تقي زاده

تقي زاده

Le face-à-face entre soldats israéliens et manifestants palestiniens devrait se poursuivre samedi à la frontière de la bande de Gaza, au lendemain d'une journée parmi les plus meurtrières de ces dernières années, avec 16 Palestiniens tués par des tirs israéliens. 
 
 Des dizaines de milliers de Palestiniens, notamment des femmes et des enfants, ont convergé vendredi le long de la barrière frontalière qui sépare la bande de Gaza d'Israël dans le cadre de la Grande marche du retour. Ce mouvement de protestation doit durer six semaines, pour exiger le "droit au retour" des réfugiés palestiniens et dénoncer le strict blocus de Gaza.

Un petit nombre de manifestants palestiniens s'est approché à quelques centaines de mètres de cette barrière ultra-sécurisée, régulièrement le théâtre de manifestations sanglantes entre habitants de Gaza et soldats isaréliens. Ces derniers ont répliqué en tirant à balles réelles.

Selon le ministère de la Santé dans la bande de Gaza, 16 Palestiniens ont été tués et plus de 1.400 blessés par l'armée israélienne.
vendredi, 06 avril 2018 08:12

Exposition sur l’hijab au Ghana

L’université islamique du Ghana a inauguré une exposition sur l’Hijab en présence de Madame Marie Bell, représentante du ministère des questions féminines et de la famille, d’étudiants et de professeurs.
Mohsen Maharefi, directeur de l’université et représentant du centre Jame’at-ol Mostafa (as), a présenté la philosophie de l’hijab et ses relations avec la liberté d’expression, et a déclaré : «Les droits vont toujours de paire avec les devoirs, et les droits de la société sont toujours prioritaires sur les droits individuels ». 


Un professeur de l’université a déclaré que l’Hijab faisait partie des responsabilités des femmes et était une protection dans leur vie et leurs activités sociales. 


Madame Marie Bell a encouragé les femmes à participer aux activités sociales dans le respect de leurs devoirs et pour la défense de leurs droits.


En marge de cette réunion, une exposition de vêtements iraniens était organisée qui a été très bien accueillie par les participants, et des étudiantes ont été récompensées pour leurs activités dans ce domaine.    

استقبال از نمایشگاه «حجاب ایرانی» در غنا+عکس

استقبال از نمایشگاه «حجاب ایرانی» در غنا+عکس

استقبال از نمایشگاه «حجاب ایرانی» در غنا+عکس

Contredisant les apparences de la propagande atlantiste, Thierry Meyssan interprète les relations internationales sur le temps long. Pour lui, il n’y a pas eu de guerre civile durant les sept dernières années en Syrie, mais une guerre régionale de dix-sept ans au Moyen-Orient élargi. De ce vaste conflit, dont la Russie sort vainqueur face à l’Otan, émerge progressivement un nouvel équilibre du monde.

Toute guerre finit avec des vainqueurs et des vaincus. Les dix-sept ans que nous venons de vivre au « Moyen-Orient élargi » ne peuvent pas faire exception [1]. Pourtant, alors que Saddam Hussein et Mouamnar Kadhafi ont été éliminés et que la Syrie est en train de gagner, il n’y a pas d’autre perdant que le peuple arabe.

Tout au plus peut-on feindre de croire que le problème n’est qu’en Syrie. Et qu’en Syrie, il n’est qu’à la Ghouta. Et que dans la Ghouta, l’Armée de l’islam a perdu. Cet épisode ne suffira pas pour déclarer la fin des hostilités qui ravagent la région, détruisent des villes entières et y tuent les hommes par centaines de milliers.

Pour autant, la fable de la contagion des « guerres civiles » [2] permet aux 130 États et organisations internationales qui participèrent aux sommets des « Amis de la Syrie » de dénier leurs responsabilités et de garder la tête haute. Et comme ils n’accepteront jamais leur échec, ils continueront leurs exactions sur d’autres théâtres d’opération. En d’autres termes : leur guerre sera bientôt finie dans la région, mais elle se poursuivra donc ailleurs.

De ce point de vue, ce qui s’est joué en Syrie depuis la déclaration de guerre des États-Unis —le Syrian Accountability Act—, en 2003, c’est-à-dire il y a presque 15 ans, aura façonné l’Ordre du monde qui est en train de se constituer. En effet, si presque tous les États du « Moyen-Orient élargi » ont été affaiblis, voire détruits, seule la Syrie est toujours debout et indépendante.

Par conséquent, la stratégie de l’amiral Cebrowski, visant à détruire les sociétés et les États des pays non-globalisés et à racketter les pays globalisés pour qu’ils puissent avoir accès aux matières premières et aux sources d’énergie de cette zone, ne pourra plus être mise en œuvre par le Pentagone, ni ici, ni ailleurs.

Sous l’impulsion du président Trump, les Forces armées US cessent lentement leur soutien aux jihadistes et commencent à se retirer du champ de bataille. Cela n’en fait pas des philanthropes, mais des réalistes, et devrait marquer la fin de leur engagement contre des États.

 

Renouant avec la Charte de l’Atlantique par laquelle Londres et Washington s’accordaient, en 1941, pour contrôler ensemble les océans et le commerce mondial, les mêmes États-Unis se préparent au sabotage du commerce de leur rival chinois. Donald Trump reforme les Quads (avec l’Australie, le Japon et l’Inde) pour limiter les déplacements de la flotte chinoise dans le Pacifique. Simultanément, il nomme comme conseiller de Sécurité, John Bolton, dont la grande réalisation sous Bush Jr. fut d’impliquer les Alliés dans la surveillance militaire des océans et du commerce global.

Le grand projet chinois de routes de la soie (à la fois route terrestre et maritime) ne devrait pas aboutir dans les prochaines années. Bejing ayant décidé de faire passer ses marchandises par la Turquie plutôt que par la Syrie et par la Biélorussie plutôt que par l’Ukraine, des « troubles » vont désormais surgir dans ces deux pays.

Au XVème siècle déjà, la Chine avait tenté de rouvrir la route de la soie en construisant une gigantesque flotte de 30 000 hommes sous le commandement de l’amiral musulman Zheng He. Malgré l’accueil chaleureux de cette pacifique armada dans le Golfe persique, en Afrique et en mer Rouge, ce projet échoua. L’empereur fit brûler la totalité de la flotte. La Chine se referma sur elle-même durant cinq siècles. Le président Xi s’est inspiré de cet illustre prédécesseur pour imaginer « la Route et la Ceinture », mais il pourrait être amené comme l’empereur Ming Xuanzong à saborder lui-même son initiative, quelles que soient les sommes investies par son pays —et donc perdues.

Le Royaume-Uni quant à lui n’a pas abandonné son plan de nouvelle « révolte arabe » par laquelle il avait porté au pouvoir les wahhabites de la Libye à l’Arabie saoudite, en 1915. Cependant, le « printemps arabe » de 2011, qui devait consacrer cette fois les Frères musulmans, s’est brisé sur la Résistance syro-libanaise.

Londres entend mettre à profit le « pivot vers l’Asie » des États-Unis pour retrouver le rayonnement de son ancien empire. Il s’apprête à quitter l’Union européenne et oriente ses armées contre la Russie. Il a tenté de rassembler le plus grand nombre d’alliés possible derrière lui en instrumentant l’affaire Skripal, mais a éprouvé plusieurs déconvenues, dont le refus de la Nouvelle-Zélande de continuer à jouer le dominion docile. Il devrait logiquement réorienter ses jihadistes contre Moscou comme il le fit lors des guerres d’Afghanistan, de Yougoslavie et de Tchétchénie.

La Russie, seule grande puissance à sortir victorieuse du conflit moyen-oriental, est parvenue à réaliser l’objectif de la Tsarine Catherine II d’accéder à la Méditerranée et de sauver le berceau du christianisme sur lequel sa culture est fondée.

Moscou devrait maintenant développer l’Union économique eurasiatique, à la quelle la Syrie est candidate depuis 2015. À l’époque, son adhésion avait été suspendue à la demande de l’Arménie inquiète de faire entrer dans l’espace économique commun un État en guerre, mais la donne change.

Le nouvel équilibre du monde est déjà bipolaire depuis que la Russie a révélé son nouvel arsenal nucléaire. Le monde devrait être divisé en deux, non pas par un rideau de fer, mais par la seule volonté des Occidentaux qui séparent déjà les systèmes bancaires et bientôt l’Internet. Il devrait reposer sur l’Otan d’un côté et, non plus sur le Pacte de Varsovie, mais sur l’Organisation du Traité de sécurité collective de l’autre. En une trentaine d’années, la Russie a tourné la page du bolchevisme et a déplacé son influence d’Europe centrale vers le Moyen-Orient.

Dans un mouvement de balancier, l’Occident, ancien « monde libre », se transforme en un ensemble de sociétés coercitives et faussement consensuelles. L’Union européenne se dote d’une bureaucratie plus vaste et oppressante que celle de l’Union soviétique. Tandis que la Russie redevient le champion du Droit international.

[1] Lire absolument : Sous nos yeux. Du 11-Septembre à Donald Trump, Thierry Meyssan, éditions Demi-Lune, 2017.

[2] « Agression masquée en guerres civiles », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 27 février 2018.

Les hauts gradés de la Marine US ont récemment estimé que la Marine américaine n'était pas prête pour une prochaine grande guerre.

Mardi 3 avril, le site d’information « Business Insider » a écrit citant les universitaires et les hauts gradés des forces armées américaines que l'US Navy n'était pas prête pour une prochaine grande guerre face aux puissances navales du monde que sont la Russie et la Chine.

Concernant la faiblesse de l’US Navy face aux forces navales russe et chinoise, le site américain explique :

« L'US Navy s'est principalement concentrée sur la lutte contre les insurrections et les petites forces qui ne sont pas bien équipées, mais la Russie et la Chine sont devenues agressives et ont des armes capables de viser les porte-avions américains. Face aux missiles balistiques ou aux missiles supersoniques à longue portée à bord de navires russes et chinois, l'US Navy se sent effectivement démoralisée. »

Les forces navales chinoises participent à un exercice d'assaut amphibie conjoint
avec la Russie. ©Getty Images

« Auparavant, un manque d'expérience pratique des Marines US à bord des navires porteurs des missiles US avait été identifié comme une faiblesse majeure de la Marine américaine. Un autre problème identifié est la menace des sous-marins des forces ennemies. En réalité, les navires américains ne se sont pas sérieusement confrontés depuis des décennies aux sous-marins ennemis », signale « Business Insider ».

La Marine américaine a un long chemin à parcourir pour se préparer à la prochaine grande bataille contre les armées rivales, estiment les analystes de la Marine américaine.

Alors que la Russie et la Chine s'affirment au monde et que le pouvoir des États-Unis de dicter ses conditions aux puissances militaires du monde est remis en question, l'US Navy tente de combler l'écart, conclut l'article.

La Russie a présenté mardi à la réunion de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), un projet qui a fortement déplu au clan britannique. Le texte a été rejeté par l'OIAC tout en laissant un avant-goût de la tournure que risque de prendre cette affaire si la Grande-Bretagne continue à s'obstiner dans son acharnement anti-russe : à l'élaboration du texte ont pris part, outre la Russie, l'Iran et la Chine.

Ce qui signifie que la Russie n'est pas seule et que l'Iran et la Chine se tiennent à ses côtés. D'ailleurs en matière chimique, l'Iran, lui-même victime des substances chimiques vendues par les pays européens et utilisées par le régime de Saddam pendant sa guerre contre l'Iran (1980-1988), possède des documents qui en cas de révélation, pourraient s'avérer gênants pour plus d'un pays engagé dans le bras de fer avec Moscou. 

Selon Alexandre Choulguine, représentant permanent de la Russie à l'OIAC, le but du texte consistait à «lancer le processus d'une enquête commune pour éclaircir toutes les questions liées aux accusations de la Grande-Bretagne à l'encontre de la Russie», rapporte Sputnik citant cette autorité russe. 

Tout ceci s'est heurté à l'opposition du Royaume-Uni et de ses alliés occidentaux qui « ont tué cette initiative dans l'œuf », a-t-il déploré. 

«L'impression est qu'ils craignent qu'au cours de l'enquête nous mettions les points sur les i et comprenions ce qui s'est passé en vérité. Ils craignent en fait de répondre de leur diffamation. Or, nous considérons qu'ils ne pourront pas y échapper», a estimé M.Choulguine.

L'axe Russie-Iran-Chine, est-il reconnu? 

Londres et Washington ont rejeté la proposition et des pays de l'Union européenne et l'OTAN ont suivi leur exemple. « Or, faites attention, 23 pays [sur 41] ont refusé de s'associer à ce point de vue et ont voté soit en faveur du projet, soit se sont abstenus», a insisté le diplomate russe. 

Au sein même des institutions créées par les soins des Occidentaux, de plus en plus de voix s'élèvent contre l'ordre unipolaire. L'affaire Skripal semble d'ailleurs bien illustrer ce dont craignaient depuis longtemps les pays occidentaux : l'émergence d'une voix alternative. Un premier signe de la marche arrière occidentale se pointe d'ailleurs à l'horizon : le département d’État a proposé à la Russie d’envoyer de nouveaux diplomates en remplacement des 60 diplomates expulsés, comptant sur la réciprocité de la part de Moscou eu égard aux diplomates américains.

Un député kurde du Parlement syrien a déclaré que les forces syriennes, stationnées à Tall Rifat, entre Afrin et Alep, empêcheraient l’armée turque d’occuper la ville syrienne à majorité kurde.

« Le projet militaire turc au nord de la Syrie inclut quatre phases dont la première consistait à s’en prendre à Afrin. Les soldats turcs devaient occuper par la suite Tall Rifaat. Cependant, le déploiement de l’armée syrienne a déjoué leur complot », a déclaré le membre kurde du Parlement syrien, Omar Oussi.

 

Il a ajouté : « Les Unités de protection du peuple (YPG) ont quitté Tall Rifaat à destination de Manbij à l’est de l’Euphrate et l’armée syrienne a maintenant pris le contrôle de la ville. »

Selon Oussi, l’annonce par Donlad Trump du retrait des forces US de la Syrie fait partie de la tractation en coulisse Ankara/Washington sur l’occupation du nord du pays voisin.

Le parlementaire syrien a expliqué :

" Dans un deuxième temps, l’armée turque est censée prendre le contrôle complet de Manbij, et ce, dans le cadre d'un accord déjà fait entre Ankara et Washington."

« Dans les étapes suivantes, les militaires turcs prendront respectivement le contrôle d'Aïn al-Arab et de Qamichli », a précisé Oussi.

Le député syrien a averti que l’armée turque prendrait d’assaut Manbij d'ici quelques jours et que si les YPG ne rejoignent pas l’armée syrienne déployée dans la ville, les militaires turcs occuperont la ville.

Oussi a conseillé au peuple kurde de la Syrie de prendre parti pour le gouvernement syrien et de devancer leurs revendications par le dialogue.

« Les Kurdes syriens doivent renoncer aux politiques qui ne sont pas du tout compatibles avec leur situation et couper tout lien avec les parties étrangères », a-t-il signalé.

« Les déplacés d’Afrin dans le nord-ouest d’Alep vivent une situation déplorable, quoique le gouvernement s’efforce d’alléger leurs souffrances », a regretté Oussi.

Israël vient d'annoncer très fièrement l'aide qu'il a apportée tout au long de l'année 2017 aux groupes terroristes takfiristes, au plus fort de la guerre de l'armée syrienne et de ses alliés contre Daech, al-Nosra et autres groupuscules terroristes.

Depuis leur émergence en Syrie, al-Nosra, Daech et autres groupes d'obédience wahabo- takfiriste n’ont jamais exprimé la moindre aversion contre le régime israélien, à l’origine des plus grands massacres commis contre les Palestiniens et les musulmans. Selon Al Masdar News, Israël reconnaît avoir fourni en 2017 aux terroristes takfiristes en guerre en Syrie 13 générateurs d’électricité, 542.000 litres d’essence, 174 tonnes de vêtements, 12.000 de produits hygiéniques.

Pendant ce temps, les hôpitaux israéliens n’ont cessé d’accueillir à bras ouverts les terroristes d’al-Nosra et de Daech, blessés au cours des combats contre l’armée syrienne, le Hezbollah ou encore les forces russes. La bienveillance israélienne à l’égard d’al-Nosra et de Daech n’en est pas restée là : l’armée israélienne a même créé l'opération « Bon Voisin » chargée de fournir aux terroristes une aide médicale et logistique.

Les terroristes ainsi couverts par le régime israélien continuent à opérer dans le sud de la Syrie, essentiellement à Deraa, au Golan occupé ou encore à Deir ez-Zor où ces derniers bénéficient dans le même temps de l’appui des États-Unis .

Les employés du bureau de bon voisinage sont d’ailleurs chargés d’expédier tous les jours des colis de bienveillance aux tueurs à gages du Mossad et de la CIA que sont les terroristes d’al-Nosra et Cie. Les champs palestiniens expropriés servent ainsi à planter du blé et des céréales qui sont systématiquement expédiés en Syrie. En 2017, quelque 694 tonnes de denrées alimentaires sont arrivées depuis Israël dans des camps des kamikazes daechistes et nosratistes.

Les États-Unis ont adressé une requête à l’Algérie pour pouvoir envoyer 21 officiers dans ce pays, qui seront chargés de prendre connaissance de l’expérience engrangée par ce pays en matière d’éradication de l’« extrémisme religieux », a rapporté Fars News citant Mohamed Aissa, ministre algérien des Legs pieux (Awqaf) et des Affaires religieuses.

Mohamed Aissa, ministre algérien des Legs pieux (Awqaf) et des Affaires religieuses. (Photo d’archives)

« L’Algérie restera à l’affût de ceux qui visent à porter préjudice à sa stabilité et à remettre en question son référent religieux », a affirmé le ministre, soulignant à ce propos qu’il avait reçu une requête lui demandant d’accueillir 21 officiers supérieurs de l’Armée américaine, qui est intéressée par l’expérience de l’Algérie et du ministère des Affaires religieuses en matière d’éradication de l’extrémisme religieux, a écrit l’agence de presse algérienne APS.

« La lutte de l’État contre les partisans de la division sectaire n’est en aucun cas “liée à une quelconque idée de combattre les voix dissidentes”, comme l’ont avancé certaines parties, » a affirmé Mohamed Aissa, qui a en outre annoncé que l’on travaillait actuellement sur des dispositions juridiques criminalisant l’intolérance, en vue de les incorporer lors de la prochaine révision du Code pénal.

Il a également assuré que la décision de combattre tous ceux qui tentent de faire douter les Algériens de leur appartenance et de leur référent religieux national « ne concerne pas uniquement le ministère, mais l’État algérien tout entier », rappelant, à ce propos, que le président de la République avait été « très clair, en mettant en garde contre les risques de la division du pays en mini-États sectaires », a précisé APS.

 

Pas plus tard que le mardi 3 avril, le prince héritier Ben Salmane, qui croyait avoir conquis les États unis d’Amérique à l’aide de son carnet de chèques, a eu le droit à un cinglant désaveu.

Donald Trump a annoncé que Riyad devrait encore et encore desserrer les cordons de la bourse, s’il veut que le Pentagone reste en Syrie. Il s’agirait de 7 billions de dollars dépensés depuis 17 ans par les États-Unis au Moyen-Orient en échange de quoi, selon Trump, « l’Amérique n’a rien obtenu ». Que « la vache à lait » mette donc la main à la poche, si elle veut que l’Amérique l’accompagne dans sa conquête du Moyen-Orient face aux coriaces adversaires que sont l’Iran et la Turquie. 

S’il est vrai que l’annonce d’un retrait US de Syrie a mis sens dessus dessous le camp saoudien, il est aussi vrai que l’Arabie saoudite n’est pas la seule partie à pâtir d’un retrait US de la Syrie, si toutefois cette annonce s’avérait plus qu’une simple manœuvre de diversion. 

DEBKAfile, site proche du renseignement de l’armée israélienne, revient sur la teneur des entretiens de Ben Salmane avec Trump au cours de son séjour aux États-Unis. « Donnez-moi 4 milliards de dollars pour maintenir l’administration à flot et réhabiliter le nord de la Syrie », aurait dit le 20 mars le président américain à Ben Salmane. Trump aurait ainsi fait allusion à ces régions du nord de la Syrie qu’occupent les USA au mépris de la souveraineté syrienne, soit en y implantant leurs bases militaires, soit par l’entremise des FDS (Forces démocratiques syriennes). Cette déclaration a été le premier défi lancé par Trump à son hôte saoudien. À peine quelques jours plus tard, à savoir le 30 mars, un autre s’est ensuivi : devant une assemblée de diplomates dans l’Ohio, le président US a affirmé : « Les Américains vont partir de Syrie “très vite” maintenant que les terroristes de Daech sont en passe d’être totalement vaincus. Laissons d’autres personnes s’occuper de la Syrie. »

Bien que le président US n’ait fixé ni de calendrier de retrait ni de perspectives pour ce retrait, nombreux sont les experts qui qualifient ses propos de « bien réfléchis ». Mais que les États-Unis aient décidé de faire place nette à leurs supplétifs européens, ou qu’ils aient abandonné la partie en faveur de Damas et ses alliés (ce qui paraît peu probable), cela revient au même : Trump croit que l’Amérique a assez fait en Syrie et qu’il est grand temps que les alliés de Washington y prennent le relais et assurent eux-mêmes leur sécurité. Pour DEBKA, la décision de Trump de suspendre l’aide américaine de 200 millions de dollars aux séparatistes kurdes que les Américains appelaient euphémiquement « aide à la reconstruction » s’inscrit dans la même logique. 

Mais quelle a été la réaction de Ben Salmane à l’annonce du retrait US ?

La réponse de Mohammed Ben Salmane à Trump n’a pas fuité, si toutefois il y a eu une réponse, mais l’homme a mis quelques jours avant de confier au Times sa crainte et son inquiétude face à la terrible perspective qui s’annonce, d’ailleurs pas pour l’Arabie saoudite directement, mais pour Israël : si les troupes US se retiraient de l’est de la Syrie, beaucoup de choses changeraient dans la région. Les Américains perdraient ce point de passage. »

Mais MBS est loin d’avoir peur pour les Américains. L’Arabie saoudite, et à travers elle Israël, vient de subir un second lâchage de la part de son allié américain. Après que les Américains ont laissé aux Russes le contrôle du ciel syrien au risque de réduire sensiblement le marge de manœuvre de l’armée de l’air israélienne, Israël vient de subir un deuxième coup, car tout le monde sait que dans l’est de la Syrie, l’ennemi de la Résistance n’est ni l’Arabie saoudite ni la Jordanie, mais bel et bien Israël. « Le départ des forces américaines de leurs bases situées à l’est de l’Euphrate (et entre autres à al-Tanf, NDLR) exposerait instantanément la Syrie orientale aux incursions iraniennes et pro-iraniennes depuis l’Irak et constituerait une menace directe pour Israël. Le président Trump semble avoir décidé que cette menace ne regarde pas l’Amérique et que ses forces en ont déjà fait assez », conclut le site.

Des armes fabriquées par l’OTAN et le régime israélien ont été découvertes dans les stocks d’armes du groupe terroriste Daech à Deir ez-Zor en Syrie.

En vue de préparer le retour des habitants, l’armée syrienne et les forces de la Résistance procède actuellement au nettoyage des villages aux alentours de la région d’al-Mayadin. Ce mardi, 3 avril, dans les villages situés sur le Rif de Deir ez-Zor, les forces de la Résistance ont découvert et saisi des stocks d’armes où se trouvaient des munitions fabriquées par l’OTAN et Israël appartenant à Daech, a rapporté l’agence syrienne de presse SANA.

 

Les réserves découvertes abritaient des quantités importantes d’armes, de munitions, de substances chimiques, de lance-roquettes, des RPG, des obus de mortier, des ceintures explosives, des grenades, des missiles antichars, etc.