence de presse après sa rencontre avec Rex Tillerson en marge d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’OTAN à Bruxelles : « J’ai rappelé lors de la rencontre avec Tillerson la position de l’Europe, qui considère que l’application du Plan global d’action conjoint (PGAC) est une priorité stratégique pour la sécurité de l’Europe, de la région et du monde. »
La responsable de la politique étrangère de l’UE a ajouté : « Nous avons également discuté du fait qu’il y a aussi d’autres questions que nous devrions traiter ensemble, mais qui, elles, n’entrent pas dans le cadre de l’accord sur le nucléaire, et que nous souhaiterions donc traiter en dehors de ce cadre. L’Union européenne est disposée à travailler en étroite collaboration avec les États-Unis sur d’autres questions, sur la base de la poursuite de la mise en œuvre de l’accord sur le nucléaire par les États-Unis. »
Le secrétaire d’État américain, Rex Tillerson a quant à lui déclaré lors de la conférence de presse avec Mogherini que « des efforts conjoints étaient fournis par les États-Unis et l’Europe dans le cadre de l’accord sur le nucléaire iranien et de la fidélité totale de l’Iran à cet accord », en ajoutant : « En même temps, nous savons que Téhéran mène des opérations déstabilisatrices dans la région, et récemment nous avons assisté à des tirs de missiles balistiques du Yémen, missiles dont nous pensons que la source est l’Iran, et nous savons également que l’Iran soutient les Houthis. Sans oublier l’effet déstabilisateur de l’Iran au Yémen et Syrie et également son soutien au “groupe terroriste” qu’est le Hezbollah. »
Enfin, Rex Tillerson a indiqué : « Ces actions et les activités de l’Iran ne sauraient être ignorées et la région ne peut rester sans réponse. Nous avons l’intention de poursuivre nos efforts dans ce domaine afin de nous assurer que l’Iran comprend bien que ses agissements ne sont pas acceptables pour nous. Nous sommes désireux de mettre en place une coopération avec nos partenaires européens sur cette question parce que cette situation constitue une menace pour nos valeurs communes. »
Les États-Unis et Daech se seraient accordés sur les ressources pétrolières de la Syrie
Le journal Yeni Safak a rapporté que les Américains avaient conditionné la sortie en toute sécurité des éléments de Daech de Raqqa au fait que les ressources pétrolières de Jafra, près de Deir ez-Zor, tombent entre les mains des forces du PKK et du PYD.
Yeni Safak écrit : « Le groupe terroriste Daech a conclu un accord derrière les rideaux avec les États-Unis, en vertu duquel il devait donner le contrôle des sources pétrolières de Jafra, dans la province de Deir ez-Zor, aux forces du PKK et du PYD, et tout cela en échange d’une sortie sécurisée des terroristes daechistes de la ville de Raqqa. »
Selon le site, les pourparlers ont été menés par Brett McGurk, l’envoyé spécial des États-Unis pour la coalition internationale de lutte « anti-Daech », et ils ont ainsi signé 6 accords dans les villes de Raqqa, de Deir ez-Zor, de Mossoul et de Tal Afar.
Il est mentionné dans ces accords les noms des parties aux négociations, Daech et les Forces démocratiques syriennes, ainsi que la condition posée à Daech de ne pas poser d’obstacles au recrutement de terroristes venus de l’étranger. Il est également question d’une coopération militaire entre les cosignataires ainsi que du recours à des nouvelles négociations pour changer une ou plusieurs dispositions de l’accord.
Le journal turc Star écrit quant à lui : « Le retrait des forces de Daech de Raqqa et le transfert de leurs armes lourdes avec le soutien américain en Irak n’a d’autre but que de moderniser et de réorganiser cette organisation terroriste dans ce pays et ils seront envoyés sans doute, après un renouvellement, aux frontières de la Turquie. »