
تقي زاده
Les questions de l’environnement à travers le Coran et la Sunna
PRÉFACE
Conformément à l'intérêt qu'elle accorde à la diffusion, à la promotion et à l'assimilation correcte de la civilisation islamique, et partant de la volonté d'accroître sa contribution aux différents volets de la vie moderne, l'Organisation islamique pour l'Éducation, les Sciences et la Culture - ISESCO - a inscrit dans son Plan d'Action 1998-2000 un projet intitulé "Faire connaître le patrimoine islamique et traiter les questions d'actualité".
Ce projet vise à vulgariser et à analyser ce patrimoine, selon une approche moderne. Il apporte un éclairage sur les questions et notions équivoques. Il aborde, aussi, les problèmes socioculturels de l'heure, ainsi que leurs conséquences économiques et politiques, et ce à la lumière des principes islamiques universels à vocation humaniste. Enfin, le projet propose des réponses aux questions et à la problématique de ces phénomènes socioculturels.
Par ailleurs, un de ses volets consiste à préparer une série de quinze études destinées à présenter l'approche islamique du questionnement des sociétés modernes. Ces études seront traduites et publiées, sous forme d'opuscules, en trois versions arabe, française et anglaise. Leur diffusion sera aussi assurée à travers la base de données islamique. Celle-ci a été mise au point par l'ISESCO, dans le but de mettre en ligne, grâce au réseau Internet, des informations sur l'Islam en tant que religion et civilisation.
Dans ce cadre, l’Organisation islamique se réjouit de présenter l’ouvrage intitulé "Études sur l'environnement: analyse de certains problèmes d'un point de vue islamique". Il a pour ambition de mettre en lumière les principes de l'Islam relatifs à l'environnement et à son assainissement. D'ailleurs, une des conclusions les plus remarquables de cet ouvrage montre comment la pollution, dans les sociétés modernes, est due à la négligence de ces principes.
A ce propos, nous aimerions remercier les auteurs de la présente étude, en l'occurrence Dr Ahmad Ar-Raïsouni, Dr Farouk Hamada et Dr Ahmad Al-Kadmiri, qui ont su si bien présenter la conception islamique du sujet abordé.
Nous n'oublions pas de remercier, également, Dr Najat Sebti qui en a assuré la traduction fidèle en français.
Avec sa publication, nous espérons avoir été à la hauteur des attentes du public.
Nous implorons Allah de nous gratifier de Sa sollicitude, de nous guider sur la bonne voie et de généraliser les bienfaits de la présente publication.
Dr Abdulaziz Othman Altwaijri
Directeur Général de l’Organisation islamique pour l’Éducation, les Sciences et la Culture -ISESCO
Introduction
Les questions de l’environnement et les problèmes écologiques retiennent de plus en plus l’attention du monde, surtout à notre époque après que l’homme a vu se développer son savoir faire aux dépens de la sagesse et de la raison et après que les problèmes de l’environnement sont devenus une réalité incontournable qui menace la vie actuelle et future de l’homme, tant que celui-ci ne recourra pas intelligemment à sa conscience pour revenir sur son comportement destructeur du milieu naturel.
Il est par ailleurs évident que si l’homme s’était conformé aux prescriptions et aux orientations de l’Islam dans le domaine de l’environnement, il se serait libéré de tous les facteurs et de toutes les causes qui le compromettent.
C’est que le Tout Puissant, en permettant l’existence humaine sur terre, sait ce qui lui est profitable et ce qui lui est néfaste et peut la mener à la disparition. Dieu dit : « Ne connaît-Il pas ceux qu’Il a créés alors qu’il est le Subtil, l’Informé » (La Royauté, v : 14).
L’Islam a traité, sans entrer dans les détails, toutes les questions de l’environnement dans leur totalité et leur globalité. Dieu dit en effet dans son Livre : « Nous n’avons dans le Livre omis aucune chose.» (Les Troupeaux, v : 38), ainsi que : « Ensuite, nous t’avons placé sur une voie (procédant) de l’ordre. Suis-la donc … » (L’Agenouillée, v : 17).
La Sunna de son côté, a traité le problème de l’environnement à partir des “Hadithes” du Prophète (P.S) en reprenant les enseignements contenus globalement dans la révélation, comme le spécifie Dieu dans ce verset : «Il (le Prophète) ne parle pas par propre impulsion. C’est seulement là une révélation qui lui a été transmise …» (L’Étoile, v : 4).
L’Organisation Islamique pour l’Éducation, les Sciences et la Culture, visant à diffuser la pensée islamique pour en faire une réalité quotidienne à travers des études approfondies dans ce domaine, et utilisant pour cela une rédaction accessible à tous, m’a fait l’honneur en me chargeant de rédiger cette recherche autour du thème de l’environnement à travers le Coran et la tradition du Prophète.
Cette étude se divise en 3 chapitres :
- Le premier chapitre aborde la notion d’environnement selon son acception naturelle et civilisationnelle d’un point de vue de l’Islamique.
- Le deuxième chapitre se propose de démontrer le miracle divin dans la création de l’environnement.
- Dans le troisième chapitre seront traités certains problèmes écologiques quant à leurs causes et en tant que résultats des interactions entre les éléments des deux systèmes naturel et civilisationnel, ainsi que le point de vue de l’Islam et de la Sunna à leur égard de sorte que si l’homme s’était conformé aux prescriptions et aux enseignements de ces deux sources islamiques, il aurait pu éviter tous les problèmes de l’environnement auxquels nous assistons aujourd’hui.
Je prie Dieu de réserver aux responsables de l’ISESCO leur juste rétribution ici-bas et dans l’au-delà et de leur accorder le succès dans leur œuvre profitable au service de l’Islam et des Musulmans dans la diffusion de la culture islamique.
J’invoque aussi le Tout Puissant et lui demande d’inscrire ce modeste travail parmi mes bonnes actions le jour du Jugement dernier.
Dr Mohammad Assayed Jamil
CHAPITRE PREMIER
LA NOTION D’ENVIRONNEMENT D’UN POINT DE VUE ISLAMIQUE
A. La notion d’environnement
L’Environnement se définit comme étant le milieu ou l’espace où évolue l’être humain, comportant des phénomènes naturels et civilisationnels(1)sur lesquels il agit et dont il subit l’influence, lui permettant d’assurer sa subsistance, son habitat son habillement, ses soins et où il entretient par ailleurs des relations avec ses semblables et les autres espèces qui vivent sur la terre(2). Un éminent savant en matière d’environnement(3)pense que l’environnement se constitue d’un certain nombre de conditions et de matières ainsi que des interactions qui se produisent à l’état où se trouve la vie.
- Les conditions comportent les phénomènes climatiques déterminés par la température, l’humidité et la lumière ainsi que les phénomènes physiques comme l’attraction terrestre.
- Les matières renvoient à la constitution de la terre et ce qu’elle contient comme sol, eaux, faune et flore …
- Les interactions sont d’ordre physique, chimique et biologique en relation avec la croissance des espèces vivantes.
Ces interactions peuvent être ponctuelles comme celles qu’entretient l’individu avec son milieu, ou bien cycliques comme les cycles éolien et hydraulique. Les zones d’interaction peuvent être délimitées comme elles peuvent être aussi étendues à toute une sphère biologique comme l’atmosphère où se concentrent les gaz, l’hydrosphère comportant les richesses en eau de la terre et la lithosphère constituée elle, de la croûte terrestre. En d’autres termes, l’environnement comporte les trois dimensions: écologique, socio-économique et culturelle (système des valeurs) c’est pourquoi, en réalité, l’homme vit dans un environnement formé de trois domaines(4)qui interagissent, influent les uns sur les autres.
Le domaine biologique
C’est le milieu naturel que Dieu a créé et où l’homme représente une espèce vivante parmi tant d’autres.
Le domaine conçu par l’homme
Il comporte tout ce que l’homme a réalisé et conçu dans son environnement.
Le domaine social
Il s’agit là des systèmes qui organisent la vie socio-économique des êtres humains comme leurs traditions, leurs institutions administratives, législatives et socio-économiques.
L’environnement est en outre considéré comme formant un système fonctionnel, dont les éléments organiques ou non, complémentaires et interdépendants interagissent. Ce système dispose de ressources et de réserves ainsi que d’énergies et de matières essentielles qui fonctionnent d’une manière naturelle. Mais quand l’équilibre écologique est perturbé par l’action de l’homme, l’écosystème tendra d’abord à s’auto rééquilibrer. Ainsi par exemple, par alternance, la flore aura tendance à générer une population végétale stable selon les énergies dont elle dispose. Cette stabilité dans le système écologique traduit par ailleurs l’équilibre dynamique entre les ressources énergétiques et la matière ainsi qu’entre leurs productions.
A partir de cette définition, l’environnement se constitue des deux systèmes(5)que sont l’environnement naturel et l’environnement civilisationnel.
L’environnement naturel
Il comprend le sol, l’eau et les gaz ainsi que la faune, la flore et les diverses relations naturelles qui résultent des interactions entre les éléments du système naturel où évolue la créature humaine.
L’environnement civilisationnel
On entend par là les systèmes conçus par l’homme dans son milieu naturel comme l’organisation de la cité et du monde rural tels que : l’habitat, les rues, les centres industriels, le technologie, l’agriculture, les institutions sociales et économiques ainsi que toutes les activités visant à assurer les besoins de l’homme dans sa vie, mais aussi tous les moyens auxquels il recourt pour résoudre les problèmes résultant des rapports qu’il entretient avec son milieu naturel.
Il est bien difficile, voire impossible, d’établir une distinction entre ces deux environnements. L’homme en effet, depuis qu’il est apparu sur terre et à travers les différentes étapes de l’évolution de sa civilisation, n’a pas manqué d’influer sur la majorité, sinon sur tous les systèmes naturels dans les rapports qu’il a entretenus avec eux et par les transformations qu’il leur a fait subir. En contre partie, et en tant que créature organique, l’être humain compte sur les différentes ressources de l’environnement pour assurer ses besoins vitaux tels que la lumière, la température, l'habitat, l'eau la nourriture, l’air etc.
"Quel est le meilleur verset dans le Coran?"
Avant d'aborder la question principale, je dois dire que le Coran lui-même est le meilleur livre et surtout les livres célestes. Tous les versets sont au plus haut niveau de perfection et de la transcendance. Par conséquent, nous ne pouvons pas différencier entre eux disant qu'un verset est meilleure et plus grande mesure que les autres versets et d'autres. Les versets entiers du Coran sont pleins de miracles, pleine de lumière et plein de conseils. Par conséquent, nous ne pouvons pas pointer un verset en disant: absolument, c'est mieux dans tous les aspects des autres versets du Coran.
En attendant, il convient de noter qu'il est possible que certains des versets ou sourates du Coran pourrez profiter de plus grande importance d'un aspect particulier d'autres versets et sourates. Par exemple, certains des sourates du Coran Sourate Yusuf est plus beau en termes d'être magnifiquement construites et les comptes historiques. De même, certains des sourates du Coran ont été décrits et désignés comme "Umm al-Kitab" (Mère du Livre) et «Qalb al-Quran» (Cœur du Coran), etc, indiquant la supériorité de ceux sourates sur d'autres sourates.
1. Le Saint Prophète de l'Islam (PSLF) a dit:
«أَنَّ النَّبِیَّ(ص) قَالَ لِجَابِرٍ أَ لَا أُعَلِّمُکَ أَفْضَلَ سُورَةٍ أَنْزَلَهَا اللَّهُ فِی کِتَابِهِ قَالَ (بَلَى) عَلِّمْنِیهَا فَعَلَّمَهُ الْحَمْدَ أُمَّ الْکِتَاب»1
Il est rapporté par Jabir (qu'Allah le bénisse) que Rasulullah (PSLF) a dit: "O Jabir, mieux vous informer sur sourate révélée dans le Coran," Jabir a dit: "Ô Messager d'Allah, s'il vous plaît me renseigner!" Le Messager d'Allah (BPD) a dit: "C'est Fatiha tul Kitab"
2. Il est rapporté par l'Imam Ja'far Sadiq (AS) a dit:
« عَنْ أَبِی عَبْدِ اللَّهِ (ع) قَالَ: إِنَّ لِکُلِّ شَیْءٍ قَلْباً وَ إِنَّ قَلْبَ الْقُرْآنِ یس....»2
"Tout a un cœur et le cœur du Coran est la sourate Yasin"
3. Le Saint Prophète (PSLF) a rapporté que dit:
«َانَّ النَّبِیَّ (ص) لِکُلِّ شَیْءٍ عَرُوسٌ وَ عَرُوسُ الْقُرْآنِ الرَّحْمَن»3
"Tout a une épouse, et l'épouse du Coran est la sourate Al- Rahman.
4. L'auteur de Majma ' al -Bayan raconte une tradition dans laquelle le Saint Prophète (PSLF) introduit le verset 30 de la Sourate Al-Shura est le meilleur verset du Coran :
«َ ما أَصابَکُمْ مِنْ مُصیبَةٍ فَبِما کَسَبَتْ أَیْدیکُمْ وَ یَعْفُوا عَنْ کَثیر»4
"Et vous souffrez tout malheur est le résultat de ce que vous avez vous-mêmes commis, mais Il pardonne beaucoup."
Le texte de la tradition est la suivante:
«و روی عن علی(ع) أنه قال، قال رسول الله(ص) خیر آیة فی کتاب الله هذه الآیة یا علی ما من خدش عود و لا نکبة قدم إلا بذنب و ما عفا الله عنه فی الدنیا فهو أکرم من أن یعود فیه و ما عاقب علیه فی الدنیا فهو أعدل من أن یثنی على عبده»5
Imam Ali (AS) a dit: «Le Messager d'Allah (PSLF) a déclaré que le meilleur verset dans le Coran est ce verset (verset 30 de la Sourate Al-Shura) Oh Ali, aucune blessure et aucun tombe sur le sol. sauf pour punir les pécheurs dans l'au-delà, comme il a pardonné dans ce monde et Il est plus juste que la double satisfaction pour la même infraction."
Comme vous pouvez le voir, c'est par la miséricorde du Seigneur que ce verset est considéré comme plus important que d'autres versets.
Remarques:
‘Ayyashi, Muhammad bin Mas’ud, Tafsir al-‘Ayyashi, vol.1, p. 20.
Ibn Babvayh, sawab al-A’maal wa Iqab al-A’maal, p.111.
Al-Kaf’ami, Ibrahim bin Ali, Al-Mesbah Lil-Kaf’ami (Jannatul Amaan al-Waquiyah), p. 446
Al-Shura, 30
Tabarsi, Fazl bin Hassan, Majma’ ul-Bayan fi Tafsir al-Quran, vol. 9, p. 47.
Yaalon: le Hezbollah peut frapper tout "Israël"
Le vice-Premier ministre israélien, Moshé Yaalon, a déclaré mercredi soir que le «Hezbollah possède des dizaines de milliers de missiles dont certains de longue portée, capables d’atteindre n’importe quel point en Israël».
Le dirigeant israélien a indiqué que «la prochaine guerre avec le Liban sera différente de celle de 2006».
«La prochaine guerre sera longue et différente de tous les autres conflits qu’ « Israël » a livrés dans le passé», a-t-il conclu.
Dans ce contexte, des sources occidentales ont rapporté que le Hezbollah a renouvelé ses stocks de roquettes et de missiles antichars, a renforcé sa capacité antiaérienne et s'est équipé de missiles terre-mer pour frapper des cibles navales.
Le Hezbollah est, selon les spécialistes occidentaux, en mesure de mobiliser en cas de conflit 50 000 à 60 000 combattants dont 2 000 à 2 500 militaires professionnels, soit autant d'hommes que l'armée libanaise.
Iran : Fabius est inquiet!
Le ministère français des Affaires étrangères a exprimé jeudi sa préoccupation face au manque de coopération de Téhéran avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) concernant son programme nucléaire.
"Le refus persistant de l'Iran de finaliser ses discussions avec l'AIEA pour faire toute la lumière sur les finalités de son programme nucléaire est très préoccupant", a déclaré le porte- parole du Quai d'Orsay, Philippe Lalliot, soulignant les efforts déployés par l'organisme international pour avancer dans son enquête sur les visées du programme nucléaire iranien.
"Malheureusement, l'Iran n'a pas saisi les occasions de ses réunions avec l'Agence pour s'engager enfin dans une démarche de coopération et de transparence", a estimé le haut diplomate français.
"A l'inverse, nous constatons que l'Iran a annoncé l'installation de centrifugeuses de nouvelle génération sur le site de Natanz (centre), destinées à accélérer son programme d'enrichissement de l'uranium", a-t-il encore regretté.
M. Lalliot a, en outre, appelé Téhéran à coopérer avec l'AIEA "en vertu de ses obligations internationales", citant à l'appui de ses propos les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU et du Conseil des gouverneurs de l'AIEA adoptées en novembre 2011 et en septembre 2012.
La résistance du people syrien: un exemple pour la résistance des peuples indépendants
Lors d’une rencontre avec les chefs des commissions des affaires étrangères et de la sécurité nationale du parlement syrien, le chef de la commission de la sécurité nationale et de la politique étrangère du parlement islamique iranien a déclaré : « La résistance du peuple syrien servira de modèle pour la résistance des nations indépendantes face aux puissances mondiales.
Selon le bureau de la presse du parlement islamique iranien, les chefs des commissions des affaires étrangères et de la sécurité nationale du parlement syrien en visite en Iran à la tête d’une mission parlementaire de haut rang ont rencontré Alaeddin Boroujerdi, chef de la commission de la sécurité nationale et de la politique étrangère du parlement islamique iranien.
Faisant allusion à ce que le peuple syrien est le gagnant de la crise actuelle en Syrie et qu’il traversera les conditions difficiles actuelles en toute honneur, Broujerdi a indiqué : « La république islamique d'Iran est sérieuse dans sa position de défendre le peuple et la souveraineté nationale de la Syrie comme axe de la résistance face au régime sioniste et restera aux côtés de la nation syrienne. »
« Le parlement iranien soutient toute action en soutien à la Syrie face aux complots fomentés par ses ennemis », a-t-il souligné.
Faisant allusion à ce que le peuple iranien suit avec vigilance et sensibilité les évolutions syriennes et la résistance courageuse du peuple syrien, le chef de la commission de la sécurité nationale et de la politique étrangère du parlement islamique iranien a précisé : « La résistance du peuple syrien est un exemple à suivre pour la résistance des peuples indépendants face aux puissances mondiales. »
« Toute solution à la crise syrienne, sans obtenir l’accord du gouvernement syrien sera vouée à l’échec », a-t-il ajouté.
Les deux parties ont mis l’accent, au cours de cette rencontre, aux consultations étroites des commissions des affaires étrangères et de la sécurité nationale des parlements des deux pays.
Lors de ces entretiens, Mohammad Sobhi Abolchamat, chef de la commission de la sécurité nationale et Mme Fadya Dib, chef de la commission des affaires étrangères du parlement syrien ont remercié les soutiens apportés par la république islamique d'Iran à la Syrie durant la crise qui secoue le pays depuis 20 mois, soulignant : « Les relations stratégiques irano-syriennes représentent le principal axe de la résistance face au régime sioniste. »
Imam Khamenei: Le Centre islamique de Qom est la visualisation de cinquante années d’efforts et de la lutte
Imam Khamenei: Le Centre islamique de Qom est la visualisation de cinquante années d’efforts et de la lutte
Pendant les années difficiles de la lutte contre le régime du taghut (régime du Shah), tout le monde pouvait entendre les messages courageux du centre islamique de Qom.
L’imam Khamenei, Guide suprême de la Révolution islamique, dans un message à l’occasion de la conférence des professeurs des centres islamiques sur les cinquante années d’activités scientifiques, culturelles et politiques du centre d’enseignement islamique de Qom, lu par l’Hodjat-ol-islam Mohamadi Golpaygani, responsable du bureau du Guide suprême, a déclaré :
“ Au nom de Dieu, clément et miséricordieux,
Cette conférence est un évènement important et une façon de montrer notre reconnaissance pour cinquante ans de travail sincère des religieux dans les milieux scientifiques islamiques. Ce centre a été créé dans les conditions les plus difficiles et pour répondre à un besoin pressant, et à diverses époques, sous la dictature (du shah) et sous la République islamique, a continué une lutte sacrée et difficile.
Pendant les années difficiles de la lutte contre le régime du taghut (régime du Shah), tout le monde pouvait entendre les messages courageux du centre islamique de Qom et ni les menaces, ni les arrestations, ni les condamnations à l’exil n’ont pu venir à bout de la résistance des religieux révolutionnaires de ce centre spirituel.
Après la victoire de la Révolution islamique et l’instauration de la République islamique d’Iran, les membres de ce centre ont été présents dans de nombreuses activités politiques, scientifiques, de recherches et de Djihad. L’image exceptionnelle de ces centres et des grandes références religieuses, dans les responsabilités religieuses et politiques, a fait qu’une grande partie du peuple d’Iran considère leurs déclarations dans ces domaines, comme des références.
Aujourd’hui, après cinquante ans d’expérience politique et révolutionnaire, ce centre est confronté à de nouveaux défis et à de nouveaux besoins. Ce centre sera renforcé par ses efforts, sa créativité et son courage et par la sincérité et la bonne foi qui le caractérisent. Aujourd’hui, les jeunes qui ont été formés dans ces centres ont le regard fixé sur des horizons lointains et de grandes ambitions.
Les occasions et l’espoir sont des bienfaits divins, qui ont été donnés à ce grand peuple à cause de son mérite. L’art de ce centre et de l’association des professeurs des centres islamiques, est d’avoir pu utiliser au maximum, ce capital divin dans les activités religieuses et révolutionnaires, et de préparer un avenir brillant avec la réalisation des promesses de Dieu qui a dit dans le Coran :
أَلَمْ تَرَ كَیْفَ ضَرَبَ اللّهُ مَثَلاً كَلِمَةً طَیِّبَةً كَشَجَرةٍ طَیِّبَةٍ أَصْلُهَا ثَابِتٌ وَفَرْعُهَا فِی السَّمَاء، تُؤْتِی أُكُلَهَا كُلَّ حِينٍ بِإِذْنِ رَبِّهَا...
Que les grâces et le salut divins vous accompagnent
Seyed Ali Khamenei
Février 2013
L'Iran réagit aux déclarations du chef de la diplomatie saoudienne
L'Iran a réagi, par la voie de son porte-parole du Ministère iranien des Affaires étrangères...
aux récentes déclarations attribuées au Ministre saoudien des Affaires étrangères, Saoud Al-Fayçal qui avait parlé de la tentative iranienne de se doter de l'arme nucléaire. « Ces sont des déclarations, dénuées de tout fondement. Les activités iraniennes en matière de nucléaire sont, purement, pacifiques » c'est en ces termes que le porte-parole de la diplomatie iranienne a réagi aux propos de Saoud al-Fayçal.
« Membre du TNP, traité de non-prolifération nucléaire, la République islamique d'Iran s'estime engagée à tous les engagements et il n'y pas lieu d'aucune inquiétude » a-t-il précisé.
Bahreïn: affrontements entre le peuple et la police/ un mort et quelques blessés
Un manifestant a été tué et d'autres blessés jeudi lors d'affrontements avec la police dans des villages chiites à Bahreïn, selon l'opposition, au deuxième anniversaire du soulèvement maté dans ce pays du Golfe Persique.
Des centaines de manifestants sont descendus dans la rue tôt dans plusieurs villages chiites, selon des témoins, pour protester contre le gouvernement et commémorer le soulèvement animé par la majorité chiite réclamant des réformes politiques dans cette monarchie dirigée par une dynastie sunnite.
Les manifestants répondaient à un appel à la grève générale et à la désobéissance civile jeudi, lancé par le "Collectif du 14 février", un groupe clandestin radical qui orchestre la mobilisation via les réseaux sociaux.
Hussein al-Jaziri est mort après avoir été grièvement blessé, notamment à la poitrine, par des tirs à la chevrotine lors d'affrontements entre forces anti-émeutes et manifestants dans le village de Daih, a annoncé la principale formation de l'opposition chiite, Al-Wefaq.
Selon AFP, le ministère de l'Intérieur a confirmé un décès. "Un blessé, âgé de 16 ans, a été prononcé mort à son admission à l'hôpital Salmaniya" à Manama, a indiqué le ministère sur Twitter sans donner de détail. L'affaire a été confiée au parquet, a-t-il ajouté.
Dans un communiqué, le Wefaq a dénoncé "un recours excessif à la force" de la part des autorités qui répriment les manifestations "sauvagement et en faisant usage de toutes sortes d'armes".
Les forces anti-émeutes ont fait usage de gaz lacrymogène et tiré à la chevrotine contre les manifestants, qui lançaient des pierres et des cocktails Molotov en direction des policiers, déployés en force autour des villages chiites, ont indiqué des témoins faisant état de plusieurs blessés.
"Le peuple veut la chute du régime", "A bas Hamad", le roi de Bahreïn, scandaient les protestataires dans plusieurs villages chiites, dont Sitra, Barbar et Bilad al-Qadim, dont ils ont bloqué les accès par des pneus enflammés, des troncs d'arbres ou des bennes à ordures, selon des habitants.
Autour de Sanabes, proche banlieue de Manama, les forces de sécurité sont intervenues pour empêcher des dizaines de manifestants de marcher sur la "Place de la Perle", symbole du soulèvement du 14 février 2011, ont indiqué des témoins.
Le "Collectif du 14 février" a prévu une marche jeudi sur cette place, dont le monument central a été totalement rasé par les autorités peu après la répression en mars 2011 d'un mois de contestation.
L'opposition réclame notamment une monarchie constitutionnelle, un gouvernement issu d'élections et la fin de la discrimination confessionnelle.
Le chef de la police, Tarek al-Hassan, a averti dès mercredi dans un communiqué que des renforts policiers avaient été déployés dans le pays, invitant la population à "ne pas se joindre (...) aux activités illégales!!!"
Les nouveaux affrontements ont eu lieu malgré la tenue, mercredi, d'une deuxième séance du dialogue national entre l'opposition et le gouvernement.
Ce dialogue, entamé dimanche dans le but de sortir le pays de l'impasse politique dans laquelle il est plongé depuis deux ans, doit se poursuivre dimanche prochain, ont indiqué les autorités.
La contestation s'est soldée par 80 morts selon la Fédération internationale des droits de l'Homme, et plusieurs dirigeants de l'opposition sont emprisonnés.
Amnesty international a réclamé jeudi la libération de ces opposants. "Il est temps que les personnes détenues uniquement pour avoir exercé leur droit à la liberté d'expression soient libérés et que le harcèlement d'autres militants cesse", a déclaré Hassiba Hadj Sahraoui, responsable d'Amnesty pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, dans un communiqué.
L'UNICITÉ "TAWHID" DANS L'ECOLE D'AHL-UL-BAYT
«Le premier pas vers la Religion, c'est la Connaissance d'Allah ;
la perfection de cette Connaissance, c'est croire en Son Unicité ; et la perfection de la croyance en Son Unicité, c'est Lui être fidèle.»(226)
«Allah n'accepte pas un acte que l'on accomplit sans le connaître, ni un savoir sans action. Car celui qui connaît, sa connaissance le conduit à l'action ; celui qui n'a pas d'action n'a donc pas de connaissance. La Foi est faite de parties complémentaires.»(227)
L'Unicité (Tawhîd) est le fondement de la compréhension et de la pensée en Islam. Elle est l'axe du Savoir et de l'Action. En un mot, elle est le point de départ et la base de la Législation, des Valeurs, de la Morale et du mode de pensée.
Le concept de "l'Unicité" fait partie du Fondement de la Civilisation islamique, qui se distingue par sa couleur "unicitaire" :
«L'Onction d'Allah ! Et qui peut donner meilleure onction qu'Allah ? C'est Lui Que nous adorons.» (Sourate al-Baqarah, 2 : 138)
C'est l'onction "unicitaire" qui distingue la Civilisation islamique des civilisations obscurantistes, et qui lui confère ses qualités missionnaires spécifiques. Et c'est cette onction "unicitaire" qui assigne à la conduite et à la pensée du Musulman un caractère distinctif.
Le Noble Coran et la Sunnah sont la source de la pensée et du mode de pensée doctrinal. Ils nous ont expliqué clairement la Doctrine de l'Unicité, montré l'Existence d'Allah, défini Ses Qualités de Perfection et démontré Sa Sainteté absolue. Dès lors, les fondements et les racines de cette Doctrine se sont parachevés, et les premiers Musulmans y ont cru après l'avoir apprise du Saint Prophète et du Coran.
L'Islam s'est répandu, les conquêtes musulmanes se sont multipliées, des peuples et des nations de civilisations et de philosophies obscurantistes, appartenant à la Perse, à l'Inde, à la Chine, etc. ont embrassé l'Islam.
De même, des adeptes du christianisme et du judaïsme déviés, et des gens ayant subi l'influence de la philosophie et de la théologie chrétiennes et juives sont entrés en Islam. En outre, des idées et des conceptions philosophiques grecques et autres ont été transposées en Islam. Il s'en est suivi que des controverses et des doutes se sont manifestés, et que des superstitions et des notions occidentales ont frayé un chemin dans la Doctrine islamique à travers cette infiltration civilisationnelle destructrice. La Doctrine "unicitaire" s'est trouvée ainsi troublée au sein de la catégorie des spécialistes de la Doctrine et des différentes questions qui y ont trait, ainsi que de la philosophie et de ses différentes branches, tels le problème de la fatalité et du libre arbitre dans la conduite humaine, le problème de l'extrémisme et de l'incarnation, de l'interprétation de "l'Ascension" et du "Voyage Nocturne". Tout ceci a provoqué des brouilles dans les idées et a conduit à la naissance de groupuscules et de courants doctrinaux égarés et déviés de la Doctrine "unicitaire". Les Imams d'Ahl-ul-Bayt, les uléma et les penseurs islamiques ont eu ainsi à s'engager dans une lutte de civilisation et de pensée très acharnée dont nous subissons encore de nos jours les traces évidentes -malgré la disparition de certains de ces groupuscules et courants égarés-, lutte qui a laissé des effets à la fois positifs et négatifs sur la pensée doctrinale, sur l'orientation de la pensée et du tafsîr des questions de la Doctrine. Dans cette lutte, les Imams d'Ahl-ul-Bayt -en raison de la pureté de leur Entendement, de la perfection de leur Connaissance des Sciences de la Chari'ah, de leur Savoir concernant Allah, et de leur assimilation intégrale du Livre d'Allah et de la Sunnah de Son Prophète- ont joué un rôle prépondérant dans la réfutation des soupçons, le rejet des équivoques, la dénonciation des courants égarés et déviés, et la défense du concept pur et originel de "l'Unicité".
Nous avons encore de nos jours, entre nos mains, les transcriptions des débats des Imams d'Ahl-ul-Bayt, leurs hadith et leur tafsîr de Versets qui traitent de "l'Unicité", s'évertuent à dissiper les équivoques de la pensée, à indiquer la Bonne Voie vers une compréhension adéquate de l'Islam authentique, à déjouer les tentatives de s'écarter de la signification réelle des Versets et d'en interpréter les apparences au gré des caprices personnels et des préjugés de la pensée égarée et déviée, ou selon une compréhension incertaine et hésitante. Leur méthode de compréhension du Livre d'Allah et leur Connaissance d'Allah ont permis la cristallisation de l'unité intellectuelle cohérente de la Doctrine de l'Unicité.
Quiconque étudie les Sciences de la Doctrine de "l'Unicité" et approfondit sa compréhension de l'unité de la structure doctrinale, ses branches et ses problèmes, conformément à la méthode de l'Ecole d'Ahl-ul-Bayt et à sa vision, constatera que la structure doctrinale et civilisationnelle gravite, dans sa totalité, autour de la Doctrine de "l'Unicité", et que celle-ci repose sur "la démonstration de la Perfection Absolue d'Allah, de Son dépouillement de tout manque et de la négation de tout associé, de tout semblable, de tout équivalent et de tout opposé à Lui."
L'Imam 'Alî a fixé les fondements de ce courant "unicitaire" lorsqu'il a déclaré :
«L'Unicité [Tawhîd] consiste à ne pas confondre quelqu'un avec Allah, et la Justice à ne pas L'accuser.»(228)
Dans un grand nombre de hadith, de débats et de déclarations, les Imams d'Ahl-ul-Bayt se sont appliqués à établir le bien-fondé de la Doctrine "unicitaire" et à réfuter les contestations et les doutes soulevés par les Mubtilîn(229) et les Zanâdiqah(230), tels qu'al-Dîdhânî, Ibn Abî al'Awjâ', Ibn al-Muqaffa', ainsi que par les athées, les Ghulât(231), les Mujassemah(232), les Mufawwadhah(233), les Jabarites(234)
, etc.
Nous allons maintenant passer en revue une partie de ces Principes "unicitaires", qui traduisent la Doctrine du Saint Coran et dessinent les fondements de la Science et de la Pensée "unicitaires" dans toute leur pureté et toute leur originalité.
Selon l'Imam Jafar al-Çâdiq, l'Imam 'Alî ibn Abî Tâlib a dit : «Connaissez Allah par Allah Lui-Même, le Messager par le Message, les Tuteurs(235)par la Commanderie du Bien, la Justice et la Bienfaisance...»(236)
Al-Fath ibn Yazid rapporte ce que l'Imam 'Alî ibn Mûsâ al-Redhâ lui a dit à propos de la Connaissance d'Allah :
«Lorsque je lui ai demandé ce qu'est la moindre connaissance [qu'il faut avoir], il m'a répondu : "Reconnaître qu'il n'y a de Dieu que Lui, qu'Il n'a ni semblable ni pareil, qu'Il a toujours existé, qu'Il est Immuable, Existant, Nécessaire et sans égal.''.»(237)
Lorsque Nafî' ibn al-Azraq a demandé à l'Imam Muhammad al-Bâqir : «Dis-moi quand Allah a été ?», l'Imam lui a répondu : «Mais quand n'était-Il pas pour que je t'informe de quand il était ? Gloire à Celui Qui a toujours existé, et qui existe toujours. Il est Unique et Impénétrable. Il n'a ni compagne ni enfant.»(238)
Selon l'Imam al-Çâdiq, un docteur a demandé à l'Imam 'Alî : «O Commandeur des Croyants ! Quand ton Seigneur a-t-il existé ?». L'Imam 'Alî lui a répondu : «Malheur à toi ! On demande : "Quand a-t-il existé" à propos de quelqu'un qui n'a pas toujours existé. Mais quand il s'agit de Quelqu'Un Qui existe depuis toujours, on ne demande pas "quand a-t-il existé", car Il existait avant "l'avant" sans avant, et après "l'après" sans après. Il n'a pas non plus une destination finale pour que Son But soit terminé.» «Es-tu donc un Prophète ?» demanda le docteur. Il a dit : «Malheur à toi ! Je ne suis qu'un des serviteurs du Messager d'Allah !»(239)
L'Imam Muhammad al-Bâqir a dit :
«Evitez absolument de vous interroger sur Allah ! Mais si vous voulez connaître Sa Grandeur, regardez la grandeur de Sa Création.»(240)
L'Imam Ja`afar al-Çâdiq a fait un jour la recommandation suivante à l'un de ses Compagnons, Muhammad al-Çâdiq :
«O Muhammad ! Les gens persistent à vouloir une explication rationnelle à tout, même lorsqu'ils parlent d'Allah . Lorsque vous entendez parler ainsi, dites : "Il n'y a de Dieu qu'Allah l'Unique, Qui n'a pas de semblable."»(241)
L'Imam Muhammad al-Bâqir disait :
«Parlez de tout sauf de l'Essence Divine.»(242)
Lorsqu'on demanda à l'Imam 'Alî : «Où Allah était-Il avant de créer le ciel et la terre ?» il répondit : «"Où" est un adverbe interrogatif de lieu. Or Allah a toujours existé, sans avoir besoin de lieu.»(243)
On a également demandé à l'Imam 'Alî :
«O Commandeur des Croyants ! As-tu vu ton Seigneur lorsque tu t'es mis à l'adorer ?» «Malheur à toi ! Je n'aurais pas adoré un Seigneur si je ne l'avais pas vu !» rétorqua l'Imam 'Alî. «Comment l'as-tu vu ?» insista son interlocuteur. «Les yeux ne peuvent l'atteindre par la vue, mais les coeurs le voient à travers les vérités de la Foi.»(244)
Muhammad ibn Hakîm raconte :
«Abû-l-Hassan Mûsâ ibn Ja'far a écrit à mon père : "Allah est trop Transcendant, trop Sublime et trop Grand pour qu'on puisse atteindre Sa Substance. Qualifiez-Le donc par les Attributs qu'Il s'est donné, et abstenez-vous du reste."»(245)
Al-Mufal-Dhal raconte :
«Lorsque j'ai demandé à Abâ-l-Hassan de m'expliquer l'Attribut [d'Allah], il m'a dit : "Ne dépassez pas ce qui est écrit dans le Coran."»(246)
'Abdur-Rahmân ibn 'Atik al-Qaçîr raconte :
«Lorsque j'ai écrit, sous la dictée de 'Abdul Malik ibn A'yan, à Imam Jafar al-Çâdiq : "Il y a en Iraq un groupe de gens qui décrivent Allah par l'image et la forme. Pourrais-tu donc -qu'Allah te protège - m'exposer la Doctrine juste de l'Unicité [Tawhîd] ?", il m'a répondu: "Tu as -qu'Allah te couvre de Sa Miséricorde- posé une question sur l'Unicité [Tawhîd] et ce qu'en ont dit ceux qui t'avaient précédé.
Allah - Qui n'a pas de semblable- Le Très-Haut, Celui Qui entend et Qui voit tout, est au-dessus de toutes les descriptions qu'en font les descripteurs et les anthropomorphistes qui dénigrent Allah. Sache donc -que la Miséricorde d'Allah soit sur toi- que la Doctrine correcte de l'Unicité [Tawhîd] consiste en les Attributs d'Allah -Le Très-Haut, Le Puissant- qui figurent dans le Coran. Renie donc toute fausseté attribuée à Allah - Il est Très-Haut - et tout anthropomorphisme. Allah, L'Immuable, est au-dessus des descriptions(247). N'allez pas au-delà de ce qui figure dans le Coran. Autrement vous vous égareriez après avoir été éclairés."»(248)
Concernant l'Unicité de l'Essence Divine et la négation de tout anthropomorphisme, Hamzah ibn Muhammad a écrit :
«Lorsque j'ai demandé à Imam Mussa al-Kâdhim de me parler du "corps" et de l'"image" [d'Allah], il m'a répondu : "Gloire à Celui auquel rien n'est semblable, et Qui n'a ni corps ni image."»(249)
Ainsi, ce qui précède nous montre que l'Unicité selon l'Ecole des Ahl-ul-Bayt reflète avec exactitude l'esprit et la lettre du Saint Coran concernant ce concept. Tout ce que les Ahl-ul-Bayt disent à propos de l'Unicité est une paraphrase des Versets coraniques. Ils ont ainsi sauvegardé l'intégrité de la Doctrine de l'Unicité, et réfuté les faussetés, les équivoques et les erreurs dont souffrait la pensée islamique à cette phase de la vie de la Ummah. De même, leurs déclarations et mises au point ont constitué une réplique tranchante aux Ghulât(250), aux Mufawwadhah, aux Mujassemah, et à ceux qui affirmaient qu'Allah est dissous dans une partie de Sa Création ou qu'Il est fusionné avec Sa Création. Elles devront également suffire à clarifier la pensée de tous ceux qui sont tombés dans les brouillards en confondant la Doctrine pure des Ahl-ul-Bayt avec les bêtises des Ghulât etc. qui se sont injustement réclamés des Ahl-ul-Bayt et que ceux-ci ont justement combattus.
Ceci dit, une mise au point s'impose à ce propos : les diviseurs des rangs de la Ummah, et ceux qui pêchent dans les eaux troubles, exploitent souvent la simplicité des Musulmans non avertis pour les induire en erreur en les laissant croire perfidement que l'Ecole d'Ahl-ul-Bayt -dont le trait le plus saillant est l'attachement aux Enseignements purs du Saint Coran et de la Sunnah - se confond avec les groupes et les groupuscules égarés (Ghulât, Mufawwadhah, etc.) qui se sont réclamés indûment des Ahl-ul-Bayt, lesquels les ont rejetés et ont rejeté leurs idées sans ménagements.
LA JUSTICE DIVINE ET L'EXPLICATION DE LA CONDUITE HUMAINE DANS L'ECOLE D'AHL-UL-BAYT
«Allah témoigne, et avec Lui Ses Anges et ceux qui sont doués d'intelligence : "Il n'y a de Dieu que Lui ; Lui Qui maintient la Justice... Il n'y a de Dieu que Lui, Le Puissant, Le Sage !"» (Sourate Âl 'Imrân, 3 : 3)
La Justice est l'une des Qualités d'Allah -Il est Très-Haut. Nous en trouvons les traces dans tous les domaines de l'existence. On peut constater la Justice dans le monde de la Création et de la Genèse... dans le monde de la nature et de la création de l'homme, de l'animal et du végétal. De même, nous remarquons la Justice dans la Chari'ah et la Loi Divine :
«Allah ordonne l'équité, la bienfaisance.» (Sourate al-Nahl, 16 :90)
De même, la Justice d'Allah s'incarne dans Ses Décrets et Ses Décisions relatifs à Sa Création, et dans les Messages et les Législations qu'Il a promulgués. Et cette Justice Divine prendra corps dans l'Autre Monde, le Jour des Comptes et de la Récompense, le Jour où celui qui faisait le Bien sera récompensé pour son bienfait, et où celui qui faisait le mal sera sanctionné pour sa malfaisance.
«Ton Seigneur ne lèsera personne.» (Sourate al-Kahf, 18 : 49)
«Un Jour où chaque homme recevra le prix de ses actes.» (Sourate al-Baqarah, 2 : 281)
«Le Bien qu'il aura accompli lui reviendra, ainsi que le mal qu'il aura fait.» (Sourate al-Baqarah, 2 : 286)
C'est sur cette base que les premiers Musulmans comprenaient leur rapport à Allah et interprétaient la conduite de l'homme et son action. Et lorsque la philosophie, les différentes doctrines philosophiques et théologiques ont fait leur entrée dans le monde musulman, on a assisté à la naissance de trois thèses sur l'explication de la conduite humaine et son rapport avec la Volonté Divine.
Ces trois thèses sont :
1- Al-Jabr (la contrainte).
2- Al-Tafwîdh (la délégation, la liberté absolue).
3- Ni Jabr ni Tafwîdh.
En effet, les apparences de certains Versets coraniques, tels que : «Il [Allah] égare qui Il veut et Il dirige qui Il veut» (Sourate al-Nehal, 16 : 93), ont suggéré aux tenants d'une certaine tendance à soutenir la thèse de la contrainte (al-jabr), thèse selon laquelle l'homme n'aurait ni volonté, ni possibilité de choisir : il serait seulement un lieu dans lequel se dérouleraient les événements prévus par Allah.
Ainsi, selon cette thèse, l'homme serait contraint dans son action, et n'aurait pas de libre arbitre. Cette thèse est celle des "Mujbarah" et de ceux qui ont épousé leur théorie.
La deuxième thèse est celle qui affirme que l'homme serait mandaté pour choisir ses actions, et que sa volonté serait indépendante de celle d'Allah - et bien plus, qu'Allah ne pourrait l'empêcher de faire ce qu'il voudrait et ce, qu'il s'agisse de péchés, tels que le meurtre, l'injustice, la consommation d'alcool, ou d'actes d'obéissance, tels que la justice, la bienfaisance, l'accomplissement de la Prière. En un mot, l'homme serait indépendant d'Allah selon cette thèse, que soutiennent les "Mu'tazalah".
Les Saints Imams d'Ahl-ul-Bayt ont réfuté ces deux thèses et les ont déclarées invalides, car chacune d'elles est en opposition avec les Enseignements du Saint Coran, sur lequel est fondée la Doctrine de l'Unicité (Tawhîd). Ils ont expliqué qu'il y a une relation évidente entre l'explication de la conduite humaine et la Croyance à la Justice d'Allah, et que la thèse selon laquelle l'homme serait sans volonté ni libre arbitre, et prisonnier de la fatalité, conduirait à accuser Le Très-Haut d'injustice, et à Le dépouiller de la Qualité de Justice, puisqu'elle laisse entendre qu'Allah a obligé l'homme à faire le mal pour l'en punir, et à faire le bien -lequel, n'étant pas volontaire, ne mérite donc pas la récompense promise.
C'est pourquoi les Saints Imams d'Ahl-ul-Bayt ont refusé cette interprétation erronée que de nombreux Musulmans ont faite par erreur, en raison d'une mauvaise compréhension du sens apparent de certains Versets coraniques, tels que : «Il [Allah] égare qui Il veut et Il dirige qui Il veut».
Les Saints Imams d'Ahl-ul-Bayt ont expliqué le sens de la Guidance et de l'égarement d'une façon claire et concordante avec la Justice d'Allah, comme nous le verrons plus loin.
De même, les Saints Imams d'Ahl-ul-Bayt ont rejeté la thèse prétendant que l'homme serait "mandaté", et qu'il pourrait agir sans qu'Allah puisse l'empêcher de faire quoi que ce soit. Ils ont expliqué leur rejet de cette déviation doctrinale en montrant qu'elle accuse Allah de ne pas pouvoir contrôler ni maîtriser Ses serviteurs, alors qu'Il est Tout-Puissant, et qu'Il est Le Propriétaire de tout ce que la Création comporte.
Les Saints Imams d'Ahl-ul-Bayt ont défini leur Doctrine concernant cette question relative à la Justice d'Allah en adoptant la théorie intermédiaire qui refuse et la "contrainte", et le "mandat", et selon laquelle "la volonté de l'homme n'est pas séparée de celle d'Allah".
Ils ont expliqué cette relation avec une précision doctrinale complète.
Nous allons passer en revue les hadith des Saints Imams d'Ahl-ul-Bayt exprimant cette théorie.
Mais avant d'exposer ces hadith, fixons les trois questions fondamentales sur lesquelles le programme des Ahl-ul-Bayt diffère des théories des différentes thèses sur la Justice Divine :
1- L'homme possède la volonté et la capacité de choisir une action -bonne ou mauvaise- ou de refuser une action. Ainsi, il peut tuer, voler, commettre une injustice ou mentir en toute liberté intérieure et en connaissance de cause, et il peut également et tout aussi librement être juste, faire le Bien, accomplir la Prière et s'abstenir des actes interdits.
Allah - Le Très-Haut - est Capable d'empêcher l'homme de faire quoi que ce soit, et Il est également Capable de conduire l'homme à accomplir n'importe quelle action sans l'intervention du libre arbitre de celui-ci.
Toutefois, Allah ne contraint personne à faire le Bien ou le mal. Mais Allah, par Bonté et Miséricorde, peut empêcher l'homme qui mérite la Providence de commettre des actions répréhensibles, et il se pourrait qu'Il l'aide à faire le Bien, s'Il estime qu'il mérite cette Faveur.
2- L'homme fait l'objet de la Justice d'Allah. Allah récompensera -positivement ou négativement- tout homme pour son action passée - bien ou mal- le Jour du Jugement, ce qui est en opposition avec la thèse d'un groupe de Musulmans selon laquelle Allah pourrait mettre en Enfer un homme qui a accompli le Bien, et au Paradis un pécheur. Ils ont tiré cette conclusion erronée d'une mauvaise compréhension du Verset coranique suivant :
«Nul ne L'interroge sur ce qu'Il fait, mais les hommes seront interrogés...» (Sourate al-Anbiyâ', 21 : 23)
De même, un autre groupe de Musulmans, se fondant toujours sur l'interprétation erronée de ce Verset, ont affirmé qu'Allah n'aurait pas à respecter Sa Promesse de Récompense le Jour du Jugement. Mais les Saints Imams d'Ahl-ul-Bayt ont réfuté et rejeté ces affirmations en faisant remarquer qu'elles contredisent la Véridicité et la Justice d'Allah. En effet, si ces affirmations étaient vraies, celui qui accomplit le Bien, et celui qui commet le mal seraient égaux, et la valeur de la responsabilité et des Législations Divines n'aurait plus de raison d'être. La vérité est qu'il n'y a pas d'action sans rétribution -positive ou négative- ni responsabilité, et que:
«Celui qui aura fait le poids d'un atome de Bien le verra, et celui qui aura fait le poids d'un atome de mal le verra.» (Sourate al-Zalzalah, 99 : 8)
3- Selon les avis de certains Musulmans, Allah pourrait charger Ses serviteurs de faire ce qui dépasse leur capacité. Ces avis se fondent sur une mauvaise interprétation du Verset coranique suivant :
«... Notre Seigneur ! Ne nous charge pas de ce que nous ne pouvons pas porter...» (Sourate al-Baqarah, 2 : 286)
Les Saints Imams d'Ahl-ul-Bayt ont récusé cette interprétation erronée du Verset coranique en question, et ils ont montré qu'elle contredit la Justice d'Allah et la stipulation sans ambiguïté d'une autre partie du même Verset coranique, selon laquelle :
«Allah n'impose à chaque homme que ce qu'il peut porter.» (Sourate al-Baqarah, 2 : 286)
Ces préliminaires faits, nous allons à présent mentionner quelques hadith et débats des Saints Imams d'Ahl-ul-Bayt, qui clarifient et développent ces Principes fondamentaux, expliquent la conduite humaine et la relation entre la volonté de l'homme et la Volonté Divine, et le lien entre cette explication et le Principe de la Justice Divine, ce qui permet de mieux voir la cohérence de la Pensée et de la Croyance islamiques et de conduire au rejet des théories d'al-Jabr (la contrainte) et d'al-Tafwîdh (la délégation).
L'Imam Jafar al-Çâdiq a dit :
«Allah a créé les créatures, et Il savait ce qu'elles deviendraient. Il leur a donné des Ordres, et Il leur a fixé des interdits. En ce qui concerne ce qu'Il leur a ordonné de faire, Il leur a donné la possibilité de ne pas le faire. Et elles ne peuvent ni le faire ni s'en abstenir qu'avec l'Autorisation d'Allah.»(251)
Pendant que l'Imam 'Alî conduisait son armée vers la Syrie, pour combattre Mu'âwiyeh le rebelle à Çiffîn, l'un de ses Compagnons lui demanda : «O Commandeur des Croyants ! Est-ce que notre marche [vers Çiffîn] se déroule selon la Décision et le Décret d'Allah ?» «Oui, ô Chaykh ! Car, par Allah, vous ne montez pas sur une hauteur, ni ne descendez vers le coeur d'une vallée, sans que cela ne se fasse par la Décision et le Décret d'Allah», répondit l'Imam 'Alî. «C'est à Allah que j'en référerai donc pour ma peine !» dit le Chaykh. A quoi l'Imam 'Alî répliqua : «Malheur à toi ! Crois-tu qu'il s'agisse d'une Décision obligatoire et d'un Décret fatal ? Si c'était ainsi, la Récompense et la Sanction n'auraient plus de raison d'être, la "Promesse" et la "Menace" n'auraient plus de sens. Allah a ordonné à Ses serviteurs de choisir librement de faire [ce qui est prescrit], leur a interdit [de faire ce qui est répréhensible] par mise en garde, les a chargés de peu de choses, ne leur a pas imposé une obligation difficile à réaliser, leur a donné beaucoup pour le peu qu'ils feraient. Celui qui échoue n'aura pas désobéi, et celui qui fait quelque chose par contrainte n'aura pas obéi. Allah n'a pas envoyé les Prophètes par jeu ni n'a fait descendre le Livre à Ses serviteurs par absurdité.
Il n'a pas créé les cieux et la terre et ce qu'il y a entre eux en vain, "contrairement à ce que pensent les incrédules. Malheur aux incrédules, à cause du Feu!"(252)»(253)
L'Imam 'Alî ibn Mûsâ al-Reza, parlant de "Jabr" et de "Tafwîdh" a dit :
«Voulez-vous que je vous donne sur ce sujet un Fondement à propos duquel vous n'aurez pas de convergence et vous triompherez de quiconque vous contesterait ?» «Oui, s'il te plaît» lui dit-on. «Allah -Il est Puissant et Glorifié- n'est pas obéi par contrainte ni désobéi par force. Il n'a pas négligé Ses serviteurs dans Son Royaume et Il est Le Possesseur de ce qu'Il leur a fait posséder, et Il a le Pouvoir sur ce sur quoi Il leur a donné pouvoir. Si les serviteurs se conforment à Ses Ordres, Il ne les en empêche ni ne le leur interdit. Et s'ils s'appliquent à Lui désobéir, Il peut les en empêcher, s'Il le veut. Et s'ils font ce qu'Il n'a pas autorisé, ce ne sera pas Lui qui les y aura conduits.» Et d'ajouter : «Quiconque assimile les dispositions de cette explication, aura raison de celui qui s'oppose à lui sur ce sujet.»(254)
Dans "Charh al-'Aqâ'id", al-Chaykh al-Mufîd écrit:
«Selon Abû-l-Hassan al-Thâlith, qui répondait à la question de savoir si les actes des serviteurs sont le fait d'Allah : "S'Il était responsable de ces actes, Il ne s'en serait pas déchargé. Car Allah a dit : "Allah désavoue les polythéistes", mais Il n'a pas désavoué la création de leurs essences ; Il a seulement désavoué leur polythéisme et leurs actes répréhensibles."»(255)
Dans "Kitâb al-Tawhîd", on rapporte ce témoignage de Muhammad ibn Ajlân :
«"Allah a-t-Il délégué la responsabilité de l'action aux serviteurs ?"(256) ai-je demandé à Abî 'Abdullâh. "Allah est trop Généreux pour la leur déléguer" a-t-il répondu. "Les a-t-Il donc contraints dans leurs actes ?" ai-je demandé encore. "Allah est trop Juste pour obliger un serviteur à commettre un acte et pour l'en punir par la suite" a-t-il répondu.»(257)
Il est dit dans "'Uyûn Akhbâr al-Reza", à propos de l'interprétation de cette Parole d'Allah : «Il les laisse dans les ténèbres, ne voyant rien»(258)
que : «On ne peut appliquer le concept "laisser" à Allah de la même façon qu'on l'applique à Sa Création, mais on peut dire que lorsqu'Il constate que les serviteurs ne se départent pas de leur impiété et de leur égarement, Il les prive de Son Aide et de Sa Bonté, et Il les laisse dans leur choix.»(259)
Il est dit dans le même ouvrage -"'Uyûn Akhbâr al-Reza"- à propos de l'interprétation de cette autre Parole d'Allah : «Allah a mis un sceau sur leurs coeurs et sur leurs oreilles»(260) que : «"Mettre un sceau", c'est imprimer sur les coeurs des impies une peine, et c'est conformément à la Parole d'Allah : "Non... Allah a mis un sceau sur leurs coeurs à cause de leur incrédulité : ils ne croient donc pas. A l'exception d'un petit nombre d'entre eux."(261)»(262)
Tels sont donc, selon les Ahl-ul-Bayt les concepts de Guidance et d'égarement. Pour eux, Allah n'a créé les gens ni égarés ni Bien Guidés.
Il leur a laissé la possibilité de choisir. Il les a dotés d'une volonté, leur a montré le Chemin du Bien et les a mis en garde contre les voies du Mal et de l'égarement.
En effet, Allah a dit :
«Nous l'avons dirigé sur le Chemin Droit, qu'il soit reconnaissant ou qu'il soit ingrat.» (Sourate al-Insân, 76: 3) et : «Ne lui avons-Nous pas montré les deux voies ?» (Sourate al-Balad, 90 : 10) c'est-à-dire Nous lui avons fait connaître la Voie du Bien et la voie du mal, et c'est à lui de choisir l'une d'elles.
Le Prophète(psl) avertit à propos de ce Verset de la façon suivante : «Ces deux voies sont celle du Bien et celle du Mal. Que la Voie du Bien soit plus aimée de vous que la voie du mal.»(263)
Partant du Saint Coran, et restant toujours dans ses limites, les Ahl-ul-Bayt ont abouti à une théorie expliquant la conduite de l'homme et ses actes, bons ou mauvais, et formulée comme suit :
«Ni contrainte, ni délégation, mais une chose intermédiaire entre les deux, et une position entre les deux positions.»
L'un des Saints Imams d'Ahl-ul-Bayt à qui l'on avait demandé s'il y avait une position intermédiaire entre les deux positions - le "Jabr" et le "Tafwîdh"- a décrit cette position comme étant assez large pour «contenir ce qu'il y a entre le ciel et la terre».
Telles est donc, en bref, la thèse que les Ahl-ul-bayt ont définie, concernant le "Jabr" et le "Tafwîdh", thèse à laquelle les Musulmans ont cru et qu'ils ont suivie.