تقي زاده

تقي زاده

Il y a quelques jours le président adjoint de la commission de la politique économique de la Douma, Vladimir Gutenev, dénonçait "la politique américaine de pression sur la Russie laquelle aurait franchi la "ligne rouge" poussant "Moscou à réfléchir à une réponse asymétrique. Cette réponse, le député russe l'a bien précisé : “cela pourrait être le déploiement des armes nucléaires tactiques russe à l’étranger". Le député, cité par Tass, est allé encore plus loin : "Il a préconisé le déploiement des armes nucléaires dans des pays comme la Syrie où la Russie détient des bases navale et aérienne. 

L'ONG Amnesty International (AI) accuse le gouvernement nigérian de pratiquer des « disparitions forcées » contre des militants musulmans. 

L'organisation défendant les droits internationaux a attaqué dans un communiqué publié jeudi contre le pays africain pour le sort inconnu d'au moins 600 membres du Mouvement islamique du Nigeria (IMN, pour son acronyme en anglais) depuis son arrestation en 2015. 

"Le gouvernement nigérian a utilisé la disparition forcée comme une tactique de longue date pour faire taire les critiques et susciter la peur parmi la population civile. La disparition forcée est un instrument d’intimidation qui viole gravement les droits de l’homme. C'est inacceptable et doit cesser ", a déclaré le directeur de l'IA au Nigeria, Osai Ojigho. 

Le fonctionnaire a également dénoncé la "souffrance" subie par les familles des personnes disparues car elles ne savent pas si leurs proches sont encore en vie ou morts. De cette manière, il a révélé que le gouvernement avait empêché certains "détenus au secret" d’avoir accès à leur famille ou à leurs avocats pendant neuf ans ou plus, tout en refusant de libérer un autre groupe de détenus malgré les décisions de justice. 

Ojigho a appelé le gouvernement nigérian à "faire le bon choix" et à mettre un terme à la disparition forcée de personnes déjà menacées par des opérations militaires et des groupes terroristes armés comme Boko Haram. 

Parmi les détenus se trouve le chef de l’IMN, l’éminent religieux Ibrahim Al-Zakzaky, arrêté illégalement en décembre 2015, lorsque des soldats nigérians ont pris d'assaut sa résidence dans la ville de Zaria (nord) et l'ont tué après l'avoir agressé à un certain nombre de fidèles et à certains de leurs enfants. 

Son arrestation a provoqué plusieurs manifestations dans le pays africain, qui ont été brutalement réprimées par la police nigériane. À cet égard, Amnesty International a précédemment signalé que l’armée nigériane commet des violations « choquantes » des droits de l’homme en raison du recours excessif à la force par les militaires. 

Un ecclésiastique iranien souligne une fois de plus que le pays perse ne dialoguera pas avec les Etats-Unis ou "redescendra jamais sur ses lignes rouges". 

"Les Etats-Unis, l'Union européenne (UE) et le reste du monde devraient savoir que la République islamique ne reculera jamais de ses lignes rouges, y compris la puissance des missiles", a déclaré l'imam de la prière collective de vendredi Téhéran (Capitale iranienne), ayatollah Seyed Ahmad Khatami. 

Le religieux persan a rappelé à cet égard les dernières déclarations du chef de la révolution islamique, l’ayatollah Seyed Ali Khamenei, qui a rejeté mercredi tout dialogue avec le « scélérat » et l’administration américaine hostile. 

Dans ses déclarations, l’ayatollah Khamenei ne s’est pas opposé à des pourparlers avec des partenaires européens, mais a souligné que les autorités iraniennes devraient cesser d’attendre du soutien économique de l’Europe et de soutenir l’accord nucléaire entre Téhéran de Washington lui-même. En outre, il a déclaré que le pays perse se retirerait du pacte s'il cessait de préserver ses intérêts nationaux. 

Après avoir quitté l'accord multinational en mai dernier, les États-Unis Il a soulevé 12 conditions pour un nouveau pacte, notamment la cessation du développement du programme de missiles iranien. Téhéran a catégoriquement rejeté ces conditions et a indiqué qu’il se réservait le droit de prendre des mesures juridiques, considérant que la proposition des États-Unis était une grande "ingérence" dans ses affaires internes. 

Dans son sermon, l’ayatollah Khatami a évoqué une séance tenue mardi au parlement, où le président iranien Hasan Rohani semblait répondre aux questions des législateurs sur la gestion de l’économie. 

"C'était une démonstration de démocratie religieuse", a déclaré le religieux iranien, qui a souligné que les tentatives des ennemis du pays pour générer des désaccords entre Rohani et les députés persans étaient frustrées grâce au comportement du chef de la direction et les législateurs. 

Le ministre syrien des Affaires étrangères a souligné que son pays ne disposait pas d’armes chimiques puisqu’il n’en avait pas besoin après la défaite des terroristes.

Lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue russe Sergueï Lavrov, le ministre syrien des Affaires étrangères Walid al-Mouallem a déclaré que Moscou et Damas étaient sérieusement impliqués dans le processus du règlement politique de la crise en Syrie.

La Syrie se trouve dans la dernière étape de sa lutte contre le terrorisme, s'est-il félicité.

Jeudi 30 août à Moscou, Walid Mouallem a estimé que sa visite était l'occasion d'examiner les derniers développements en Syrie et de passer revue les coopérations bilatérales dans les domaines politiques, culturels et sociaux.

« La rhétorique menaçante de l’Occident est loin d'impressionner la Syrie. Nous allons réagir à toute attaque visant la Syrie. Les États-Unis, le Royaume-Uni et la France sont contrariés de voir leurs plans tomber à l'eau. C’est la raison pour laquelle ils veulent attaquer le territoire syrien hors du cadre du Conseil de sécurité pour ainsi entraver le processus politique et rehausser le moral des terroristes du Front al-Nosra. Lorsque l’armée syrienne a libéré la Ghouta orientale, les États-Unis ont attaqué la Syrie prétextant l’usage de l'arme chimique par le gouvernement syrien. Washington fait tout pour reproduire cette mise en scène, mais cette fois-ci à Idlib, et légitimer une nouvelle frappe contre le territoire syrien », a expliqué le haut diplomate syrien.

Il a souligné que son pays ne disposait pas d’armes chimiques puisqu’il n’en avait pas besoin après la défaite des terroristes.

« Nous remportons déjà tous les conflits face aux terroristes. Il n’y a donc aucune nécessité pour avoir recours aux armes chimiques », a-t-il indiqué.

 

Lors d’une explosion dans un café, Alexandre Zakharchenko, le président de la République populaire autoproclamée de Donetsk, a été blessé puis a succombé à ses blessures à l’hôpital. Trois autres personnes ont été blessées dans l’explosion.

Alexandre Zakharchenko, le président de la République populaire autoproclamée de Donetsk (RPD) dans l’est de l’Ukraine, a été mortellement blessé lors d’une explosion qui s’est produite ce vendredi 31 août dans un café du centre de Donetsk, près de son domicile. Il a succombé à ses blessures à l’hôpital. Par ailleurs, trois autres personnes ont été blessées, dont le ministre des Finances, Alexandre Timofeïev.

« Alexandre Zakharchenko a été tué dans une attaque terroriste », a rapporté l’agence de presse DAN.

Certains médias ont fait état d’une violente explosion survenue dans la matinée de ce vendredi dans un établissement situé sur le boulevard Pouchkine, à environ 100 mètres du domicile de Zakharchenko.

La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a réagi au meurtre en précisant : « Tout porte à croire que le régime de Kiev se trouve derrière cet attentat, il avait déjà utilisé ces méthodes pour éliminer les dissidents. »

Moscou craint en outre que ce meurtre ait des impacts négatifs sur le processus de paix déjà fragile.

Maria Zakharova. ©Russia Insider

« Alors qu’ils doivent se soumettre aux accords de Minsk pour trouver une solution au conflit interne en Ukraine, les fauteurs de guerre de Kiev ont opté pour un scénario terroriste », a-t-elle ajouté.

Les services de sécurité ukrainiens ont pour leur part nié toute implication. Ils ont réagi en déclarant que l’assassinat d’Alexandre Zakharchenko n’était que la conséquence du conflit opposant « les terroristes à leurs soutiens russes ».

samedi, 01 septembre 2018 09:55

L’Iran bientôt connecté à Deir ez-Zor

Au cours de la dernière semaine du mois d’août, le vice-président de la planification et de la gestion des ressources du Ministère iranien des Routes et du Développement urbain, accompagné d’une délégation économique, s’est rendu en Syrie et y a rencontré les autorités de ce pays, dont les ministres de l’Économie et du Logement.

Cette visite s’inscrit dans le cadre du renforcement des relations irano-syriennes. En effet, durant ces derniers mois et suite au retrait massif des terroristes du territoire syrien, de nombreuses rencontres ont eu lieu entre les autorités des deux pays. Au mois de mai, le ministre iranien des Routes et du Développement urbain, Abbas Akhoundi, s’est rendu en Syrie et y a rencontré le président syrien, Bachar al-Assad, le Premier ministre syrien, Imad Khamis, ainsi que le ministre syrien de l’Économie. Les deux parties ont évoqué la contribution des entreprises, des entrepreneurs et du secteur privé iraniens à la reconstruction de la Syrie post-Daech.

Le président syrien Bachar al-Assad et le ministre iranien des Routes et du Développement urbain, Abbas Akhoundi, le 18 mai 2018 à Damas. ©SANA

Selon les autorités syriennes, alors que ce pays se prépare à sortir de la guerre, l’Iran pourrait être l’un de meilleurs partenaires de ce pays et contribuer à la reconstruction de ce pays.

La partie la plus importante de l’accord de coopération économique entre l’Iran et la Syrie est la reconstruction des infrastructures de transport syriennes, dont le réseau ferroviaire, ainsi que la construction par les compagnies iraniennes de 30 000 logements en Syrie.

Le directeur général des affaires internationales du Ministère iranien des Routes et du Développement urbain, Bachir Gonbadi, a de son côté évoqué les détails de la connexion ferroviaire Iran-Syrie :

« L’Iran, la Syrie et l’Irak ont récemment mené des discussions sur la connexion ferroviaire de la RII avec les pays situés à l’est de la Méditerranée. Nous avons également évoqué la construction d’un réseau ferroviaire reliant le golfe Persique à la mer Méditerranée via Bassora en Irak et Abou Kamal et puis Deir ez-Zor en Syrie. »

« Cette ligne ferroviaire réduira la dépendance au commerce routier et renforcera les échanges touristiques entre ces trois pays », a-t-il ajouté.

Selon Bachir Gonbadi, ce réseau de chemin de fer contribuera aussi à relier la Chine à la Méditerranée via ces trois pays.

Le vice-président de la planification et de la gestion des ressources du Ministère iranien des Routes et du Développement urbain accompagné d’une délégation économique à Damas, le 13 août 2018. ©Pars Today

 

samedi, 01 septembre 2018 09:54

Idlib : ce qui fait peur à Israël

En dépit des sérieuses mises en garde adressées par l’État syrien et la Russie aux États-Unis, ces derniers semblent aller droit à la confrontation.

Idlib, où Washington et ses alliés préparent un énième scénario chimique par Casques blancs interposés, risque de devenir le lieu de ce face-à-face. Pourquoi les États-Unis craignent-ils autant la reprise d’Idlib par l’armée syrienne ? Il y a d’abord la crainte de voir l’armée syrienne reprendre le contrôle de l’ultime point stratégique d’où les États-Unis pourraient harceler Damas.

Après tout, l’enclave d’Idlib est le dernier bastion des terroristes que l’État syrien s’apprête à libérer avant de revendiquer la victoire totale dans une guerre menée depuis sept ans contre son existence même. Idlib libérée, l’Amérique perdra l’un de ses derniers leviers de pression contre l’armée syrienne, une libération propre à ramener l’État syrien à l’état d’avant la guerre.

 

Ce qui veut dire au clair qu’après plus de sept ans de guerre et des milliards de dollars dépensés, les États-Unis devront déclarer forfait face à un Assad vainqueur. Cette perspective effraie les Américains, qui en sont désormais à concocter un scénario chimique à Idlib quitte à provoquer une riposte conjointe syro-russe.

La Russie ne plaisante pas, elle qui a déployé un bouclier maritime en Méditerranée au nord-ouest de la Syrie. Mais la crainte des Américains a un autre motif : Idlib libérée, l’armée syrienne aura toute la latitude nécessaire pour s’attaquer à al-Tanf, cette localité de la province de Deir ez-Zor où les Américains disposent d’une base militaire qui sert de centre de commande et de coordination pour leurs opérations de plus en plus sanglantes contre l’armée syrienne, la Résistance ou encore la Russie. C’est cette base qui abrite d’ailleurs les forces israéliennes, les mêmes qui ont tué des dizaines de combattants des Hachd al-Chaabi en juin dernier non loin d’Abou Kamal.

Le ministre syrien des Affaires étrangères a affirmé jeudi que personne n’avait convié les Américains et que ces derniers se trouvent en Syrie à titre de forces d’occupation. Cette position est également celle de la Russie, qui exige elle aussi le retrait US de l’ensemble du territoire syrien, fut-ce au prix d’une confrontation. Interviewé par Sputnik, l’analyste russe Andreï Ontikov rappelle que Damas est armé des missiles les plus sophistiqués et jouit de l’appui des officiers russes.

Les forces irakiennes ont réussi à identifier plusieurs groupes d’éléments de Daech dans les provinces d’al-Anbar et de Kirkouk.

Lors d’une opération spéciale, les forces irakiennes ont réussi à identifier un groupe d’éléments de Daech dans la région d’al-Rashad, dans la province de Kirkouk.

Suite à des opérations de renseignement dans le sud-ouest de la province de Kirkouk, les forces irakiennes ont fourni des informations nécessaires aux unités opérationnelles des 16e et 22e brigades des Unités de mobilisation populaire (Hachd al-Chaabi), leur permettant d’éradiquer les résidus de Daech et de démanteler ses cellules dormantes à travers la région.

Les Unités de mobilisation populaire et la police fédérale poursuivent leurs opérations de démantèlement des cellules terroristes afin de rétablir la sécurité dans la région.

Ces opérations ont permis la destruction de quatre quartiers généraux des éléments terroristes de Daech.

Au cours de l’opération des forces irakiennes, de grandes quantités de matériel militaire et d’explosifs ont été saisies. Les forces irakiennes tentent à présent de poursuivre leurs opérations dans la région de Wadi Umm al-Khanjar pour empêcher les terroristes d’attaquer la région d’al-Rachad.

La province de Kirkouk reste toujours infectée par des cellules dormantes de Daech, malgré les nombreuses opérations des forces irakiennes : al-Hawijah, al-Rachad, al-Abbasi, Riyad et les frontières communes avec les gouvernorats de Salaheddine sont des endroits où des terroristes de Daech se cachent encore.

En raison des importantes ressources pétrolières qui s’y trouvent, les zones du nord de la province de Kirkouk sont devenues un lieu de rassemblement des daechistes.

Selon des sources locales, les milices affiliées à Barzani facilitent le transfert des terroristes de Daech vers ces zones.

Les forces irakiennes ont poursuivi leurs opérations pour assurer la sécurité dans de vastes zones désertiques, avec l’aide des forces de renseignement dans les régions d’Umm Tini et d’al-Awaji.

Selon des sources locales, les habitants de l’ouest de la province d’al-Anbar ont largement contribué à rétablir la sécurité dans la région.

Le désert occidental de la province d’al-Anbar revêt une grande importance en raison de son voisinage avec les frontières de la Syrie et de l’Arabie saoudite.

Les forces irakiennes cherchent à couper les liens entre les terroristes de Daech et les frontières de la Syrie et de l’Arabie saoudite, dans le but d’éviter toute intrusion ou attaque des daechistes dans le centre de cette province.

L’agence Reuters prétend que l’Iran aurait livré des missiles balistiques à courte portée (dont des Zelzal, des Fateh-110 et des Zulfiqar) aux Unités de mobilisation populaire d’Irak (Hachd al-Chaabi). Ne s’agirait-il pas encore une fois d’une campagne médiatique mensongère de l’Occident contre les Hachd al-Chaabi, si actives, pourtant, dans la lutte contre Daech dans les différentes régions de l’Irak ?

Cette source britannique prétend que la RII aurait également aidé les Unités de mobilisation populaire à fabriquer les missiles qu’elles utilisent dans la lutte contre les terroristes.

« L’Iran cherche à renforcer les Unités de mobilisation populaire d’Irak afin de se faire des alliés en cas d’attaque contre ce pays. Si nécessaire, l’Iran augmentera le nombre de ces missiles », a ajouté Reuters.

Une source occidentale a confié à Reuters que l’objectif de l’installation de ces missiles viserait à transmettre un avertissement à l’adresse des États-Unis et d’Israël.

Reuters prétend aussi que l’Iran cherche à transformer l’Irak en sa plus grande base de missiles à l’étranger.

Aucune source iranienne n’a encore confirmé cette information qui pourrait s’inscrire dans le cadre de la campagne américaine visant à isoler les Hachd al-Chaabi, voire les forcer à quitter leurs zones d’action, surtout la province al-Anbar dans l’Ouest, où l’armée irakienne, largement épaulée par les Unités de mobilisation populaire, mène des opérations contre les résidus de Daech.

Monsieur le président,

Les crimes du 11 septembre 2001 n’ont jamais été jugés dans votre pays. C’est en tant que citoyen français ayant dénoncé le premier les incohérences de la version officielle et ouvert mondialement le débat sur la recherche des vrais coupables que je vous écris.

Lorsque nous sommes jurés d’un tribunal pénal, nous devons déterminer si le suspect qui nous est présenté est coupable ou non et, éventuellement, quelle peine doit lui être infligée. Lorsque nous avons assisté aux événements du 11-Septembre, l’administration Bush Jr. nous a affirmé que le coupable était Al-Qaïda et que la peine serait le renversement de ceux qui l’avaient aidé : les Talibans afghans, puis le régime irakien de Saddam Hussein.

Cependant quantité d’indices attestent l’impossibilité de cette thèse. Si nous étions des jurés, nous déclarerions alors objectivement les Talibans et le régime de Saddam Hussein innocents de ce crime. Bien sûr, nous ne saurions pas pour autant qui est le vrai coupable et cela nous frustrerait. Mais nous ne concevons pas de condamner des innocents d’un tel crime parce que nous n’avons pas su, ou pu, en trouver les coupables.

Nous avons tous compris que de hautes personnalités mentaient lorsque le secrétaire à la Justice et le directeur du FBI, Robert Mueller, ont révélé les noms des 19 pirates de l’air présumés. Car nous avions déjà sous les yeux les listes divulguées par les compagnies d’aviation de la totalité des passagers embarqués ; listes sur lesquelles aucun de ces suspects ne figurait.

À partir de quoi nous avons accumulé de forts soupçons vis-à-vis du « gouvernement de continuité », cette instance chargée de prendre le relai des autorités élues si celles-ci venaient à mourir lors d’une confrontation nucléaire. Nous avons émis l’hypothèse que ces attentats masquaient un coup d’État, conforme à la méthode qu’Edward Luttwak avait imaginée : maintenir l’apparence de l’Executif, mais lui imposer une autre politique.

Dans les jours qui ont suivi le 11-Septembre, l’administration Bush a pris plusieurs décisions. 
-  la création de l’Office of Homeland Security et le vote d’un volumineux Code anti-terroriste rédigé longtemps à l’avance, l’USA Patriot Act. Pour les affaires que l’administration qualifie elle-même de « terroristes », ce texte suspend la Bill of Rightsqui avait fait la gloire de votre pays. Il déséquilibre vos institutions. Il assure, deux siècles plus tard, le triomphe des grands propriétaires qui rédigèrent la Constitution et la défaite des héros de la guerre d’indépendance qui exigèrent qu’on lui ajoute la Bill of Rights
-  le secrétaire à la Défense, Donald Rumsfeld, créa l’Office of Force Transformation, sous le commandement de l’amiral Arthur Cebrowski. Il présenta immédiatement un plan, conçu de longue date, prévoyant de contrôler l’accès aux ressources naturelles des pays du Sud. Il exigeait de détruire les structures étatiques et la vie sociale dans la moitié du monde non encore globalisée. Simultanément, le directeur de la CIA lança la « Matrice de l’attaque mondiale », un ensemble d’opérations secrètes dans 85 pays dont Rumsfeld et Cebrowski entendaient détruire les structures étatiques. En considérant que seuls les pays dont les économies étaient globalisées seraient stables et que les autres seraient détruits, les hommes du 11-Septembre placèrent les Forces armées US au service d’intérêts financiers transnationaux. Ils trahirent votre pays et en firent le bras armé de ces prédateurs.

Depuis 17 ans, nous voyons ce que donne à vos concitoyens le gouvernement des successeurs de ceux qui rédigèrent la Constitution et s’opposèrent sans succès à l’époque à la Bill of Rights : les riches sont devenus des super-riches, tandis que la classe moyenne a été diminuée par cinq et que la pauvreté s’est étendue.

Nous voyons aussi la mise en œuvre de la stratégie Rumsfeld-Cebrowski : de prétendues « guerres civiles » ont dévasté la quasi-totalité du Moyen-Orient élargi. Des villes entières ont été rayées de la carte de l’Afghanistan à la Libye, en passant par l’Arabie saoudite et la Turquie qui pourtant n’étaient pas, elles, en guerre.

En 2001, seuls deux citoyens US ont dénoncé les incohérences de la version bushienne, deux promoteurs immobiliers : le démocrate Jimmy Walter qui a été contraint de s’exiler, et vous-même qui êtes bientôt entré en politique et avez été élu président.

En 2011, nous avons vu le commandant de l’AfriCom être relevé de sa mission au profit de l’Otan pour avoir refusé de soutenir Al-Qaïda afin de renverser la Jamahiriya arabe libyenne. Puis, nous avons vu le LandCom de l’Otan organiser le soutien occidental aux jihadistes en général et à Al-Qaïda en particulier pour renverser la République arabe syrienne.

Ainsi les jihadistes, qui étaient considérés comme des « combattants de la liberté » contre les Soviétiques, puis comme des « terroristes » le 11-septembre, redevenaient les alliés de l’État profond qu’ils n’avaient jamais cessés d’être.

Aussi avons nous observé avec un immense espoir votre action pour supprimer un à un tous les soutiens aux jihadistes. C’est avec le même espoir que nous vous voyons aujourd’hui dialoguer avec votre homologue russe afin de rétablir la vie au Moyen-Orient dévasté. Et c’est avec une inquiétude équivalente que nous voyons Robert Mueller, devenu procureur spécial, poursuivre la destruction de votre patrie en s’attaquant à votre fonction.

Monsieur le président, non seulement vous et vos concitoyens souffrez de la dyarchie qui s’est installée dans votre pays depuis le coup d’État du 11-Septembre, mais le monde entier en est victime.

Monsieur le président, le 11-Septembre n’est pas une histoire ancienne. C’est le triomphe d’intérêts transnationaux qui écrasent aujourd’hui non seulement votre peuple, mais l’ensemble de l’humanité qui aspire à la liberté.

Thierry Meyssan a ouvert mondialement le débat sur les vrais responsables du 11-Septembre. Il a travaillé, comme analyste politique, aux côtés d’Hugo Chavez, de Mahmoud Ahmadinejad et de Mouamar Kadhafi. Il est aujourd’hui réfugié politique en Syrie.