تقي زاده

تقي زاده

dimanche, 27 juillet 2014 01:10

ABOU ZARR GHIFARI ( AR )

Son vrai nom est Joundab bin Jounaba. Après qu’il ait accepté l’Islam , le Prophète le nomma Abdoullah. Il appartenait à la tribu de Ghifar.

Lorsqu’il a entendu parler de la venue d’un Prophète, Abou Zarr a envoyé son frère Ounais à Makka pour le voir. A son retour, Abou Zarr est parti lui-même à Makka pour rencontrer ledit Prophète et a immédiatement accepté l’Islam. Aussitôt qu'il est sortit de chez le Prophète il se retourna vers la Kaaba et commença à crier fort : " Ecoutez, ô vous les Qoreish ! J’atteste qu’Allah est Un et que Mohammad ( saw ) est son Prophète ". Il a été agressé et battu, mais il a persisté et il a recommencé à crier et ce jusqu’à ce que le Prophète lui dise de retourner dans son village et d’y propager l’Islam ainsi qu’au sein de sa tribu. Il lui ordonna également d’y rester jusqu’au moment où il entendrait que le Prophète a émigré vers la ville de dattiers ( Yaçrib – Madina ).

A son retour chez lui, il réussit à convaincre aussi bien sa famille que sa tribu de Ghifar et son chef Khafaf d’adopter l’Islam. Le premier Salatoul Jama’a ( Namazé Jamàte ) fut établit par la tribu de Ghifar.

Quand le Prophète a émigré vers Madina ( Hégire ), il est passé par l’endroit où résidait la tribu de Ghifar, et ils ont renforcé leur foi en lui. Peu après, Abou Zarr a quitté sa maison et sa tribu pour vivre auprès du Prophète à Madina où il a été le frère de Salman al Farsi.

Une fois, le Prophète était assis dans le Masjid-e-Qouba avec ses compagnons et il a dit : " Le premier qui va entrer dans ce Masjid sera du nombre des gens du Jannat ". Après un moment, Abou Zarr est enté et le Prophète lui dit : " Vous serez envoyé loin d’ici à cause de votre amour pour mon Ahloul Bayte. Vous vivrez dans un pays étranger et y mourrez dans la solitude. Un groupe de gens d’Irak vous donnera le ghoussl et le kafan, et vous serez avec moi au Paradis ". Il a ajouté : "Le soleil n’a pu briller sur et la terre n’a pu porté un homme de vérité tel que Abou Zarr Ghifari (en dehors de nos Massoumines)". Il était un Mouhaddiçe qui avait une éloquence et une influence exceptionnelle en Arabe.

Quand le Prophète ( saw ) est partit pour la Bataille de Zaat-al-Rouq’a, il a nommé Abou Zarr comme chef de Madina.

La mort du Prophète l’avait atteint profondément et il reppelait sans cesse aux gens l'événement de Ghadie-e-Koum. Il était aussi présent aux funérailles de Bibi Fatema Zahra ( AS ).

Le Prophète lui avait dit que quand la population de Madina s’étendrait jusqu’au Mont Sala, il devra quitter Madina et migrer vers Syrie. Après la mort de Abou Bakr, Abou Zarr est allé en Syrie avec sa femme et sa fille. Il y est resté 10 ans. Il est retourné à Madina quand Oumar a été tué. Quand il a vu comment Ossman était entrain de thésauriser l’argent du Trésor Public, il se plaignait à haute voix en récitant le verset du Saint Coran : le Souratoul Tawba ( 34 : 35 ) : " … et ceux qui thésaurisent l’or et l’argent et qui ne le dépensent pas dans le chemin d’Allah ( swt ), annonce leur un châtiment douloureux le jour du jugement, … ". Ossman a expulsé Abou Zarr vers la Syrie où Moawiyah pourrait l’amadouer, pensait-il. Mais il a constaté que Moawiyah était encore pire. Quand il a vu Moawiyah être fier d’un grand palais qu’il venait de construire, Abou Zarr lui dit : " ô Moawiyah, si ce palais est construit avec l’argent du trésor Public, alors c’est l’abus de confiance et s’il a été érigé par ton propre argent, alors c’est de l’extravagance ! ".

Abou Zarr avait l’habitude d’aller tous les jours aux portes de Damas et du Palais de Moawiyah et de crier fort les injustices et l’abus de l’argent public fait par Moawiyah. Ce dernier était furieux et a fait emprisonner Abou Zarr puis a demandé à Ossman de l’appeler à Madina. Abou Zarr a été mis sur le dos d’un chameau sauvage sans palanquin qu'on a fait marcher jour et nuit jusqu’à l’arrivée à Madina. A son arrivée, il était complètement affaibli et vieilli, sa peau souffrait d’une déshydratation et était blessée. Sa famille est restée en Syrie. A Madina, Abou Zarr a continué à prêcher la vérité, ce qui rendait furieux Ossman, qui, voyant qu’aucun de ses avertissements n’étaient pris en compte par Abou Zarr, il l’a appelé et l’a banni en exil à Rabza, une région désertique à 5 Kms de Madina.

Imam Ali, Imam Hassan et Imam Houssen (as) l’ont accompagné jusqu’à la sortie de la ville de Madina et Imam Ali (as) lui dit : " Ô Abou Zarr ! Ne vous inquiétez pas, les gens se sont détachés de vous à cause de leur amour pour ce monde, et vous ne les craigniez pas grâce à votre foi jusqu’au jour où ils vous ont exilé… La vérité sera votre compagnon dans les jours de votre solitude. Je sais que vous n’admettez pas le mensonge et cela ne vous approchera pas ".

Quand Moawiyah a appris que Abou Zarr a été exilé à Rabza, il y envoya sa femme et sa famille. Rabza était un désert dépourvu de espèces naturelles comestibles ce qui entraîna un faiblesse progressive chez Abou Zarr et sa famille. Son fils mourut à la suite d’une maladie et sa femme a rendu l’âme après être nourrie de feuilles empoisonnées. Abou Zarr s’est retrouvé seul. La faim et la faiblesse l’ont emporté sur son courage et il mourut.

Comme le Prophète l’avait prédit, un groupe d’Irakiens ainsi que Malik Ashtar passaient par là, et ils ont procédé au ghoussl, kafan de Abou Zarr et l’ont enterré.

Abou Zarr est décédé le 08 Zilhjj 32 AH à l’âge de 85 ans.

(ci-dessous une autre version de sa biographie)

Abou Zarr Al Ghaffàri

Il s'agit du compagnon sincère et constant dans sa fidélité au messager d'Allah (SAW) et aux Ah-lul-Bayt, son nom est Jandab b. Janâda. II croyait en l'Unicité d'Allah et refusait l'adoration des idoles avant même l'avènement de l'Islam. Lorsqu'il apprit la nouvelle de la révélation au prophète à La Mecque, il décida d'aller le voir et l'écouter mais il envoya tout d'abord son frère Anîs qui lui fit un récit très élogieux du prophète disant : Je l'ai entendu ordonner le bien et interdire le mal et louer les vertus. Abou Zarr décide alors de le rejoindre à La Mecque. Il y rencontre le messager d'Allah (SAW) qui lui conseille de ne pas proclamer sa foi s'il désire rester sauf, mais Abou Zarr, voulant braver les polythéistes, crie bien haut : Je témoigne qu'Il n'y a de dieu qu'Allah et que Mohammad est Son messager".

Les gens se mirent à le battre mais il est secouru par al-`Abbâs, l'oncle du prophète qui s'écrie alors : Ne savez-vous pas qu'il est de Ghafâr, la tribu par laquelle vous passez pour commercer avec la Syrie ?

Abou Zarr revint chez lui et appela sa tribu à entrer dans l'Islam.

Son frère, puis sa mère le suivirent dans sa foi ainsi que la moitié de la tribu. Abou Zarr faisait partie des premiers qui entrèrent dans l'Islam. Il demeura cependant dans sa tribu pour y convier ses membres. Il ne participa donc pas aux batailles de Badr, Ohod ni al-Khandaq. Il était présent à la bataille de Taboûk, s'y dirigeant seul. Le messager d'Allah (SAW) dit alors, parlant de lui : Il marche seul, il meurt seul, il ressuscitera seul et en sera témoin un groupe de croyants. Abou Zarr était fidèle au commandant des croyants, et le terme même de shi'a (partisan) au début de l'islam le désignait, lui et trois autres compagnons qui étaient Salmàn Al Farsi, Ammar bin Yassir et Miqdad bin al Aswad

On rapporte à ce propos qu'il a dit : "J'ai entendu le messager d'Allah avec ces deux (oreilles), sinon qu'elles soient sourdes, et j'ai vu le messager d'Allah avec ces deux yeux sinon qu'elles soient aveugles, dire : `Alî est le dirigeant des justes, il tuera les impies, sera vainqueur qui l'aidera et vaincu qui le trompera "Un jour, prés de la Ka`ba, il dit : "J'ai entendu dire le messager d'Allah : mes Ahloul-Bayt sont pareils à l'arche de Noé, qui y monte sera sauvé et qui s'y refuse, se noiera".

Lorsque le calife Ossmân apprit qu'Abou Zarr se tenait dans la mosquée et appelait les gens à la fidélité envers les Ahloul-Bayt, il l'exila en Syrie suite à sa dénonciation par Mo`awiya. C'est suite à cet exil que la région Jabal `Amil passa au shî`isme. Abou Zarr y poursuivit son opposition au calife Ossmân lorsqu'il le vit dilapider la fortune des Musulmans entre ses proches. Ossmân l'exila alors vers al-Zoubda et c'est alors qu'Abou Zarr lui dit : C'est ce que m'avait prédit le messager d'Allah (SAW).

- Que t'avais-t-il prédit ?

-Que je serai éloigné de la Mecque et Médine, et que je mourrai à Al-Rabza. L'Imam `Alî vint lui dire adieu et lui dit : "Ô Abou Zarr, tu t'es mis en colère pour Allah, supplies Celui pour Qui tu t'es mis en colère, les gens ont eu peur de toi pour leur vie ici-bas et tu leur a fais peur avec ta religion, laisse-leur ce pour quoi ils ont eu peur et fuis loin d'eux avec ce qui leur a fait peur, ils ont tellement besoin de ce que tu leur as interdit et tu peux tellement te passer de ce qu'ils t'interdisent". Al-Hassan et al Hussayn lui dirent également adieu. II mourut à al-Rabza et fut enterré par des gens de l'Iraq dont Màlik al-Ashtar an-Nakh`î.

Parmi les palroles d'Abou Zarr : "Toi qui est ignorant, apprends, le cœur non honoré par la science est comme une maison en ruine qui ne peut être habitée. O fils d'Adam, fais de ta vie deux demeures, l'une pour rechercher le convenable et l'autre pour l'au-delà, n'y ajoute pas une troisième, et fais de la parole deux paroles, une parole pour l'au-delà, une autre pour s'approcher du convenable, la troisième te nuira. Fais de ta fortune deux dirhams, un dirham que tu dépenses sur ta famille et un dirham pour ton au-delà, le troisième te nuira".

dimanche, 27 juillet 2014 00:57

ABDOUL MOUTTALIB: FILS DE HASHIM

Introduction à Abdoul Mouttalib

Abdoul Mouttalib était le grand-père de notre Saint Prophète (s). Sa mère se prénommait Salma et Hashim était son père.

Abdoul Mouttalib est né à Médine; Sa mère l’avait appelé Shibah. Il était très jeune lorsque son père Hashim mourut. Lorsque Hashim était sur le point de mourir, il dit à son frère Mouttalib, "Va à Médine et ramène mon fils Shibah à la Mecque."

Mouttalib se rendit à Médine et ramena son neveu Shibah avec lui à la Mecque. Lorsque les gens virent le jeune Shiba en compagnie de son oncle, ils le prirent pour son esclave, et l’appelèrent Abdoul Mouttalib : esclave de Mouttalib. Bien que Mouttalib essaya d’expliquer aux gens que le garçon n’était pas son esclave, le surnom lui resta attribué, et depuis, Shibah était toujours connu sous le nom d’Abdoul Mouttalib.

Mouttalib continua à prendre en charge les devoirs de son frère Hashim jusqu’à ce qu’Abdoul Mouttalib fût en âge de prendre la relève.

Abdoul Mouttalib prit en charge deux des responsabilités des Qoreishites, Saqaya et Rifada, lorsque son oncle Mouttalib décéda. Il avait de grandes qualités et il apporta beaucoup d’améliorations dans la vie et dans le mode de vie des Qoreishites, parmi lesquelles les suivantes:

1. Il fut le 1er à appliquer le Nazr et à l’accomplir. On parle de Nazr lorsque quelqu’un promet à Allah de faire une bonne action si son vœu se réalise.

2. Il mit fin aux mariages entre parents proches: entre frère et sœur, mère et fils etc.

3. Il décréta la loi consistant à couper la main d’un voleur.

4. Il empêcha les gens de boire l’alcool.

5. Il découragea la terrible pratique consistant à enterrer les filles vivantes.

6. Il imposa une amende de 10 chameaux pour le meurtre d’une personne, meurtre commis par erreur.

7. Il fut le 1er à offrir 1/5 de ses richesses (Khoums) dans la voie d’Allah.

Abdoul Mouttalib vécut 82 ans et le fait qu’il ait été un bon chef lui valut le titre de Sayyidoul-Bat'ha, signifiant le Chef de la Mecque.

Le Puits de Zam Zam

Le puits de Zam Zam existait déjà du temps du Prophète Ibrahim (a). C’était le signe de la bénédiction d’Allah à la femme d’Ibrahim (a) et à son fils, le Prophète Ismail (a). Ce puits béni existe encore de notre temps.

Après le Prophète Ismaïl (a), la tribu de Jarham s’installa autour du puits de Zam Zam et faisait usage de son eau à leurs besoins. Lorsqu’ils devinrent riches et puissants à la Mecque, ils ne se souciaient plus du puits et abusèrent de son eau, jusqu’à le tarir.

Lorsque Abdoul Mouttalib naquit, les gens savaient juste que le puits avait existé, mais personne ne savait plus où il se trouvait.

Un jour, Abdoul Mouttalib reçut en rêve des instructions pour mettre à jour le Zam Zam et reçut des indices quant à l’emplacement de ce dernier. En compagnie de son fils aîné, Hariçe, ils creusèrent pendant 4 jours avant de retrouver l’ouverture du puits.

Les Qoreishites proclamèrent que le puits appartenait à toute la tribu pour que tout le monde puisse avoir l’honneur de creuser le puits. Abdoul Mouttalib voulait creuser lui-même le puits, afin de pouvoir procéder à la distribution de l’eau à tout le monde, en particulier aux pèlerins, d’une manière organisée.

Ils ne parvinrent pas à prendre une décision; ils décidèrent alors de se rendre chez un sage en Syrie et d’agir en fonction de ce qu’il dirait.

Chaque clan envoya une personne le représentant. Abdoul Mouttalib, accompagné de son fils et de ses compagnons, étaient dans une caravane et les autres dans une autre.

Durant le long voyage, la caravane d’Abdoul Mouttalib termina sa réserve d’eau et Abdoul Mouttalib en demanda aux autres qui refusèrent de lui en donner.

La situation était telle qu’Abdoul Mouttalib pensa qu’ils allaient mourir et il demanda à chacun de creuser sa tombe; ainsi, dès qu’une personne décèderait, les autres les enterreraient, et seul le dernier ne serait pas enterré. Ils creusèrent tous leurs tombes.

Peu de temps après, Abdoul Mouttalib décida qu’il était préférable de continuer à chercher de l’eau plutôt que de mourir ainsi. Grâce à Allah, ils ne tardèrent pas à trouver de l’eau. Ils purent ainsi apaiser leur soif et remplir leurs gourdes. L’autre groupe de gens leur demanda de l’eau à leur tour. Les compagnons d’Abdoul Mouttalib voulaient refuser, mais Abdoul Mouttalib leur dit qu’en faisant cela, il n’y aurait aucune différence entre les deux groupes.

Devant la bonté d’Abdoul Mouttalib, l’autre groupe dit que le miracle qui s’était produit avec la découverte de l’eau au milieu du désert était la preuve d’Allah que le puits de Zam Zam appartenait à Abdoul Mouttalib. Ils n’allèrent pas plus loin et retournèrent à la Mecque aussitôt.

A son retour, Abdoul Mouttalib creusa plus profondément le puits et découvrit un trésor: deux cerfs d’or, des épées et une armure de guerre. Les Qoreishites demandèrent à nouveau à partager le trésor et était prêt à boucher le puits s’ils ne recevaient pas leur part. Il fut décidé de tirer au sort ; résultat : les deux cerfs d’or allèrent à la Sainte Ka’ba et le reste à Abdoul Mouttalib, et les Qoreishites n’eurent rien.

Ce fut à ce moment-là qu’Abdoul Mouttalib donna 1/5ème de sa part à dépenser sur la voie d’Allah.

Le Nazr d’Abdoul Mouttalib

Lorsqu’Abdoul Mouttalib creusait le puits de Zam Zam, il sentait que sa position parmi les Qoreishites était faible parce qu’il n’avait qu’un fils. A ce moment-là, il fit un Nazr, une promesse à Allah, que s’Il lui donnait 10 fils il sacrifierait l’un d’entre eux pour Allah.

Allah bénit Abdoul Mouttalib en lui accordant beaucoup d’enfants. Il eut 12 fils, parmi lesquels Hariçe, Abou Talib, Hamza, Abbas, Abou Lahab et Zoubayr. Il eut aussi 6 filles.

Lorsque le nombre de ses enfants atteignît la dizaine, Abdoul Mouttalib sut qu’il était temps de réaliser son Nazr. Bien que ce fût très difficile pour lui de sacrifier et de perdre un de ses fils chéris, il ne voulait pas rompre sa promesse envers Allah. Après avoir expliqué la situation à ses fils, il décida de tirer au sort pour désigner lequel serait sacrifié. Le nom d’Abdoullah, le père de notre Saint Prophète (s), fut tiré au sort.

Abdoullah était le plus jeune et le plus aimé des fils de son père, mais Abdoul Mouttalib ne dévia pas de son devoir et conduisit Abdoullah au lieu de sacrifice. Cepandant, la famille et le peuple Qoreishite étaient très triste à l’idée de perdre le jeune Abdoullah et prièrent Abdoul Mouttalib de trouver une autre solution.

Lorsque le problème fut évoqué à un sage, il suggéra de tirer Abdoullah ou 10 chameaux au sort ; dans le cas où Abdoullah serait encore tiré, d’ajouter 10 chameaux supplémentaires avant de refaire un tirage au sort, et de répéter l’opération jusqu’à ce que les chameaux soient tirés.

Dans ces temps, la pénalité due pour un assassinat accidentel (prix de sang) s’élevait à 10 chameaux, et les Qoreishites trouvèrent cette suggestion équitable. Abdoul Mouttalib se laissa convaincre non sans peine.

Un tirage fut effectué entre Abdoullah et 10 chameaux, mais Abdoullah fut tiré au sort. On augmenta le nombre à 20, mais ce fut toujours Abdoullah qui tombait. On augmenta le nombre de 10, encore et encore, jusqu’à passer à 100.

Enfin, lorsqu’on tira au sort Abdoullah contre les 100 chameaux, ces derniers furent tirés. Le peuple s’en réjouit, mais Abdoul Mouttalib, doutant de ne pas avoir accompli son devoir envers Allah, retira au sort par 3 fois, et à chaque fois, les chameaux étaient tirés.

Finalement, Abdoul Mouttalib fut convaincu que son action était bonne. Il ordonna à ce que 100 chameaux fussent abattus devant la Sainte Ka’ba et aucune personne ni aucun animal ne seraient empêchés d’en manger.

C’est ainsi qu’Allah protégea Abdoullah, qui devait devenir le père de notre Saint Prophète Mohammad (s). Une année avant Àmoul Fîl (L’Année de l’Eléphant), Abdoullah épousa Amina, fille de Wahab. Amina allait être la mère du Saint Prophète (s).

Une année après son mariage, alors qu’Abdoullah revenait de Syrie où il était allé faire des affaires, celui-ci tomba malade à Madina. Lorsque Abdoul Mouttalib entendit la nouvelle, il envoya son fils Hariçe pour le voir. Le temps que Hariçe arrive à destination, Abdoullah décéda. Il fut enterré à Madina. Il mourut 2 mois avant la venue au monde de son éminent fils.

Le Saint Prophète (s) disait: « Je suis le fils de deux sacrifices: Prophète Ismaïl (a) et Abdoullah».

Àmoul Fîl : L’Année de l’Eléphant

Yémen est un pays avoisinant l’Arabie. Juste avant la naissance de notre Saint Prophète Mohammad (s), le dirigeant de Yemen était un homme du nom d’Abraha. Lorsque Abraha apprit que les Arabes honoraient grandement la Sainte Ka’ba, il décida de créer une immense église à San'a au Yémen. Quand l’église fut construite, il demanda aux Arabes d’abandonner la Sainte Ka’ba et de venir plutôt dans son église.

Non seulement, les tribus Arabes ignorèrent l’invitation, mais une nuit, une femme de la tribu des Bani Afkam en fit usage comme des toilettes. Autre incident: des voyageurs Arabes qui s’étaient abrités dans l’église et qui avaient fait un feu pour se réchauffer mirent par accident le feu dans toute l’église. Après quoi, Abraha fut enragé et décida de détruire la Sainte Ka’ba une fois pour toute.

En 570 A.H. Abraha se mit en marche à la tête d’une armée colossale vers la Mecque. Il campa à l’extérieur de la Mecque et envoya quelques uns de ses hommes capturer les chameaux des Mecquois. Environ 200 chameaux des capturés appartenaient à Abdoul Mouttalib.

Un officier se rendit chez les Mecquois de la part d’Abraha et dit qu’il ne souhaitait blesser quiconque mais qu’il était venu démolir la Sainte Ka’ba avec son Eléphant. Abdoul Mouttalib, chef des Qoreishites, répondit qu’eux aussi ne voulaient pas se battre contre Abraha. Pour ce qui est de la Sainte Ka’ba, il s’agissait de la maison d’Allah et Il fera comme Il le voudra.

Abdoul Mouttalib, accompagné de quelques uns de ses fils, alla ensuite à la rencontre d’Abraha. Abraha le salua respectueusement. Il s’attendait à ce qu’Abdoul Mouttalib lui demandât de ne pas détruire la Sainte Ka’ba, au lieu de quoi, Abdoul Mouttalib lui demanda de lui rendre ses chameaux. Abraha fut surpris qu’Abdoul Mouttalib s’inquiétât plus pour ses chameaux alors que la Sainte Ka’ba elle-même était sur le point d’être détruite.

En réponse aux remarques d’Abraha, Abdoul Mouttalib prononça ces propos qui devinrent célèbres: « Je suis le propriétaire des chameaux. La Maison aussi à un Propriétaire qui la surveille. » A cela, Abraha secoua la tête et répliqua fièrement: « Il n’y pas de puissance assez forte pour m’arrêter. »

A son retour, Abdoul Mouttalib ordonna son peuple de quitter la Mecque et d’aller sur les collines par sécurité. Il pria ensuite Allah de les protéger et de protéger la Sainte Ka’ba de tout dommage.

Le matin suivant, Abraha se prépara à marcher vers la Mecque. Soudain, des oiseaux par volées surgirent de la mer, transportant de petits cailloux dans leurs pattes et becs. Chaque oiseau portait trois cailloux et ils les lâchèrent sur l’armée d’Abraha de telle manière que l’Eléphant et bien des hommes moururent aussitôt. Un des cailloux toucha Abraha sur la tête qui prit tellement peur qu’il ordonna aux hommes qui restaient de rebrousser chemin aussitôt. Beaucoup de ses hommes décédèrent sur le chemin du retour, et Abraha lui-même atteignit San'a, la chair déchirée et tombant en lambeaux et il mourut d’une mort douloureuse. Cet événement atroce et miraculeux est mentionné dans le Saint Qou’ran aux versets suivants :

« Au nom d'Allah, le Clément, le Miséricordieux.

N’as-tu pas vu comment ton Seigneur a agi envers les gens de l'Eléphant ? N'a-t-Il pas rendu leur ruse complètement vaine ?

et envoyé sur eux des oiseaux par volées

qui leur lançaient des pierres d'argile ?

Et Il les a rendus semblables à une paille mâchée »

dimanche, 27 juillet 2014 00:51

ABOU TALIB ET LE SAINT PROPHETE (S)

A son décès, Abdoul Mouttalib laissa le Saint Prophète (s) sous la responsabilité de son fils Abou Talib. Abou Talib et Abdoullah, le père du Saint Prophète (s), étaient frères nés de la même mère. Abou Talib emmena le Saint Prophète (s) chez lui et s’occupa de l’enfant qui n’avait que 8 ans, comme de son propre fils. Sa femme, Fatima binte Assad, chérissait aussi beaucoup le Saint Prophète (s) et celui-ci la considérait comme sa mère.

Depuis la mise en garde du moine Chrétien Bahira, Abou Talib surveillait de près la sécurité de son neveu. Il avait l’habitude de demander à un de ses propres fils de dormir sur le lit du Saint Prophète (s) afin que ce dernier soit sauf en cas d’attaque.

Lorsque le Saint Prophète (s) grandit, il était encore sous la protection de son affectueux oncle qui était un des chefs les plus respectés des Qoreishites. Lorsque le Saint Prophète (s) fut plus âgé, ce fut Abou Talib qui l’encouragea à prendre part aux affaires et au commerce des caravanes. Il fit entrer son neveu sous le service de Khadidja binte Khouwaylid. Cette entrée devait conduire au mariage du Saint Prophète (s) à cette noble dame. Au mariage, ce fut Abou Talib qui récita le sermon et qui conduisit la cérémonie.

Lorsque vînt le temps pour le Saint Prophète (s) d’annoncer sa mission, Abou Talib fut un de ses fervents supporteurs. Tant que le Saint Prophète (s) était sous la protection de son oncle, les Qoreishites n’osaient pas lui faire du mal. Lorsque les Qoreishites bannirent les Musulmans de la Mecque, ils vécurent pendant 3 ans dans une vallée appelée "la Vallée d’Abou Talib". Dans ce temps, Abou Talib traversa les mêmes difficultés que le Saint Prophète (s), bien qu’il eût été très aisé pour lui de retourner à la Mecque où il était respecté et honoré auprès des Qoreishites.

Bien des ignorants ont écrit qu’Abou Talib n’était pas Musulman. Mais, il y a plein de raisons qui démentent cela: tout d’abord, le fait qu’Abou Talib lui-même ait dirigé le mariage du Saint Prophète (s), alors qu’un non-Musulman ne peut diriger le mariage d’un Musulman.

Deuxièmement, Fatima binte Assad était connue comme étant Musulmane, et elle était aussi la femme d’Abou Talib jusqu’à sa mort. Or, une femme Musulmane ne peut rester mariée à un homme qui n’est pas Musulman.

Troisièmement, à la mort d’Abou Talib, le Saint Prophète (s) pleura longuement, puis pria pour le défunt. Or, nous savons qu’il est interdit de prier pour le salut d’une personne non-Musulmane. Tout cela, et bien d’autres raisons ôtent tout doute sur le fait que, même s’il ne l’a jamais déclaré ouvertement, Abou Talib était un fervent Musulman.

Dans son testament, Abou Talib instruit ses enfants de rester toujours auprès du Saint Prophète (s) et de ne jamais l’abandonner. Il leur conseilla également de suivre l’Islam afin qu’ils réussissent.

Le décès de son oncle qui l’avait accompagné jusqu’alors attrista grandement le Saint Prophète (s). La même année, il perdit sa femme aimée, Bibi Khadija (a). C’est pourquoi le saint Prophète (s) surnomma cette année "Àmoul Houzn", signifiant "Année de Tristesse".

dimanche, 27 juillet 2014 00:41

Un bref aperçu de la vie de Bibi Zaynab.(as)

NOM : Zaynab

TITRE : Siddiqa-é- Sougra

Kounyat : Oummoul Massâ-îbe

NEE LE : 5 Jammadil awwal à Madina

NOM DU PERE : Hazrat 'Ali (as)

NOM DE LA MERE : Djanàbé Fatéma Zahra (ahs)

C’est à la 5ème année, après que les musulmans aient raccompagnés le Prophète (saw) et sa famille pour la migration vers Madina, que Hazrat Fatéma (as) a mis au monde une fille.

Quand son père, Hazrat 'Ali (as), a vu sa fille pour la première fois, Imam Houssen (as) âgé de presque 3 ans était avec lui. L’enfant s’exclama de bonheur: "O père, Allah m’a donné une sœur".

A ces mots, 'Ali (as) a eu les larmes aux yeux, et quand Imam Houssein (as) lui demanda pourquoi il pleurait, il lui répondit qu’il le saura bientôt.

Fatéma (as) et 'Ali (as) n’ont pas donné de nom à leur fille pendant quelques jours après sa naissance car ils attendaient le retour du voyage du Prophète (saw) qui proposerait le nom.

Quand finalement, le bébé fut apporté au Prophète (saw) qui le prit et l’embrassa. L’ange Gabriel apparut et transmit le nom de l’enfant et commença à pleurer. Le Prophète lui demanda pourquoi il pleurait, ce à quoi il répondit: "O Prophète de Dieu, depuis son jeune âge, cette fille restera entouré de tristesse, affliction et épreuves dans ce monde. D’abord, elle pleurera votre séparation de ce monde. Puis, la perte de sa maman, puis l'assassinat de son père, puis celui de son frère Hassan (as), puis de son frère Houssein (as).

Ensuite, elle sera confrontée sans aide aux malheurs de ce désert dont les conséquences feront qu’a la fin ses cheveux deviendront gris et son dos courbé.

Quand les membres de la famille ont entendu cette prophétie, ils se sont tous mis en larmes. Imam Houssein compris pourquoi son père avait pleuré auparavant.

Puis le Prophète l’a nommé Zaynab (as).

Quand la nouvelle de la naissance a atteint Salman al Farssi, celui-ci vint à 'Ali (as) pour le féliciter. Mais au lieu de voir 'Ali (as) se réjouir et être heureux, il l’a vu essuyer des larmes, lui aussi fut informé des événements de Karbala et des difficultés que Zaynab (as) aura à affronter.

Un jour, alors que Zaynab (as) avait 5 ans, elle a fait un rêve étrange. Un vent violent se leva dans la ville et assombrit la terre et les cieux. La petite enfant était ballottée de partout, et soudain elle s’est retrouvé coincée dans les branches d’un grand arbre. Mais le vent était si fort qu’il déracina l’arbre. Zaynab (as) s’accrocha fermement à une branche, mais celle-ci se cassa. Dans la panique, elle attrapa deux tiges mais elles ont cédé et Zaynab tombait dans le vide sans support.

Puis elle se réveilla.

Quand elle en parla à son grand-père le Prophète (saw), il pleura amèrement et dit:

Ô ma fille, cet arbre c’est moi qui vais quitter ce monde. Les branches sont ton père 'Ali et ta mère Fàtémà Zahrà et les tiges sont tes frères Hassan et Houssein. Ils quitteront tous ce monde avant toi, et tu souffrira de leur séparation et de leur perte.

Zaynab a partagé avec ses frères et sœur l’extraordinaire position d’avoir des exemples à suivre, d’apprendre d’eux et d’en obtenir tout le bien de son grand-père le Saint Prophète d’Allàh, sa mère Fàtémà (as), fille du Prophète, et de son père 'Ali (as), cousin et gendre du Prophète.

Dans le pure environnement qui l’a entouré, elle a appris les enseignements de l’islam que le Prophète à dispensé, puis son père 'Ali (as). Elle y a appris aussi à maîtriser la gestion de la maison avec une grande compétence.

Elle avait à peine atteint l'âge de 7 ans quand sa mère mourut. La perte de sa mère a été précédé de peu par celle de son grand-père, le Saint Prophète.

Quelques temps plus tard Imàm 'Ali se maria avec Oummoul Banine dont la dévotion et la piété encouragea Zaynab (ahs) dans son enseignement.

Etant encore jeune fille, elle était pleinement capable de diriger la gestion de la maison.

Autant elle prenait soin du confort et aise de ses frères et sœurs, autant dans ses propres besoins elle était généreuse pour les pauvres, sans abris et orphelins.

Après son mariage , son mari, est reporté avoir dit: "Zaynab est la meilleur maîtresse de maison".

Depuis son jeune âge, elle développa un lien incassable d'attachement à son frère Imàm Houssein (as). Au moment où elle était encore bébé dans les mains de sa mère, elle ne pouvait s'arrêter de pleurer tant que son frère ne la tenait pas ou ne se mettait pas devant elle pour la calmer. Plus tard, quand elle allait faire ses prières, elle avait l’habitude de voir d’abord le visage de son frère bien-aimé.

Un jour, Fàtémà (ahs) a fait mention de l’intense affection de sa fille pour son frère Imàm Houssein au Prophète (saw). Celui-ci a soupiré profondément et a dit, les yeux pleins de larmes: "Ma chere fille, cette enfant Zaynab serait confronté aux milles et une calamités et devrait faire face aux pires difficultés à Karbalà".

Zaynab (ahs) a grandit en une femme de bonne stature. Peu de chose est connue sur son apparence physique. Au moment de la tragédie de Karbalà vers ses 55 ans, elle fut forcé à sortir sans le Chador. C’est là que quelques personnes ont remarqué qu’elle apparaissait comme un soleil radieux et un morceau de la lune.

Quand à ses caractères, elle reflétait les meilleurs attributs de ceux qui l’avait élevée. En sobriété et sérénité, elle ressemblait à Oummoul M’ominine, sa grand mère Khadijà (ahs), en modestie et chasteté, à sa mère Fàtimà Zahrà (ahs), en éloquence à son père 'Ali(as),en prévoyance et patience à son frère Imàm Hassan (as), et en bravoure et tranquillité à son frère Houssein (as)

Son visage reflétait l’âme de son père 'Ali et la révérence de son grand-père.

Quand vint le moment de mariage, elle fut marié à son cousin Abdoullàh ibné J’àffar Tayyàr dans une cérémonie simple.

Abdoullàh fut élevé sous la direction du Saint Prophète (saw). Après sa mort, c’est 'Ali (as) qui devint son tuteur et son gardien jusqu’à ce qu’il soit grand. Il grandit d’une bonne jeunesse avec des manières plaisants et était connu pour son hospitalité sincère et pour sa générosité sans faille aux pauvres et nécessiteux.

Ils eurent (Abdoullàh et Zaynab)(as). cinq enfants dont 4 garçons 'Ali, Aun, Mohammad, et Abbas - et une fille Oummé Koulçoume.

A Madinà, Zaynab avait la pratique de tenir régulièrement des réunions pour femmes où elle exposait ses connaissances et enseignait les préceptes de la religion musulmane selon la base du Qour’àne. Ces assemblées étaient biens et régulièrement suivies et assistées. Elle était capable de dispenser des enseignements avec une telle clarté et éloquence qu’elle devint connue comme "Fàsihàh" (extrêmement habile) et "Bàlighàh (intensivement éloquente).

En l’an 37 (A.H.), Imàm 'Ali s’installa à Kouffà afin de conforter sa position de Khalife. Il était accompagné de sa fille Zaynab (ahs) et son mari. Sa réputation de maîtresse inspirée d’enseignement parmi les femmes l’avait précédée.

Là aussi, les dames ont demandé à tenir les assemblées quotidiennes où elles bénéficiaient du savoir, sagesse et enseignement de l'exégèse du Qour’àne de la part de Zaynab (as).

La profondeur et la certitude de son savoir lui a valu le nom de "''Alimàh Ghayr Mo’allamàh" (savante sans avoir été enseignée) que son neveu, Imàm Zaynoul Abidine (as), lui a donné.

On l’appelait également Zàhidàh (discrète) et Abidàh (devoué, adoratrice d’Allàh) à cause de sa "modestie" et piété .

Elle trouvait peu d'intérêt aux affaires mondaines d’ici-bas préférant préparer la tranquillité et le confort du monde futur. Elle disait que pour elle la vie de ce monde était comme un endroit stagnant engendrant fatigue inutile le long de la journée.

Humble et ayant un morale solide, son principal soucis était de satisfaire Allàh en évitant les choses interdites et douteuses.

dimanche, 27 juillet 2014 00:41

Un bref aperçu de la vie de Bibi Zaynab.(as)

NOM : Zaynab

TITRE : Siddiqa-é- Sougra

Kounyat : Oummoul Massâ-îbe

NEE LE : 5 Jammadil awwal à Madina

NOM DU PERE : Hazrat 'Ali (as)

NOM DE LA MERE : Djanàbé Fatéma Zahra (ahs)

C’est à la 5ème année, après que les musulmans aient raccompagnés le Prophète (saw) et sa famille pour la migration vers Madina, que Hazrat Fatéma (as) a mis au monde une fille.

Quand son père, Hazrat 'Ali (as), a vu sa fille pour la première fois, Imam Houssen (as) âgé de presque 3 ans était avec lui. L’enfant s’exclama de bonheur: "O père, Allah m’a donné une sœur".

A ces mots, 'Ali (as) a eu les larmes aux yeux, et quand Imam Houssein (as) lui demanda pourquoi il pleurait, il lui répondit qu’il le saura bientôt.

Fatéma (as) et 'Ali (as) n’ont pas donné de nom à leur fille pendant quelques jours après sa naissance car ils attendaient le retour du voyage du Prophète (saw) qui proposerait le nom.

Quand finalement, le bébé fut apporté au Prophète (saw) qui le prit et l’embrassa. L’ange Gabriel apparut et transmit le nom de l’enfant et commença à pleurer. Le Prophète lui demanda pourquoi il pleurait, ce à quoi il répondit: "O Prophète de Dieu, depuis son jeune âge, cette fille restera entouré de tristesse, affliction et épreuves dans ce monde. D’abord, elle pleurera votre séparation de ce monde. Puis, la perte de sa maman, puis l'assassinat de son père, puis celui de son frère Hassan (as), puis de son frère Houssein (as).

Ensuite, elle sera confrontée sans aide aux malheurs de ce désert dont les conséquences feront qu’a la fin ses cheveux deviendront gris et son dos courbé.

Quand les membres de la famille ont entendu cette prophétie, ils se sont tous mis en larmes. Imam Houssein compris pourquoi son père avait pleuré auparavant.

Puis le Prophète l’a nommé Zaynab (as).

Quand la nouvelle de la naissance a atteint Salman al Farssi, celui-ci vint à 'Ali (as) pour le féliciter. Mais au lieu de voir 'Ali (as) se réjouir et être heureux, il l’a vu essuyer des larmes, lui aussi fut informé des événements de Karbala et des difficultés que Zaynab (as) aura à affronter.

Un jour, alors que Zaynab (as) avait 5 ans, elle a fait un rêve étrange. Un vent violent se leva dans la ville et assombrit la terre et les cieux. La petite enfant était ballottée de partout, et soudain elle s’est retrouvé coincée dans les branches d’un grand arbre. Mais le vent était si fort qu’il déracina l’arbre. Zaynab (as) s’accrocha fermement à une branche, mais celle-ci se cassa. Dans la panique, elle attrapa deux tiges mais elles ont cédé et Zaynab tombait dans le vide sans support.

Puis elle se réveilla.

Quand elle en parla à son grand-père le Prophète (saw), il pleura amèrement et dit:

Ô ma fille, cet arbre c’est moi qui vais quitter ce monde. Les branches sont ton père 'Ali et ta mère Fàtémà Zahrà et les tiges sont tes frères Hassan et Houssein. Ils quitteront tous ce monde avant toi, et tu souffrira de leur séparation et de leur perte.

Zaynab a partagé avec ses frères et sœur l’extraordinaire position d’avoir des exemples à suivre, d’apprendre d’eux et d’en obtenir tout le bien de son grand-père le Saint Prophète d’Allàh, sa mère Fàtémà (as), fille du Prophète, et de son père 'Ali (as), cousin et gendre du Prophète.

Dans le pure environnement qui l’a entouré, elle a appris les enseignements de l’islam que le Prophète à dispensé, puis son père 'Ali (as). Elle y a appris aussi à maîtriser la gestion de la maison avec une grande compétence.

Elle avait à peine atteint l'âge de 7 ans quand sa mère mourut. La perte de sa mère a été précédé de peu par celle de son grand-père, le Saint Prophète.

Quelques temps plus tard Imàm 'Ali se maria avec Oummoul Banine dont la dévotion et la piété encouragea Zaynab (ahs) dans son enseignement.

Etant encore jeune fille, elle était pleinement capable de diriger la gestion de la maison.

Autant elle prenait soin du confort et aise de ses frères et sœurs, autant dans ses propres besoins elle était généreuse pour les pauvres, sans abris et orphelins.

Après son mariage , son mari, est reporté avoir dit: "Zaynab est la meilleur maîtresse de maison".

Depuis son jeune âge, elle développa un lien incassable d'attachement à son frère Imàm Houssein (as). Au moment où elle était encore bébé dans les mains de sa mère, elle ne pouvait s'arrêter de pleurer tant que son frère ne la tenait pas ou ne se mettait pas devant elle pour la calmer. Plus tard, quand elle allait faire ses prières, elle avait l’habitude de voir d’abord le visage de son frère bien-aimé.

Un jour, Fàtémà (ahs) a fait mention de l’intense affection de sa fille pour son frère Imàm Houssein au Prophète (saw). Celui-ci a soupiré profondément et a dit, les yeux pleins de larmes: "Ma chere fille, cette enfant Zaynab serait confronté aux milles et une calamités et devrait faire face aux pires difficultés à Karbalà".

Zaynab (ahs) a grandit en une femme de bonne stature. Peu de chose est connue sur son apparence physique. Au moment de la tragédie de Karbalà vers ses 55 ans, elle fut forcé à sortir sans le Chador. C’est là que quelques personnes ont remarqué qu’elle apparaissait comme un soleil radieux et un morceau de la lune.

Quand à ses caractères, elle reflétait les meilleurs attributs de ceux qui l’avait élevée. En sobriété et sérénité, elle ressemblait à Oummoul M’ominine, sa grand mère Khadijà (ahs), en modestie et chasteté, à sa mère Fàtimà Zahrà (ahs), en éloquence à son père 'Ali(as),en prévoyance et patience à son frère Imàm Hassan (as), et en bravoure et tranquillité à son frère Houssein (as)

Son visage reflétait l’âme de son père 'Ali et la révérence de son grand-père.

Quand vint le moment de mariage, elle fut marié à son cousin Abdoullàh ibné J’àffar Tayyàr dans une cérémonie simple.

Abdoullàh fut élevé sous la direction du Saint Prophète (saw). Après sa mort, c’est 'Ali (as) qui devint son tuteur et son gardien jusqu’à ce qu’il soit grand. Il grandit d’une bonne jeunesse avec des manières plaisants et était connu pour son hospitalité sincère et pour sa générosité sans faille aux pauvres et nécessiteux.

Ils eurent (Abdoullàh et Zaynab)(as). cinq enfants dont 4 garçons 'Ali, Aun, Mohammad, et Abbas - et une fille Oummé Koulçoume.

A Madinà, Zaynab avait la pratique de tenir régulièrement des réunions pour femmes où elle exposait ses connaissances et enseignait les préceptes de la religion musulmane selon la base du Qour’àne. Ces assemblées étaient biens et régulièrement suivies et assistées. Elle était capable de dispenser des enseignements avec une telle clarté et éloquence qu’elle devint connue comme "Fàsihàh" (extrêmement habile) et "Bàlighàh (intensivement éloquente).

En l’an 37 (A.H.), Imàm 'Ali s’installa à Kouffà afin de conforter sa position de Khalife. Il était accompagné de sa fille Zaynab (ahs) et son mari. Sa réputation de maîtresse inspirée d’enseignement parmi les femmes l’avait précédée.

Là aussi, les dames ont demandé à tenir les assemblées quotidiennes où elles bénéficiaient du savoir, sagesse et enseignement de l'exégèse du Qour’àne de la part de Zaynab (as).

La profondeur et la certitude de son savoir lui a valu le nom de "''Alimàh Ghayr Mo’allamàh" (savante sans avoir été enseignée) que son neveu, Imàm Zaynoul Abidine (as), lui a donné.

On l’appelait également Zàhidàh (discrète) et Abidàh (devoué, adoratrice d’Allàh) à cause de sa "modestie" et piété .

Elle trouvait peu d'intérêt aux affaires mondaines d’ici-bas préférant préparer la tranquillité et le confort du monde futur. Elle disait que pour elle la vie de ce monde était comme un endroit stagnant engendrant fatigue inutile le long de la journée.

Humble et ayant un morale solide, son principal soucis était de satisfaire Allàh en évitant les choses interdites et douteuses.

dimanche, 27 juillet 2014 00:31

Bibi KHADIJA (A.H.S.)

Nom: Khadijà

Titre: Tàhira (pure-immaculée)

Père: Khouwayled ibné Assad

Lieu de naissance: Makkà

Enfant: Qàssim, Abdoullàh (titre: Tàhir et Tayyib) et Fàtémà

Décès: 619 grégorien (Amoul Houzne: l’année de la tristesse)

Le père de Bibi Khadijà était in commerçant comme la plupart des gens de la tribut des Qoreish à Makkà. Il envoyait des caravanes vers les autres villes pour commercer en été et hivers. Sa mère et son père (de Khadijà) sont morts, 10 ans l’un après l’autre. Leur richesse fut partagée aux enfants mais c’est Bibi Khadijà qui reprit le commerçe de la famille et le dévellopa. Avec les profit qu’elle réalisa, elle a aidé les pauvres, les veuves, les orphelins, les malades et les handicapés de Makkà.

Elle avait un cousin appelé Waraqà ibné Naufal qui était un homme cultivé et n’était pas idôlatre. Waraqà et Bibi Khadijà, tous deux, croyaient en un seul Dieu.

Grâce à son exellent "akhlàq" (comportement) les arabes (qui à cette epoque considèrent les femmes comme inférieures) l’ont nommé Tàhirà (la pure). Elle était aussi connue comme "la princesse de Makkà" à cause de sa richesse. Beaucoup de Noble Arabe et prince avaient demandé sa main, mais elle les avait tous refusés.

En 595 Bibi Khadijà cherchait quelqu’un pour s’occuper et gerer ses caravanes pour Syrie. Abou Tàlib lui suggéra le Prophète. Elle avait entendu parler de son sérieux et accepta de l’employer bien qu’il n’avait pas beaucoup d’expérience commerçiale. Pour l’aider, elle l’envoya aussi son esclave Maysara. Le commerce de la caravane fut un grand succès et quand Bibi Khadijà a entendu l’habileté et l’exellente conduite du Prophète, elle devint son admiratrice.

Peu après, Bibi Khadijà se maria au Prophète. Abou Tàlib prononça le Nikàh au nom du Prophète tandis que Waraqà le fit au nom de Bibi Khadijà. Abou Tàlib a payé le Mahe pour son neveu et fit un festin de 3 jours pour les gens de Makkà. Bibi Khadijà fit également un festin pour les gens. Ce fut un heureux mariage. Leur premier fils s’appela Qassim, leur second fut Abdoullàh. Mais les deux enfants moururent dans l’enfance. Leur troisième et dernier enfant est Bibi Fàtémà Zehrà (a.h.s.).

Bibi Khadijà fut la première personne à accepter l’Islam dès que le Prophète le lui a appris.

En 616, les Qoreish ont boycotté les Bani Hàshim (le famille du Prophète) et les musulmans se sont réfugiés dans une vallée appelée Shib-é-Abou Tàlib. Bibi Khadijà y faisait partie et c’est sa richesse (dont elle a fait don en totalité à l’Islam) qui a soutenu les musulmans à ce moment. Le boycotte a duré 3 ans pendant lesquelles les musulmans ont endurés la faim, la soif et le dur climat du desert.

En 619, Bibi Khadijà est décédée. Quand elle quitta ce monde, elle avait tout dépensé pour l’Islam. Abou Tàlib est décédé le même année. Le Prophète appela cette année, Amoul Houzne (année de la tristesse).

Il y a quatre fêtes islamiques officielles: Aïd El-Adhhã, Aïd El-Ghadïr, Aïd du vendredi et Aïd El-Fitr. L’Aïd El-Adhhã est la fête du sacrifice et du dévouement et les musulmans pendant cette fête s’interrogent pour savoir s’ils ont réellement compris son essence, comme l’ont fait avant eux Abraham et Hussayn Ibn ‘Ali -paix sur eux-.

Sur la notion de fête en Islam, on rapporte de l’Imam ‘Ali – paix sur lui -

"انما هوعید لمن قبل الله صیامه و شكر قیامه، وكل ‏یوم لا یعصى الله فیه فهو عید"

"L’Aïd El-Fitr est une fête pour celui dont Dieu accepte le jeûne et récompense les prières, et chaque jour dans lequel Dieu n’est pas désobéi est un jour de fête"

Imam ‘Ali – paix sur lui – a tiré cette parole de la source de la Révélation puisqu’il a posé la question au Prophète après son discours sur les bienfaits du mois de Ramadhãn: «quelle est la meilleure action pendant le mois de Ramadhãn?». Le Saint Prophète a répondu: «éviter les interdits de Dieu». C’est-à-dire que la fête (de l’arabe Aïd, i.e «retour») un retour sur soi et sur sa nature innée monothéiste.

Note:

1- La Voie de l’Eloquence, sagesse 428

dimanche, 27 juillet 2014 00:18

Le vrai sens du jeûne

Imam Al-Sãdiq dit: «Jeûner, ce n’est pas seulement s’abstenir de manger et de boire. Si vous faites le jeûne, que votre ouïe, votre vue, votre langue, votre ventre, votre sexe fassent également l’abstinence. De même, retenez votre main et votre sexe. Essayez de garder le silence le plus possible, sauf s’il s’agit de dire du bien. Traitez avec bonté votre serviteur». (1)

Ce même Imam Al-Sãdiq dit ailleurs à propos du jeûne: «Le Jeûne ne consiste pas seulement à s’abstenir de manger et de boire. Pour qu’il soit correctement accompli, le jeûne exige une condition à remplir, à savoir le mutisme intérieur. N’avez-vous pas entendu parler de ce dire de Marie, fille de `Imrãn: ``J’ai voué un Jeûne au Miséricordieux: Je ne parlerai aujourd’hui à personne``. Ici, jeûne signifie silence. Donc si vous préservez, du même coup, votre langue du mensonge, détournez votre regard (des choses interdites), ne vous querellez-pas, ne vous enviez pas réciproquement, ne médisez pas les uns des autres, ne discutez pas âprement, ne mentez pas, ne vous accouplez pas, ne vous contrariez pas réciproquement, ne vous mettez pas en colère les uns contre les autres; ne vous insultez ni ne vous injuriez réciproquement, ne vous calomniez pas les uns les autres, ne vous disputez pas les uns avec les autres, ne soyez pas injustes, n’échangez pas de sottises entre vous, ne vous réprimandez pas les uns les autres; ne manquez pas d’invoquer Dieu, ni de prier; gardez le silence et le mutisme, soyez cléments, patients et véridiques; évitez les méchants, abstenez-vous de dire des choses fausses, de recourir au mensonge, à la séduction, à la rivalité, à la mauvaise foi, à la médisance, à la provocation de l’inimitié. Soyez prêts à l’avènement du Jour du Jugement, et dans l’attente des jours qui vous restent et de ce que Dieu vous a promis, et préparés à Le rencontrer avec quiétude, avec respect, avec recueillement, avec soumission, avec l’humilité d’un serviteur devant son maître, avec sollicitude, avec crainte, avec désir, avec appréhension, et ce, après que vos cœurs auront été purifiés des défauts, votre intérieur débarrassé de toute malveillance et votre corps des souillures, et que vous aurez renié devant Dieu toute servitude envers tout autre que Lui, obéi à Dieu par votre abstinence - visible et invisible - de tous les côtés et de tout ce qu’IL vous a interdit, et éprouvé envers Dieu secrètement et manifestement la vraie crainte révérencielle, offert votre âme à Dieu pendant les jours de votre jeûne, tout en Lui ouvrant votre coeur et en le consacrant à ce qu’lL vous a commandé et à ce à quoi IL vous a appelés. Si vous avez fait tout ce qui précède vous aurez été considérés comme ayant accompli le vrai jeûne qu’lL a prescrit, et exécuté ce qu’lL vous a ordonné... ».

Et l’Imam Al-Sãdiq de conclure: «Le jeûne, n’est pas seulement s’abstenir du manger et du boire, ce qui n’est prescrit par Dieu que pour constituer un voile empêchant les autres turpitudes commises sous forme d’actes ou de paroles».(2)

Notes:

1. "Kitãb Al-Akhlãq", Abdullãh Chubbar, p 70.

2. "Al-Hor Al-`Amilî, "AI-Wassãil", Tome I, p.119.

Source: «Le Jeûne de Ramadhãn: sa signification et ses statuts», Compilation: Abbas Ahmad al-Bostani, La Cité du Savoir, Montréal, 1998.

les forces de la résistance palestinienne capturent et abattent les militaires israéliens tandis que les avions de combat israéliens, impuissants de viser les combattants et les forces de résistance, bombardent les enfants sans défense. Il est, tout fait du droit du peuple palestinien de s'euphoriser suite à l'annonce de la capture d'un soldat israélien. Le Hamas qu'ils prétendent être une organisation terroriste, tue les soldats israéliens et Netanyahu qui prétend être civilisé, tue les enfants innocents. Tous ceux qui suivent cette scène de joie et de liesse du peuple palestinien devant la capture d'un soldat israélien, comprend jusqu'à quel point cette nation est désireuse de la victoire. Les forces vaillantes et valeureuses de la résistance capturent les militaires israéliens. Elles tuent les militaires israéliens, tandis que les avions de combat israéliens, impuissants d'accéder aux combattants et aux forces de la résistance, tuent les enfants sans défense et détruisent les maisons d'habitations. On entend par cette comparaison dire que la différence entre les forces croyantes et valeureuses de la résistance et celles de l'ennemi féroce, barbare et raciste réside dans le fait que les valeurs humaines n'ont aucune place dans l'armée israélienne qui ne sonde qu'à procéder à des massacres et à des destructions. Israël se trouve dans l'embarras et Netanyahu est confronté à la crise. Par conséquent, le Secrétaire d'Etat américain, John Kerry est venu dans la région pour sauver Israël et Netanyahu du désastre et non pas d'aider les enfants palestiniens. Ce, alors que les Etats-Unis se sont enfoncés, eux-mêmes, dans le bourbier du Moyen-Orient et ont besoin d'une aide pour se sauver ». Les Etats-Unis et toutes les organisations et les régimes arabes ont soutenu, pendant une semaine, Benyamin Netanyahu pour occuper Gaza, désarmer la résistance et détruire les infrastructures ; mais lorsqu'il a échoué à le réaliser, ils ont prolongé encore d'une semaine supplémentaire leur aide, mais lorsqu'ils ont vu que Netanyahu a essuyé une défaite encore plus lourde, ils ont envoyé leur Ministre des Affaires étrangères dans la région pour trouver une solution au cessez-le-feu en vue de sauver, le plus rapidement possible, le régime israélien de ce désastre. Gaza a été toujours transforme en un cimetière pour les sionistes et il en sera ainsi. Ce fut Gaza qui tua, Rabbin, la plus intelligente personnalité militaire israélienne et fut obligé Ariel Sharon de se retirer avec humiliation de cette région et d'infliger une défaite inoubliable à Olmert et à Livni en 2008 et maintenant c'est le tour de Netanyahu de devenir la plus grande victime de ces agressions. Le Président français, François Hollande, qui a soutenu les agressions israéliennes et qui a interdit les manifestations de soutien au peuple palestinien en France, annonce déployer tous ses efforts pour mettre un terme aux souffrances des habitants de Gaza. Si cela est vrai, pourquoi, il n'emploie pas les avions de l'Otan pour les soutenir. Tout cela s'explique par la crainte d'Israël de la résistance et de son extension dans d'autres régions. La résistance a uni le monde musulman et les Etats-Unis et la France n'ont pas pu, en dépit de tous les efforts de coller l'étiquette du terrorisme au Hamas, car il se défend, d'une manière tout à fait légale. La résistance ne place aucun espoir dans les dirigeants arabes et ne sollicitera aucune aide d'eux, car elle comprend et sait que de nouvelles valeurs ont poussé et cru dans les maisons de Chojaiiya.

Quand le corps d'Ahmed Boulboul arrive aux urgences du grand hôpital Chifa à Gaza, une jambe déchiquetée par un éclat d'obus, un homme met la main sur les yeux de son jeune fils pour l'épargner.

Ahmed Boulboul est mort, même si son jeune frère en larmes hurle à côté de lui que c'est impossible. Tout ce que les médecins peuvent faire est de placer la dépouille dans un sac couleur crème et écrire son nom, son âge et son quartier au marqueur rouge.

Depuis le début le 8 juillet de l'offensive de l'armée israélienne et contre Gaza, beaucoup des 830 morts et 5.200 blessés palestiniens sont passés par Chifa, le principal complexe hospitalier de la métropole de Gaza.

Jour et nuit, les urgences voient affluer les victimes en vagues successives, transportées par ambulances ou dans des voitures particulières.

A l'extérieur, une poignée de policiers nerveux en uniforme bleu essaient de maintenir à distance les proches désespérés comme les curieux, et de regrouper photographes et cameramen derrière une barrière.

Une fois passées les portes bleues, plusieurs lits attendent les patients dans la salle de triage. Même si beaucoup, comme Ahmed Boulboul, ne peuvent plus rien obtenir d'autre qu'un certificat de décès avant d'être transportés jusqu'à la morgue.

- 'C'est vraiment dur' -

Le rythme est épuisant pour Mohammed Abou Haibar, 24 ans, jeune docteur diplômé depuis deux mois à peine et qui se retrouve interne à Chifa en pleine guerre, la troisième en six ans à Gaza.

"On m'a parlé des deux autres guerres, mais je n'étais pas ici à l'hôpital, alors c'est ma première expérience", raconte-t-il.

"Sur le plan émotionnel, c'est vraiment dur. On voit des gens qui ne cessent de pleurer, des blessés, des familles traumatisées", témoigne-t-il, alors que la tragédie s'invite à chaque étage de l'hôpital.

Au service pédiatrique, la petite Shahed al-Araeer, 10 ans, attend que les médecins lui disent ce qu'il faut faire de l'éclat d'obus qui a laissé une petite croûte près de son oreille gauche et s'est planté sous le crâne.

"Ils disent que c'est près de son cerveau et que si l'éclat bouge, cela peut affecter son audition ou ses mouvements", explique sa mère. "Mais ils ne savent pas quoi faire, ils ont peur de laisser le bout de métal et ils ont peur de le retirer".

La famille a fui la banlieue de Chajaya en plein bombardement pour porter la fillette au plus vite à l'hôpital.

"Nous nous sommes collés aux murs des bâtiments, les obus pleuvaient de toutes parts, et Shahed saignait du nez et des oreilles", se souvient la mère, encore sous le choc.

- 'On lui dit que sa fille dort' -

Un peu plus loin, Manal veille sa soeur Rahma, 30 ans, blessée trois jours auparavant. Doucement, elle s'éloigne du lit et murmure: "Notre mère et sa fille sont mortes, mais nous avons peur de le lui annoncer".

"Nous lui avons dit que notre mère était toujours soignée à l'étage d'en-dessous, et quand elle téléphone à la maison, on lui dit que sa fille dort", ajoute-t-elle.

Pour le personnel médical de l'hôpital Chifa, le stress incroyable provoqué par cette marée de douleurs est accentué par l'angoisse de savoir que leurs proches aussi ne sont pas à l'abri.

Le docteur Adel Ghouti, urgentiste à Chifa, rêvait depuis des années d'avoir un enfant. Mais aujourd'hui que son épouse est enceinte de sept mois, il a des cauchemars à l'idée que quelque chose puisse lui arriver.

"Je veux la protéger, mais je ne sais pas comment. Je ne sais pas si elle ira bien quand je vais rentrer à la maison", s'inquiète-t-il.

Pour l'instant, il espère surtout que l'accouchement se déroulera en toute sécurité. Mais pour la première fois de sa vie, il commence aussi à envisager d'émigrer, peut-être pour rejoindre des proches au Canada.

"Il faut faire ce qu'on peut pour son pays, mais parfois il faut aussi se reposer", se convainc le médecin. "Je crois que les choses vont rester en l'état pour toujours ici, et je ne veux pas élever mon enfant là-dedans".