
تقي زاده
La famille du Prophète sawas en captivité à Koufa
C'est un soleil de la couleur du sang qui se leva sur le matin du 11 Moharram. Etait-ce l'effet de la poussière qui emplissait l'air au-dessus de la plaine de Karbala? Ou bien l'astre du jour avait-il honte de devoir éclairé le spectacle de la profanation des corps des Martyrs, de l'humiliation de la Famille du Prophète? Ou rougissait-il de colère d'être le témoin impuissant de tant de bassesse et d'ignominie?
La caravane marchait vite. Quand parfois un enfant glissait et tombait à terre, la femme à laquelle il était lié tombait également. Alors un soudard se jetait sur eux, levait son fouet, et frappait, frappait...
Au milieu de l'après-midi, on arriva sous les murs de Koufa. Pendant qu'un messager était dépêché auprès du Gouverneur Obeidullah, les soldats se reposèrent à l'ombre, se restaurèrent, se rafraîchirent... Les captifs demeurèrent en plein soleil, sans boire ni manger.
Le messager revint. Obeidullah fils de Ziyâd attendait ses prisonniers au palais. Le cortège devait suivre les principales rues de Koufa et traverser le marché principal. On se remit en marche. Un crieur allait devant:
-Habitants de Koufa ! Hussein fils d'Ali, qui avait refusé de reconnaître l'autorité du Commandeur des Croyants, votre bien-aimé Calife Yazid, a été tué, ainsi que ses Chiites ! Les femmes et les enfants de sa Famille ont été faits prisonniers. Ils vont être conduits devant le Calife, qui décidera quel châtiment doit leur être infligé. Habitants de Koufa!
C'est le sort qui attend quiconque met en question l'autorité du Calife ! Habitants de Koufa! Hussein fils d'Ali, qui avait refusé... La foule, muette, accablée, se pressait sur le passage du cortège. Aux fenêtres, sur les terrasses, les femmes et les enfants, les yeux écarquillés, regardaient. Personne ne disait mot. Parfois on entendait un sanglot réprimé.
Le visage masqué, enchaînée, épuisée, Zaynab se dressa. Elle se tenait droite sur sa monture. Sa voix couvrit celle du crieur qui marchait loin devant:
- Gens de Koufa! Je suis Zaynab, la fille d'Ali, le Commandeur des Croyants, et de Fatima la Resplendissante! Je suis la petite-fille de l'Envoyé de Dieu! Je suis la sœur de Hussein, votre Imam, que vous avez tué! Gens de Koufa! Gens de traîtrise et de perfidie! Vous pleurez maintenant? Que vos larmes ne sèchent jamais! Que vos cris ne cessent pas! Le mal que vous avez commis est si grand que Dieu est en Colère contre vous. Vous demeurerez immortels dans le Feu! De votre trahison vous ne récolterez que honte et déshonneur. Comment pourriez-vous vous faire pardonner l'assassinat du fils du Saint Prophète sawas, la Preuve de Dieu sur terre, votre Imam? Subissez les conséquences de votre crime! Soyez bannis et écrasés! Soyez humiliés et avilis! Malheur à vous, gens de Koufa! Qu'une pluie de sang s'abatte sur vos tètes! Qu'une torture sans fin soit votre lot dans l'Au-delà !
Les portes du palais du Gouverneur avaient été laissées ouvertes pour permettre à tous de venir féliciter Obeidullah fils de Ziyâd pour sa victoire sur l'Imam Hussein. Il était assis sur son trône, et paraissait joyeux. Il jouait négligemment avec une barre de fer dont il tapotait la tête et les lèvres de l'Imam Hussein (as), qui avait été déposée à ses pieds. Un vieillard, Compagnon du Saint Prophète sawas , Zayd fils d'Arqam, fut révolté par ce spectacle:
- Ote cette barre de fer de ce noble visage et de ces nobles lèvres, car j'ai vu de mes yeux les lèvres du Prophète s'y poser je ne sais combien de fois!
Et Il sanglota
Obeidullah se mit en colère:
- Si tu n'étais pas un vieillard sénile qui a perdu la raison, je t'aurais fait décapiter à l'instant!
Zayd fils d'Arqam sortit, accablé, se rappelant l'heureux temps où le Prophète jouait avec son petit-fils, le serrait contre lui l'embrassait...
Les captifs furent conduits en présence du Gouverneur, qui se les fit présenter un par un. Quand arriva le tour d'Ali Zayn Abidine, Obeidullah demanda:
- Qui es-tu?
- Je suis Ali fils de Hussein.
- Mais Ali fils de Hussein n'a-t-il pas été tué?
- J'avais un frère qui portait aussi ce nom. Les gens l'ont tué.
- C'est plutôt Dieu Qui l'a tué!
- Dieu accueille les âmes au moment de leur mort...
- Comment oses-tu me parler sur ce ton? Tu vas voir! Aucun fils de Hussein ne restera en vie! Bourreau, décapite-le!
Zaynab bondit, elle s'accrocha au fils de son frère. Elle cria:
Ne crois-tu pas que tu as déjà suffisamment répandu notre sang? Par Dieu, je ne le quitterai pas. Si tu le tues, tue-moi aussi avec lui!
Obeidullah hésita:
- Quel touchant tableau de famille! Tu voudrais que je te tue, Zaynab? Eh bien, je ne te ferai pas ce plaisir! Après tout, le Calife Yazid décidera du sort du fils de Hussein... Tu sais, Zaynab, quand vous êtes entrés, j'ai eu mal à croire que j'avais devant moi la Famille du Prophète... Je pensais plutôt que toi et les autres femmes n'étiez que de vulgaires esclaves qu'on avait achetées au marché!
Zaynab répondit à l'insulte:
- Fils de Ziyâd! Nous sommes les sœurs de Hussein, les petites-filles de Mohammad, que tu reconnais comme ton Prophète! Toi et les autres larbins de Yazid, vous avez foulé aux pieds les Principes de l'Islam en échange de quelques menus avantages matériels. Aujourd'hui tu te pavanes, et tu t'enorgueillis de la victoire de tes cinq mille soudards sur une poignée de héros! Tu te crois puissant parce que tu peux insulter impunément des femmes et des enfants sans défense. Mais je te préviens fils de Ziyâd! Bientôt la mort va s'abattre sur toi! Il te faudra alors rendre compte de tes crimes! Il te faudra payer pour l'assassinat du petit-fils du Prophète et de tous ceux qui étaient avec lui et à qui tu reprochais de refuser l'autorité religieuse d'un ivrogne et d'un débauché!
Les paroles de Zaynab produisirent l'effet d'un coup de tonnerre. Obeidullah, en l'écoutant parler, observait les réactions des présents. Il vit que tous écoutaient attentivement. Certains semblaient approuver de la tête, certains essuyaient furtivement une larme qu'ils n'avaient pu empêcher de couler.
Obeidullah vit que tous, presque sans exception, admiraient le courage de cette femme, et il se dit qu'elle était bien capable de soulever la ville entière contre lui! En hurlant, il lui ordonna de se taire, menaçant des pires châtiments elle-même et les autres captifs si elle n'obéissait pas. Zaynab continua de plus belle. Elle parla des mérites de son frère, l'Imam Hussein, qu'elle mit en parallèle avec les vices du fils de Muawiya. Elle dénonça les, atteintes que le dictateur omeyyade portait à l'intégrité du Message de l'Islam. Elle décrivit en détail les atrocités commises par les hommes de main du Calife à Karbala.
Obeidullah appela ses gardes, leur dit de faire sortir immédiatement les prisonniers. Il ordonna à Chamir de prendre à l'instant même la route de Damas, sans laisser un moment de plus Zaynab et les autres a Koufa. Et lui-même, fou de colère, sortit du palais pour aller à la Mosquée.
Du haut de la chaire, Obeidullah regarda la foule qui était massée à ses pieds. Il était ivre d'orgueil d'être Gouverneur de cette ville, autant que de la perfide victoire que ses troupes venaient de remporter. Il voulait chasser la fâcheuse impression que lui avait laissée le discours de Zaynab. Cette femme lui avait gâché le plaisir qu'il pensait tirer de son succès. Il prit la parole, s'adressant aux habitants de Koufa:
- Gloire à Dieu, Qui a fait triompher la Vérité et ses partisans, Qui a donné la victoire au Commandeur des Croyants, Yazid, et Qui a tué le menteur, Hussein, fils du menteur, Ali, ainsi que ses Chiites!
Une voix lui répondit faisant trembler les murs de la Mosquée:
- Tais-toi, ennemi de Dieu! Cesse de blasphémer! Tu es un menteur, de même que ton père, et de même que celui qui t'a nommé à ce poste et que le père de celui-ci! Tu as assassiné les descendants des Prophètes, et maintenant tu oses monter à leur place ici, sur cette chaire!
- Obeidullah pâlit, incapable de poursuivre:
- Attrapez-le!
Les soldats se saisirent de l'homme, Abdallah fils de Afif, qui était un Chiite de l'Imam Ali. Mais Abdallah lança le cri de guerre de sa tribu, les Azd. Immédiatement les guerriers se rassemblèrent, l'épée à la main. Obeidullah fut contraint de relâcher Abdallah. Mais la nuit venue, ses hommes de main s'introduisirent chez le courageux Chiite. Ils le tuèrent, et le crucifièrent sur la porte de sa maison.
La Tragédie du Karbala, récit des dernières instants d'Imam Hussein avant son martyre
L'Imam Hussein était seul. Tout seul, sans personne pour l'aider, sans personne pour le défendre. En face, il y avait une armée forte de près de cinq mille hommes, (30.000 selon d'autres riwayat) assoiffés de son sang. Il était assis sur le sable, près de la tombe d'Abdallah،son nourisson de 6 mois?. Il écoutait le roulement des tambours de guerre, et les cris poussés par les hommes de l'arméel de Calife tyran Yazid:
- N'y a-t-il personne pour venir nous combattre? L'Imam Hussein se demandait s'ils s'attendaient vraiment à ce qu'il reste encore quelqu'un pour les combattre, ou s'ils ne poussaient leur clameur que pour se moquer de lui. Ne savaient-ils pas que tous ses courageux amis, ses compagnons fidèles, avaient tous versé leur sang pour le défendre? Ignoraient-ils qu'ils avaient massacré tous ses proches, ses frères, ses cousins, ses neveux, ses fils ?
Il ne restait plus maintenant, avec l'Imam Hussein, que les femmes et les enfants. Et aussi Ali Zayn Abidine, cloué au lit depuis plusieurs jours par une fièvre dévorante, trop faible même pour lever seulement la tête...
Le soleil déclinait sur la plaine de Karbala. Les ombres s'allongeaient sur le sol. Les cris des hordes omeyyades devinrent plus vociférant, les appels au combat se firent plus pressants. Quelques soldats, plus impatients que d'autres, s'approchèrent:
- Hé Hussein ! Où sont donc passés tes soldats qui semblaient si pressés de mourir pour toi ? Où sont donc tes parents, tes frères, tes cousins, qui avaient juré de te protéger et d'empêcher quiconque d'élever la voix contre toi ?
L'Imam Hussein se leva. Il marcha jusqu'au milieu du campement, et il appela les femmes de la Famille du Prophète sawas:
- Zaynab et Koulsoum, mes sœurs, Omm Layla, Omm Rabab, et vous mes filles, Roukayya, Soukeina ! Et toi aussi Fizza, ma nourrice ! Venez toutes. L'heure de nous dire adieu a sonné !
Toutes elles accoururent à son appel. Toutes elles se pressèrent autour de lui. Zaynab prit la parole:
- Mon frère, est-ce bien vrai que tu vas partir pour ton dernier voyage ? Que nous ne te reverrons plus vivant ? Vas-tu partir en nous laissant seules, à la merci de ces brutes sauvages ?
-Oui Zaynab ! Le moment est arrivé, en vue duquel notre mère t'a préparée depuis ta plus tendre enfance. Je suis bien triste de vous laisser, car je sais que vos souffrances ne vont pas prendre fin aujourd'hui, mais commencer!
-O mon frère bien aimé ! Quand tu seras au Paradis, tout à l'heure, je te supplie de parler à notre grand-père en notre faveur ! Demande-lui d'intercéder pour que nous venions vite vous rejoindre, et pour que nous soient épargnés les outrages et les ignominies qui nous attendent en ce monde!
-Zaynab, si tu quittais ce monde si vite, qui donc s'acquitterait de la mission que tu dois remplir? Qui mènerait à son terme la tâche que je laisse inachevée ? Zaynab je te confie mes orphelins et mes veuves, et ceux et celles de mes courageux compagnons. C'est maintenant à toi, Zaynab de les diriger, de veiller sur eux, de prendre soin d'eux et de les consoler. Je mourrai en paix si tu me promets, Zaynab, d'être pour eux tous ce qu'étaient tous ceux qu'ils ont perdus aujourd'hui!
L'Imam Hossein regarda longuement sa sœur Zaynab, et il reprit:
-Zaynab, je te recommande particulièrement de veiller sur mon fils Ali Zayn Abidine; que la maladie a conduit à deux doigts de la mort. C'est lui mon Successeur. Il te faut coûte que coûte le protéger. Je te recommande aussi Soukeina ma petite fille, qui ne m'a jamais Quitté, pas même un seul jour. Console-la du mieux que tu le pourras. Je me souviens de quelle manière elle a demandé à son oncle Abbas de rapporter de l'eau ; mais depuis sa mort elle n'a pas soufflé un mot. Quand vous recevrez à boire, après ma mort, donne-lui à boire à elle en premier.
Chacun des mots que prononçait l'Imam Hussein pénétrait dans le cœur meurtri de sa sœur. Zaynab était incapable de répondre. Tout ce qu'elle pouvait faire était de hocher la tête pour montrer Qu'elle avait bien compris, et qu'elle ferait son devoir.
- Zaynab, les hommes de Yazid vont vous prendre comme prisonniers. Peut-être arracheront-ils les voiles des femmes. Peut-être vous exhiberont-ils dans les rues de Koufa et de Damas. Peut-être vous attacheront-ils ou vous chargeront-ils de chaînes.
Peut-être même iront-ils jusqu'à vous frapper et vous torturer, vous les femmes et les enfants de la Maison du Prophète! C'est une longue période de dures épreuves qui commence pour vous tous, Zaynab. Je te demande de ne jamais perdre patience, de ne jamais perdre espoir. Zaynab, c'est à toi, à toi seule, qu'il reviendra de redonner courage aux enfants et aux femmes, et de leur demander sans cesse de prier Dieu de les aider à tout supporter. N'oublie jamais, Zaynab, que nous, Gens de la Maison du Prophète, nous devons toujours rester fermes à l'heure des épreuves, sans même jamais maudire nos bourreaux !
Quand l'Imam Hussein eut fini de parler, Zaynab le regarda à travers ses larmes et dit, d'une voix douce:
- Hussein, mon frère, je te promets de faire exactement tout ce que tu m'as commandé. Mon frère, prie pour moi, que Dieu me donne la force et la patience dont j'aurai besoin. Avec le secours de Dieu Tout Puissant, j'assumerai toutes les responsabilités qui m'incombent désormais et je montrerai à tous que je suis Zaynab, la sœur de Hussein, la fille d'Ali et Fatima, la petite-fille de l'Envoyé de Dieu !
L'Imam Hussein embrassa longuement sa sœur, puis il se tourna vers la fidèle Fizza, sa nourrice, qui l'aimait comme son propre fils. Elle avait promis à Fatima, la mère de l'Imam Hussein, de veiller sur lui, de ne jamais le quitter. Et malgré son grand âge, pour tenir sa promesse, elle n'avait pas hésité à se lancer dans ce long et périlleux voyage, malgré tous les efforts de l'Imam pour l'en dissuader.
L'Imam Hussein entra sous la tente où gisait, toujours inconscient, son fils Ali Zayn Abidine. Il lui toucha l'épaule, en disant:
- Mon fils, je viens te dire adieu. Lève-toi, et embrasse-moi pour la dernière fois. Ali Zayn Abidine s'éveilla de sa torpeur. Il ouvrit les yeux, vit son père qu'il eut du mal à reconnaître tant ses traits accusaient les épreuves de la journée. Avec un effort surhumain il réussit à s'asseoir sur son lit.
- Mon Dieu ! Qu'ont donc fait- les ennemis à mon père, pour qu'il en soit si affecté ? Père, où est mon oncle Abbas, où est mon frère Akbar ? Où sont mes cousins Qasim, et Aoun et Mohammad ? Comment est-il possible que tu sois dans un tel état si un seul d'entre eux est encore vivant pour te protéger ?
- Mon fils, tous ont goutté le Martyre en me défendant ainsi que la cause de l'Islam. Il ne reste plus aucun homme dans le camp, à part toi et moi. C'est maintenant mon tour d'aller combattre et de mourir les armes à la main. Je suis venu te dire adieu.
A ces mots, Ali Zayn Abidine se mit debout, et dit en chancelant:
- Père ! Tant que je serai en vie tu ne peux être tué! Je demande ton autorisation d'aller au combat comme ont fait tous les autres avant moi!
Mais il était brûlant de fièvre. Il ne put rester debout, ses jambes ne le portaient pas...
- Mon fils, répondit l'Imam Hussein, je t'ordonne, en tant que ton père et ton Imam, de rester dans ce lit. Ton devoir est d'accompagner tes tantes, ta mère et tes sœurs, et les autres femmes en captivité. Ton devoir est de marcher dans les rues de Koufa et de Damas les mains et les pieds chargés de chaînes. Ton devoir est de supporter les insultes à la Cour de Yazid, et de subir tout cela avec fermeté d'âme et patience. Ton devoir est de montrer à tous, à Yazid comme aux Musulmans, aux vivants et aux générations futures, que nous, Gens de la Maison du Prophète, nous pouvons supporter toutes les épreuves et toutes les peines avec une Foi indéfectible en Dieu et en notre Cause. Ton devoir, mon fils, est de prouver à tous, en tous lieux et à toutes les époques, que le véritable combat, le véritable Jihad, est de montrer sa Foi quand sonne l'heure des épreuves, quand on rencontre les pires difficultés, les plus éprouvantes situations. Ce que tu vas souffrir, mon fils, est mille fois pire que la mort, car la mort apporte le soulagement. Mais toi, mon fils, tu devras vivre des années et des années, avec le souvenir des plus cruelles des souffrances!
L'Imam Hussein serra son fils contre son cœur. Le père et le fils se séparèrent pour toujours. Ali Zayn Abidine, accablé de chagrin autant que par sa maladie, s'effondra inconscient. La Miséricorde de Dieu lui épargna d'assister au départ de son père.
Ses adieux terminés, l'Imam Hussein regarda vers le fleuve de l'Euphrate et dit :
Mon frère Abass vient me ramener mon cheval
A ce moment le cœur de Sayida Zaynab as se brisa en 1000 morceaux, elle couru et présenta Zuljanah (cheval de l'imam as) à L'Imam as en disant :
Oh Mon frère voici ton cheval ..
Avant que l'imam ne monte sur son cheval elle attrapa la main de l'Imam et le regarda dans les yeux .. en disant :
Oh mon frère, qu'est ce que mon cœur est dur .. as tu déjà vu une sœur ramener le cheval de la mort à son frère ?. . Sauf moi Zaynab
Il répondit :
Ma Sœur c'est ton Jihad ya Zaynab ..
L'Imam as enfourcha son cheval Zuljanah. Zaynab, surmontant sa propre peine, s'occupait de réconforter chacun. L'Imam Hussein éperonna sa monture, mais Zuljanah demeura immobile. Que se passait-il donc?
L'Imam Hussein, regardant tout autour, découvrit sa petite fille, Soukeina, qui tenait les pattes avant du cheval en murmurant:
-Zuljanah, je t'en supplie, n'emporte pas mon père sur le champ de bataille d'où personne n'est revenu aujourd'hui. Zuljanah mon oncle Abbas est parti chercher de l'eau, mais il n'est jamais revenu. Zuljanah, j'ai entendu parler mon père : il veut partir pour toujours et ne reviendra jamais. Zuljanah, n'emporte pas mon père, si tu ne veux pas me voir orpheline, sans personne pour m'aimer ni s'occuper de moi.
L'Imam Hussein sauta à terre et prit Soukeina dans ses bras.
-Soukeina, ma chérie, pourquoi n'es-tu pas restée sous la tente? Ta mère a besoin que tu la consoles, après la mort d'Abdallah. Soukeina regarda son père dans les yeux.
-Papa, dis-moi: ne pars-tu pas, pour ne jamais revenir? N'es-tu pas sur le point de laisser ta Soukeina pour toujours? Papa, comment ta Soukeina pourra-t-elle survivre sans toi? Quand tu as ramené le corps sans vie de mon frère Akbar, j'ai cru que j'allais mourir de chagrin. Mais tu étais là, mon petit Papa. Tu étais là, et tu m'as consolée. Quand tu m'as dit que mon oncle Abbas était parti pour le Paradis et que je ne le verrai plus, j'ai cru devenir folle de tristesse, mais tu as su encore me réconforter. Dis-moi, Papa: quand tu seras parti, qui restera pour me parler, pour me rassurer qui partagera mes peines, qui me dira quelques mots de réconfort? Je ne te laisserai pas partir, Papa. Tu ne partiras pas !
Rassemblant tout son courage, l'Imam Hussein répondit à sa fille:
- Soukeina, ma chérie! Comment pourrais-je t'expliquer que je dois partir pour combattre et être tué? Comment pourrais-je te faire comprendre que je dois mourir pour la Cause de la Justice et de la Vérité, et que pour cette Cause, je dois sacrifier tout ce que j'aime le plus au monde? Tout ce que je peux te dire, c'est que la vie dans ce monde ne dure pas très longtemps. Ma chérie, je ne fais que partir un peu avant toi, mais tu viendras me rejoindre bientôt au Paradis. Maintenant Soukeina, il faut que tu me laisses partir. Ne me retiens pas. Mais adresse-moi plutôt ton plus joli sourire pour me dire au revoir!
-Papa, tu dis que je te rejoindrai au Paradis. Promets-moi, Papa, que ce sera bientôt, très bientôt! Promets-moi de demander à Dieu que nous ne soyons pas séparés longtemps. Et promets-moi encore, mon petit Papa, puisque je ne te verrai plus, de venir dans mes rêves toutes les nuits. Promets-le-moi, Papa ! S'il te plaît, promets-le-moi!
- Je te le promets, ma chérie. Je te le promets.
Soukeina se laissa glisser des bras de son père. Elle l'embrassa, et resta debout prés du cheval. L'Imam Hussein enfourcha Zuljanah. Il eut un dernier regard pour sa petite fille, un dernier sourire baigné de larmes.
Soukeina, immobile, agitait sa petite main pour dire adieu à son père.
Lorsqu'il s'élance une voix l'arrêta. . Hosseiiin attend un peu mon frère ..
C'était sayida Zaynab as ..
Oh ma sœur que veux tu ? je t'ai déjà fait mes adieux ..
Elle répondit il ya encore une commission que je dois faire .. descend de ton cheval et découvre moi ta poitrine ..
L'Imam fit ce qu'elle demanda et sayida Zaynab as sentit sa poitrine et embrassa sa Sainte gorge puis se dirigea vers medine en disant Oh Mère Oh Fatima voici ta demande qui a été faite ?
L'Imam demanda de quoi s'agissait il ?
Elle répondit que leur mère Al zahraa avant de mourir en Martyr lui dit alors qu'elle était toute petite (5 ou 6 ans) :
" Oh Ma fille Zeynab le jour que tu verra ton frère Hossein seule sur la terre de Karbala allant vers les ennemis, sent le dans sa poitrine car c'est l'endroit où les chevaux chevaucheront et de embrasse le dans sa gorge car c'est là que les épées frapperont. ."
Wa Waylaaa ya zahraa
L'Imam Al Hossein refit une nouvelle fois ses adieux à sa sœur Zaynab (as) et s'élança vers les ennemis ...
Zuljanah ! C'est la dernière fois que je te monte. Emporte-moi là où m'attend mon destin. Emporte-moi au terme de mon voyage! Zuljanah, éperonné, s'élança vers le champ de bataille, là où résonnaient les tambours de guerre et les clameurs réclamant encore du sang.
- Soldats de Yazid! Je suis venu vous demander si vous me connaissez. L'Imam Hussein, qui avait revêtu la tunique et le turban de son grand-père, le Messager de Dieu, faisait face, seul, aux cinq mille hommes de l'armée omeyyade.
-Soldats de Yazid ! Pour ceux d'entre vous qui ne me connaîtraient pas, je suis Hussein, le petit-fils du Prophète Mohammad, que vous reconnaissez comme le Prophète de l'Islam! Je suis le fils de Fatima, la fille du Prophète, et d'Ali, le cousin du Prophète. Je suis le dernier des cinq personnes à propos desquelles le Prophète a parlé maintes et maintes fois. Nombreux sont ceux parmi vous qui ont vu et entendu le Prophète. A ceux-là, je demande s'ils ne se souviennent pas avoir vu le Prophète me porter sur ses épaules, en même temps que mon frère Hassan, quand nous étions enfants? N'ont-ils pas entendu le Prophète dire que j'étais le plus cher de ses enfants? N'ont-ils jamais vu les yeux du Prophète mouillés de larmes lorsque j'avais la moindre peine, le moindre chagrin? Le Prophète n'est plus, mais moi je suis ici devant vous! Vous avez blessé mon cœur en massacrant sans pitié mes fils, mes frères, mes neveux, mes fidèles compagnons. Vous n'avez pas épargné mon fils Abdallah, pauvre nourrisson innocent qui ne vous avait fait aucun mal! Chacun d'eux a été tué alors qu'il souffrait de la faim et de la soif et depuis plus de trois jours vous avez refusé à toute ma Famille la moindre parcelle de nourriture, la moindre goutte d'eau, malgré la chaleur étouffante qui règne dans cette plaine. Au Nom de Dieu, je vous demande ce que je vous ai fait pour mériter un tel traitement?
-Omar fils de Saad répondit à l'Imam Hussein:
Hussein, tu nous fatigues avec tes discours! Nous t'avons laissé la possibilité de reconnaître le Calife Yazid comme ton Maître spirituel et ton Chef politique et te soumettre à ses lois et à sa volonté dans tous les domaines. Reconnais-le comme Commandeur des Croyants et Successeur du Prophète! Tu sauveras ta vie, et tu épargneras souffrances et humiliations à ta famille. Tu n'as pas d'autre choix!
- Omar fils de Saad ! Ton père était un Compagnon du Prophète. Toi-même tu as été témoin de ce que j'ai dit car tu accompagnais souvent ton père quand il rendait visite à mon grand-père. Crois-tu que je vais reconnaître un débauché comme mon Maître spirituel et comme le Successeur du Prophète? Crois-tu que je vais accepter les changements et les déviations qu'il veut introduire dans la Religion sans rien dire? Crois-tu que je me soumettrais à une telle abjection pour sauver ma vie et épargner souffrances et humiliations aux femmes et aux enfants de la Maison du Prophète ? Si l'abandon des Principes de l'Islam et des Enseignements du Coran est le prix que tu demandes pour ma vie et l'honneur de ma Famille, sache que je rejette ton offre méprisable!
Cela suffit, Hussein ! Tu refuses la seule et unique chose que nous te demandons reconnaître autorité religieuse du Calife Yazid, et le droit pour qui de décider ce qu'il veut dans toutes les questions religieuses. Tu ne discutes avec nous que pour gagner du temps. Nous savons bien que tu n'as aucune chance contre toute notre armée. Dans l'état où tu es même le plus faible de mes soldats te vaincrait sans effort...
L'insulte proférée par Omar fit bouillonner le sang de l'Imam Hussein. Lui, le fils du Lion de Dieu mit la main au fourreau, sortit son glaive et rugit, d'une voix puissante:
- Omar fils de Saad ! Je propose le combat en duel non seulement au plus fort et au plus courageux de tes hommes, mais encore à tous ceux que tu voudras envoyer me combattre, l'un après l'autre!
Comme un serpent glacé et hideux, la peur s'insinua dans les veines, se lova dans le cœur des cinq mille hommes massés en face de l'Imam Hussein. Tous se souvinrent d'Ali, le père de Hussein, qui avait de la sorte provoqué et défait tant et tant d'adversaires autrement courageux qu'eux ! Aucun n'eut le courage de relever le défi lancé par cet homme âgé de près de soixante ans, couvert de blessures, épuisé, affamé, à moitié mort de soif ! Omar fils de Saad ordonna à ses archers de lancer une volée de flèches vers l'Imam Hussein, à sa cavalerie et à son infanterie de manœuvrer pour l'encercler.
L'Imam Hussein lança son cheval contre ceux qui se préparaient à l'attaquer. Son épée fauchait tous ceux qui étaient à sa portée. Comme une flèche, il traversa l'aile gauche de l'armée omeyyade, décrivit un cercle pour aller mettre l'aile droite en déroute, revint semer la confusion en plein cœur de la horde épouvantée. Tous ces lâches ne pensaient qu'à sauver leur vie méprisable pour jouir des récompenses que Yazid leur avait promises en contrepartie de la tête de l'Imam Hussein. Ceux qui voyaient le petit-fils du Prophète fondre sur eux suppliaient à genoux qu'il leur laisse la vie sauve. Les autres fuyaient dans toutes les directions.
Le champ de bataille avait été nettoyé de tous ces couards. Le soleil brûlait le désert de Karbala .. L'Imam Hussein était baigné dans son sang pur .. Omar qui l'observait de loin pensa que c'était le moment de l'attaquer. Mais personne ne voulant se risquer à approcher le Saint Imam, Omar ordonna de l'ensevelir sous une pluie de flèche, de pierres, de morceaux de bitume enflammé. L'Imam Hussein, qui était déjà couvert de blessures de la tête aux pieds, reçut ainsi plusieurs coups mortels, l'un après l'autre. Il perdait son sang en abondance jusqu'à ne plus supporter de se tenir sur son cheval.. il demanda " Zuljanah fais moi descendre je ne tiens plus sur ton dos "
Le cheval se coucha pour faire descendre Tendrement l'Imam Al Houssein (as) ..
L'imam rassembla un peu de sable qu'il mit sous sa tête..
Omar fils de Saad appela ses soldats pour aller trancher la tête de l'Imam Hussein .. Mais personne n'osait approcher le héros moribond.
Des promesses mirobolantes décidèrent finalement Chamir le Maudit à sauter sur le dos de l'Imam Hussein .. Chamir leva son sabre, évaluant son coup.
Zaynab, qui s'était enveloppée de la tête aux pieds dans un rand voile, était montée sur une coltine, tout près du campement. Elle avait assisté, soulevée d'enthousiasme, aux exploits de son frère, à la débandade de toute une armée causée par un seul homme. L'Imam Hussein, son frère, était bien le digne fils de l'Imam Ali. Mais le vent s'était levé, soulevant une fine poussière de sable rouge. Maintenant Zaynab ne distinguait plus très bien ce qui se passait. Elle écarquillait les yeux, essayant d'apercevoir quelque chose. Dans l'embrasement du ciel d'où le soleil venait de se retirer, elle vit soudain se découper, comme en ombre chinoise, la tête de l'Imam Hussein, que Chamir portait comme un trophée au bout d'une pique.
Les tambours de guerre retentirent dans la plaine de Karbala. L'armée omeyyade annonçait sa victoire...
La clarté de la lune ne parvenait guère à traverser l'épais manteau de poussière qui avait envahi le ciel. La nuit était sombre sur la plaine de Karbala, où les tentes du campement de l'Imam Hussein achevaient de brûler.
Peu après le Martyre de l'Imam, la horde sans âme s'était ruée à l'assaut. Tout avait été pillé, dévasté. La Famille du Prophète n'accumulait pas les parures ni les objets de valeur, et les pillards avaient été frustrés du butin qu'ils escomptaient. Ils avaient quand même arraché aux veuves et aux orphelins tout ce qu'ils avaient pu leur prendre, et s'étaient vengés de leur déception en les frappant, en les fouettant...
Avant de quitter le campement qu'ils avaient mis à sac, les suppôts de Yazid avaient incendié les tentes. Zaynab, à qui l'Imam Hussein avait confié les survivants du massacre, s'était précipitée vers Ali Zayn Abidine, qui gisait sans connaissance. Elle l'avait secoué, réveillé, lui avait demandé:
-O fils de mon frère ! O notre Imam ! Les monstres ont mis le feu au campement. Devons-nous rester dans les tentes, et abréger ainsi nos souffrances, éviter les outrages, les humiliations? Ou devons-nous sortir pendant qu'il est encore temps ?
Rassemblant ses faibles forces, Ali Zayn Abidine s'était redressé:
- Ma tante, c'est notre devoir religieux de faire tout notre possible pour rester en vie, aussi pénible et peu désirable que puisse être ce qui nous attend!
Maintenant, ce qui restait de la Famille du Prophète s'était regroupé dans les débris d'une tente à moitié épargnée par l'incendie. Zaynab avait rassemblé les enfants, environ une quarantaine, et les femmes les comptaient, les identifiaient un par un pour s'assurer qu'aucun ne manquait. Quelle ne fut pas la consternation de Zaynab, d'Omm Rabab, et de tous les survivants en s'apercevant que Soukeina n'était pas là ! Laissant le campement à la garde des autres, Zaynab et Koulsoum se lancèrent à sa recherche. Longtemps elles errèrent dans la nuit sombre, marchant au hasard dans le désert. Elles appelaient:
- Soukeina! Où es-tu? Soukeina! Réponds!
Mais seule la plainte du vent répondait à leurs appels.
En désespoir de cause, Zaynab se dirigea vers l'endroit où reposait le corps de l'Imam Hussein. Avant même de l'atteindre, elle cria, des sanglots dans la voix:
-Hussein, mon frère! Je ne parviens pas à retrouver Soukeina! Hussein, mon frère! J'ai perdu ta fille chérie, que tu m'avais confiée! Hussein, mon frère! Dis-moi où elle est!
Comme Zaynab arrivait près du corps sans vie de l'Imam, la lune parut dans le ciel. A travers une déchirure dans les nuages de poussière, elle éclaira le champ de bataille endormi. Zaynab vit alors sa nièce. Soukeina dormait, serrée contre son père, le visage reposant sur sa poitrine.
- Soukeina! Soukeina! Réveille-toi ma chérie! Soukeina! Soukeina! Que fais-tu ici?
Soukeina leva vers sa tante son visage encore plein de sommeil. Sous la sombre clarté des rayons de lune filtrés par les nuages de sable, Zaynab vit les yeux de sa nièce. On aurait dit que tout son cœur, toute sa vie avaient été emportés par les larmes que l'enfant avait versées. Zaynab éloigna Soukeina du cadavre décapité de son père. La petite fille lui raconta comment, après la ruée sauvage des hommes de main du tyran, elle n'avait eu qu'une pensée: retrouver son père, pour lui confier sa peine. Elle avait marché droit devant elle, en l'appelant. Elle s'était laissé guider par le murmure du vent. Quand elle avait ainsi découvert le corps de l'Imam Hussein, elle lui avait tout raconté. Tout! Tout ce qu'elle avait souffert après son départ. Et tout ce que chacun avait enduré. Et comment un soudard lui avait arraché les boucles d'oreille que son père lui avait offertes, déchirant le lobe des oreilles, couvrant son visage de sang. Et comment cette brute inhumaine, rendue furieuse par les pleurs de l'enfant l'avait fouettée, fouettée, fouettée! A la fin, épuisée, Soukeina avait posé sa tête sur la poitrine de son père, comme elle l'avait fait tant de fois par le passé. Elle s'était endormie. Zaynab montait la garde. Tout le monde dormait dans ce qui restait de la tente à demi consumée...
regard clairvoyant sur L’AZADARI
Il est crucial d’avoir un regard clairvoyant sur L’AZADARI...*
Pensées rassurantes
Ashoura, Karbala en l’an 61
Comment un tel évènement peut-il survivre au temps?
Le massacre, les prisonniers,
L’armada médiatique aux mains des assassins,
La terreur imposée aux partisans des Ahle Bayt (as)
Comment un tel évènement peut-il survivre au temps?
Des fatwas émis par des savants corrompus, aux ordres du pouvoir,
Des livres qui déforment l’Histoire,
Comment un tel évènement peut-il survivre au temps?
Mais le miracle s’est quand même opéré,
Les pleurs, les vêtements noirs,
La visite des tombes et des mausolées,
Les rassemblements de deuil,
Les marsyas, les nawhas,
Les poitrines en feu...
*Nos Massounines (as) ont transformé chaque partisan en média indépendant...*
On peut combattre un livre en y opposant 10 livres,
On peut tordre l’Histoire,
Mais comment faire face à celui qui pleure?
Mais comment faire face à celui qui visite?
On peut tuer 10, 100, 1000...
Mais comment faire face à une conscience collective qui voyage dans le temps?
En ce sens, il est crucial d’avoir un regard clairvoyant sur L’AZADARI...
Bénies soient ces pratiques de l’Azadari,
Que nous ont léguées nos Massoumines (as),
Et qui font voyager l’Histoire de Karbala,
D’une génération à l’autre...
Usages et Bons comportements en Islam Les Transactions: Commerce et Agriculture..
Usages et Bons comportements en Islam
Les Transactions: Commerce et Agriculture...
Lorsque vous décidez d'entreprendre une affaire, vous devez tout d'abord apprendre les règles juridiques la concernant, car se lancer dans les affaires tout en ignorant tout, peut conduire à la pratique de l'usure.
Le Saint Prophète (Psl) a dit: «Par Allah, l'usure parmi mes adeptes est plus dissimulée que la trace de la patte d'une fourmi sur une pierre lisse».
Les affaires et le commerce sont louables, surtout lorsque, en s'engageant dans les affaires, on cherche à gagner de l'argent pour le dépenser dans un but louable, pour satisfaire ses besoins ainsi que ceux de sa famille, pour permettre à celle-ci de vivre confortablement, et pour éviter de demander l'assis-tance financière des autres.
Un jour, selon une tradition, 'Alî Ibn Hamzah a vu l'Imâm Mûsâ al-Kâdhim (P) en train de travailler avec une pelle, trempé de sueur jusqu'aux pieds. Déviant l'étonnement d'Ibn Hamzah, le Saint Imâm (P) lui dit: «Le Saint Prophète et l'Imâm'Alî, que la Paix soit sur eux et sur leur Progéniture, avaient l'habitude de travailler avec leurs pelles, et tous mes ancêtres travaillaient avec leurs mains. D'ailleurs, ceci est la pratique des Prophètes, des Messagers, de leurs Successeurs (awciyâ') et de tous les gens pieux.
Le Saint Prophète (P) a dit: «La piété consiste en sept parties dont la meilleure est celle de rechercher des choses légales».
Le Saint Prophète (P) a dit aussi: «Celui qui se décharge du fardeau de sa famille sur les autres est maudit».On rapporta un jour à l'Imâm al-Çâdiq (P) qu'il y avait un homme qui disait: «Je reste à la maison pour faire des Prières, le jeûne et l'adoration de mon Seigneur, et je n'ai pas à m'inquiéter de mes moyens de subsistance, car de toute façon, ils viendront». Le Saint Imâm (P) dit alors :«Cet homme fait partie des trois catégories de personnes dont la Prière n'est sûrement pas acceptée».
Selon une autre tradition, un homme avait demandé à l'Imâm al-Çâdiq (P) de prier Allah pour lui assurer ses moyens de subsistance. Le Saint Imâm (P) lui répondit :«Tu dois tout d'abord chercher à gagner, avec tes efforts, tes moyens d'existence, comme Allah te l'a ordonné, et moi, je prierai pour toi (pour faciliter tes recherches)».
Bien qu'il soit louable de s'occuper de la recherche de moyens d'existence, il n'est pas bon d'être totalement absorbé par cette tâche.
Si une personne cherche à gagner les moyens de subsistance d'une façon illégale, son gain légal sera réduit au gain illégal, et le Jour du Jugement elle sera interrogée sur ce gain illégal.
Abstenez-vous de dissimuler le défaut d'une marchandise et d'en exagérer la bonne qualité lorsque vous essayez de la vendre, et de la déprécier lorsque vous voulez l'acheter.
Ne soyez pas difficile lors de l'achat ou de la vente d'une marchandise (ou de toute autre chose).
Récitez la supplication suivante lorsque vous marchez dans un bazar:
«Allâhumma inni as'aluka khayrahâ wa khayra ahlihâ».
[Ô Allah! Je te demande de m'accorder les bienfaits de ce bazar et de ses occupants.]
Ne trompez pas l'acheteur.
La thésaurisation a été interdite, et le Prophète a dit que celui qui fait des achats et des ventes (constamment) assure ses moyens de subsistance et que celui qui accapare une marchandise dans le but de la revendre plus cher est maudit.
La meilleure occupation est l'agriculture, car elle était celle du Prophète (P), de ses Successeurs (P) et des gens pieux.
Selon une tradition authentique, l'Imâm 'Alî (P) travaillait la terre avec une pelle et exploitait des fermes.
Selon un hadith: «Cultivez la terre et plantez des arbres. Par Allah, on ne saurait accomplir une tâche plus légale et plus convenable que celle-ci».
Récitez le verset coranique suivant lorsque vous voyez les semis:
«A-fa-ra'ytum mâ tahrûthûna. A-'antum tazra'ûnahu am nahnuz-zâri'ûn».
[Avez-vous vu ce que vous cultivez? Est-ce vous qui ensemencez, ou bien sommes-Nous les semeurs ?] (Sourate al-Waqi'ah, 56:63)
Et récitez ce qui suit lorsque vous plantez un arbre:
«Wa mathalahu kalimatin tayyibatin kachajaratin tayyibatin açluhâ thâbitun wa far'uhâ fi-s-samâ'i tu'ti ukulahâ kulla hînin bi-ithni rabbihâ».
[Un bon mot est comme un bon arbre dont la racine est fixée solidement et dont les branches (atteignent) au ciel, portant ses fruits à tout moment avec la permission de son Seigneur.]
L'Imâm Ja'far al-Çâdiq (P) a dit: «N'arrachez pas un arbre fruitier, car cela appellerait une torture».
On a demandé un jour au Saint Prophète que la Paix soit sur lui et sur sa Progéniture quel était le bon produit. Il répondit: «C'est le produit agricole qu'on a cultivé soi-même, et dont on a payé le dû requis».
L'Islam professe que l'agriculture est la source génératrice de la richesse. C'est pourquoi, l'Imâm 'Alî (P) dit: «Si une personne possède de l'eau et une terre et qu'elle reste malgré cela pauvre, Allah la privera de Ses Bénédictions».
Hadith du jour
Ce qui est rapporté de l'épopée de l'Imam Hossayn (p) sur le champ de bataille, démontre parfaitement son immense dignité.
Ce dernier a déclamé ce jour-là:
" La mort est certes préférable qu'accepter le déshonneur et accepter le déshonneur est préférable à accéder au feu de l'Enfer!
Moi, Hossayn, je suis le fils de 'Alî et j'ai juré que je ne baisserai jamais la tête face à l'ennemi! 1
Je soutiens les descendants de mon père et leurs mémoires. Et dans la voie de la religion du Prophète, je suis prêt à sacrifier ma vie." 2
Références: 1- Lohouf, p.119.
2- Al-Manâqib, vol.3, p.258; Bahâr al-Anwâr, vol.45, p.49.
Pourquoi commémorée la mort de Imam Hussein Ibn Ali (PSE) ?
LA PRIÈRE DE GHUFAYLAH
La Prière de Ghufaylah (en arabe : *صَلاةُ الغُفَیلَة* )
est l'une des prières *recommandées* les plus connues.
Elle est à accomplir *entre* la prière d'al-maghrib et celle d'al-ʻishâ’.
Selon les hadiths cette prière est *efficace* dans les *demandes* de personnes à Allah et même les *péchés* de la personne étant pardonnés par Lui.
*Ghufaylah ça veut dire quoi ?*
Le mot « Ghufayla » est le diminutif de nom « *Ghaflah* » (négligence) et cela signifie *petite négligence* ou petite dissipation.
La prière est nommée ainsi (la Ghufaylah) car elle est recommandée à *l'heure de la négligence* des gens communs.
En fait le Prophète (s) a été demandé, *quand* est le moment de la négligence?
puis il a répondu : « *il est entre Maghrib et ʻIshâ »[1]*
*Quels sont les mérites ?*
Dans un hadith, le Prophète (s) ordonna de ne pas laisser les deux rakaʻât entre les deux prières de nuit (c'est-à-dire la prière du maghrib et celle de ʻishâ).[2]
Il est aussi rapporté de l'Imam as-Sâdiq (a) que celui qui fait cette prière et demande à Dieu son besoin, *Dieu donne ce qu’il a demandé, InchAllah.[* 3]
*Comment se fait la prière de Ghufaylah ?*
Elle est à accomplir entre la prière d'al-maghrib et la prière d'al-ʻishâ’, et par précaution il vaut mieux l'accomplir *avant la disparition de la rougeur* apparaissant à l'horizon, le soir, à l'ouest.[4]
La prière de Ghufaylah consiste en *deux rakaʻât* (unités) :
✓ Dans la *première rakʻa* de cette prière, on doit réciter, après la Sourate al-Fâtiha, les *versets suivants* au lieu de toute autre sourate:
وَذَا النُّونِ إِذ ذَّهَبَ مُغَاضِبًا فَظَنَّ أَن لَّن نَّقْدِرَ عَلَيْهِ فَنَادَىٰ فِي الظُّلُمَاتِ أَن لَّا إِلَـٰهَ إِلَّا أَنتَ سُبْحَانَكَ إِنِّي كُنتُ مِنَ الظَّالِمِينَ ﴿٨٧﴾ فَاسْتَجَبْنَا لَهُ وَنَجَّيْنَاهُ مِنَ الْغَمِّ ۚ وَكَذَٰلِكَ نُنجِي الْمُؤْمِنِينَ[5]
Et [fais mention de] l'Homme au Poisson quand il s'en fut courroucé, pensant que Nous ne pouvions rien contre lui. Il Nous implora dans les ténèbres et dit : « Nulle divinité en dehors de Toi ! Gloire à Toi ! J'ai été parmi les Injustes ! » ﴾Coran 21:87﴿
Nous l'exauçâmes et le sauvâmes de l'affliction. Ainsi Nous sauvons les Croyants. ﴾Coran 21:88﴿
✓ Et dans la *seconde rakʻa* , on doit réciter, après la sourate al-Hamd, le *Verset suivant* :
وَعِندَهُ مَفَاتِحُ الْغَيْبِ لَا يَعْلَمُهَا إِلَّا هُوَ ۚ وَيَعْلَمُ مَا فِي الْبَرِّ وَالْبَحْرِ ۚ وَمَا تَسْقُطُ مِن وَرَقَةٍ إِلَّا يَعْلَمُهَا وَلَا حَبَّةٍ فِي ظُلُمَاتِ الْأَرْضِ وَلَا رَطْبٍ وَلَا يَابِسٍ إِلَّا فِي كِتَابٍ مُّبِينٍ [6]
Il a les clefs de l'inconnaissable qui ne sont connues que de Lui. Il sait ce qui est sur la terre ferme et dans la mer. Nulle feuille ne tombe qu'il ne le sache. [Il n'existe] ni graine dans les ténèbres de la terre ni [brin] vert ni [brin] desséché qui ne soient [consignés] dans un écrit explicite. ﴾Coran 6:59﴿
Ensuite *lever les mains* durant le *Qunût* et dire :
اَللَّهُمَّ إِنِّی أَسْأَلُکَ بِمَفَاتِحِ الْغَیبِ الَّتِی لایَعْلَمُهَا إِلاَّ أَنْتَ أَنْ تُصَلِّیَ عَلَی مُحَمَّدٍ وَ آلِهِ وَ أَنْ تَفْعَلَ بی [7]
Mon Dieu, je Te demande par les clefs du Mystère que Toi Seul connais, de prier sur Mohammed et sur sa famille et de faire de moi (cela et cela).
*Evoquer sa demande* à la place des mots : « *cela et cela* ».
-Ensuite dire :
اَللَّهُمَّ أَنْتَ وَلِیُّ نِعْمَتِی وَ الْقَادِرُ عَلَی طَلِبَتِی تَعْلَمُ حَاجَتِی فَأَسْأَلُکَ بِحَقِّ مُحَمَّدٍ وَ آلِهِ عَلَیهِ وَ عَلَیهِمُ السَّلاَمُ لَمَّا قَضَیتَهَا لِی [8]
Mon Dieu, Tu es le Maître de mon Bienfait, Celui qui peut [satisfaire] ma demande. Tu connais mon besoin, alors je Te demande, par le Droit de Mohammed et de sa famille (que la paix soit sur lui et sur eux), de me le satisfaire.
-Demander ce dont on a besoin.
*NB* :
• Le prieur accompli la prière de Ghufaylah après la prière du Maghrib, alors il peut l'accomplir à la *place de deux unités de la prière surérogatoire* du Maghrib.
Sachant que la prière surérogatoire du Maghrib consiste en quatre unités (2x2), donc le prieur peut se *contenter par l'accomplissement de la prière de Ghufaylah* et seulement deux unités de la prière surérogatoire du Maghrib.
• Il est licite, lors de la prière de Ghufaylah, de réciter *directement dans le Saint Coran* lorsque le prieur ne connaît pas les versets cités ci-dessus par cœur.
Qu'Allah nous facilite la tâche
*RÉFÉRENCES* :
[1 ] قَالَ رَسُولُ اللهِ صلّی الله علیه و آله: تَنَفَّلُوا فِي سَاعَةِ الْغَفْلَةِ وَ لَوْ بِرَكْعَتَيْنِ خَفِيفَتَيْنِ فَإِنَّهُمَا يُورِثَانِ دَارَ الْكَرَامَةِ قِيلَ يَا رَسُولَ اللهِ وَ مَا سَاعَةُ الْغَفْلَةِ قَالَ مَا بَيْنَ الْمَغْرِبِ وَ الْعِشَاءِ Cheikh as-Sadûq, Thawâb al-Aʻmâl, Qom, 1406 H, p 44
[2]
لا تَتْرُکُوا رَکْعَتَی الْغُفَیلَةِ وَ هُما بَینَ الْعِشائَینِ Sayyid b. Tâwûs, Falâh as-Sâ'il, p 246
[3] Cheikh al-Hurr al-ʻÂmilî, Al-Wasâ’il, vol 8, p 121
[4] Sîstânî, Tawzîh al-Masâ'il (Le guide pratique du musulman), Edité et traduit par Abbas Ahmad Al-Bostani, Articles 359
[5] "Wa Thannûna ith thahaba mughâdhiban fadhanna anlâ naqdira 'alayhi fanâdâ fidh-dhulmâti an lâ îlâha illâ anta Subhânaka innî Kuntu min-adh-dhâlimîn. Fastajabnâ lahu wa najjaynâhu min-al-ghammi wa kathâlika nunj-il-muminîn" (Sourate al-Anbiya', (21)v 87-88)
[6] "Wa 'indahu mafâtih-ul-ghaybi lâ ya'lamuhâ illâ huwa wa ya'lamu mâ fil-barri wal-bahri wa mâ tasqutu min waraqatin illâ ya'lamuhâ wa lâ habbatin fi dhulumât-il ardhi wa lâ ratbin wa lâ yâbicin illâ fî kitâbin mubîn" (Sourate al-Anʻâm (6),v 59).
[7] Allâhumma, innî as’aluka bi-mafâtihi-l-ghaybi al-latî lâ ya‘lamuhâ illâ anta, an tusalliyya ‘alâ Muhammadinn wa âlihi wa an taf‘ala bî
[8] Allâhumma, anta waliyyu ni‘matî wa-l-qâdiru ‘alâ talibatî, ta‘lamu hâjatî, fa-as’aluka bi-haqqi Muhammadinn wa âlihi, ‘alayhi wa ‘alayhimu as-salâmu, lammâ qadaytahâ lî.
LES SIGNES DU TEMPS DERNIÈRE
Parmi LES SIGNES DU TEMPS DERNIÈRE
*Ici, nous traitons une partie du hadith rapporté du prophète (saw)* *présentant les indices avant-coureurs du temps dernier.*
*Le Messager d’Allah, s’adressant à Salman, dit :*
*« À ce moment-là,*
*les hommes de ma Communauté légaliseront l’or et porteront de la soie ainsi que du brocart en pure soie et prendront la peau de tigre pour oreillers,*
*Salman dit :*
*“En sera-t-il ainsi ô Messager d’Allah ?”*
*« Oui Salman, et par Celui qui tient ma vie dans Sa main !*
*A ce moment-là l’usure apparaitront et ils se fréquenteront par l’espionnage et la corruption, la religion sera rabaissée et le bas-monde élevé. »,*
*Salman s’exclama :*
*« En sera-t-il ainsi ô Messager d’Allah ? »*
*Il (paix et bénédictions sur lui) poursuivit :*
*“Si Salman, et par Celui qui tient ma vie dans Sa main !”*
*À ce moment-là, les divorces se multiplieront, la loi ne sera plus appliquée or ils se sauront jamais nuire à Dieu ; »*
L'on rapporte de *l'Imam Ali Ibn Abi Talib* (P) :
"Viendra une *époque* (à la fin du temps) où la *turpitude* va augmenter, les *interdits* vont être violés، *l'adultère* va être apparent et répandu,(s'accaparer ) des *biens des orphelins* va être considérés comme *permis* , les gens vont manger de *l'intérêt* , il y aura de la *fraude* dans les *mesures et les poids* , et le vin( *l'alcool* )va être considéré comme permis en le considérant comme de la *bière* (ou autres dénomination du genre *bière sans alcool* ,... à notre époque), et le *pot de vin* ou la *corruption* (va être légalisé en le considérant) comme un *cadeau* , et (il y aura de) l'infraction dans le *dépôt* , les hommes vont se *ressembler* aux femmes, et les femmes aux hommes.
Quand se sera cet époque, dès fois, les *croissants lunaire* vont paraître *plus gros* , qu'on verra le (premier) croissant lunaire comme celui de *deux nuits* , ou dès fois, elle sera *cachée* , au point où les gens vont *manger* le premier du mois de Ramadan, et vont *jeûner* le jour du Eid, à sa fin. Méfiez-vous, *méfiez-vous* (de cet époque) d'êtres surpris par Dieu par *inadvertance* (à cause des péchés).
Certes, suite à cela, il y aura *des morts* à grande échelle, au point où un homme peut être en *bonne santé le matin* , et se retrouver *enterré le soir* , et le soir il peut être vivant, et le matin , il peut se *retrouver mort* .
Quand il sera ainsi comme époque, il est obligatoire de présenter son *testament* avant la venue du malheur, et il est *obligatoire* de faire ses prières (salât) aux *débuts de ses heures* , par peur de ne pas pouvoir l'accomplir *avant* la fin de ses heures. Celui parmi vous qui atteint cet époque , ne doit *dormir* qu'en *état de pureté* (ne pas être en état de janabat,...) , s'il peut être en état de *pureté* (état de wadhu,...) dans toutes ces situations, qu'il le fasse. Car il *ne sais pas quand* l'envoyé de Dieu ( *l'ange de la mort* ) viendra prendre son âme, je vous ai *averti* , je vous ai appris si vous *voulez savoir* , je vous ai conseillé si vous voulez suivre les *conseils* . Ayez la *crainte* d'Allah en public et en cachette.*
*« Et ne mourrez, autrement qu'en étant Soumis (musulman)!»(3:103)*
*«Et quiconque désire une religion autre que l'Islam, ne sera point acceptée, et il sera, dans l'au-delà, parmi les perdants.(3:85)»*
*Ali Ibn Abi talib* (as), fadhael Al ash-hor Al thalathah de Cheikh Sadiq. Hadith 70
-
يأتي على النّاس زمان يرتفع فيه الفاحشة، وتنهتك فيه المحارم، ويعلن فيه الزنا، ويستحل فيه أموال اليتامى، ويؤكل فيه الربا، ويطفف في المكائيل والموازين، ويستحل الخمر بالنبيذ، والرشوة بالهدية، والخيانة بالأمانة، ويتشبه الرجال بالنساء، والنساء بالرجال، ويستخف بحدود الصلاة، ويحج فيه لغير الله، فإذا كان ذلك الزمان انتفخت الأهلة تارة، حتى يرى الهلال ليلتين، وخفيت تارة حتى يفطر شهر رمضان في أوله ويصام العيد في آخره؛ فالحذر الحذر حينئذ من أخذ الله على غفلة؛ فانّ من وراء ذلك موت ذريع يختطف الناس اختطافاً، حتى أنّ الرجل ليصبح سالماً ويمسي دفيناً، ويمسي حياً ويصبح ميتاً؛ فإذا كان ذلك الزمان وجب التقدم في الوصية قبل نزول البلية، ووجب تقديم الصلاة في أول وقتها؛ خشية فوتها في آخر وقتها، فمن بلغ منكم ذلك الزمان فلا يبيتن ليلةٍ إلاّ على طهر، وإن قدر أن لا يكون في جميع أحواله إلاّ طاهراً فليفعل..؛ فإنّه على وجل لا يدري متى يأتيه رسول الله لقبض روحه، وقد حذرتكم وعرفتكم إنْ عرفتم، ووعظتكم إنْ اتعظتم، فاتقوا الله في سرائركم وعلانيتكم (وَلاَ تَمُوتُنَّ إِلاَّ وَأَنتُم مُّسْلِمُونَ) [آل عمران : 102]) (وَمَن يَبْتَغِ غَيْرَ الإِسْلاَمِ دِيناً فَلَن يُقْبَلَ مِنْهُ وَهُوَ فِي الآخِرَةِ مِنَ الْخَاسِرِينَ) [آل عمران : 85
*Qu'Allah nous écarte de ces signes!*
Question : *POURQUOI DANS L'AZAN LA FORMULE* : "J'atteste que Alî est le walî de Dieu” «أشهد أنّ علياً وليّ الله» affirmant ainsi la Wilâyat de Alî (les bénédictions de Dieu soient sur lui) ?
A- D'abord,cette phrase est prononcée de *façon facultative.
et que personne n’a *le droit de considérer* que cette formule fait obligatoirement partie des *deux appels* à la prière.
B- *Alî Ibn Abi Talib* (les bénédictions de Dieu soient sur lui) est considéré par le Coran, comme un des *walî* (ami) de Dieu, sa *Wilâyat (autorité religieuse* ) sur les croyants est énoncée dans le verset:
﴿إنَّما وَليُّكُمُ اللهُ وَرَسُولُهُ وَالَّذيْنَ آمنُوا الَّذيْنَ يُقِيمُونَ الصَّلوةَ وَيُؤْتُونَ الزَّكوةَ وَهُمْ راكِعُونَ ﴾
«Vous n’avez pas de *maître* en dehors de Dieu et de Son Prophète, et de ceux qui croient: ceux qui s’acquittent de la prière, ceux qui font l’aumône tout en s’inclinant humblement». 1
Des hadiths justes et disposant de chaînes de transmissions *reconnues* par les *sunnites* , ont déclaré à propos de ce verset, qu'il avait *été révélé au sujet* de Alî Ibn Abi Talib (les bénédictions de Dieu soient sur lui), qui *s’inclinant* pendant la prière, a fait don de sa *bague* à un pauvre.2
Le *Vénérable Prophète* (les bénédictions de Dieu soient sur lui et sur sa Famille) a dit:
«انَّما الاعمالَ بالنيّات»
«La *valeur* de l’acte dépend de son *intention* ».
Par conséquent, si la *Wilâyat* de Alî (les bénédictions de Dieu soient sur lui) est une des révélations du Coran et si la formule en question (dans l'appel à la prière) est prononcée de *façon facultative* , quel obstacle y a-t-il à ce que *cette vérité* soit attestée à côté de la Prophétie du Vénérable Prophète (les bénédictions de Dieu soient sur lui et sur sa Famille)?
Il est nécessaire de préciser que *l’ajout d’une phrase* à l’Adhân est illégal.
Or on *reproche* aux chiites d'avoir ajouté cette phrase, *comment concilier* ces deux points de vue ?
En effet, ces *critiques* de la part des sunnites ne sont pas *recevables* car ils sont *mal placés* pour le faire vue qu'ils prononcent également la formule " *la prière vaut mieux que le sommeil* " Introduite par le calife officiel Omar.
Par ailleurs, en terme de nécessité cette formule de Omar est *inutile et inopportune* puisse que non seulement le *dormeur ne l'entendra jamais* , mais aussi une formule similaire pour les autres prières qui appellerait les fidèles à cesser *l'activité quotidienne* serait plus utile que celle de fajr.
Néanmoins même dans ce cas, une telle formule serait *toujours pas nécessaire* car l'Azan implique déjà la *cessation* de toute activité pour se consacrer à la prière.
L'introduction de la de l'attestation de la wilaya d'Ali Ibn Abi Talib à côté de la *Nubuwa* loin d'être inopportune est une *réalité coranique* qui de plus trouva toute sa *pertinence* pour servir d'opposition à *l'hypocrisie manifeste* de muawiyya.
En effet ce dernier avait imposé de manière institutionnelle *L'INJURE* d'Ali Ibn Abi Talib à tout prédicateur pendant près de *quatre vingt ans* sur tout le territoire musulman nonobstant ce hadith irréfutable du Saint Prophète qui dit : " *l'affection* à l'égard d'Ali est un signe de piété et la *haine* à son encontre est une marque d'hypocrisie."
De ce point de vue, prononcer *l'attestation de la wilaya* d'Ali Ibn Abi Talib (P) est un *acte de piété* qui revêt beaucoup de *mérites spirituels* .
*Qu'Allah nous facilite la compréhension!*
*_RÉFÉRENCES_*
1. Sourate «Mâ’idah» 5:55.
2.
• Tafsîr Tabarî, Vol.6, p.186.
• Ahkâm al-Qor’ân (Tafsîr Djasâs), Vol.2, p.542.
Tafsîr Bizâwî, Vol.1, p.345.
• Ad-Dorr al-Manthûr, Vol.2, p.293.
Le Discours De L'imam Ali Zain Al Abidine(as) En Syrie à Sham
Le Discours De L'imam Ali Zain Al Abidine(as) En Syrie à Sham (Damas) (ce discours a réveiller les consciences)
Lorsque les captifs de Karbala arrivèrent à Damas, ils furent conduits, à travers le marché jusqu'à la grande mosquée des Omeyyades. Sur le trajet vers la cour de Yazid, un vieux syrien s’approcha des captifs et leur dit :
« Loué soit Allah, car Il vous a tué et détruit et éteint le feu de la révolte. »
Il exprima ensuite ses souhaits et se tut. Imam Zaynoul Abidine (Ali ibn Hussein ibn Ali) (as) lui dit :
« Avez-vous lu le Qur’an d’Allah ? »
L’homme répondit que oui. Imam lui demanda :
« Avez-vous lu ce verset : "Dis : je ne vous en demande aucun salaire si ce n’est l’affection eu égard à [nos liens] de parenté" » ? (Surah as-Shura, 42:23.)
L’homme répondit :
« Oui je l’ai lu. »
Imam (as) lui demanda ensuite :
« Avez-vous lu cet autre verset : "Et donne au proche parent ce qui lui est dû" » ? (Surah al-Isra, 17:26)
L’homme répondit :
« Oui, j’ai également lu celui-là. »
Imam Sajjad (as) dit alors :
« Nous sommes de cette famille là. »
Imam poursuivit :
« N’avez-vous pas entendu ce verset : "Allah ne veut que vous débarrasser de toute souillure, ô gens de la maison [du prophète], et veut vous purifier pleinement." » (Surah al-Ahzaab, 33:33).
L’homme répondit :
« Et pourquoi ne l’aurais-je pas lu ? »
Imam dit alors :
« Nous sommes ceux dont ce verset parle. »
En entendant cela, le syrien leva au ciel ses bras et dit :
« Ô mon Dieu ! Je me dissocie des ennemies et des assassins de la descendance de Muhammad (saww). Je lis fréquemment le Saint Qur’an mais je n’ai jamais médité [réfléchi] sur cela jusqu’à aujourd’hui. »
Avant d’être amenés devant la cour de Yazid, les captifs furent attachés avec des cordes. Une des extrémités de la corde fut enroulée autour du cou d’Imam Zeinulabidine (as), ensuite elle fut enroulée autour du cou de Janabe Zaynab (ahs), Umme Khulsum ainsi qu’au cou de toutes les filles de la famille du Saint Prophète (saww). Chaque fois qu’ils ralentissaient leur pas, ils se faisaient fouetter. Ce supplice dura jusqu’à ce qu’ils soient devant Yazid, assis sur son trône. Ali ibn Houssayn (as) lui demanda :
« Comment penses-tu que le Saint Prophète (saww) réagirait en voyant l’état dans lequel nous sommes ? »
Tout le monde se mit à pleurer. Yazid ordonna à ce que les liens soient coupés. Les captifs furent ensuite alignés sur les escaliers de la mosquée (la Mosquée des Omeyyades) selon la coutume locale et les têtes sacrées des martyrs furent placés devant Yazid. Il se tourna ensuite vers al-Nu’man Ibn Bashir et dit :
« Louange à Allah qui l’a tué [en parlant d’Imam Houssayn (as)]. »
Al-Nu’man dit :
« Le commandeur des croyants Mu’awiyah a toujours été contre le fait de le tuer. »
Yazid rétorqua :
« Cela c’était avant qu’il se rebelle. S’il s’était rebellé contre le commandeur des croyants [Mu’awiyah], il l’aurait tué lui aussi. »
Yazid se tourna vers al-Sajjad (as) et lui demanda :
« Comment, toi Ali, considère ce qu’Allah a fait à ton père al-Houssayn ? »
Imam Sajjad (as) répondit :
« Je vois le décret d'Allah, l’Unique et le Seul Dieu, le plus Éxalté, avant la création des cieux et de la terre. »
Yazid consultat son entourage sur le sort d’Imam Sajjad (as). Il lui suggéra de le tuer. Imam al-Sajjad, Zayn al-’Abidin (as), dit alors:
« Ô Yazid! Ces hommes t’ont suggéré de faire le contraire de ce que la cour de Pharaon a conseillé à Pharaon en disant : « accorde lui et son frère un répit. » Ces gens qui te conseillent de nous tuer ont de bonnes raisons pour cela. »
Yazid demanda alors :
« Pourquoi et quelles seraient ces raisons ? »
Imam (as) répondit :
« Ils étaient [la cour de Pharaon] les fils de femmes sobres alors que ceux-ci sont les enfants de femmes impudiques. Personne, hormis des enfants illégitimes, ne souhaiterait la mort des Prophètes et de leurs progénitures. »
En entendant cela, Yazid baissa la tête (par honte) et resta contemplatif pendant un petit moment. Dans le Kitabe Hawiay, on raconte que Yazid but du vin et en aspergea sur la tête bénie d’Imam Houssayn (as). Son épouse, Hind, se leva alors et nettoya la tête et le parfuma avec de l’eau de rose. La nuit, en rêve, elle vit la « Maitresse des femmes des mondes », Sayyeda Fatema Zahra (ahs) et lui présenta ses excuses pour ce qu’on avait fait subir à la tête de son fils en sa présence. Shaikh Mufid raconte que Yazid se tourna ensuite vers Imam Zaynoul Abidine (as) et lui dit :
« Ton père a refusé toute relation avec moi et a refusé de reconnaître mon droit. Il a par ailleurs contesté le royaume. Et donc tu vois ce qu’Allah lui a fait subir. »
Imam (as) a répondit :
« Nul malheur n’atteint la terre ni vos personnes, qui ne soit enregistré dans un Livre avant que Nous ne l’ayons créé ; et cela est certes facile à Allah » (Surah al-Hadeed, 57:22).
Yazid se tourna vers son fils Khalid et lui demanda de répondre mais il refusa de s’exécuter. Yazid lui-même rétorqua :
« Tout malheur qui vous atteint est dû à ce que vos mains ont acquis. » (Surah ash-Shura, 42:30.)
Imam Sajjad (as) répondit :
« Sache que ce verset ne fait pas référence à nous. Ce qui a été révélé en notre honneur est la chose suivante : "Nul malheur n’atteint la terre ni vos personnes, qui ne soit enregistré dans un Livre avant que Nous ne l’ayons créé ; et cela est certes facile à Allah, afin que vous ne vous tourmentiez pas au sujet de ce qui vous a échappé, ni n’exultiez pour ce qu’Il vous a donné." (Surah al-Hadeed, 57:22-23.) Nous sommes ceux qui ne regrettent pas ce qui est advenu indépendamment de notre volonté et nous ne sommes pas non plus de ceux qui se réjouissent de ce qui nous est donné. »
On raconte dans Manaqib et d’autres livres d’histoire que Yazid s’est tourné vers Sayyada Zaynab (ahs) afin de l’inciter à prendre la parole. Mais elle fit un signe vers Imam Sajjad (as) en disant :
« Il est notre maître et l’orateur de notre communauté. »
Imam Sajjad (as) dit alors :
« Ne place pas la cupidité et la vénalité dans ton cœur à notre égard ; vous pourriez nous récompenser et nous pourrions vous honorer ; vous pourriez nous opprimer alors que nous pourrions éloigner de vous l’oppression. Allah est témoin que nous ne vous aimons pas et même que nous ne vous méprisons pas parce que vous ne nous aimez pas. »
Yazid dit alors :
« Ô fils ! Tu dis vrai. Ton père et ton grand-père ont plutôt voulu acquérir la souveraineté. Louange à Allah qui les a tués et répandus leur sang. »
Imam Répondit :
« La prophétie et l’imamat ont toujours été décrétés pour nos pères et nos ancêtres bien avant que tu sois né. »
On relate dans Biharul Anwar, tout comme l’auteur de Manaqib et d’autres le raconte, que Yazid ordonna qu’un pupitre soit préparé. Il appela ensuite un orateur. Il lui ordonna d’insulter Imam Houssayn (as) et Imam Ali (as) et de rendre compte de leurs actes devant l’assemblée. L’orateur avança vers le pupitre, pria et fit l’éloge d’Allah et insultât abondamment Imam Ali (as) et Imam Houssayn (as). Il continua en louant Mu'awiyah et Yazid, leur attribuant de nombreuses bonnes actions avant que Imam Zaynoul Abidine (as) l’interpelle vivement :
« Ô toi l’orateur ! Malheur à toi ! Tu as acheté la colère du Créateur en échange du plaisir de la créature. Tu auras ta place en Enfer. »
Il se tourna ensuite vers Yazid et dit :
« Me permets-tu d’aller à ce pupitre pour délivrer un discours pour le plaisir d’Allah le Grand qui apportera de bonnes récompenses aux gens dans l’assemblée ? »
Yazid refusa mais l’assemblée insista disant :
« Permets-lui de parler, peut-être apprendrons-nous quelque chose d’utile de sa part. »
Yazid répondit :
« Si je lui permets de s’exprimer il n’arrêtera pas avant de m’avoir humilié et la descendance d’Abou Sufyan. »
Son fils, Mu’awiyah, dit alors :
« O père. Que pourrait bien faire son sermon ? »
Yazid répondit :
« Il descend d’une famille qui a hérité du savoir et de l’éloquence, nourri depuis l’enfance par la sagesse en même temps que le lait. Et je crains que son sermon ne puisse engendrer la mutinerie et la révolte contre nous. »
Mais devant l’insistance croissante de l’assemblée, Yazid céda et autorisa Imam Sajjad (as) à prendre la parole.
« Louange à Allah qui n’a pas été engendré et l’Éternel qui n’a pas de fin. Il est le Premier dont le commencement n’a point de commencement et l’Ultime dont la fin n’a pas de fin. Tout est destiné à périr à part Lui. Il mesure les jours et les nuits et Il prépare les destinées. Béni soit Allah, l’Omnipotent et l’Omniscient. »
Imam continua ensuite :
« Ô vous les gens ! Allah nous a fait le don de six choses et nous a accordé sept faveurs. Allah nous a accordé le savoir, la patience, la mansuétude, l’éloquence, le courage et l’amour à notre égard dans le cœur des croyants. Et nous avons été honorés par le fait que le Prophète ayant autorité est des nôtres, son Vice-gérant est des nôtres, de même que le maître des martyrs (Hamza) et Ja’far, celui qui vole dans le Paradis tous comme les deux Sibtain (les deux Maîtres de la Jeunesse du Paradis) de cette nation sont des nôtres, tout comme le Mahdi (as) qui sera le pourfendeur de Dajjal.
O vous les gens ! Ceux qui me reconnaissent savent qui je suis et quant à ceux qui ne me connaissent pas, permettez-moi de leur dire qui je suis et de quelles lignée et ascendance je suis.
O vous les gens ! Je suis le fils de la Mecque et de Mina. Je suis le fils de Zamzam et de Safaa. Je suis le fils de celui qui a soulevai la pierre noire (rukn Hajar al-aswaad) avec l’aide de son manteau. Je suis le fils du meilleur homme qui ai orné les habits et qui ai effectué la circonvolution de la Kaabah (tawaf) et le Sa’ee. Je suis le fils du meilleur homme qui a effectué le Hajj et prononcé le Talbiyah. Je suis le fils de celui qui fut transporté la nuit sur le bouraq (coursier fantastique venu du Paradis) jusqu’au Masjid al Aqsa (durant l’ascension, Me’raj). Je suis le fils de celui qui fut emmené par l’Ange Gabriel jusqu’au Sidrat al Muntaha. Je suis le fils de celui qui s’est approché de son Maître et fut en attente (en référence à la nuit où le Saint Prophète [saww] est allé auprès d’Allah). Je suis le fils de celui qui était aussi proche que la mesure de deux arcs et encore moins l’Un face à l’autre. Je suis le fils de celui qui a conduit les anges des cieux durant les prières. Je suis le fils de celui à qui le Tout-Puissant a accordé la révélation de ce qu’Il a dévoilé.
Je suis le fils de celui qui a défendu le Messager d’Allah (saww) à Badr et à Hunayn et qui n’a jamais renié Allah même l’instant d’un battement de paupière. Je suis le fils du meilleur des croyants et du Sceau des prophètes, du dirigeant des musulmans et de la lumière de ceux qui ont effectué le jihad et du tueur des renégats et de ceux qui ont dévié du droit chemin. Je suis le fils du plus courageux et de celui qui possédait la détermination la plus ferme : tel était le père des petits-fils du Saint Prophète (saww), al-Hassan et al-Houssayn, tel était Ali Ibn Abu Talib (as).
Je suis le fils de Ali l’adoubé. Je suis le fils de Muhammad l’élu. Je suis le fils de Fatima al-Zahra (ahs) la maitresse des femmes des mondes et celui de Khadija al-Kubra. Je suis le fils de sidrat al Muntaha. Je suis le fils de l’arbre béni. Je suis le fils de Houssayn (as), celui qui fut massacré à Karbala. Je suis le fils de celui qui fut souillé par le sang et le sable mélangé. Je suis le fils de celui sur qui les jinns (génies) se lamentent dans l’obscurité de la nuit et pour qui les oiseaux dans le ciel pleurent. »
Lorsque le sermon arriva à ce stade, les pleurs et les lamentations des gens emplirent les lieux. Redoutant la dissension ou le début d’une révolte, Yazid ordonna au mu'ezzin d’entonner l’appel à la prière (athan). Ce dernier se leva et entonna :
« Allahu Akbar! »
Imam (as) dit :
« Allah est Grand et le plus Miséricordieux et le plus Honorable et le plus Magnanime de tout ce dont j’ai peur et de ce que j’évite. »
Le crieur continua :
« Ashadu an la ilaha illa-Allah! »
Imam continua :
« Oui ! Nul doute que je suis témoin avec les autres qu’il n’y a point de divinité autre qu’Allah et nul autre Maître que Lui, et je rejette tout être dans le déni. »
L’homme appelant à la prière poursuivit :
« Ashahadu anna Muhammadan rasul-Allah! »
Entendant cela, Imam (as) retira son turban de sa tête. Il se tourna vers le Mu'ezzin et lui dit :
« Je te demande au nom de Muhammad de garder le silence pendant un instant jusqu’à ce que je finisse de parler à cet homme. »
Puis il se tourna vers Yazid et lui demanda :
« L’honorable et le noble Messager d’Allah (swt) est-il ton grand-père ou le nôtre ? Si tu affirmes que c’est le tien alors toute cette assemblée sera témoin que tu es un menteur. Et si tu attestes que c’est mon grand-père alors pourquoi donc as-tu injustement assassiné d’une manière aussi tyrannique et piller sa richesse (ses enfants) et mené en captivité les femmes qui l’accompagnaient ? »
Après avoir dit cela, Imam (as) déchira son col et pleura. Puis il continua :
« Par Allah ! il n’y a personne autre que moi sur cette terre dont le grand-père fut le Saint Prophète de Dieu (saww). Pourquoi ces hommes ont-ils tué mon père aussi cruellement et nous ont arrêtés comme les Romains ? »
Puis il s’exclama :
« O Yazid ! Tu fais cela et après tu oses affirmer que Muhammad (saww) est le Prophète d’Allah (swt) et tu tournes ton visage vers la Qibla (pour les prières) ? Malheur à toi le jour du jugement lorsque mon Grand-père sera ton adversaire en colère contre toi ! »
Entendant cela, Yazid ordonna au Mu'ezzin de donner l’Iqamah pour les prières. Les gens commencèrent à murmurer et à s’agiter. Et un groupe de personnes fit la prière avec lui tandis que d’autres ne le firent pas pour finalement se disperser...!!!